MA NOTE : 1/4
Pages
▼
mercredi 27 juin 2012
Chroniques de Tchernobyl
Et si, tout simplement, on s'attardait un peu sur le titre pour
commencer ? Chroniques de Tchernobyl. On comprend le Tchernobyl, puisque
la ville est le cadre de l'action. Bon. Mais ensuite, comme on ne sait
pas quoi inventer, on se contente d'un banal et mensonger Diaries en VO,
ce qui donne Chroniques en VF. Or, dans ce film, point de chroniques,
juste un épisode centré sur une bande de jeunes potes américains. Passé
ceci, concentrons-nous sur le film en lui-même. On peut le découper en
quatre parties inégales en durée. La première sert à nous présenter les
protagonistes. Ces petits se retrouvent souvent et voyagent à travers le
monde, surtout en Europe. Bon, on comprend très vite le but de la manœuvre, et on aimerait peut-être que ça aille plus vite. La seconde
partie commence dès qu'ils embarquent dans le minibus, et va se
prolonger jusqu'à la fin de leur visite dans la ville radioactive. Cette
partie est excellente, et il est fort dommage qu'elle ne soit pas mieux
encadrée, mieux mise en valeur. Si ça parait une idée simple, le fait
de choisir Tchernobyl comme cadre au film est un sacré bon coup qui
fonctionne à merveille. On se plait à être baladés dans cet univers
dévasté et inquiétant, d'autant plus que l'on sait en entrant dans la
salle qu'il y a quelque chose qui cloche. Les décors sont hyper bien
foutus, et on s'y croirait vraiment. On est autant dans un film que dans
un documentaire, et la manière un peu amateur dont le film est tourné
renforce notre présence sur place. On est dans un mixe de Je suis une
légende avec la ville déserte et Hostel avec les pays de l'Est friands
de visiteurs américains à découper. Voici donc le début de la troisième
partie, et le commencement d'une purge. La première grosse erreur est de
faire mourir le seul personnage vraiment charismatique en premier. Et
puis, le film tombe dans une succession de déjà-vus et se plait à éliminer un par un ses acteurs en faisant des références plus ou moins
réussis à des grands films. En témoigne la scène de la cuisine qui fait
écho à la fameuse scène des vélociraptors de Jurassic Park. Et puis, la dernière partie survient lorsqu'il ne reste que deux ou trois survivants
et que la menace leur fait clairement face. Et puis vient la théorie du complot
habituelle et très lassante... Il y avait une super base dans ce film,
de super décors, une façon de filmer des plus intéressantes, et malgré
tout on ressort la faim au ventre. Vraiment dommage...
jeudi 21 juin 2012
Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
La bande-annonce laissait présager un gros navet façon Van Helsing. Je
ne pouvais donc qu’être agréablement surpris en allant voir ce film.
Quand les premières images défilent, le ressenti est bon alors que la
mise en scène n'est pas trop lourde, que la 3D est agréable et utile et
que les décors sont sympas. Et puis le récit démarre, et les points
positifs affluent en plus grand nombre : le scénario, bien que banal,
tient parfaitement la route (dans le cadre d'un film fantastique
bien-entendu). Le film réussit à raccrocher subtilement la vraie
histoire et le conte de façon à ce que je sois certain que les ados
américains décérébrés croient vraiment que Lincoln a chassé les vampires
avant de devenir président. Et puis tout ceci est rythmé de telle façon qu'on ne s'ennuie pas une minute. Les seuls reproches qu'on
pourrait porter consistent dans le total manque d'infos sur les vampires eux-mêmes ; leurs coutumes, la façon dont la contamination se fait, ce
qu'ils craignent (ils se baladent tous en plein jour avec des simples
lunettes de Soleil)... Et puis, si l'acteur qui joue le personnage
principal livre une bonne prestation, celui qui joue son mentor est
vraiment too much. Autre bon point pour les combats à la hache, à la
fois originaux et esthétiques. Très bonne surprise donc, et un bon
moment de cinéma pour les amateurs de ce genre de films.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=184552.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=184552.html
mardi 19 juin 2012
Rock Forever
Quand vous allez au cinéma, naïvement, vous vous attendez à voir un
film. Et bien détrompez-vous, ça ne marche pas à tous les coups. Non
non, je ne parle pas de documentaire. Ce Rock of Ages n'est en fait
qu'une interminable succession de séquences invraisemblables chantées
(au play-back bourrin en dénué de toute conviction). Les dix premières
minutes son assez effrayantes, et j'ai bien cru que je ne tiendrais
jamais pendant tout le film, mais fort heureusement, Tom Cruise arrive
et fait de son mieux pour rattraper le coup. Il confirme dans ce navet
qu'il est un acteur fantastique, l'un des plus doués de sa génération.
Il apparait ici vieilli, épuisé, alcoolique, et il exerce pourtant une
force surhumaine qui provient bien de lui, et non du personnage qu'il
incarne. Ce personnage est d'ailleurs la seule chose intéressante du
film qui ne se contente pas de reprendre les clichés habituels sur le
melon des stars et leur entourage douteux mais qui montre également ce
sentiment de mélancolie, de toute puissance que seul Cruise parvient à
transmettre. Mention bien également à Zeta-Jones, qui dans la vie privée
est l'épouse du plus gros sexolique mondial connu et qui ici joue une
catho révoltée par l’obscénité du Rock & Roll. Sinon, les deux
jeunes ne servent à rien, et c'est pourtant sur eux que l'histoire est
centrée... Ne vous méprenez pas, tout ceci est très long, ennuyeux, et
pas drôle du tout. Autant aller passer la journée au Futuroscope, au
moins vous verrez des architectures peu banales.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141538.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141538.html
Les Dents de la Mer
Les Dents de la Mer, à l'instar d'autres classiques ces derniers temps,
revient dans les salles. Je dis oui à cette démarche, tant que le film a
été remastérisé CORRECTEMENT (n'est-ce pas George Lucas ?). C'est fort
heureusement le cas ici, où la pellicule d'origine n'a pas été dénaturée
d'un cheveu. On se fait un plaisir de replonger dans une atmosphère
estivale polluée par la peur de l'eau et de ses dangers. Les attaques
filmées du point de vue du requin, qui ont fait école depuis, gardent
toute leur intensité. Le film n'a pas pris une ride : chaque moment de
tension est toujours aussi saisissant. On sourit de se remémorer le
nombre de fois où ce chef d’œuvre a été repompé dans des films au
résultat plus ou moins heureux... Enfin, la virée en mer de la fin du film restera à
jamais du très grand cinéma. En ce temps-la, Spielberg était un
réalisateur de génie qui ne faisait que très peu de faux-pas. Je ne
m'attarde pas sur le film en lui-même que tout le monde doit déjà
connaitre. Je vous laisse juste avec cette réplique mythique "We're
gonna need a bigger boat". Tu veux pécho ? Alors emmène ta conquête
estivale devant l'écran et sois prêt à la rassurer. Et tiens, pour te la
jouer BG du 7-9, propose-lui un bain de minuit après la séance, elle
verra que t'en as dans le froc.
MA NOTE : 4/4
samedi 16 juin 2012
Red Tails
Un film produit par George Lucas peut-il être un film sans prétention ? Apparemment oui, semble dire Red Tails, qui est arrivé sur les écrans
sans crier gare. L'intrigue est simple et le but du film aussi : lutter
de manière grossière contre le racisme anti-noirs. Comment ? En
montrant, deux heures durant, leurs actes d’héroïsme durant la seconde
guerre mondiale à travers l'unité de pilotes d'avions de chasse.
Plusieurs choses laissent perplexe. Le fond déjà. Pour réhabiliter les
Noirs, est-il nécessaire de montrer qu'ils ont réalisé des actes héroïques ? Est-il nécessaire de plonger dans l’extrême inverse en
sous-entendant qu'ils écrasaient systématiquement les Blancs dans les
airs ? En faisant ça, vous ne réparez pas le problème, vous le déplacez,
il me semble. Sur la forme, le film est un mix de Top Gun et de Pearl
Harbor. Donc pas un chef d’œuvre... Mais on se laisse adoucir par le
scénario téléguidé malgré tout, et les combats aériens sont bien filmés,
malgré leur issue sans aucune surprise. On reste loin du très bon Indigènes, qui avait réussi là où Red Tails échoue : raconter une
histoire avec des personnages humains et crédibles.
MA NOTE : 1/4
samedi 9 juin 2012
Blanche-Neige et le Chasseur
Après une adaptation dont la simple bande-annonce donnait envie de
vomir, et une Julia Roberts qui tentait un éternel come-back, voici une
nouvelle version plus noire, plus violente, et plus prometteuse. Déjà,
on retrouve en tête d'affiche deux des plus belles femmes du monde, ce
qui, je dois l'avouer, est une source de motivation pour le public
masculin. Et effectivement, tout au long du film, on s’émerveille devant
la grâce et la beauté que dégage Kristen Stewart. Charlize Theron,
elle, nous sort quelques plans copiés collés des pubs Dior. Autrement,
le film est un peu décevant. Il ne remplit pas les promesses qu'il
laisse entrevoir dans la bande-annonce. Le monstre que l'on y aperçoit
ne fait qu'une apparition de 2 minutes totalement inutiles. Point non
plus d’atmosphère à la Seigneur des Anneaux. Le film peine à trouver un
rythme entrainant, et beaucoup de scènes sont assez répétitives. Les décors, eux aussi, sont lassants à la longue, et sous-exploités. Et je
continue à dire que Chris Machin-chose est un piètre acteur sans
charisme, et qu'il n'a rien à faire dans le cinéma. L'histoire, tout le
monde la connait, et on peut regretter l'absence de prises de risques scénaristiques qui auraient donné un supplément d’âme au film. Ou tout
simplement un réel intérêt, au lieu de baver sur la frimousse des sexe symboles en mâchouillant mollement les popcorns trouvés sur le sol.
MA NOTE : 1/4
jeudi 7 juin 2012
LOL (USA)
On ne l'attendait pas, mais il est quand même là : le remake américain
du film français LOL. Mais si, vous savez, ce charmant long métrage nous
faisant croire que les jeunes Français sont pétés de tunes, s'habillent
en Calvin Klein, habitent les beaux quartiers parisiens et jouent du
rock des années 70. Bon, allez, je suis un peu méchant et on va se
concentrer sur l'adaptation américaine. La version française avait le mérite d’être crédible si l'on considérait justement qu'elle ne représentait qu'une partie très aisée de la population adolescente
parisienne. Dans la copie américaine, on ne nous situe pas, ni géographiquement (on comprend au bout d'une heure de film que l'action
se passe à Chicago) ni socialement (du moins pas aussi clairement que
dans l'original). La famille de Lola est toujours friquée, elle. Dans ce
sens, Demi Moore est parfaite pour remplacer Sophie Marceau. Mais les
bons points s’arrêtent là. Miley Cyrus n'a aucun charme et est d'une
telle vulgarité qu'elle retire toute profondeur et toute empathie envers
le personnage principal. Et puis, je ne suis pas convaincu qu'il soit
bon qu'un remake soit fait par le même réalisateur que l'original. Un
nouveau réal signifie un nouveau regard, et des efforts pour mener le
film à son terme. Ici, on a clairement l'impression qu'Azuelos se laisse
aller et se contente de copier grossièrement la version française. "On
va faire comme avant les gars, ça roule !". Bah non, ça roule pas. Il
n'y a pas vraiment d’atmosphère, les rires sont assez artificiels et les
acteurs bien moins tranchants, exceptée Demi Moore. Bref, un film que
vous pourrez éventuellement voir lors d'une soirée arrosée, sur un canapé à côté d'une grognasse qui exigera de vous que vous aimiez ce
film avant de consentir à vous prêter son vagin : LOL. Autrement, passez
votre chemin.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178506.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178506.html
Prometheus
Ça y est, l'un des films les plus attendus de tous les temps est enfin à
l'affiche. Des mois qu'on assiste à un marketing fait de teasers, de
bandes-annonces et de buzz dans tous les sens. Le film débute et nous
montre dès les premières images un étrange personnage ressemblant grossièrement à un être humain. On comprend que ses cellules sont à
l'origine de la vie sur Terre. OK, cool, va pour une telle théorie,
entre créationnisme et évolution à partir d'extra-terrestres. Mais, après cela, on se retrouve propulsé on ne sait trop comment et très
rapidement dans l'espace à la recherche d'on ne sait quoi... Enfin, on
sait, mais on a du mal à comprendre comment les personnages à l’écran,
eux, le savent. Bon, admettons. Mais parlons-en des personnages.
Charlize Theron n'est absolument pas exploitée. Naomie Rapace fait ce
qu'elle peut mais fait honnêtement pâle figure face à Sigourney Weaver.
Et on a trouvé un rôle pour Fassbender : un robot, ce qui justifie sa
palette réduite d'expressions. Bien trouvé. Pour le reste, tous les
personnages secondaires sont grandement sous-traités. Même chez les
"héros", la personnalité n'est jamais creusée. On arrive sur la planète
nouvelle, et on en prend plein les yeux, parce que oui, c'est
graphiquement époustouflant. Mais quid du scenario ? Quel est le but de
ce film ? Que veut-on nous montrer ? J'ai l'impression que Ridley Scott
lui-même ne sait pas répondre à ces questions. On assiste tantôt à de
pâles copies de scènes plus ou moins cultes de la trilogie Alien (oui,
j'assume le mot "trilogie"), tantôt à un mélange de genres douteux.
Aventure, horreur, SF, origines de la vie, amour... Les bebetes aussi
sont assez ridicules comparées à leurs ainées de 40 ans. Et les
extra-terrestres... Le film pose des questions qui ne sont pas vraiment
passionnantes, et n'y répond pas. Entre temps, il ne nous offre ni
histoire personnelle, ni nouveautés, au profit de réchauffés douteux. Au
final, Ridley Scott se sent obligé de raccrocher de manière assez
pathétique cette histoire à celle d'Alien. Et dans cette séquence finale
apparait alors le problème majeur du film : à aucun moment il n'a su décider s'il voulait faire un préquel d'Alien ou un film à part. Il
semble qu'il avait en tête quelques scènes qu'il a tenté de joindre comme
il pouvait les unes aux autres. Reste l'une d'entre elles, absolument
magnifique, d'auto-avortement, qui restera dans les mémoires. Pour le
reste, tout n'est que déception...
MA NOTE : 2/4
MA NOTE : 2/4
mercredi 6 juin 2012
De Rouille et d'Os
Un nouveau film de Jacques Audiard, c'est toujours un évènement. Un film
en compétition à Cannes pressenti pour remporter la palme d'or, c'est
toujours excitant. Alors quand on rassemble ces deux critères, on est en
droit de s'attendre à un chef d’œuvre. Depuis Sur mes lèvres, chacun
des ses films était meilleur que le précédent, et Un Prophète touchait
selon moi déjà l'excellence. Vous l'aurez compris, c'est donc l'eau à la
bouche que je me suis installé dans la salle obscure. Le film commence,
et déjà, Matthias Schoenaerts éblouit par son charisme, sa force
naturelle, son jeu, sa présence. Pendant deux heures, le film repose, au
sens propre comme au sens figuré, sur ses larges épaules. En deux longs métrages, cet acteur s'est imposé comme un très grand, et il faudra
sans hésiter compter sur lui à l'avenir. Le mélange de bestialité, d’icône sexuelle et d'homme perturbé et paumé fonctionne à merveille et
nous transporte dans la vie du personnage principal, imparfait et fascinant. Vient se greffer dessus une Marion Cotillard au meilleur de sa
forme (au niveau du jeu), avec un personnage qui pimente le récit de
notre baroudeur. On apprécie de passer vite fait sur son accident,
puisque ce qui importe est ce qu'il en résulte et non la façon dont ça
s'est passé. Toute la première moitié du film est passionnante, jusqu’à
ce que nos deux cascadeurs couchent ensemble (scène remarquable par
ailleurs). Après ça, le film plonge dans un méli-mélo d'histoires
secondaires et semble ne pas savoir où s'attarder et quoi traiter : les
conditions de travail des petites gens par l’intermédiaire de la sœur
trahie par son frère, les difficultés pour un bonhomme de l'envergure de
notre boxeur d’élever seul un enfant, la difficulté à entretenir une
relation sentimentale quand elle a commencé par "potes de baise", le
milieu de la boxe clandestine, la dépression post-accident quand on se
retrouve handicape... On se perd dans cet océan d’idées. Dommage, car ça commençait fort bien. En fait, le personnage de Cotillard prend trop
d'importance et nuit au récit qui devrait rester concentré sur le
personnage de Matthias, largement suffisant pour tenir le film. On passe
quand même un excellent moment, et il ne fait aucun doute que De
Rouille et d'Os est un des films à voir de cette année.
MA NOTE : 3/4