Le Grand Méchant Loup

L'idée peut sembler noble ; dresser un portrait global de l'adultère sous forme de triptyque en suivant trois frères, plus ou moins habilement comparés aux trois petits cochons (surtout pour le côté second degré de l'appellation) du célèbre conte. Pour que cela fonctionne, on en prendra un (Benoît Poelvorde) qui aime sa femme (Donzelli) et qui fait une connerie avec une jeune femme somptueuse à qui aucun mec ne saurait dire non (Charlotte Lebon), un autre qui a déjà fait la connerie de se marier (Fred Testot) avec une femme avec qui il n'est pas heureux et qui a le bonheur d'avoir l'occasion de réparer l'erreur en se mettant avec une femme bien plus à son pied et un dernier qui va gentiment flirter sans dépasser la limite du socialement convenable (Kad Merad, plus engoncé que jamais avec ses 30 kilos de trop et ses fosses anti pluie diluvienne sous les yeux). Il se trouve que le film n'a pas vraiment grand chose de mauvais, mais il n'a pas de réelle valeur ajoutée non plus, si ce n'est nous offrir Charlotte Lebon nue avec des sushis sur les fesses. On n'avait jamais eu aussi faim de poisson cru de notre vie. Pour le reste, le film est terne sans faire de fausse note. On ne rit pas, mais on ne se dit pas non plus que les acteurs jouent mal ou qu'on se fait sévèrement chier. Un film qui passera définitivement à la trappe dès lors qu'il ne sera plus à l'affiche.

MA NOTE : 1/4

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Crazy Joe

On pourrait penser que ce Joe fou pourrait au moins faire le taff pour satisfaire un public assoiffé de bastons et d'action. Il n'en est rien. Ce navet n'est rien d'autre qu'un Joséphine, Ange Gardien où l'on aurait remplacé Mimie Mathy par Jason Statham. Le film enchaîne facilités narratives, romance insensée à l'eau de rose et scènes de combats sans aucun intérêt. Les quelques plan de Londres sont trop rares, similaires et mal intégrés dans le récit pour que ça nous procure un quelconque plaisir. Tout simplement grotesque.

MA NOTE : 0/4

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Pacific Rim

"Encore un gros navet", "Un mélange douteux entre Transformers et Godzilla" ou encore "La sympathique daube d'action de l'été", tels étaient les qualificatifs les plus courants que l'on pouvait entendre suite à la diffusion des premières bandes annonces il y a quelques semaine de cela. A dire vrai, la communication de ce film donne de l'eau à mon moulin anti-bandes-annonces. L'once d'espoir venait en fait du réalisateur, Guillermo Del Torro, connu pour son inventivité et le soin qu'il met à soigner chacune de ses créations. La première chose qui m'a frappée, c'est la qualité absolument dingue de l'image, que ce soit en terme de lumière, de 3D magistrale ou d'effets spéciaux. Le premier quart d'heure est un résumé d'évènements se produisant avant le véritable début de l'action et nous permet de très rapidement entrer dans le vif du sujet tout en ayant une vision globale de la situation. Et la situation est critique ; les grosses bébètes qui attaquent la Terre en arrivant depuis un faille du Pacifique sont de pus en plus grosse et de plus en plus féroces. Pour nous défendre, les armées de tous les pays du monde se sont alliées pour construire des robots de combat de la taille de la tour Montparnasse. Ils sont pilotés par deux pilotes qui connectent directement leur cerveau à la machine mais également entre eux, la charge neuronale étant trop forte pour un seul pilote. Pour que l'opération fonctionne, il faut d'abord trouver un pilote compatible, ce qui n'est pas aisé. C'est là la seconde partie du film, fort intéressante, où l'on découvre peu à peu le personnage principal et où l'on jongle entre les souvenirs des différents protagonistes qui font surface lorsqu'ils "dérivent", soit se connectent au robot. On est alors dans une sorte d'Inception où les personnages revivent les moments les plus forts de leur vie en les partageant avec leur copilote. S'ensuit une phase de baston de superbe qualité visuelle au cours de laquelle nos héros réalisent le calvaire qui les attends. Les acteurs sont très bons, avec une mention spéciale au seconds rôles remarquables que sont Charlie Day et Ron Perlman, décidément toujours excellent. Le dénouement se fait sans aucune fausse note alors que le film semble passer à toute vitesse. C'est du grand spectacle, à la fois dans l'action comme dans le fantastique, les acteurs sont excellents et on trouve des touches d'humour qui font mouche. Vous l'aurez compris, c'est LE blockbuster de l'été qu'il faut voir, et peut-être même celui de 2013.

MA NOTE : 3/4

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Monstres Academy

Pixar, après les relatifs échecs Rebelle en 2012 et Cars 2 en 2011, revient avec une valeur sure, nos chers monstres Bob et Sully que l'on avait vus dans le délicieux Monstres & Cie sorti en 2001. Comme la mode le réclame depuis quelques années, le film reprend deux de ses protagonistes phares dans un prequel et non une suite. Comment donc apprend-on, dans ce monde parallèle si particulier, à devenir une terreur d'élite capable de provoquer des cris de peur d'enfants qui alimenteront la ville monstrueuse ? Le film véhicule une morale étonnante pour un film américain puisqu'il est anti individualisme et prône le travail d'équipe, le partage, l'échange de savoirs et de savoir-faire et la différence. Ceux qui n'ont pas de compétences techniques particulières peuvent s'en sortir en apportant leur savoir-faire transversal, leur qualité en matière d'organisation, de management, de motivation... La méritocratie est encensée au détriment du statut social. Toutefois, je ne dirais pas que le film est moralisateur (dans le mauvais sens du terme), les messages n'étant pas trop lourdement diffusés. L'humour est moins décapant que dans le premier opus, mais l'aventure, assez proche du périple que traverse Harry Potter dans la coupe de feu, a le mérite de nous tenir en haleine de bout en bout. L'animation est toujours au top, mais la 3D qui n'est pas d'une grande utilité.

MA NOTE : 3/4

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World War Z

Le voilà, le film évènement de 2013 attendu depuis des mois ! Un film de zombies, c'est déjà un film attendu ; un film avec Brad Pitt, c'est déjà excitant, alors quand vous mettez les deux dans le même pot... La nouveauté de ce film, alors que le genre est archi codé et que ses caractéristiques diffèrent rarement, est qu'en plus de contenir des zombis extrêmement voraces et aux capacités physiques exceptionnelles, l'action se déroule à échelle planétaire. Brad se meut de continent en continent, des États-Unis au Pays de Galles en passant par la Corée du Sud et Jérusalem, chaque lieu apportant une problématique différente, nous offrant un patchwork de scènes à couper le souffle. Les zombis, comme je l'ai dit plus haut, sont extrêmement véhéments ; plus encore que dans le film référence 28 jours plus tard, les zombis étant ici capables de grimper les un par dessus les autres en formant une sorte de pyramide pour gravir des obstacles apparemment infranchissables, à la manière des fourmis. De plus, une fois mordu, on se transforme en une petite dizaine de secondes ! Le rythme est très soutenu : impossible de s'ennuyer à partir de la troisième minute, les protagonistes étant sans cesse en alerte. Le danger est partout. Tout le temps. On le voit, on l'entend ou on le sent, à défaut. Si la fin a été critiquée, elle a le mérite d'offrir une conclusion à l'histoire qui est crédible et pas totalement rose.

MA NOTE : 3/4

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Les Petits Princes

Il est des associations qui semblent définitivement vouées à l'échec. N'en déplaisent aux néophytes, pizza et pommes de terre ou encore poivre et féculents en sont deux exemples. Plus frappant, le nutella et le saucisson, si vous voulez. Or, football et cinéma semblaient fort bien partis pour figurer sur cette liste. Il faut dire que le block-buster Goal ou les comédies franchouillardes genre 3 Zéros n'ont pas aidé la cause. Les Petits Princes arrive sur les écrans avec une approche différente. Le but est de se focaliser sur les relations extraordinairement intenses qui se lient entre les membres d'une équipe, qui plus est dans un centre de formation, avec des jeunes à la fois coéquipiers et concurrents pour trouver une place en équipe première. Les problématiques ainsi que les comportements sont totalement réalistes. L'individualisme naissant, les sacrifices qu'il faut faire sur sa vie sociale pour s'entrainer au quotidien, l'importance de la condition physique et les risques liés aux défaillances... Cerise sur le gâteau, et non des moindres, les séquences de football sont magnifiquement filmées, et le film est parfaitement visible par des non-amateurs de football. C'est LA grosse bonne surprise de la fête du cinéma 2013.

MA NOTE : 3/4

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The Bay

Voilà un nouveau film où toutes les images proviennent de caméras de sécurité, caméscopes ou caméras semi-pro. Elles ont été prélevées dans divers endroits et sont présentées au sein d'un docu-fiction hyper réaliste sur une catastrophe qui aurait eu lieu il y a quelques mois autour d'un lac aux États-Unis. Je dois dire que la piètre qualité des rushs m'a fait un peu mal au crâne et que ce point a été négatif pour ma part. Trop de coupures, de saccades, de flou nuisent à une bonne vision du film. Les questions soulevées ont le mérite d'être intéressantes, et nous ne sommes pas à l’abri de vivre une catastrophe de ce genre prochainement. La ressemblance avec l'ambiance des Dents de la Mer, la petite ville côtière, la catastrophe étouffée par les responsables politiques, sont autant de rappels sympathiques qui résonnent doucement dans votre tête. Dommage que la forme soit un tel frein.

MA NOTE : 2/4

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Broken City

Le petit film qui fait plaisir à voir un soir d'été, bien calé devant la télé du mobile-home au camping, un verre de sangria à la main, et le portable dans l'autre en train de sextoter avec le coup de foudre de la piscine municipale, le voilà. Un petit film discret au casting pas dégueulasse, arrivé sans faire de bruit, et oublié sitôt que vous aurez vu le suivant. Voilà qu'on nous dépeint encore les politiques comme des manipulateurs malhonnêtes, avec pour nuance d'avoir ici un gentil tout propre sur lui et un méchant qui collectionne les infractions. Mark Wahlberg, jamais vraiment inquiété, est là pour mettre tout le monde d'accord en démêlant la grosse ficelle sans trop se précipiter. Que du très banal, ni particulièrement bon, ni excessivement mauvais. On regrette un manque de prise de risque scénaristique.  Encore un film qui va très rapidement rejoindre les oubliettes.

MA NOTE : 1/4

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Dark Skies

Le ciel est bien sombre dans le domaine des films d'épouvante où des gens un peu cons et bornés se font posséder. Après le réussi Possédée en fin d'année dernière, les quelques tentatives s'étaient soldées par des échecs cuisants. Dans Dark Skies, la seule nouveauté réside dans la nature des monstres, des "petits gris". Ne vous excitez pas tant, car si il est vrai qu'il serait extrêmement original que des escargots soient les méchants d'un film d'épouvante, il ne s'agit que d'extraterrestres... La trame est tout à fait banale, et le petit coup de surprise de la fin ne nous surprend au final qu'à moitié.

MA NOTE : 1/4

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Les Reines du Ring

La comédie annuelle sensée réunir tout le peuple français dans les salles obscures, la voilà ! Il faut dire que le casting attirera ceux qui se rendent au cinéma une fois par trimestre ou tous les jours. Le mélange entre la valeur sûre Nathalie Baye, l'actrice TF1 du moment Marilou Berry, la caution cinéphile Corinne Masiero, la bombe déjà présente dans Intouchables Audrey Fleurot et celui qui met tout le monde d'accord, André Dussolier. Le film tient la route et l'intrigue simple a le mérite de ne jamais dérailler et d'instaurer une dynamique continue tout du long. Les gags ne sont pas hilarants, mais instaurent une bonne ambiance qui donne la pêche aux spectateurs. On se retrouve dans un mélange de Million Dolar Baby (sans le drame), de Les Tribulations d'une Caissière et des Spice Girls. Seulement, tout est cousu de fil blanc et on a vu plus drôle. On se contentera simplement de qualifier le film de "sympathique".

MA NOTE : 2/4

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Né Quelque Part

Le titre est flou et ne laisse pas présager de ce que va être le film. Il s’agit en fait d'un fils d'immigrés Algériens qui se rend pour la première fois dans son pays afin de se battre pour que la maison construite des mains de son père ne soit pas détruite pour construire un oléoduc. Jamel n'est là que pour le marketing et attirer du monde, car son personnage, même s'il est à la base d'un coup de théâtre, n'apparaît que peu à l'écran. Ce qu'on nous offre, c'est un décor très fort et prenant, une population soudée, avec ses qualités et ses défauts, terriblement attachante, et les travers de l'administration algérienne. Le film est très juste en ce sens qu'il manie avec brio humour et drame, sans jamais en faire trop. Le ton neutre permet de totalement s'approprier la situation, à la manière d'un documentaire. L'acteur principal réussit à ce titre la performance d'être un individu lambda parti en mission dans un pays qu'il ne connaît pas et où tout le monde semble le connaître. Le tiraillement qu'il évite tant que possible entre rester et vivre ce qui lui semble destiné ou rentrer et continuer sur les rails qu'il a bâtis est le point le plus énigmatique du film. Belle surprise et très beau moment.

MA NOTE : 3/4

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Les Stagiaires

Au court des années 2000, les comédies pour teenagers américains de type American Pie se sont fait dépasser par les productions Appatow, plus osées, moins neu-neu, plus proches du comportement des vrais jeunes d'aujourd'hui. Parmi les acteurs faisant œuvre de figure de proue du célèbre producteur, on trouvait le beau Owen Wilson comme icône et le malin Vince Vaughn souvent associé aux scénarios. On avait déjà eu le plaisir de voir les deux compères dans le très appréciable Serial Noceurs en 2005. Si l'un a réussi à figurer dans l'un des meilleurs Woody Allen du 21ème siècle et l'autre à s'imposer comme un acteur référence dans les comédies US, force est de constater que la sauce ne prend pas dans Les Stagiaires. Ici, tout sonne faux. Les gags poussifs sont trop prévisibles pour nous arracher davantage qu'un sourire forcé. Le film s'appuie sur une montagne de clichés et de bien-pensance en critiquant les idées du nazisme et en louant la diversité et la différence. La morale ne devrait pas avoir sa place dans un film de ce type. Rose Byrne ne sert à rien et l'histoire est tracée d'un fil rouge dès les premiers instants. Où est la provocation, la surprise, l'anticonformisme que l'on aime tant ? A la trappe, malheureusement...

MA NOTE : 1/4

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La Marque des Anges

Jean-Christophe Grangé, la machine de guerre du roman policier français de gare, voit ici un nouveau bouquin adapté au cinéma. Et le paquet a été mis sur les deux têtes d'affiche : Joeystarr et Gérard Depardieu. C'est cohérent, puisque en plus de partager deux des plus gros nez du grand écran, les deux personnalités fortement critiquées dans le privé sont deux monstres de cinéma et font ici étalage de leur talent. Depardieu crève l'écran à chaque fois qu'il y est présent. Concernant l'histoire, il s'agit encore une fois d'une théorie du complot, avec toujours et encore les nazis comme méchants... On se demande quand on passera à d'autre chose. C'est banal, attendu, on a tendance à se foutre du dénouement et les décors comme la mise en scène ne sont pas extraordinaires. Le film ne vaut que par son tandem original qui fonctionne très bien, et pour ses personnages attachants. Hélas, ça n'est pas suffisant.

MA NOTE : 1/4

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Moi, Moche et Méchant 2

Le premier était sympathique mais trop hétérogène et fouillis pour être mémorable. L'histoire partait dans tous les sens et on se demandait si le capitaine du navire connaissait le cap. C'est donc sans grande attente que je suis allé voir ce second opus, or, il se trouve qu'il s'agit d'un des trois meilleurs films que j'ai vus pendant la fête du cinéma ! Cette fois-ci, l'intrigue policière, l'humour et le côté familial se côtoient à un rythme parfait et les scènes des Mignons sont intégrées avec discernement. On rit, on s'attache aux personnages et à cet univers singulier, et on ne voit pas le temps passer. Je pense, si je ne me trompe pas, qu'il s'agit là du meilleur film d'animation sorti depuis Toy Story 3 en 2010... avec un budget trois fois inférieur (et inférieur à Epic, Les Cinq Légendes, Les Mondes de Ralph et autres films médiocres du genre...) !!! La 3D est bien faite, l'animation est très bonne et les graphismes sont corrects. Si la sage continue sur le même chemin, le 3 devrait être énorme !

MA NOTE : 3/4

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Man of Steel

J'avais beaucoup aimé le premier long-métrage de Zack Snyder, L'Armée des Morts, en 2004. Il avait montré à qui voulait voir qu'il était capable de mettre au goût du jour un scénario et un genre qui appartenaient au passé. La suite de sa carrière est nettement moins à mon goût... L'esthétisme selon Zack consiste à charger à mort l'écran d'éléments perturbateurs en saturant certaines couleurs et en en estompant d'autres. Ce Superman ne fait pas figure d'exception, mais le réalisateur nous montre à la fois ce qu'il peut faire de meilleur comme le pire de sa production. Le pire donc, comme dit plus haut, en ajoutant un point insupportable tout au long du film : la caméra qui tremble pendant toutes les scènes d'action. J'en suis même venu à fermer les yeux tant c'est irregardable par moment. Le meilleur, ce sont les moments de beauté pure filmés à la Terrance Malick dans la ferme familiale du Kansas, avec un Kevin Costner marquant de beauté physique et spirituelle. Le casting est vraiment très fort, sans aucune fausse note. Henry Cavill est parfait dans ce rôle, Russel Crowe met son talent au service des premières minutes du film qui seraient fades sans lui, et Michael Shannon incarne bien le méchant. Si l'on est heureux d'en savoir plus sur les origines de Clark Kent, le récit a tout de mêmes de nombreux temps morts qui auraient pu être coupés. Mais il a le mérite de construire patiemment le personnage qu'on ne connaissait pas si bien que ça. La période kryptonienne et la recherche d'identité du jeune Clark sont les vrais points positifs du scénario. Par contre, la confrontation avec ses congénères sur Terre est laborieuse, sur le fond comme sur la forme. On sait d'avance la manière dont ça va se terminer, donc inutile de faire se prolonger cette partie... Et les combats sont très mal fichus. Totalement inintéressants et inesthétiques. On a vu beaucoup mieux récemment et le film s'enlise vers la fin. En ressortant de la salle, on se demande quoi retenir de ce film. On nous a servi un beau super-héros mais on nous a privé de la découverte de ses pouvoirs, moments si jouissif dans un film du genre. Zack a refréné ses pulsions barbares en terme d'esthétisme, mais il en reste quelques traces qui côtoient quelques moments magnifiques. Les acteurs sont excellents mais servent un scénario hétérogène et un film longuet. Mitigé, donc.

MA NOTE : 2/4

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Epic : La Bataille du Royaume Secret

La bande annonce ainsi que le synopsis nous avaient déjà mis la puce à l'oreille, mais Epic est bien un film d'animation à mi-chemin entre Chéri, j'ai rétréci les gosses, les Minimoys et Avatar. Le récit est classique mais ne fait pas l'erreur de se perdre dans trop de remords et d’épanchements de sentiments familiaux et va directement à l'essentiel. L'animation est assez réussie, même si on est en droit de douter de l'apport de la 3D, pas flamboyante. L'histoire se passe donc à petite échelle dans les bois entourant la maison de notre héroïne qui par magie rapetisse pour atteindre la taille d'une clé USB. Les protecteurs de la forêt affrontent ceux qui veulent la détruire, sans qu'on nous explique à aucun moment ce qu’ils auraient à y gagner... Le rythme est bon entre avancée de l’intrigue et parenthèses comiques, et les décors ont été faits avec talent. Au final, le message est bien moins moralisateur que ce qu'on aurait pu craindre, mais le film n'est pas assez créatif pour rester dans nos mémoires. Si la 3D avait été au top de la qualité, il aurait eu sa place dans le parc du Futuroscope sous forme réduite.

MA NOTE : 2/4

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