Moonrise Kingdom

Une affiche étrange, un casting de folie, un scenario un peu barré, un décor fascinant, des acteurs déjantés. Et Wes Anderson aux manettes, en quelque sorte à mi-chemin entre Tim Burton et Terrence Malick (en prenant le meilleur des deux). Ici, la mise en place est un peu laborieuse, mais une fois qu'elle est faite, tout n'est que pur bonheur pour le spectateur. Anderson a réussi à filmer ses acteurs dans des situations dans lesquelles on ne les attendait pas ; Bruce Willis vilain, très mal fagoté et quelque peu stupide, Edward Norton immature et irresponsable, à la limite de la dépression, Bill Murray en ignoble personnage... L'histoire tourne autour de deux enfants de 12 ans qui veulent vivre une aventure et s’échappent ensemble dans la nature pour la vivre. Les situations qu'ils rencontrent, et leur manière d'y faire face sont du petit lait. Certes on rit, mais on est également plongé dans l'histoire où  l'on se projette, faite d'amour, passionnée et passionnante. Sur la forme, le parti-pris de Wes Anderson est semble-t-il de filmer en centrant chaque plan sur le personnage de manière à rendre tant que possible l'image symétrique. Ça m'a un peu dérangé au début, mais il a le mérite de tenir son engagement jusqu’à la fin, et au fur et à mesure du film, on peut se rendre compte de l'effort que cela a du nécessiter. Le film est court, dynamique, drôle, touchant, beau... Et il mérite largement d’être vu.

MA NOTE : 3/4


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Des Saumons dans le Désert

La palme d'or du titre le plus barré, si elle avait existé, aurait été attribuée pour sûr à ce film. En VO, ça donne Salmon fishing in the Yemen, ce qui est encore plus weird (et je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il y a utilisation du "the", mais c'est un autre débat). Et ni le titre ni l'affiche ne nous donnent beaucoup d'indices sur le type ou le contenu du film que l'on s’apprête à voir. En fait, il s'agit d'une comédie romantique anglaise basée sur un projet absurde qui consisterait à ce que pour des questions d'image à l’international, le gouvernement britannique organise une partie de pêche aux saumons géante au Yémen, terrain hostile en matière de poissons à chair rose. Cette ambiance est le terrain sur lequel évoluent la magnifique Emily Blunt et le très bon Ewan Mc Gregor. Quelques bons gags, une Kristin Scott-Thomas déchainée et de très beaux paysages. La seule ombre au tableau est la présence du boyfriend d'Emily et tout ce qui entoure leur relation lorsqu'il part à la guerre. C'est non-seulement inutile, mais ça pollue le reste du film qui n'avait pas besoin de ça pour fonctionner, bien au contraire.

MA NOTE : 2/4

 

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Men in Black III

Qui dit film d'action dit femme vulnérable que le héros doit sauver. Qui dit film de science fiction dit femme en costume futuriste balèze avec des talents à utiliser pour achever sa quête. Film comique ? Femme que le héros loser doit conquérir. MIB 3 est un mixe de ces trois genre de films, mais MIB 3 est garanti sans filles. On a ici affaire à une "bromance", terme en vogue depuis une poignée d’années outre-atlantique. Et le film fonctionne plutôt bien, pour ne pas dire très bien. Will Smith doit retourner dans le passé pour empêcher un méchant qui l'a précédé et qui donc a modifie le présent en le rendant assez invivable... On est donc plongé dans une atmosphère qui nous rappelle Retour vers le Futur, sans toutes les questions autour de l'espace-temps. Et le film se déroule sans anicroche ni longueur, avec les touches d'humour là où il faut quand il faut. Je ne dirai jamais assez combien Josh Brolin est excellent, et il le montre une fois encore ici. L’idée même de ce Tommy Lee Jones rajeuni interprété par ce brillant acteur est une des bases qui font de ce film le meilleur de la trilogie. Et certainement un des tous meilleurs films gay-friendly depuis des années !

MA NOTE : 3/4

 

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Ce qui vous attend si vous attendez un enfant

Tout est dit dans le titre, ou presque. La mode est apparemment au film chorale, type Valentine's Day ou New Year's Eve. En voilà donc un nouveau sur la période durant laquelle on essaie d'avoir un enfant et où l'on se prépare à l’accueillir. Bien entendu, on nous rabâche encore toutes ces conneries déjà vues mille fois à propos des hommes qui se défileraient devant le moindre obstacle. Mais, pour ne pas faire trop bébête, on nous colle un jeune couple où c'est cette fois-ci la nana qui flippe d'un tout et d'un rien. J-Lo et son petit ami se décident à adopter, et se posent évidemment la question la veille d'aller chercher le mioche de savoir s'ils ne font pas une connerie... Les deux idées plus ou moins (Georges) fraiches sont le fait qu'une nana dise ouvertement que la grossesse craint (il semblerait toutefois que ce genre d'humour critique sur la grossesse soit une grosse tendance outre-atlantique) et surtout qu'on ait affaire à une fausse couche, ce qui n'est pas attendu, surtout dans un film de ce type. Mais pour tout le reste, je vous conseille de rester chez vous ou d'aller voir un autre film...

MA NOTE : 1/4

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Dark Shadows

Il y a les excellents cinéastes actuels, connus seulement par les puristes. Les James Gray, les Sam Mendes, les Herzog et j'en passe. Toujours méprisés par le grand public qui retient, certaines fois, leurs films, mais jamais leur nom. Et puis il y a Tim Burton, que tout le monde semble vénérer, sans que je n'aie jamais compris la raison. J'ai bien vu les 3/4 de sa filmographie, et à chaque film, je reste sur un goût d’inachevé. Je trouve un manque cruel d’intensité à chacun de ses films, qui nous permet aisément de réfléchir à si on a bien pensé à vider la poubelle avant de partir, sinon ça va puer dans la chambre en rentrant, et difficile de s'endormir dans ces conditions. OK, il arrive à créer des ambiances troublantes sympathiques, mais elles ont honnêtement pris un bon coup de vieux... Et puis je ne sais plus si on doit rire ou pleurer de voir Johnny Depp sans cesse travesti d'une manière différente. Ici, le casting qui l'entoure est qualitatif. Le valet débilos est brillamment interprété, et les femmes sont à la fois de très bonnes et magnifiques comédiennes. Parlons de l'histoire alors ! Et bien, rien de plus qu'un scenario de téléfilm du vendredi soir. Vous savez, en début d’été, pour mettre l'ambiance dans les campings auprès des teenagers. Tu as peur ma chérie ? Viens, rapproche toi de moi, LOL. On est dans la lignée des vampires niais, bien que celui la boive du sang (miraculeux, après les navets Twilight et leur vampires végétariens...). Bref, on oubliera une fois de plus ce film assez rapidement...

MA NOTE : 1/4

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The Dictator

Ce qui faisait la qualité des deux derniers films de Sacha Baron Cohen, c’était qu'il jouait un rôle au milieu de la vraie société, dans un milieu authentique en conditions réelles. Ainsi, il mettait en avant l’intolérance, la cruauté et la bêtise de la société occidentale (surtout américaine) concernant bien des sujets. C’était à la fois drôle et intéressant. Mais bien sûr, tout cela tient sur le fait qu'il est le seul acteur, parfois accompagné d'un ou deux autres, mais en tout cas entouré de vrais gens. Si vous enlevez ça, vous perdez l'essence même du film qui se trouve à ne plus avoir grand intérêt. Et c'est malheureusement le cas ici avec The Dictator. Nous sommes juste en présence d'une comédie débile de plus. Pas très drôle, scenario écrit au bazooka... A quoi bon faire ce film ? On s'attend à beaucoup mieux de la part de cet acteur.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=188021.html

Piranha 3DD

Voilà la suite de Piranha 3D sorti il y a deux ans. Ce premier volet était assez bien foutu, mêlant avec brio horreur gore et humour noir, comme Alexandre Aja sait si bien le faire. Ici, point de Français à la réalisation. On a donné ça au premier qui se montrait intéressé, et on peut le regretter. Des le début du film, on comprend que pour une fois, le matraquage pub ventant des filles dénudées et bien foutues n'est pas mensonger. Mais, à quoi bon, si c'est au détriment du scenario ? En effet, les scénettes s'enchainent sans trop de lien et l'intrigue arrive un peu comme un Chinois à un exam : jamais au moment approprié. Toutes les scènes de tension sont dénuées de surprise, et tout le film est cousu de fil blanc. La 3D n'est pas folichonne. J'ai du mal à concevoir que ce film n'ait pas fait un Direct to DVD pour être honnête...

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=185029.html

Titanic 3D

En une quinzaine d’années, le plus célèbre bateau du monde est devenu le plus célèbre film du monde. Ses deux acteurs vedettes, sur lesquels ont ne pariait pas forcement à l’époque sont devenus des mastodontes de l'industrie du cinéma. Cameron, lui, a créé une planète peuplée de bonhommes bleus, et truste désormais les deux premières places du box office historique mondial. Pour le centenaire du Titanic et de son tragique accident, les producteurs ont décidé de se faire plus de sous avec ce film qui n'avait pas rapporté tant que ça à l’époque, tant ses coûts de production étaient colossaux. Mais, au lieu de bâcler le travail ou de tout gâcher en en faisant trop, à l'instar de George Lucas, ici on a fait appel à Cameron himself pour qu'il supervise directement la refonte du film et des effets visuels. Et, mesdemoiselles, le résultat est bluffant. Pour un film qui n'a pas été tourné en 3D et qui date tout de même du vingtième siècle, il surpasse visuellement certains tournés en 3D l’année dernière. Les effets spéciaux, notamment les plans larges du bateau navigant sur l’océan, ont pris un petit coup de vieux, mais restent totalement regardables. La magie opère toujours, et on se plait à percevoir par moments les balbutiements du futur très grand Di Caprio, notamment lorsqu'il se retrouve invité à un diner de première classe. Winslet, elle, est méconnaissable, et s'est grandement améliorée, que ce soit dans le jeu ou tout simplement physiquement. A revoir sans hésiter !

MA NOTE : 4/4


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Get the gringo (How I spent my summer vacation)

Vous êtes dans les années 90. On est dimanche soir, et vous rentrez de weekend. Vous vous faites cuire un poulet pour votre petite famille, avec quelques frites et de la salade. Il est juste prêt quand le film commence sur TF1. Alors, tous ensemble, vous vous installez sur le canapé et regardez le spectacle. Bien sûr, à cette époque, les films sont basés sur des héros inatteignables, courageux, intègres et rebelles. Ça a été Bruce Willis, Schwarzenegger, Stallone ou encore un certain Mel Gibson. Ce dernier nous a fait vibrer dans d’innombrables cascades en se sortant de situations périlleuses, toujours avec sa pointe d'ironie, cet humour décalé tant apprécie. Et bien, nostalgiques de cette époque, voilà un film fait pour vous : Get the Gringo. Mel y est rapidement incarcéré dans une prison mexicaine et dézingue à tours de bras ceux qui se mettent en travers de sa route. On est loin d'un Envoyé Spécial sur les conditions carcérales déplorables dans cette région du globe, mais qu'importe. L'espace clos offre un terrain de jeu des plus sympathiques, et on se plait à retrouver notre héros vingt ans après son âge d'or. Évidemment, sur sa quête visant à le ramener à son argent, il s’évertuera à sauver la veuve et l'orphelin. Back in the old days. Superbes décors.

MA NOTE : 2/4


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Safe

Monsieur muscle +4000 est de retour dans un film qui annonce clairement la couleur : de la castagne vous aurez, sans chichis ni blablas. Et effectivement, de la castagne nous avons, grâce à un Jason Statham en forme. L'homme qui assure le créneau laissé vacant par Van Damme, Jet Li et autres Chuck Norris opère ici dans un pseudo NYC dont on ne voit pas grand chose à part des hall d'immeubles, des rames de métro et des clubs où opèrent de nombreux gangsters. Oui, Safe, c'est en fait un peu Street Fighter version 2012. Les décors changent, et on élimine les méchants un à un. Mais, si je peux sembler cynique en racontant comme je le fais le procédé du film, ça n'en reste pas moins un genre que l'on peut considérer et respecter à part entière. Et, dans cette veine, il s'en sort plutôt bien, livrant son lot de combats de haute volée. Après, on peut se dire qu'un blanc au crâne rasé qui met une taule à des noichs en utilisant le kung-fu, c'est un peu osé. Mais faut prendre des risques et ça a été fait ici. Franchement, dans ce type de films, on se fout du scenar', on veut juste voir de la belle castagne.

MA NOTE : 2/4

 

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Lock Out

Dans la catégorie de l'acteur qui peut jouer des supers rôles dans des supers films comme des rôles de merde dans des grosses bouses, Nicolas Cage et Samul L.Jackson ne sont plus seuls : Guy Pearce est leur digne successeur. Ici, il tente de jouer les gros bras à la Bruce Willis, mais quelques minutes suffisent à nous faire comprendre qu'il n'en a pas l’étoffe. Le film, lui, est d'une banalité sans nom. On peut toutefois noter que Besson ne s'est pas foulé pour les moyens accordés au film : les effets spéciaux sont cheap au possible... On se croirait au tout début des années 2000 avec les premiers effets numériques. Pas mal de classiques sont repris à la sauce Eco + : accessible pour tout le monde. Sauf que les gout des ingrédients n'est définitivement pas le même. Et le twist final est ... grossier.

MA NOTE : 1/4


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Avengers

Après nous avoir fait bouffer de la merde pendant des années, Marvel revient avec un menu tout nouveau où sont mixés les personnages qu'ils ont utilisés dans les navets précédents. Je suis sévère ? Bon, et bien je pense que si on parle des deux meilleurs Marvel, on cite X-Men 2 et Spiderman 2. Problème : la première série est déjà un mix de personnage, et la seconde est en refonte. Donc on prend les autres. Et les autres, à part Iron Man qui a fourni deux films sympathiques, ce sont quand même des gugus dont l'adaptation était digne d'une grosse merde avec des pépites dessus pour décorer. J'en veux pour exemple Captain America, qui n’était qu'une interminable bande-annonce pour Avengers. Et nous y voilà enfin ! Les premières images défilent, et on découvre effaré des images tirées de Green Lantern. A moins que ce ne soit Dragon Ball Evolution. Ou Transformers, ou alors Les Chroniques de Riddick ? A non, on est bien dans la bonne salle... Merde, les méchants sont ridicules... Encore une fois, Marvel est à la ramasse et essuie un putain d’échec à transcrire à l’écran un personnage de BD. On est à des années lumières du Joker de The Dark Knight. En même temps, n'est pas Christopher Nolan qui veut. Pendant tout le film donc, les scènes avec les méchants sont bidons. Le plus grave, c'est qu'on se fout totalement de l'intrigue. Je me demande même pourquoi ils en ont mis une. Par contre, les moments de vie commune entre nos héros sont agréables, et le film aurait du s'appuyer entièrement dessus au lieu de nous vendre une attaque extraterrestre à la con. Parce que ces moments nous offrent une bonne dose d'humour comme on l'aime. Heureusement que Robert Downey Jr est là quand même, parce que Hemsworth joue comme un demeuré. Scarlett est filmée sous tous les angles, surtout ceux où on voit bien les contours de son cul. Et, euh, ce film est le parfait exemple que les acteurs de séries, malgré tout l'amour qu'on peut leur porter, ont souvent énormément de mal à percer dans le cinéma. R.I.P Robin...

MA NOTE : 1/4

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American Pie 4 - Reunion

On prend les mêmes, on ajoute une douzaine d’années, on secoue et on obtient ce film. Le problème, c'est que ça ressemble plus à une boum foireuse où on se dit "y'a que des gens que j'aime alors ça sera sympa" qu'à un savant mélange. En effet, les producteurs ont réussi à réunir à nouveau toute l’équipe, mais on a la nette impression qu'ils attendent, comme nous, qu'il se passe quelque chose. Le truc, c'est que comme mon ami Arthur me l'a très justement fait remarquer, les productions de Judd Appatow ont grandement ringardisé American Pie, et pour ce nouvel opus, il paraissait indispensable de s'adapter. Et bien... Pari raté. Les gags semblent presque avoir été écrits dans les années 60 (avant 68) tellement ils semblent dépassés. On sourit, mais je n'ai vraiment rit qu'une seule fois. Alors certes, j'ai quand même kiffé retrouver l’atmosphère d'un des films phare de mon adolescence, mais le scenario et les gags sont bien trop légers. On est d'avantage passionnés par la façon dont les différents acteurs ont vieilli et ont développé leur carrière que par le film lui même. Dommage...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=188521.html