Après une apparition dans le médiocre The Expendables 2 à l'été dernier,
Arnold Schwarzenegger revient dans le monde du cinéma en tant que tête d'affiche dans ce film que personne n'attendait. Le scénario est des plus classiques, et on pourrait faire dénouer l'intrigue par un enfant de 10 ans au bout d'un quart d'heure de film. Cependant, Arnold, que l'on n'avait plus vraiment vu depuis 10 ans et l'amorce du déclin de la saga Terminator, fait plaisir à voir et on apprécie de retrouver son humour tout en auto-dérision et absurdité. Reste que d'une manière générale, les dialogues sont pauvres, et que les quelques 3 ou 4 blagues qui font vraiment rire sont bien minces pour équilibrer la balance.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=175593.html
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jeudi 31 janvier 2013
mercredi 23 janvier 2013
The Deep Blue Sea
Voilà pourquoi je ne porte que peu de considération envers un magazine comme Télérama. Je me suis laissé faire en allant voir ce film sélectionné par l'hebdomadaire dans "sa" semaine rétrospective des meilleurs opus de 2012. Ses rédacteurs y voient une beauté en perpétuelle évolution, avec des personnages pleins d'émotion. J'y vois tout l'inverse. Si il m'a été impossible de développer une once de sympathie pour les personnages qui nous sont délivrés comme une cuillère de purée en flocons dans une prison américaine, il m'a également été fort difficile d'éprouver de l'empathie. Ce film très prétentieux voudrait nous émouvoir en arrivant avec ses gros sabots à coups de Rachel Weisz sanglotante, seulement il souffre un cruel manque manque d'intensité. A aucun moment on ne se sent concerné par ce qui se passe à l'écran. Le meilleur film que j'aie jamais vu, Two Lovers, allie une histoire d'amour comparable, mais avec des excellents acteurs et une réalisation exceptionnelle. Ici, tous les effets dramatiques sont des pétards mouillés et j'ai battus mon record de coups d’œil à ma montre depuis presque un an. La fin arrive, prévisible depuis 45 bonnes minutes, et enfin on se sent libérés d'un tel échec. Je retiendrai une phrase du film que le réalisateur aurait dû méditer "il ne faut jamais de passion, tout juste un enthousiasme modéré". A éviter, surtout que d'autres films bien meilleurs traitent du même sujet.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189168.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189168.html
Adieu Berthe ou l'Enterrement de Mémé
Le film commence sur les chapeaux de roues avec un duo Podalydès - Lemercier au beau fixe. Ces deux comédiens de grand talent nous gratifient d'un humour absurde qui étincelle lors de la première demi-heure du film. La situation, un enterrement d'une personne âgée que plus personne ne connaît vraiment, ancre le film dans une réalité vécue par de nombreuses familles. L'humour qui est découle est, j'en suis certain, issu des pensées de tous ces gens qui ont vécu cela, et qui ont certainement retenu leurs rires dans ces moments sensibles. Lâchons nous donc devant ce film, oublions le chagrin et focalisons nous sur l'atmosphère unique qui règne lors d'un enterrement. Tous les liens humains y sont exacerbés, que ce soit positif ou négatif. Ce genre d'évènements est aussi le théâtre d'étrangetés de la vie, de choses qu'on ne ferait pas ou qu'on ne dirait pas à d'autres moments. Le film présente donc une excellente première demi-heure mais essouffle par la suite, présentant un gros temps faible au milieu du film. La situation des personnages n'avançant guère, on ressent une légère lassitude au bout d'une heure de film.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197440.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197440.html
mardi 22 janvier 2013
Django Unchained
Un nouveau Tarantino à l'affiche est toujours un évènement sans nul autre équivalent dans le monde du cinéma. Il faut dire qu'il constitue, avec un mec comme Tim Burton, l'un des réalisateurs au monde qui a une vraie "patte" reconnaissable parmi des milliers (exception faite des son compère Robert Rodriguez peut-être). Seulement, un bon film n'est jamais autant apprécié que lorsque l'on doute de sa qualité au moment d'entrer dans la salle ; c'était le cas avec Django. Tanrantino, c'est d'un côté Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown et Kill Bill entre 1992 et 2004. Seulement, c'est aussi Le Boulevard de la Mort et Inglourious Basterds de 2007 à 2009, deux films sympathiques mais pas du niveau du maître annoncé, surtout le dernier, nettement le moins bon de sa filmographie. Alors, sur la pente descendante Quentin ? Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce qui fait sa force réside dans les "temps faibles" de ses films, entre deux fusillades. C'est là qu'il a marqué de son empreinte ses films : Samuel L.Jackson et Travolta parlant de massage des pieds, la drague directe et crue DeNiro / Fonda, les conversations pré-action de Kill Bill ou encore les élucubrations diverses des femmes du Boulevard... Cet aspect avait été délaissé et bien moins saisissant lors de la seconde guerre mondiale revisitée, et il fallait un retour à un très haut niveau sur ce point précis pour retrouver du bon Tarantino. Quand les premières images défilent, on assiste directement à un Christopher Waltz comme toujours excellent, mais qui ici porte le film et crève l'écran. Son accent germanique et sa diction accrochent votre attention sans aucun effort. Jamie Foxx, lui, contrairement à mes craintes, n'en fait pas trop et se contente de jouer ce qu'il sait faire et de rester en retrait face à ses excellents partenaires. Car en plus d'un Waltz tonitruant, on trouve un Samuel L. Jackson du feu de Dieu en valet exécrable d'un Léonardo DiCaprio qui joue son premier rôle de méchant avec beaucoup de talent. Durant les 2h45 de film, les deux compères principaux enchainent les objectifs à court terme, nous invitant dans leur entreprise et nous procurant un délicieux plaisir. Comme toujours, l'humour noir, la dérision et le sanguinolent sont au rendez-vous, tout cela savamment mélangé. Le racisme est justement traité sans relâche ni excès, et surtout avec honnêteté vis à vis de l'époque. Le final est grandiose et clôt la plus belle aventure cinématographique du début de 2013, magistralement mise en scène par un Tarantino au meilleur de sa forme. Le petit plus ? Une bande originale comme d'habitude aux petits oignons, avec des musiques tranchant avec l'époque, comme un rap de Rick Ross sur un travelling de paysage désertique traversé par une calèche.
MA NOTE : 4/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190918.html
MA NOTE : 4/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190918.html
Cinéma : le Top 10 de 2012 !
Nulle, navrante, calamiteuse, ou tout simplement pauvre. On a entendu bien des adjectifs peu glorieux pour qualifier cette année de cinéma. Il faut dire que 2011 nous avait gratifié d'une belle poignée de pépites. En fait, le terme juste pour qualifier le cinéma en 2012 est sans doute "décevant". On nous avait promis des montagnes d'or, et au final on se retrouve avec un bon d'achats de 15€ pour Claire's Accessoires. Commençons par ce qui était un des films les plus attendus de tous les temps : Prometheus. Ridley Scott qui reprend le volant de la plus grande saga de tous les temps, qui plus est pour faire un prequel, ça avait de quoi faire monter la tension dans les slips, et l'attente autour de ce film était aussi grande que la pression sur les épaules de Rid'. Résultat, le spectateur est déçu. Même chose pour The Dark Knight Rises, pour des raisons complètement différentes. Si je n'ai personnellement pas été déçu par ce film que j'ai fortement apprécié, il en a été autrement pour une bonne partie du public qui plaçait la barre trop haut, s'attendant à un film du niveau de l'excellent précédent volet. Cette année a aussi vu fleurir ce que la presse a renommé "le pire Woody Allen" ou encore un mélange assez indigeste de super-héros à la sauce Marvel... Même l'adaptation de Millenium par l'un de mes chouchous David Fincher offrait une fin qui ne tenait pas debout. Je pourrais continuer la liste des grosses déception en citant J.Edgar, Cosmopolis, Rebelle, Jason Bourne, Total Recall, Voisins du Troisième Type et même Le Hobbit dans une certaine mesure.
Au milieu de ces décombres, quelques films, pour certains sortis de nulle part, ont apporté un rayon de Soleil sur nos écrans ternis par la tant de médiocrité sus-nommée. Comme je vais me tenir à 10 noms et que je ne vais pas tricher (ne sont sélectionnables que les films sortis en France entre le 1er Janvier et le 31 décembre 2012), je tiens à citer à la fin de ce préambule des films qui m'ont réjoui et qui auraient pu (ou pour les deux premiers d'entre eux dû) faire partie de cette liste (s'ils avaient été éligibles, ou tout simplement un tout petit poil meilleurs) : Le Monde de Charlie, The Hunter, End of Watch, The Descendants, De Rouille et d'Os, The Dark Knight Rises et Skyfall.
Voici donc la liste des 10 films préférés de Noir Amer pour cette année 2012 :
Numéro 10 : Despues de Lucia
Les premières images nous transportent immédiatement dans un film remarquablement filmé, où l'intensité est poignante de bout en bout. La relation entre une adolescente et son père, unis dans la douleur de la perte du troisième membre du foyer, est finement décrite. Mal à l'aise, mais contents de pouvoir compter l'un sur l'autre, ils trouvent malgré tout une forme de complicité dans le douloureux chemin auquel ils s'affrontent. Et, alors qu'on croyait avoir les clés du film en main, Ale, la fille donc, qui s'était apparemment bien acclimatée dans son nouveau lycée, est victime du mal du 21ème siècle. Mark Zuckerberg prévoyait il y a deux ans la disparition de toute vie privée d'ici 2025. Ale en fait les frais, mais est bizarrement consciente de la caméra qui filme ses ébats d'une nuit. Première incompréhension du spectateur. Ses amis fraichement trouvés se tournent alors contre elle de manière unanime, ce qui là aussi semble un peu gros, et se mettent à lui faire des crasses de plus en plus dures, pour terminer dans le très très trash. Le plus dérangeant est finalement le fait qu'Ale se résigne à être la sous-merde de son lycée alors qu'on aimerait la voir se rebeller. Il faut malgré tout louer les points positifs du film qui sont très nombreux. La tension est à son comble et les scènes sont effectivement très choquantes, même si on n’atteint pas encore le niveau d'Haneke. Les acteurs sont époustouflants, sans exception. Et enfin, il est tout bonnement impossible de s'ennuyer ni même de sortir du film pendant une minute, tant on est pris à la gorge. Un film très difficile à déconseiller aux âmes sensible, et qui met bien deux jours à être digéré.
MA NOTE : 3/4
Numéro 9 : Torpédo
François "l'embrouille" Damiens est la tête d'affiche de ce road-trip-movie franco-belge. Film qui est arrivé sans faire de bruit, inattendu, discret. On ne sait pas trop à quoi s'attendre, alors on s'installe dans un fauteuil et on se laisse faire. Et l'on est immédiatement pris en charge par l'acteur wallon. C'est dingue cette faculté qu'il a à accrocher l'écran, assez rare. Tout ce qu'il fait est juste, parce qu'il n'en rajoute pas. Un peu à l'instar de Joey Starr, ce type ne joue pas, il se met juste dans une situation qui pourrait être la sienne, et ça fonctionne à merveille. Ici, la dite situation est assez originale, et nous emporte dès le début. Pour renouer des liens avec son père, François doit gagner un concours auquel il est inscrit et où un diner avec Eddie Merckx est le gros lot. Seulement pour pouvoir y prétendre, il faut venir dans un magasin de sofa tourner la roue en famille, et c'est là qu'est tout le problème. Pas de famille à disposition. Alors il va s'en créer une. Et ce personnage accro au système D, gentil loser, va se transformer en porte-étendard de l'espoir, de l'optimisme, et devenir un modèle en son genre, donnant une belle leçon de vie à beaucoup de gens. Tour à tour drôle, gênant, touchant, ce film est un pari entièrement réussi. Non, les Américains ne sont pas les seuls à savoir faire ce genre de film. Non, le film ne tombe pas dans le tire-larme ou dans le pathos. Les acteurs sont géniaux ; tous. Le scénario est comme il faut. Pas de déjà-vus, pas de scène cliché, une fin honnête. La belle surprise du printemps est là, foncez !
MA NOTE : 3/4
Numéro 8 : Margin Call
Margin Call est le premier film de J.C. Chandor. Et le réalisateur a usé de toute son ingéniosité pour livrer un film propre, sobre, et honnête sur les dérives financières dont nous connaissons tous les conséquences quatre ans pus tard. Ce qu'on nous donne à voir durant ces deux heures où la tension monte de façon palpable minute après minute, ce n'est pas exactement LA naissance de la crise économique de 2008, mais plutôt son ascension pour atteindre l'envergure qu'on lui connait. Tout démarre par la prise de conscience du problème, élément déclencheur qui lance véritablement le film. Dans ce contexte difficile, les requins se bouffent entre eux et l'on se délecte des jeux d'acteurs parfaitement imbriqués dans leurs personnages, qui doivent user de stratégie politique pour s'en sortir, à petite comme à grande échelle. A l'aube de la seconde guerre mondiale, Churchill avait lancé à Chamberlain, représentant français venu signer des accords de non agression avec une Allemagne conquérante "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez la guerre". Cette phrase est largement applicable aux dirigeants de cette société d'holdings qui, plutôt que de couler seuls, ont voulu s'en sortir en disséminant leur produits partout au risque de contaminer le marché ; ce qu'ils ont fait, en plus de faire mettre la clé sous la porte à leur entreprise. C'est tout ceci que montre le film, avec un rythme et une vulgarisation du propos parfaitement adaptés. La réalisation est juste comme il faut, et les acteurs sont formidables. Un film à voir !
MA NOTE : 3/4
Numéro 7 : Camille Redouble
Noémie Lvovsky, ou la pépite quadragénaire française, étincelante lors de chacune de ses apparitions, souvent sous forme de second rôle, est ici devant et derrière la caméra en plus d'avoir assuré l'écriture du scénario en partie. Toujours pétillante et dégageant une énergie follement entrainante, elle réussit un coup que Donzelli a complètement loupé cette année : celle de l'élément perturbateur métaphysique inexplicable. Du jour au lendemain, Camille se retrouve plongée dans sa vie 25 ans auparavant, juste avant ses 16 ans. La vraie bonne idée du film est de faire jouer les personnages à l'âge et avec l'apparence dont Camille se souvient. Elle garde donc son apparence à 40 ans, tout comme son mari. Le film nous envoûte grâce à une intensité de chaque instant qui nous ballade tour à tour entre humour et émotion. On évolue dans le souvenir éveillé de cette femme au parcours chaotique et on s'émerveille avec elle, à travers ses yeux, de ce tour de magie fantastique qui lui met la larme à l’œil à chaque redécouverte de la période de son adolescence. Comme ce film est réjouissant, dynamisant ; on en ressort avec la pêche ! L'équipe du film est la même que pour l'excellent Les Beaux Gosses (que tout le monde doit regarder !) mais dans le désordre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 6 : Killer Joe
William Friedkin, c'était il y a 40 ans French Connection et L'Exorciste. Alors certes ça fait longtemps, certes il a fait beaucoup de films depuis qui ne connaissent pas le même bonheur, mais le gars est capable. Et l'étincelle en lui s'est amplifiée pour réaliser ce petit bijou venu de nulle part. Voici un film qui traite la violence psychologique exercée par un Matthew McConaughey transformé (car très bon !) sans jamais utiliser d'artifices visuels ou sonores afin de renforcer les effets. Tout est nature, ce qui rend le film assez déconcertant, car on se demande sans cesse si on assiste à une comédie dramatique, à un thriller psychologique ou à un film policier. La froideur et le calme de ce Joe ainsi que son parfait contrôle de la situation nous rappellent l'excellent Funny Games, en moins violent toutefois. La banalisation de la tension, de la menace, de la situation sexuelle malsaine que ce tueur entretient avec la fillette de la famille qui l'a embauché accompagnée d'une mise en scène d'une légèreté totale foudroient le spectateur de réalisme. A chaque scène, on se demande à quel moment exactement la situation bascule. Quelle phrase, quel acte, quel élément est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ? Dans cette vie que les protagonistes subissent, que ferions-nous à la place de chacun d'entre eux ? Tous ces questionnements nous traversent tout au long du film qui passe d'un seul trait. La vraie très bonne surprise de 2012.
MA NOTE : 3/4
Numéro 5 : Moonrise Kingdom
Une affiche étrange, un casting de folie, un scenario un peu barré, un décor fascinant, des acteurs déjantés. Et Wes Anderson aux manettes, en quelque sorte à mi-chemin entre Tim Burton et Terrence Malick (en prenant le meilleur des deux). Ici, la mise en place est un peu laborieuse, mais une fois qu'elle est faite, tout n'est que pur bonheur pour le spectateur. Anderson a réussi à filmer ses acteurs dans des situations dans lesquelles on ne les attendait pas ; Bruce Willis vilain, très mal fagoté et quelque peu stupide, Edward Norton immature et irresponsable, à la limite de la dépression, Bill Murray en ignoble personnage... L'histoire tourne autour de deux enfants de 12 ans qui veulent vivre une aventure et s’échappent ensemble dans la nature pour la vivre. Les situations qu'ils rencontrent, et leur manière d'y faire face sont du petit lait. Certes on rit, mais on est également plongé dans l'histoire où l'on se projette, faite d'amour, passionnée et passionnante. Sur la forme, le parti-pris de Wes Anderson est semble-t-il de filmer en centrant chaque plan sur le personnage de manière à rendre tant que possible l'image symétrique. Ça m'a un peu dérangé au début, mais il a le mérite de tenir son engagement jusqu’à la fin, et au fur et à mesure du film, on peut se rendre compte de l'effort que cela a du nécessiter. Le film est court, dynamique, drôle, touchant, beau... Et il mérite largement d’être vu.
MA NOTE : 3/4
Numéro 4 : Jusqu'à ce que la Fin du Monde Nous Sépare
Il y a tout juste un an, on assistait à un Mélancholia qui nous laissait dans un état de choc, les pupilles dilatées, la bouche béante, le poux accéléré. En tout début 2012, on prenait une seconde claque en regardant le très bon Take Shelter.
Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est le troisième film apocalyptique qui sort en un an, mais celui-ci propose un traitement très différent des deux précédents. Ceux-ci étaient fatalistes du début à la fin, très portés sur la forme, et avec une vision totalement pessimiste sur le comportement humain face à l’inévitable fin. Ici, on aborde le sujet par la comédie. Pas une comédie qui fait rire aux éclats, non, mais qui nous fait sourire et nous poser tout un tas de questions. Et tout dans ce film est crédible au plus haut point. Tout. C'est l'immense qualité du film. Son traitement nous laisse espérer une fin heureuse alors qu'on sait depuis le départ que la Terre vit ses dernières heures. Et pourtant, on se laisse avoir par cette légèreté. Que faire quand on sait que la Terre va disparaitre dans trois semaines ? Et bien, sensiblement la même chose ; tondre la pelouse, continuer d'aller au travail, faire le ménage... Car quoi faire sinon ? Nous serions perdus sans nos activités habituelles, semble nous dire Lorene Scafaria, la réalisatrice. Et je pense qu'elle a bien raison. Alors certes, les conneries se font un peu plus intensément ; on baise sans capotes, parce qu'à quoi bon se protéger quand on est certain de mourir dans la quinzaine ? Mais les gens restent attachés à leur mode de vie jusqu’à la fin. Le déroulement du film, du scénario, se fait avec une grande justesse. Le film prend son temps, comme pour laisser le spectateur penser que tout va bien. "There is no rush !" Il n'y a rien à faire, juste à attendre l'inévitable. Il faut aussi parler de Steve Carrell absolument éblouissant dans ce rôle, le meilleur de sa carrière. Il devrait y avoir dans les Oscars une nomination pour l'homme qui a le plus progressé, comme en sport, et il serait sûr de gagner celui là. Il éblouit l'écran lors de la séquence finale qui est d'une force innommable. Et alors que le générique de fin défile à l'écran, le film continue dans votre tête. Vous vous repassez les images, vous rendez compte du cheminement, vous demandez ce qui valait la peine d’être fait, ce que vous auriez fait. Assurément un film qui marque.
MA NOTE : 3/4
Numéro 3 : Argo
En ce qui concerne Ben Affleck, c'est clair, il y a eu un avant et un après 2007. Alors qu'avant cette année fatidique, il incarnait le maillon faible du duo qu'il formait avec Matt Damon (qui avait réussi à s'imposer comme un gros cachet dans les productions américaines), Ben a vu la tendance s'infléchir lorsqu'il a réalisé son premier long-métrage, Gone Baby Gone. Salué par la critique, le film a sans doute eu un impact énorme sur la carrière du beau brun. Habitué des superproductions niaises où il tenait le rôle du grand dadet dénué de charisme, Ben change radicalement de registre et acquiert d'un coup de la crédibilité dans le monde du ciné d'auteur américain, d'autant plus qu'après Will Hunting, qui avait jusque là bien plus profité à son compère, cela faisait une belle piqûre de rappel. Second coup de force deux ans plus tard, cette fois-ci en tant qu'acteur, avec la sortie du très bon Jeux de Pouvoir, où Ben joue avec sobriété un rôle pas évident. Ceux qui croient toujours au coup de chance vont définitivement avoir le bec cloué avec le très bon The Town, de et avec monsieur Affleck. Il s'impose avec ce second long-métrage comme un réalisateur de grand talent qui aime traiter la violence avec un oeil subjectif et un angle "social". La sortie de son troisième long-métrage, Argo, est donc un évènement attendu. Et dès les premières minutes, on sait que l'on va assister à du grand cinéma. Les premiers rappels historiques sont immédiatement très critiques vis à vis du rôle joué par les USA dans les conflits mondiaux ; le film continuera sur cette ligne abrasive envers la politique extérieure américaine durant toute la durée du film. La narration est extrêmement bien faite : on jongle avec perfection entre faits historiques, scènes de tension et moments scénarisés avec beaucoup de touches humoristiques. On en apprend également beaucoup sur le fonctionnement de la grosse machine hollywoodienne, qui en prend pour son grade au passage. Si le film fonctionne aussi bien, c'est aussi parce qu’il est servi par les magnifiques prestations de ses acteurs, à commencer par John Goodman et Alan Arkin, superbes en producteurs de cinéma magouilleurs. Argo offre aussi une réelle tension palpable sans que le film n'en fasse trop à aucun moment. L'équilibre est parfait entre amusement dû à la solution proposée aux personnages qui se doivent de jouer le jeu et risque énorme de se faire prendre, ce jusqu'aux dernières minutes. Au final, Argo est non seulement le meilleur film d'espionnage de l'année, mais aussi un des immanquables de 2012, une petite pépite qui fait du bien au cinéma en temps de vache maigre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 2 : Take Shelter
Après le très réussi Mélancholia il y a quelques mois, voici un nouveau film qui traite à la fois de folie et d'apocalypse. On retrouve à l'écran deux excellents comédiens qui nous éclaboussent de tout leur talent. L'atmosphère, les images ainsi que Chastain ne sont pas sans nous rappeler l'atmosphère mystique de Tree of Life. L'intensité croissante du récit ainsi que l'adversité que le père de famille construit lui-même autour de lui au fil du temps nous prennent chaque minute un peu plus à la gorge, pour nous offrir deux minutes finales de chair de poule et de sang glacé. Premier film de 2012 à voir !
MA NOTE : 3/4
Meilleur film de 2012 : Amour
Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années, une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé. L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant, en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place. L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des précédents films du réalisateur.
MA NOTE : 4/4
Tous ces films sont de bonne factures et méritent d'être vus, et je serais ravi que vous me fassiez part de vos impressions une fois que vous les aurez vus. En attendant, je vous souhaite une bonne année 2013 dans les salles obscures !
Au milieu de ces décombres, quelques films, pour certains sortis de nulle part, ont apporté un rayon de Soleil sur nos écrans ternis par la tant de médiocrité sus-nommée. Comme je vais me tenir à 10 noms et que je ne vais pas tricher (ne sont sélectionnables que les films sortis en France entre le 1er Janvier et le 31 décembre 2012), je tiens à citer à la fin de ce préambule des films qui m'ont réjoui et qui auraient pu (ou pour les deux premiers d'entre eux dû) faire partie de cette liste (s'ils avaient été éligibles, ou tout simplement un tout petit poil meilleurs) : Le Monde de Charlie, The Hunter, End of Watch, The Descendants, De Rouille et d'Os, The Dark Knight Rises et Skyfall.
Voici donc la liste des 10 films préférés de Noir Amer pour cette année 2012 :
Numéro 10 : Despues de Lucia
Les premières images nous transportent immédiatement dans un film remarquablement filmé, où l'intensité est poignante de bout en bout. La relation entre une adolescente et son père, unis dans la douleur de la perte du troisième membre du foyer, est finement décrite. Mal à l'aise, mais contents de pouvoir compter l'un sur l'autre, ils trouvent malgré tout une forme de complicité dans le douloureux chemin auquel ils s'affrontent. Et, alors qu'on croyait avoir les clés du film en main, Ale, la fille donc, qui s'était apparemment bien acclimatée dans son nouveau lycée, est victime du mal du 21ème siècle. Mark Zuckerberg prévoyait il y a deux ans la disparition de toute vie privée d'ici 2025. Ale en fait les frais, mais est bizarrement consciente de la caméra qui filme ses ébats d'une nuit. Première incompréhension du spectateur. Ses amis fraichement trouvés se tournent alors contre elle de manière unanime, ce qui là aussi semble un peu gros, et se mettent à lui faire des crasses de plus en plus dures, pour terminer dans le très très trash. Le plus dérangeant est finalement le fait qu'Ale se résigne à être la sous-merde de son lycée alors qu'on aimerait la voir se rebeller. Il faut malgré tout louer les points positifs du film qui sont très nombreux. La tension est à son comble et les scènes sont effectivement très choquantes, même si on n’atteint pas encore le niveau d'Haneke. Les acteurs sont époustouflants, sans exception. Et enfin, il est tout bonnement impossible de s'ennuyer ni même de sortir du film pendant une minute, tant on est pris à la gorge. Un film très difficile à déconseiller aux âmes sensible, et qui met bien deux jours à être digéré.
MA NOTE : 3/4
Numéro 9 : Torpédo
François "l'embrouille" Damiens est la tête d'affiche de ce road-trip-movie franco-belge. Film qui est arrivé sans faire de bruit, inattendu, discret. On ne sait pas trop à quoi s'attendre, alors on s'installe dans un fauteuil et on se laisse faire. Et l'on est immédiatement pris en charge par l'acteur wallon. C'est dingue cette faculté qu'il a à accrocher l'écran, assez rare. Tout ce qu'il fait est juste, parce qu'il n'en rajoute pas. Un peu à l'instar de Joey Starr, ce type ne joue pas, il se met juste dans une situation qui pourrait être la sienne, et ça fonctionne à merveille. Ici, la dite situation est assez originale, et nous emporte dès le début. Pour renouer des liens avec son père, François doit gagner un concours auquel il est inscrit et où un diner avec Eddie Merckx est le gros lot. Seulement pour pouvoir y prétendre, il faut venir dans un magasin de sofa tourner la roue en famille, et c'est là qu'est tout le problème. Pas de famille à disposition. Alors il va s'en créer une. Et ce personnage accro au système D, gentil loser, va se transformer en porte-étendard de l'espoir, de l'optimisme, et devenir un modèle en son genre, donnant une belle leçon de vie à beaucoup de gens. Tour à tour drôle, gênant, touchant, ce film est un pari entièrement réussi. Non, les Américains ne sont pas les seuls à savoir faire ce genre de film. Non, le film ne tombe pas dans le tire-larme ou dans le pathos. Les acteurs sont géniaux ; tous. Le scénario est comme il faut. Pas de déjà-vus, pas de scène cliché, une fin honnête. La belle surprise du printemps est là, foncez !
MA NOTE : 3/4
Numéro 8 : Margin Call
Margin Call est le premier film de J.C. Chandor. Et le réalisateur a usé de toute son ingéniosité pour livrer un film propre, sobre, et honnête sur les dérives financières dont nous connaissons tous les conséquences quatre ans pus tard. Ce qu'on nous donne à voir durant ces deux heures où la tension monte de façon palpable minute après minute, ce n'est pas exactement LA naissance de la crise économique de 2008, mais plutôt son ascension pour atteindre l'envergure qu'on lui connait. Tout démarre par la prise de conscience du problème, élément déclencheur qui lance véritablement le film. Dans ce contexte difficile, les requins se bouffent entre eux et l'on se délecte des jeux d'acteurs parfaitement imbriqués dans leurs personnages, qui doivent user de stratégie politique pour s'en sortir, à petite comme à grande échelle. A l'aube de la seconde guerre mondiale, Churchill avait lancé à Chamberlain, représentant français venu signer des accords de non agression avec une Allemagne conquérante "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez la guerre". Cette phrase est largement applicable aux dirigeants de cette société d'holdings qui, plutôt que de couler seuls, ont voulu s'en sortir en disséminant leur produits partout au risque de contaminer le marché ; ce qu'ils ont fait, en plus de faire mettre la clé sous la porte à leur entreprise. C'est tout ceci que montre le film, avec un rythme et une vulgarisation du propos parfaitement adaptés. La réalisation est juste comme il faut, et les acteurs sont formidables. Un film à voir !
MA NOTE : 3/4
Numéro 7 : Camille Redouble
Noémie Lvovsky, ou la pépite quadragénaire française, étincelante lors de chacune de ses apparitions, souvent sous forme de second rôle, est ici devant et derrière la caméra en plus d'avoir assuré l'écriture du scénario en partie. Toujours pétillante et dégageant une énergie follement entrainante, elle réussit un coup que Donzelli a complètement loupé cette année : celle de l'élément perturbateur métaphysique inexplicable. Du jour au lendemain, Camille se retrouve plongée dans sa vie 25 ans auparavant, juste avant ses 16 ans. La vraie bonne idée du film est de faire jouer les personnages à l'âge et avec l'apparence dont Camille se souvient. Elle garde donc son apparence à 40 ans, tout comme son mari. Le film nous envoûte grâce à une intensité de chaque instant qui nous ballade tour à tour entre humour et émotion. On évolue dans le souvenir éveillé de cette femme au parcours chaotique et on s'émerveille avec elle, à travers ses yeux, de ce tour de magie fantastique qui lui met la larme à l’œil à chaque redécouverte de la période de son adolescence. Comme ce film est réjouissant, dynamisant ; on en ressort avec la pêche ! L'équipe du film est la même que pour l'excellent Les Beaux Gosses (que tout le monde doit regarder !) mais dans le désordre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 6 : Killer Joe
William Friedkin, c'était il y a 40 ans French Connection et L'Exorciste. Alors certes ça fait longtemps, certes il a fait beaucoup de films depuis qui ne connaissent pas le même bonheur, mais le gars est capable. Et l'étincelle en lui s'est amplifiée pour réaliser ce petit bijou venu de nulle part. Voici un film qui traite la violence psychologique exercée par un Matthew McConaughey transformé (car très bon !) sans jamais utiliser d'artifices visuels ou sonores afin de renforcer les effets. Tout est nature, ce qui rend le film assez déconcertant, car on se demande sans cesse si on assiste à une comédie dramatique, à un thriller psychologique ou à un film policier. La froideur et le calme de ce Joe ainsi que son parfait contrôle de la situation nous rappellent l'excellent Funny Games, en moins violent toutefois. La banalisation de la tension, de la menace, de la situation sexuelle malsaine que ce tueur entretient avec la fillette de la famille qui l'a embauché accompagnée d'une mise en scène d'une légèreté totale foudroient le spectateur de réalisme. A chaque scène, on se demande à quel moment exactement la situation bascule. Quelle phrase, quel acte, quel élément est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ? Dans cette vie que les protagonistes subissent, que ferions-nous à la place de chacun d'entre eux ? Tous ces questionnements nous traversent tout au long du film qui passe d'un seul trait. La vraie très bonne surprise de 2012.
MA NOTE : 3/4
Numéro 5 : Moonrise Kingdom
Une affiche étrange, un casting de folie, un scenario un peu barré, un décor fascinant, des acteurs déjantés. Et Wes Anderson aux manettes, en quelque sorte à mi-chemin entre Tim Burton et Terrence Malick (en prenant le meilleur des deux). Ici, la mise en place est un peu laborieuse, mais une fois qu'elle est faite, tout n'est que pur bonheur pour le spectateur. Anderson a réussi à filmer ses acteurs dans des situations dans lesquelles on ne les attendait pas ; Bruce Willis vilain, très mal fagoté et quelque peu stupide, Edward Norton immature et irresponsable, à la limite de la dépression, Bill Murray en ignoble personnage... L'histoire tourne autour de deux enfants de 12 ans qui veulent vivre une aventure et s’échappent ensemble dans la nature pour la vivre. Les situations qu'ils rencontrent, et leur manière d'y faire face sont du petit lait. Certes on rit, mais on est également plongé dans l'histoire où l'on se projette, faite d'amour, passionnée et passionnante. Sur la forme, le parti-pris de Wes Anderson est semble-t-il de filmer en centrant chaque plan sur le personnage de manière à rendre tant que possible l'image symétrique. Ça m'a un peu dérangé au début, mais il a le mérite de tenir son engagement jusqu’à la fin, et au fur et à mesure du film, on peut se rendre compte de l'effort que cela a du nécessiter. Le film est court, dynamique, drôle, touchant, beau... Et il mérite largement d’être vu.
MA NOTE : 3/4
Numéro 4 : Jusqu'à ce que la Fin du Monde Nous Sépare
Il y a tout juste un an, on assistait à un Mélancholia qui nous laissait dans un état de choc, les pupilles dilatées, la bouche béante, le poux accéléré. En tout début 2012, on prenait une seconde claque en regardant le très bon Take Shelter.
Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est le troisième film apocalyptique qui sort en un an, mais celui-ci propose un traitement très différent des deux précédents. Ceux-ci étaient fatalistes du début à la fin, très portés sur la forme, et avec une vision totalement pessimiste sur le comportement humain face à l’inévitable fin. Ici, on aborde le sujet par la comédie. Pas une comédie qui fait rire aux éclats, non, mais qui nous fait sourire et nous poser tout un tas de questions. Et tout dans ce film est crédible au plus haut point. Tout. C'est l'immense qualité du film. Son traitement nous laisse espérer une fin heureuse alors qu'on sait depuis le départ que la Terre vit ses dernières heures. Et pourtant, on se laisse avoir par cette légèreté. Que faire quand on sait que la Terre va disparaitre dans trois semaines ? Et bien, sensiblement la même chose ; tondre la pelouse, continuer d'aller au travail, faire le ménage... Car quoi faire sinon ? Nous serions perdus sans nos activités habituelles, semble nous dire Lorene Scafaria, la réalisatrice. Et je pense qu'elle a bien raison. Alors certes, les conneries se font un peu plus intensément ; on baise sans capotes, parce qu'à quoi bon se protéger quand on est certain de mourir dans la quinzaine ? Mais les gens restent attachés à leur mode de vie jusqu’à la fin. Le déroulement du film, du scénario, se fait avec une grande justesse. Le film prend son temps, comme pour laisser le spectateur penser que tout va bien. "There is no rush !" Il n'y a rien à faire, juste à attendre l'inévitable. Il faut aussi parler de Steve Carrell absolument éblouissant dans ce rôle, le meilleur de sa carrière. Il devrait y avoir dans les Oscars une nomination pour l'homme qui a le plus progressé, comme en sport, et il serait sûr de gagner celui là. Il éblouit l'écran lors de la séquence finale qui est d'une force innommable. Et alors que le générique de fin défile à l'écran, le film continue dans votre tête. Vous vous repassez les images, vous rendez compte du cheminement, vous demandez ce qui valait la peine d’être fait, ce que vous auriez fait. Assurément un film qui marque.
MA NOTE : 3/4
Numéro 3 : Argo
En ce qui concerne Ben Affleck, c'est clair, il y a eu un avant et un après 2007. Alors qu'avant cette année fatidique, il incarnait le maillon faible du duo qu'il formait avec Matt Damon (qui avait réussi à s'imposer comme un gros cachet dans les productions américaines), Ben a vu la tendance s'infléchir lorsqu'il a réalisé son premier long-métrage, Gone Baby Gone. Salué par la critique, le film a sans doute eu un impact énorme sur la carrière du beau brun. Habitué des superproductions niaises où il tenait le rôle du grand dadet dénué de charisme, Ben change radicalement de registre et acquiert d'un coup de la crédibilité dans le monde du ciné d'auteur américain, d'autant plus qu'après Will Hunting, qui avait jusque là bien plus profité à son compère, cela faisait une belle piqûre de rappel. Second coup de force deux ans plus tard, cette fois-ci en tant qu'acteur, avec la sortie du très bon Jeux de Pouvoir, où Ben joue avec sobriété un rôle pas évident. Ceux qui croient toujours au coup de chance vont définitivement avoir le bec cloué avec le très bon The Town, de et avec monsieur Affleck. Il s'impose avec ce second long-métrage comme un réalisateur de grand talent qui aime traiter la violence avec un oeil subjectif et un angle "social". La sortie de son troisième long-métrage, Argo, est donc un évènement attendu. Et dès les premières minutes, on sait que l'on va assister à du grand cinéma. Les premiers rappels historiques sont immédiatement très critiques vis à vis du rôle joué par les USA dans les conflits mondiaux ; le film continuera sur cette ligne abrasive envers la politique extérieure américaine durant toute la durée du film. La narration est extrêmement bien faite : on jongle avec perfection entre faits historiques, scènes de tension et moments scénarisés avec beaucoup de touches humoristiques. On en apprend également beaucoup sur le fonctionnement de la grosse machine hollywoodienne, qui en prend pour son grade au passage. Si le film fonctionne aussi bien, c'est aussi parce qu’il est servi par les magnifiques prestations de ses acteurs, à commencer par John Goodman et Alan Arkin, superbes en producteurs de cinéma magouilleurs. Argo offre aussi une réelle tension palpable sans que le film n'en fasse trop à aucun moment. L'équilibre est parfait entre amusement dû à la solution proposée aux personnages qui se doivent de jouer le jeu et risque énorme de se faire prendre, ce jusqu'aux dernières minutes. Au final, Argo est non seulement le meilleur film d'espionnage de l'année, mais aussi un des immanquables de 2012, une petite pépite qui fait du bien au cinéma en temps de vache maigre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 2 : Take Shelter
Après le très réussi Mélancholia il y a quelques mois, voici un nouveau film qui traite à la fois de folie et d'apocalypse. On retrouve à l'écran deux excellents comédiens qui nous éclaboussent de tout leur talent. L'atmosphère, les images ainsi que Chastain ne sont pas sans nous rappeler l'atmosphère mystique de Tree of Life. L'intensité croissante du récit ainsi que l'adversité que le père de famille construit lui-même autour de lui au fil du temps nous prennent chaque minute un peu plus à la gorge, pour nous offrir deux minutes finales de chair de poule et de sang glacé. Premier film de 2012 à voir !
MA NOTE : 3/4
Meilleur film de 2012 : Amour
Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années, une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé. L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant, en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place. L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des précédents films du réalisateur.
MA NOTE : 4/4
Tous ces films sont de bonne factures et méritent d'être vus, et je serais ravi que vous me fassiez part de vos impressions une fois que vous les aurez vus. En attendant, je vous souhaite une bonne année 2013 dans les salles obscures !
vendredi 18 janvier 2013
Margin Call
Margin Call est le premier film de J.C. Chandor. Et le réalisateur a usé de toute son ingéniosité pour livrer un film propre, sobre, et honnête sur les dérives financières dont nous connaissons tous les conséquences quatre ans pus tard. Ce qu'on nous donne à voir durant ces deux heures où la tension monte de façon palpable minute après minute, ce n'est pas exactement LA naissance de la crise économique de 2008, mais plutôt son ascension pour atteindre l'envergure qu'on lui connait. Tout démarre par la prise de conscience du problème, élément déclencheur qui lance véritablement le film. Dans ce contexte difficile, les requins se bouffent entre eux et l'on se délecte des jeux d'acteurs parfaitement imbriqués dans leurs personnages, qui doivent user de stratégie politique pour s'en sortir, à petite comme à grande échelle. A l'aube de la seconde guerre mondiale, Churchill avait lancé à Chamberlain, représentant français venu signer des accords de non agression avec une Allemagne conquérante "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez la guerre". Cette phrase est largement applicable aux dirigeants de cette société d'holdings qui, plutôt que de couler seuls, ont voulu s'en sortir en disséminant leur produits partout au risque de contaminer le marché ; ce qu'ils ont fait, en plus de faire mettre la clé sous la porte à leur entreprise. C'est tout ceci que montre le film, avec un rythme et une vulgarisation du propos parfaitement adaptés. La réalisation est juste comme il faut, et les acteurs sont formidables. Un film à voir !
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181773.html
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181773.html
jeudi 17 janvier 2013
Camille Redouble
Noémie Lvovsky, ou la pépite quadragénaire française, étincelante lors de chacune de ses apparitions, souvent sous forme de second rôle, est ici devant et derrière la caméra en plus d'avoir assuré l'écriture du scénario en partie. Toujours pétillante et dégageant une énergie follement entrainante, elle réussit un coup que Donzelli a complètement loupé cette année : celle de l'élément perturbateur métaphysique inexplicable. Du jour au lendemain, Camille se retrouve plongée dans sa vie 25 ans auparavant, juste avant ses 16 ans. La vraie bonne idée du film est de faire jouer les personnages à l'âge et avec l'apparence dont Camille se souvient. Elle garde donc son apparence à 40 ans, tout comme son mari. Le film nous envoûte grâce à une intensité de chaque instant qui nous ballade tour à tour entre humour et émotion. On évolue dans le souvenir éveillé de cette femme au parcours chaotique et on s'émerveille avec elle, à travers ses yeux, de ce tour de magie fantastique qui lui met la larme à l’œil à chaque redécouverte de la période de son adolescence. Comme ce film est réjouissant, dynamisant ; on en ressort avec la pêche ! L'équipe du film est la même que pour l'excellent Les Beaux Gosses (que tout le monde doit regarder !) mais dans le désordre.
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189370.html
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189370.html
mercredi 16 janvier 2013
The Master
Paul Thomas Anderson est considéré par la presse spécialisée internationale comme étant un génie du cinéma. Celui qui a réalisé Magnolia à 28 ans seulement nous avait gratifiés de There will be Blood en 2008, sélectionné pour de nombreuses catégories aux Oscars mais systématiquement battu par No Country for Old Men. 5 ans pus tard, voici son nouveau travail. The Master est une oeuvre ambitieuse, ce qui va de soi avec cet auteur. Elle repose sur les épaules de deux excellents acteurs, Joaquin Phoenix, troublant de maigreur, et Philip Seymour Hoffman, subtil et attachant gourou. Si techniquement le film est sublime, j'ai du mal à vraiment aimer ce film à cause, je pense, du trait de caractère misanthrope d'Anderson. Si je salue la performance des acteurs, il m'est impossible de m'identifier à l'un d'entre eux plus de 10 minutes, alors qu'ils retombent fréquemment dans un état primaire de folie plus ou moins brutale. Anderson aime les climats austères et les personnages atypiques qui y évoluent, et ce risque mérite d'être salué, mais je trouve les résultats pénibles à suivre, éprouvants pour les spectateurs. On sort d'ailleurs de la salle éprouvés par 2h15 de malaise et de tension. Je ferais au réalisateur la même critique que beaucoup font à Haneke, celui de prendre du plaisir à faire souffrir ses spectateurs. L'histoire est traitée de bout en bout bien qu'elle soit secondaire à la relation d'influence et de dépendance entre les deux protagonistes qui se partagent l'affiche. Ce film complexe divisera assurément les foules.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176279.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176279.html
lundi 14 janvier 2013
Foxfire, Confessions d'un Gang de Filles
Après le très remarqué Entre les Murs, salué par l'ensemble de la critique nationale, Laurent Cantet revient avec un film plus international. On attend au tournant sa capacité à passer d'une réalisation sobre et de type documentaire (à bon escient) à quelque chose de plus envoûté et travaillé. Or, c'est ce qui m'a frappé en premier, le film manque cruellement de prises de risque graphiques. La photo n'a pas été assez travaillée et est trop banale pour une histoire de la sorte. La réalisation n'est pas assez dynamique, tout comme le montage d'ailleurs, surtout pour un film de deux heures et demi, et le rythme parfois lent mêlé aux scènes répétitives constituent un vrai point négatif. Ces filles qui constituent le gang, parlons-en. Pour la plupart d'entre elles, on ne sait pas d'où elles sortent, on ne sait pas vraiment ce qui les pousse à entrer dans cette bande sinon une gente masculine unanimement décriée comme maltraitante, unie dans la barbarie. Les personnages, tous mignons et bien costumés, ne sont pas assez creusés ! On ne s'attache pas suffisamment aux personnalités qui se retrouvent presque comme étant interchangeables, et on oublie d'inviter le spectateur à entrer dans le récit. Il est pourtant intéressant ce récit, il a des choses à dire, mais il le fait maladroitement. Le film n'est en fait pas assez dérangeant, pas assez violent, pas assez plein de choses ! Il n'ose pas. Les "coups" du gang paraissent assez niais et ne sont que très peu crédibles, ce même en prenant en compte le décalage dû à l'époque. Reste une aventure originale assez plaisante et une actrice principale, Raven Adamson, qui fait un très bon premier film.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201045.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201045.html
samedi 12 janvier 2013
California Dream 3D
Un film est ce qu'on appelle dans le monde du travail un projet, et si vous ne le savez pas, chaque projet, afin qu'il soit réussi, est composé de trois phases dont la première est la phase de CADRAGE. C'est lors de cette phase que le pilote du projet, le réalisateur dans ce cas précis, réfléchie à toutes les tâches qu'il aura besoin d'effectuer, à toutes les professions dont il aura besoin, dans quel ordre il fera tout ce qu'il aura à faire, combien tout ceci lui coûtera... Ici, j'ai l'impression que rien n'a été prévu en amont et qu'un mec a juste compilé ses vidéos de vacances... Par où commencer ? D'un point de vue technique, la 3D est affligeante. Très nombreux sont les flous, que ce soit en travelling ou carrément sur un arrière plan entier. Ensuite, si on traite le fond, on va voir un documentaire comme ça pour apprendre quelque chose d'autre sur la Californie que tout ce que l'on sait déjà. On s'attend à être surpris, à sortir des sentiers battus. Que nenni. Le film n'est qu'une interminable succession de pastilles que tout le monde connaît par cœur ; merci, nous aussi on a vu Harvey Milk, on sait qu'Hollywood est l'antre du cinéma, que les chercheurs d'or opéraient le long des cours d'eau avec des tamis, que le Mexicains immigrent en grand nombre... On en apprendrait davantage en lisant l'article Wikipédia consacré à la Californie, ce que le réalisateur lui-même sous-entend à la fin du film ! Quel ennui, quelle labeur, que tout cela est pénible ! Mais comment cette merde s'est-elle retrouvée sur nos écrans français ? Qui a cautionné ça ? Regardez plutôt un bon vrai documentaire à la télé, Arté, Canal + et autres en regorgent.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=214483.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=214483.html
De l'Autre côté du Périph
En allant voir ce film, j'avais très peur d'assister à un énième film "comique" : fait par un quidam avec une ou deux têtes d'affiche qui se contente de toucher un gros cachet pour un résultat au mieux médiocre, du genre du navrant Les Seigneurs. Laurent Laffite, souvent dans des rôles de gros lourd beauf, qui plus est dans des films assez moyens, a gagné ma sympathie en me faisant pleurer de rire lors de la dernière cérémonie des Césars. Je me suis alors dit qu'il n'avait pas eu la chance de décrocher un rôle à sa hauteur et qu'il était mal exploité. Dans De l'Autre côté du Périph, le duo qu'il forme avec Omar Sy fonctionne bien, et les deux acteurs sont à féliciter. On retrouve la sympathie et le comique naturel qui se dégage d'Omar, et Laurent a su trouver le juste milieu entre trop en faire et rester simple. L'intrigue, elle, n'est que prétexte à l'action et n'a pas grand intérêt. Ce qui compte, ce sont bien ces deux flics différents et qui vont évoluer, deux heures durant (ou un peu moins), dans des atmosphères bien différentes, les mettant tour à tour mal à l'aise. Si l'aspect comique n'est pas à son zénith, on sourit souvent, et on se plait davantage à savourer cette relation de bromance. Bonne surprise, donc !
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=192314.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=192314.html
jeudi 10 janvier 2013
Ernest et Célestine
Adapté d'un joyau de littérature de jeunesse ayant bercé des milliers d'enfants chanceux sur des générations, Ernest et Célestine est la pépite sucrée de l'hiver 2012. Le dessin et l'animation sont au top, et il y a un réel travail de grande qualité sur le "hors-champ", magnifiquement exploité pendant tout le film. Le scénario, où l'on retrouve Daniel Pennac à l'écriture, est riche et intelligent et ne sombre jamais dans les clichés, même en traitant d'un thème souvent abordé : l’intolérance et le rejet de la différence. Les deux personnages principaux apprennent à se découvrir puis à s'aimer et nous emportent avec eux dans la naissance de sentiments croissants à l'égard de l'autre. Cette douce poésie ne lève jamais le pied et adopte un ton parfait pour satisfaire à la fois petits et grands, avec des trouvailles scénaristiques amusantes et fines. A conseiller à tous les parents et à toutes les âmes enfantines !
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=202924.html
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=202924.html
lundi 7 janvier 2013
Maniac
Remake à la touche très française d'un film d'horreur éponyme de 1980, Maniac met les points sur les i dès les premières minutes. Tout est filmé comme si nous étions les yeux du détraqué, le livide et inquiétant Elijah Wood, plutôt bon et crédible dans ce rôle. L'élément le plus anxiogène du film est sans aucun doute la musique, et d'une manière plus générale le son, très agressif. Hélas, il est dommage que l'on soit directement plongé dans un tel torrent de violence inexpliquée. Certes, on est pris à la gorge, mais en s'identifiant très peu aux victimes, on ne ressent pas grand chose au moment où elles se font trucider. Tout cela manque aussi cruellement d'humour, normalement toujours utilisé à bonne dose dans les productions d'Alexandre Aja, mais ici malheureusement absent. Reste l'intrigue principale qui est assez intéressante, avec une Nora Arnezeder absolument sublime. Dommage, c'est la seule qui reste habillée pendant tout le film ! Au final il y a du travail sur ce film, que ce soit le choix de la mise en scène ou l’interaction entre les deux personnages principaux, mais les moments de tension sont mal préparés et évacués. Tout cela n'est pas du meilleur effet et tire vers l'escalade de violence gratuite grossière.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190442.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190442.html