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jeudi 7 juin 2012

Prometheus

Ça y est, l'un des films les plus attendus de tous les temps est enfin à l'affiche. Des mois qu'on assiste à un marketing fait de teasers, de bandes-annonces et de buzz dans tous les sens. Le film débute et nous montre dès les premières images un étrange personnage ressemblant grossièrement à un être humain. On comprend que ses cellules sont à l'origine de la vie sur Terre. OK, cool, va pour une telle théorie, entre créationnisme et évolution à partir d'extra-terrestres. Mais, après cela, on se retrouve propulsé on ne sait trop comment et très rapidement dans l'espace à la recherche d'on ne sait quoi... Enfin, on sait, mais on a du mal à comprendre comment les personnages à l’écran, eux, le savent. Bon, admettons. Mais parlons-en des personnages. Charlize Theron n'est absolument pas exploitée. Naomie Rapace fait ce qu'elle peut mais fait honnêtement pâle figure face à Sigourney Weaver. Et on a trouvé un rôle pour Fassbender : un robot, ce qui justifie sa palette réduite d'expressions. Bien trouvé. Pour le reste, tous les personnages secondaires sont grandement sous-traités. Même chez les "héros", la personnalité n'est jamais creusée. On arrive sur la planète nouvelle, et on en prend plein les yeux, parce que oui, c'est graphiquement époustouflant. Mais quid du scenario ? Quel est le but de ce film ? Que veut-on nous montrer ? J'ai l'impression que Ridley Scott lui-même ne sait pas répondre à ces questions. On assiste tantôt à de pâles copies de scènes plus ou moins cultes de la trilogie Alien (oui, j'assume le mot "trilogie"), tantôt à un mélange de genres douteux. Aventure, horreur, SF, origines de la vie, amour... Les bebetes aussi sont assez ridicules comparées à leurs ainées de 40 ans. Et les extra-terrestres... Le film pose des questions qui ne sont pas vraiment passionnantes, et n'y répond pas. Entre temps, il ne nous offre ni histoire personnelle, ni nouveautés, au profit de réchauffés douteux. Au final, Ridley Scott se sent obligé de raccrocher de manière assez pathétique cette histoire à celle d'Alien. Et dans cette séquence finale apparait alors le problème majeur du film : à aucun moment il n'a su décider s'il voulait faire un préquel d'Alien ou un film à part. Il semble qu'il avait en tête quelques scènes qu'il a tenté de joindre comme il pouvait les unes aux autres. Reste l'une d'entre elles, absolument magnifique, d'auto-avortement, qui restera dans les mémoires. Pour le reste, tout n'est que déception...

MA NOTE : 2/4


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