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jeudi 30 mai 2013

Fast & Furious 6

Née au début des années 2000, la saga rapide et furieuse est partie de courses de rues pour beaufs ayant mauvais goût à des polars à base de braquages où la voiture, devenue de collection, était le point central. La rénovation s'est faite au 4ème volet après un troisième atteignant le summum du ridicule et du navet cinématographique. Le 5ème volet, indubitablement le meilleur, réussissait le pari qui n'avait pas été tenu dans The Expendables : réunir un casting de gros bras musclés pour le meilleur, avec notamment l'arrivée de Dwayne "The Rock" Johnson. Priorité était donnée à l'intrigue, et les courses poursuites accompagnaient le récit, et non l'inverse. Dans ce nouveau film, on redescend d'un étage. Premièrement parce que le scénario ne tient pas aussi bien la route, et secondement parce qu'on repasse en mode "priorité bagnoles". Sauf que les courses sont fort mal filmées, à en vomir ! Il va falloir dire une bonne fois pour toute que quand les poursuites de voitures sont accélérées au montage, ça se voit, et c'est moche ! Les propriétés physiques élémentaires ne sont plus respectées, et ça donne des trajectoires totalement rocambolesque, et surtout ridicules. On retrouve aussi un côté "je prépare la réplique de la mort qui tue 5 minutes avant de la placer" ; oui, mais on avait compris, et c'est trop tard... Une grosse déception renforcée par Jason Statham qui apparaît en fin de film en surjouant un max, ce qui renforce le côté bling-bling du film.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189651.html


dimanche 26 mai 2013

Only God Forgives

Deux ans après le magnifique Drive (numéro 1 du TOP 10 de 2011 de Noir Amer), Nicolas Winding Refn revient avec sa muse Ryan Gosling en continuant d'explorer la violence à travers le monde. C'est cette fois-ci Bangkok que le réalisateur a choisi comme toile de fond, avec une atmosphère déjà inquiétante au début du film du fait de l'opulence de richesse de Ryan et de son frère au milieu des Thaïlandais. L'histoire est très vite posée : on est dans une vendetta familiale menée bille ne tête par une Kristin Scott-Thomas hallucinante et complètement folle, malsaine. Beaucoup de gens se sont plaint de la faiblesse du scénario ; moi pas. Cette année à Cannes, Béatrice Dalle a très justement répondu à Michel Denisot qui lui demandait quels était les critères autres que le scénario qui la faisait accepter un tournage en disant qu'elle "ne lisait jamais le scénario. Tout ce qui importe, c'est la qualité du metteur en scène et la confiance que j'ai en lui". De très grands films, de tous temps, se sont faits avec des scénarios très minces, en témoigne la Palme d'or il y a deux ans, The Tree of Life. Mais dans ce cas, cela nécessite un fort intérêt autre que l'histoire elle-même, donc une mise en scène, une image, une intensité de chaque instant pour tous les sens qui occupe l'esprit du spectateur. Ici, si la photo en mode bicolore bleu-rouge offre une identité visuelle certaine au film, les scènes jouées tout en retenue, systématiquement, par Ryan Gosling desservent le film. Les scènes s'enchainent de manière décousue, sans trop de lien entre elles parfois. C'est beau, le son est bon, mais ça ne fait pas toujours sens, ou alors, sans grand intérêt. Et donc, même dans un film d'une heure trente, on s'ennuie. Et on ressort de la salle avec un avis très mitigé...

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=172433.html




jeudi 23 mai 2013

Gatsby l'Affreux

Baz Luhrmann aurait, selon certains, fait de bons films. Selon moi, il s'approche dangereusement du groupuscule de réalisateurs qui se battent pour le titre de pire réalisateur au monde, mené par les trublions Roland Emmerich et Michael Bay, cf. le dernier opus de Baz, Australia, qui fait le même effet que de manger 2kg de cerises le premier jour où l'on en trouve au marché. Son adaptation de Gatsby est sur la même dynamique : il semblerait que Baz porte sans cesse ses lunettes de Soleil ou ait la vue très basse, ce qui expliquerait qu'il pousse au maximum la colorimétrie de ses films de façon tellement ignoble que ça en devient gerbant. L'animation des effets visuels, par exemple les longs plans zoomés ou les courses de voitures, sont tellement mal fichus qu'on se demande comment a été dépensé l'argent qui coulait à flot pour mener à bien ce projet... Il ne faut pas se leurrer, la 3D n'est là que pour éviter le piratage du film (qui d'ailleurs ne mérite pas mieux que d'être visionné en streaming sur des sites basés à l'étranger). Gros problème récurant également en ce qui concerne le montage. Quand Baz a de la matière pour faire un film d'1h40, il nous en sert 2h20 ! "Mais le casting, il est pourtant super le casting ?" J'entends votre vaine protestation. Oui, le casting est charmant, mais le film ne laisse aucune place au jeu des acteurs qui sont totalement écrasés par la mise en scène lourdingue. Carey Mulligan s'en sort assez bien, nous procurant quelques émotions comme elle peut dans ce contexte, mais même DiCaprio ne parvient à nous offrir davantage que son charisme. Quant à Tobey Maguire, mystère. Il ne sert strictement à rien. On a voulu personnifier le narrateur, mais cela n'apporte rien au récit. L'histoire n'est pas très intéressante (je parle du film, je ne connais pas le livre) et manque de rythme et d'originalité. En bref, un film à éviter de toute urgence !

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=141808.html


mercredi 22 mai 2013

Mud

Personnage principal de ce film tourné à travers ses yeux, le jeune adolescent Ellis est joué par un excellent Tye Sheridan qui, s'il continue comme ça, percera sans soucis dans le cinéma. Sa faculté à accrocher la caméra, à être émotif ou drôle quand il le faut font de lui un véritable atout de ce film marquant. On y constate aussi que Mathew McConaughey a définitivement pris un virage important dans sa carrière en se tournant vers des films et des rôles davantage qualitatifs que les merdes qu'il faisait à ses débuts. Il incarne ici Mud, personnage qui fait office d'élément déclencheur de l'histoire et qui va la faire dévier vers une quête de la vérité et de l'amour pour les deux jeunes pris sous son aile. L'amour et ses limites est d'ailleurs n thème largement abordé par le film, de manière assez juste. Les décors sont frappants et nous immergent dans ce "village" où tout semble se réunir autour de l'eau, élément omniprésent et central du film. Ce film m'a fait le même effet que Super 8, sorti il y a deux ans, tant la justesse des jeux adolescents et de leurs problématiques ainsi que leur façon d'interagir avec le monde me semble juste.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196628.html


lundi 20 mai 2013

Le Passé

Asghar Farhadi, rendu célèbre par son précédent film Une Séparation qui avait remporté notamment le César 2012 du meilleur film étranger, le Golden Globe du meilleur film étranger et l'Oscar du meilleur film en langue étrangère la même année revient avec un film toujours dramatique se passant dans le cercle familial. Avec Le Passé, le réalisateur confirme qu'il sait comme personne porter le vaudeville à l'écran et se pencher sur les difficultés de la vie du foyer au quotidien. Ici, l'intrigue n'est pas révélée d'un coup sec, bien au contraire, mais est dévoilée progressivement, strate par strate, indice après indice au spectateur. Le film est lent, c'est sûr, mais cette lenteur sert l'histoire. Elle nous permet de faire connaissance avec chaque membre de cette famille éclatée. Les acteurs sont d’ailleurs excellents (surtout les hommes je trouve), et l'on a l'impression à l'issue du long-métrage d'avoir passé du temps avec de vraies personnes et pas d'être allé au cinéma ; cela est dû à la force de la narration et du caractère très travaillé de chaque personnage. Ça c'est du cinéma !

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=204198.html


samedi 18 mai 2013

Sous Surveillance

Robert Redford est un mec qui a forgé sa légende dans les années 70-80 avec des films politico/sociaux sur fond de banditisme à message subliminal. Il incarnait le rebelle qui embrassait une cause juste et qui se battait pour elle jusqu'au bout, à l'instar d'un certain Clint Eastwood. Sauf que Clint, qui lui aussi est passé de l'autre côté de la caméra, a su évoluer au long des années en s'adaptant au cinéma et au monde qui changent, contrairement à Robert, qui nous sert toujours la même soupe mièvre. Si vous étiez jeunes quand vous avez vu les plus connus des films réalisés par Redford que sont Et au Milieu Coule une Rivière et L'Homme qui Murmurait à l'Oreille des Chevaux et que vous en gardez un bon souvenir, je vous conseille vivement de ne pas les revoir. Jamais. Vous seriez fort déçus et vous en voudriez d'avoir aimé un film si mièvre et pathos, au message moralisateur lourdingue. Bob nous apporte ici un film sur un ancien groupe d'activistes anti guerre du Vietnam qui aurait grandi dans le secret et avec de nouvelles identités. Quand le château de cartes commence à s'écrouler, Robert s'active pour laver son honneur. Sauf qu'on a déjà vu de meilleurs films de fugitifs, que l'histoire de base n'est pas très bien narrée, que le personnage de journaliste joué par Shia LaBoeuf n'est absolument pas crédible et Redford fait un peu "carton-pâte". Malgré tout, le rythme est bon, la réalisation est techniquement efficace même si ultra classique, et on voyage au milieu des décors qui nous changent les idées. On se retrouve au final avec un résultat moyen, et je ne saurais que mieux vous conseiller de voir ou de revoir Jeux de Pouvoir, qui, sur le même style, était d'un bien meilleur niveau.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=142773.html


vendredi 17 mai 2013

Trance

"Bonjour tout le monde ! C'est avec plaisir que je vous écris ce petit billet en direct de Cannes ! Je tenais à vous faire partager ma vie de star de cinéma par le biais de ces quelques lignes. Après m'être fait connaître du grand public en ayant signé le film référence sur les drogués, j'ai confirmé en réalisant celui qui est la référence des films de zombies. Oh non, je ne vais pas jouer le faux modeste, je sais que c'est le cas. Certains m'ont ensuite reproché de tomber dans la facilité en réalisant des films sur commande qui me ressemblaient moins, mais je es emmerde, ce ne sont que des envieux. Car oui, je peux me la péter d'avoir tourné le clip des J.O. avec la reine d'Angleterre herself, faisant un buzz énorme et me propulsant automatiquement comme le réalisateur anglais le plus swag ! Et maintenant ? Et bien maintenant je jouis de ma grand notoriété en faisant un plan de nouveau film centré sur le sexe totalement épilé de Rosario Dawson, avec qui plus est gros plan sur les petites lèvres ! Quoi c'est pas très glamour ? Mais si, attendez, j'ai inventé toute une histoire hyper complexe qui tient pas debout pour justifier ce plan que je mets même deux fois tellement j'ai kiffé ! Comment ça, ça se voit que c'est le bordel et on se perd dans le film qui devient ennuyeux ? Oui, c'est vrai que maintenant que j'y repense, même dans ma tête ce n'est pas très clair. Mais je me suis bien amusé, c'est ce qui compte non ? Et on m'attend au photocall du tapis rouge, alors je dois vous laisser !"

Danny B.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193485.html


jeudi 16 mai 2013

Mama

Sous surveillance de Guillermo del Toro, Mama a vu le jour de la main d'un réalisateur inexpérimenté mais apparemment motivé pour nous livrer un long-métrage de qualité. Le casting bénéficie de l'actrice de ces dernières années qui ne se plante jamais, l'excellente Jessica Chastain, en version punkette inattendue. On entre immédiatement dans le récit avec un flash-back étrange et flippant qui met tout de suite le film sur les rails. L'univers fantastique prend peu à peu place, et on sait assez rapidement à quel type de monstre on a à faire. Les plans sont bien trouvés pour faire monter quelques moments de tension et faire hérisser nos poils assez efficacement ! La psychologie de la fille ainée, et le jeu de son interprète en général sont de très bonne qualité. Le film souffre sur son denrier tiers d'un dénouement un peu pénible et laborieux. La fin "mitigée" apparaît comme un solution qui satisfera a priori à peu près tout le monde, sans toutefois combler personne... Le film est dans l'ensemble d'une bonne facture et remplit largement sa mission.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196148.html


lundi 13 mai 2013

Infiltré

Monsieur Muscle est à l'affiche de ce que je pensais être un film d'action où les coups de feu, les explosions, les coups de poing et les répliques surjouées allaient pleuvoir en masse. Fort est de constater que si on y croit toujours après un quart d'heure, on ne se fait guère plus d'illusion à la moitié du film : nous assistons à un film d'action sans action ! Le problème, c'est que le scénario est très léger et pas crédible pour un sou... Que reste-t-il dans les points positifs alors ? Et bien les décors sont intéressants, et, euh, le tout est plutôt bien filmé, et c'est à peu près tout ! Pour le reste, on s'ennuie dans cette énième tentative de tire-larme à base de drame familial où le père qui culpabilise doit reconquérir le cœur de son fils (il faudra un jour que le gens comprennent que les enfants de parents divorcés ne pensent pas du tout ça de leurs parents...). Chaque évolution rocambolesque de l'histoire n'est justifiée que par le désir de mettre le héros dans des situations auxquelles il ne devrait en aucun cas avoir accès. Pitoyable.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=130326.html


samedi 11 mai 2013

Evil Dead

On le sait, les reprises de classiques d'épouvante et d'horreur donnent souvent lieu à de gros navets bâcles par des producteurs pressés de se faire de l'argent facile sur le dos d'un mythe donc ils ont réussi à arracher les droits. N'en déplaise aux auteurs de ces remakes ridicules, Sam Raimi, auteur de la trilogie originale, a supervisé le projet de près et a choisi un jeune réalisateur prometteur en qui il voyait le talent nécessaire pour mener à bien le défis qu'était de rajeunir le mythe avec brio. Fede Alvarez nous montre d'abord dès les premières images qu'il sait bien s'entourer, notamment d'excellents chef-opérateurs et responsable de la photographie, tant l'image est magnifique à l'écran. Le scénario a été remis au goût du jour afin de justifier le fait que des jeunes s'isolent pendant une semaine au milieu des bois. Et puis on ne tergiverse pas et on entre rapidement dans le cœur du sujet. Et c'est presque avec surprise que l'on assiste à un film d'horreur qui ne fait pas peur mais qui fait rire ! C'est un retour aux origines du genre gore, où l'hémoglobine côtoyait le langage vulgaire et les francs éclats de rire, tant le décalage entre ce qui est attendu et ce qui se produit est important. On passe donc un très bon moment à la sauce old-school devant cette mise à jour totalement réussie. Bravo et merci !

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138417.html


vendredi 10 mai 2013

Upside Down

Un film qui fonctionne essentiellement grâce au concept unique qu'il véhicule, on appelle ça un "high concept movie". Quand le film se contente de ce concept et n'arrive pas à tisser une histoire qui suscite un minimum d'intérêt de la part du spectateur, on appelle ça un film raté, ou du gâchis, comme Time Out il n'y a pas longtemps. Et malheureusement, ce film sens dessus-dessous est dans la même lignée que l'opus dirigé par Andrew Niccol. L'idée de départ est originale et potentiellement très intéressante, mais on ne bâtit rien dessus, se contentant de broder une romance totalement oubliable et classique dessus. Kirsten Dunst n'est pas vraiment à son aise dans ce long-métrage et ne sert pas non plus à grand chose tant elle n'apparaît pas souvent à l'écran. L'intrigue manque d'enjeux bien plus poignants et ne traite pas assez de sujets dérangeants, ou le fait de façon trop légère (cf. le racisme de ceux d'en haut envers ceux d'en bas). On aimerait assister à quelque chose de plus proche d'un Philip K. Dick qui nous rendrait tout cela malsain et fort intéressant, mais on est au final plus proche d'un Twilight que d'un Total Recall, pour notre plus grand regret. On oubliera.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=83585.html


jeudi 9 mai 2013

Promised Land

Matt Damon revêt pour une fois l'habit du vilain commercial qui travaille pour une méchante industrie d'énergie. Son but est de convaincre les habitants d'un petit village ruiné par le chômage et la désindustrialisation de leur céder l'exploitation de leurs terres afin d'en extraire du gaz de schiste. Plusieurs mois après le début du débat de société qui a eu lieu en Europe et aux USA, Gus Van Sant, qu'on n'attendait pas tellement à la tête d'un tel film, nous pond une œuvre un brin neuneu et moralisatrice pour en faire un film qui arrive à la cheville de ce qu'il nous fait d'habitude. Le jeu des acteurs sauve le long-métrage de l'enfer, Frances McDormand étant comme d'habitude formidable. Le film va même jusqu'à rendre l'iconique Matt bon, en nous transposant dans sa tête d'ignorant qui apprend l'affreuse vérité. C'est assez puéril sur le fond, mais fort heureusement l'humour omniprésent et les relations entre les personnages sont l'aspect du film qui le rend intéressant. Le rythme est également plutôt bon, ainsi que l'immersion dans cette Amérique profonde parfaitement réussite. L résultat est mitigé mais indigne d'un tel réalisateur.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193544.html