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lundi 12 octobre 2015

Nos Futurs

Pour l'anniversaire de Yann, sa petite amie Estelle lui organise un anniversaire surprise. Or, Yann ne semble pas emballé, et fait même plutôt la gueule alors qu'une suite de photos de son enfance défile sous les yeux des convives, où on peut le voir à de nombreuses fois accompagné du même ami qui n'est pas présent lors de cette célébration. Voilà le point de départ de l'histoire. Yann, campé par Pierre "fils de" Rochefort inexpressif et caricatural, est un stéréotype du mec haut gradé et malheureux, coincé et enfermé dans son travail. Suite à une remarque de sa femme, campée par une Mélanie Bernier absolument magnifique, mais qui ne convainc pas par son jeu d'actrice, il décide de retourner vers son ami d'enfance, interprété par Pio Marmai qui est le seul à être au niveau. Suite à une succession d’invraisemblances, ils vont aller parcourir la France à mobylette, afin de convaincre leurs anciens camarades de participer à une fête. On en sait pas où l'on va ni où on veut nous emmener, et le film est volontairement opaque, sans que l'on sache trop pourquoi. Aussi, le renversement de situation brutal de fin est assez incompréhensible et rend le film assez inutile. Je me demande si tout ce projet a bien été pensé avant d'être mené à terme, car tout ça paraît bien brouillon.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=202807.html


La Femme au Tableau

Simon Curtis aime s'appuyer sur des faits historiques pour coposer ses films. Après s'être essayé au biopic en s'en tirant assez bien (Copperfield et Marilyn Monroe y sont passés), Curtis quitte le personnage historique pour s'attacher davantage à un fait historique. Ici, il s'agit d'une émigrée autrichienne juive de la seconde guerre mondiale, réfugiée aux Etats Unis, qui met un point d'honneur à récupérer un tableau de Klimt représentant sa tante appartenant initialement à sa famille, et qui est devenue propriété de l'état autrichien une fois la seconde guerre mondiale terminée et le nazisme détruit. Le film est assez hétérogène. Concernant l'histoire elle-même et la manière dont elle s'articule à l'écran, Curtis s'appuie beaucoup sur ses deux acteurs principaux. Ryan Reynolds est moins mauvais que d'habitude mais toujours très peu expressif, mais Helen Mirren sauve la mise en livrant une belle prestation. Le rythme souffre des flash-backs lourds, trop longs, et finalement inutiles qui plombent franchement le film. On sait ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale. On a vu ça dans plein de documentaires, de films, traité de bien meilleure façon, et ça ne devrait à mon avis pas être intégré au film, dont l'intérêt se situe ailleurs. En choisissant d'intégrer ces moments tire-larme, Curtis fait le choix d'aborder son film par l'angle populiste et facile, et lui fait perdre en qualité. L'intérêt, lui, se situe dans les difficultés énormes que rencontre le duo plaignante-avocat à naviguer parmi les législations internationales fort complexes afin de faire valoir leur bon droit. C'est absolument passionnant, et les enjeux sont posés de très belle façon, clairs et complexes à la fois. Aussi, le film nous fait poser la question suivante : s'il n'est pas légitime que le tableau reste entre les mains de l'Autriche, qui l'a récupéré à cause des agissements des Nazis, est-il légitime pour autant qu'une œuvre d'art de cette envergure appartienne à une personne physique qui pourrait donc cacher ce joyau, patrimoine mondial de l'art, de la vue de tous ? Une pointe d'humour vient égailler ce propos un peu dramatique.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=227206.html