Gros buzz de ce début d'année 2014, Minuscule collectionne les atouts qui font mouche auprès des critiques ciné et des spectateurs pour faire parler de lui dans l'hexagone ; c'est un film français, d'animation et muet. Le principe est simple et intéressant : les décors utilisés sont réels et ont été filmés en pleine nature. Par dessus ces jolis paysages sont incrustés nos petits protagonistes, insectes en tout genre, dont majoritairement des coccinelles, des fourmis et des mouches. Chacune de ces espèces nous montre ses caractéristiques, physiques et aussi morales, inventées de façon humoristiques par les scénaristes. Les coccinelles seraient donc peureuses, les fourmis noires travailleuses, les fourmis rouges conquérantes et les mouches belliqueuses. Tout ceci est sympathique et respire la bonne humeur, mais tire un peu dans la longueur au bout d'un moment. Car le scénario est assez simple et banal et l'histoire manque d'enjeux et d'intensité pour passionner les foules de la première à la dernière minute. Je pense que ça aurait fait un génial court-métrage, un peu comme Pixar propose au début de tous ses films, mais je reste douteux sur le fait qu'il y ait la matière suffisante pour proposer un long-métrage.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197310.html
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vendredi 28 février 2014
mercredi 26 février 2014
The Ryan Initiative
On ne va pas y aller par quatre chemins, ce film n'a que très peu d'intérêt. Pâle copie vaguement inspirée des James Bond, Mission : Impossible et autre Bourne, le film met en avant un Chris Pine qui a décidément bien du mal à percer en dehors de son rôle de Kirk dans la saga qui l'a fait connaître, Star Trek. Ici, il incarne un héros américain tombé à la guerre et qui a retrouvé sa condition physique on ne sait trop par quel miracle suite à un crash d'hélicoptère. Rien ne tient debout... Sa récupération physique, sa rencontre avec l’infirmière, son entrée dans la CIA, le déroulement des étapes en Russie, un méchant Russe joué par un Anglais et le dénouement de l'histoire. C'est bancal, au bas mot... Banal, pour sûr ! Et totalement oubliable. A zapper de toute urgence.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193312.html
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193312.html
mercredi 19 février 2014
Robocop
Il fallait bien s'en douter et ils l'ont fait, le remake du mythique Robocop de Paul Verhoeven, soit le deuxième du même auteur un an et demi après le médiocre Total Rekall. D'un côté, les ressemblances avec l'original ; la bande son, les codes esthétiques, Detroit. De l'autre, des disparités parfois extrêmes ; des acteurs sexe-symboles, une histoire centrée sur la création du robot, un blasphème de Robocop en noir, Robocop qui court plus vite que Bolt et saute plus haut que Lavillenie... Des bonnes et des mauvaises idées, en somme. Je regrette tout de même le tricottage du début interminable jusqu'au moment où le robot nous est finalement livré. L'original commençait comme ça et n'en souffrait pas du tout, bien au contraire. On comprenait ce qui avait amené la création de l'homme-robot via des indices ici et là et quelques flash-back. Ici, il n'en est rien, et l'on nous sert le tout de manière linéaire alors que l'on sait très bien où tout cela va nous emmener, remake oblige... Côté point positif, on notera la magnifique performance de Samuel L.Jackson en leader de pensée, drôle et flippant à la fois, tant il s'appuie sur des exemples solides outre-Atlantique de ce qu'est le contrôle de la pensée des foules. On notera également que le film marche sur les plates-bandes de Terminator en incorporant un débat sur la présence des machines dans la société et le fait de leur laisser un pouvoir aussi important que celui de vie ou de mort sur les Hommes. Un film mitigé donc, avec sa dose d'humour et de pathos.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138376.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138376.html
mardi 18 février 2014
American Bluff
Tourné un peu dans l'esprit d'un Ocean's Eleven, American Bluff et son casting de rêve apparaît rapidement comme étant un peu fouillis au niveau de sa structure narrative qui ne respecte pas l'ordre chronologique des évènements et mélange personnages et récits secondaires. Ce qui nous bluffe tout d'abord, c'est la qualité des décors et des costumes retranscrivant une atmosphère ultra réaliste des années 70, dans une Amérique qui colle des paillètes un peu partout pour cacher la misère. Le point fort du film, c'est assurément la prestation des acteurs, et surtout celle des deux actrices, absolument phénoménales, qui font d'ores et déjà figure d'ultra favorites pour les Oscars. La photo est jolie et l'ambiance rappelle fortement l'excellente série Boardwalk Empire, mais avec moins de talent, même si des acteurs de la série sont présents pour accentuer le parallèle. Limite insipide et déroutant pendant la première demi-heure, le film gagne en intensité passé une heure de temps et finit sur les chapeaux de roue. Ici, ce sont les arnaqueurs les plus raisonnables et les agents du FBI qui en veulent toujours plus et ne savent pas raison garder. Et, au milieu d'un film qui semble rouler sur des rails scénaristiques classiques, on assiste à un Chrisitan Bale bedonnant méconnaissable et à deux actrices qui prennent des libertés qui paient à chaque fois, avec une Jennifer Lawrance qui prouve encore une fois l'immensité de son talent (quel dommage qu'il soit gaspillé dans une telle merde comme Hunger Games...). Au final le film laisse une impression mitigée et l'on a l'impression qu'il aurait pu être de meilleure qualité, peut-être avec un montage différent. Quoi qu'il en soit, le film est moins bon que les deux précédents de Happiness Therapy et Fighter.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205330.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205330.html
mercredi 12 février 2014
12 Years a Slave
Un an après le formidable Django Unchained de Tarantino, loufoque et improbable, 12 Years a Slave apporte une vision bien plus sombre et proche de la réalité qu'a été l'esclavage aux États-Unis au 19ème siècle. C'est Steve McQueen qui est derrière la caméra, lui que l'on connaissait pour ses films déjà très légers et pas prise de tête pour un sou Hunger et Shame. Trêve de médisances et d'ironie, ce nouveau film révèle dès les premières minutes quelques points forts : son intensité, son atmosphère et le jeu des acteurs. Côté atmosphère, on notera la qualité plastique du film, tant au niveau des décors que des choix de photo qui ont été faits. L'histoire est brutale, sauvage, scandaleuse à souhait, et l'on est pris à la gorge par le récit, comme McQueen à l'habitude de faire. La chute est brutale pour celui qui est né libre et a connu le succès dans les arts à New York, et le film nous fait bien mesuré toutes les étapes de sa captivité et de son esclavage, de la révolte à la stratégie d'évasion en passant par la soumission mêlée de séduction pour s’attirer les faveurs de ses maitres successifs. J'ai dit que les acteurs étaient bons, mais je persiste à dire que Fassbender est très surestimé. Il se fait bouffer à l'écran par tout le monde, les deux "gentils" Cumberbatch et Pitt et l'autre salaud Dano. Mais son manque de charisme et de talent est compensé par la réalisation qui nous offre notamment deux scènes de génie qui s'étirent en longueur, laissant le malaise prendre place dans la salle ; l'une où l'esclave est suspendu à un arbre par le cou, prêt à être pendu, et l'autre où il doit fouetter la plus adorable et innocente de ses consœurs, coupable de son charmé jalousé par la femme du maître. Une œuvre forte, troublante, qui restera dans les mémoires et qui marque ce début d'année de son empreinte.
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196885.html
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196885.html
mardi 4 février 2014
Dallas Buyers Club
Ce biopic centré sur la vie de Ron Woodroof, électricien de pacotille fan de rodéo, accroc au sexe et à la drogue, se déroule sur une dizaine d'années, du milieu des 80's au début des 90's. Le film commence alors que Woodroof est déjà séropositif, et tout le monde de notre côté de l'écran le sait, mais le principal intéressé ne l'apprendra qu'après un petit quart d'heure. Ron, interprété par un Matthew McConaughey de gala qui démontre l'étendue de son talent, tout rachitique et apparemment mal en point qu'il est, va devoir affronter des montagnes pour combattre sa maladie. Tout d'abord, celle des préjugés et de l'homophobie dont il faisait partie avant d'être confronté à ce milieu en en partageant la maladie qui les décime. Ensuite, celle plus inattendue de l’État fédéral des USA par le biais de la Food & Drugs Administration, qui approuve tout médicament pouvant se vendre sur le sol étasunien, faute de quoi les cachetons sont illégaux. Là où cette administration est censée être le garde fou des citoyens américains, il s'avère qu'elle s'assure de garder le monopole du marché des médicaments aux industries pharmaceutiques ayant les moyens de payer suffisamment pour ne pas voir se pointer de concurrence, peu importe l'efficacité de leurs produits mis sur le marché. Il s'agit là du moteur essentiel du film qui est malheureusement le moins bon, à l'image d'une Jennifer Garner décidément bien mauvaise, à l'image d'une Judith Godrèche d'outre-Atlantique voulant sauver la veuve et l'orphelin tout en s'assurant sa paye de fin de mois en continuant à travailler pour le loup. Enfin, c'est contre son corps et avec sa santé fragile, physique comme mentale, que Ron devra se battre. Survivre pour se battre contre le système. Se battre contre le système pour survivre. Car on le voit plus que jamais, avoir un objectif fort en tête permet aux retraités, aux malades et aux mourants de vivre plus longtemps. L'association, fonctionnant comme une sorte de mutuelle, le Dallas Buyers Club, est une création précieuse pour ses adhérents mais aussi pour ceux qui y travaillent et qui s'y régénèrent. Les deux acteurs principaux sont excellents, mais l'histoire est un peu trop traitée à la façon d'un Joséphine Ange Gardien version trash. Heureusement, le film comporte quelques gags de très bonne qualité qui tempèrent l'aspect impressionnant d'un McConaughey qui a perdu 25 kilos pour avoir le rôle, qui avait été refusé par nombres de ses pairs avant qu'il ne lui soit proposé. Chapeau bonhomme !
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=137097.html
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=137097.html