American Nightmare

L'idée de départ est originale et donne envie d'en savoir plus. Dans un futur proche, la société américaine a trouvé un parfait équilibre et est devenue idéale sur le plan économique, social, policier et judiciaire grâce à une nuit de purge annuelle durant laquelle tous les crimes et délits sont permis. Évidemment, ceci confère un terrain propice au débat des armes à feu aux États-Unis et à l'ultra-violence qu'il y règne, et la première demi-heure n'est qu'un récital de tous les arguments bateau et rabâchés mille fois des pro et anti armes. Passé ce moment longuet, banal et inintéressant, on entre dans l'action avec le début des hostilités. Le fait que toute la société semble soutenir cette nuit rouge voudrait choquer le spectateur, mais ce qui est intéressant et dévoilé de manière involontaire, c'est la manière dont les USA confondent patriotisme et pensée unique menée par l’État. Forcément, c'est un noir SDF qui fout le bordel dans une famille de blancs fortunés, et forcément, c'est le seul qui sortira blanc comme neige de cette histoire totalement grotesque et fort mal menée ; 21 ème siècle et Affirmative Action obligent. Le scénario est ridicule, rien ne tient debout, de l'obstination de cette bande de gamins de riches à vouloir tuer ce mec et pas un autre au débarquement des voisins pourtant prévisible... Dans le genre, Panic Room était bien mieux foutu, mais n'est pas David Fincher qui veut, même s'il s'agissait certainement de son moins bon film.

MA NOTE : 1/4

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Kick Ass 2

Après un premier volet assez réussi en 2010, en voilà un second mettant en scène les aventures de Kick Ass. Ou plutôt devrais-je dire d'Hit Girl, son personnage prenant la place centrale du film, à bon escient à mon avis, Chloé Moretz étant une des meilleures actrices de sa génération (je ne le répèterai jamais assez). Aux manettes, Jeff Wadlow, un illustre inconnu, remplace Matthew Vaughn qui s'était fait remarquer et avait continué sa carrière chez les supers héros en passant chez les mutants. La guest-star aussi change, puisque Jim Carrey, utilisé seulement pendant le tiers du film, remplace un Nicolas Cage très bon dans le premier volet. La prestation de Jim laisse un peu penseur. Il apporte du punch au film mais on sent qu'il en reste sous la pédale, et j'ai été un peu déçu du rendement de son apport au film. Le scénario est bien plus classique que celui du premier. On retrouve le sempiternel questionnement du super-héros qui hésite entre vie-privée et responsabilité que ses pouvoirs ou savoirs-faires lui confèrent. Christopher Mintz-Plass est excellent en méchant et montre une fois de plus l'étendue de son talent dans les rôles comiques absurdes. L’atmosphère du film est plaisante, les personnages agréables, mais le film est saucissonné en parties sans grande mise en relation logique entre elles, et le processus, répété à l'envi, devient un peu monotone et ennuyeux. Seules les scènes de combats d'Hit Girl sont des moments de pure extase, les moments comiques étant trop rares pour marquer le film. Dans le même genre, je conseille à tous de voir Scott Pilgrim avec l'excellent Michael Cera. 

MA NOTE : 2/4

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Elysium

Ceux qui, comme moi, avaient été conquis par le magnifique District 9 en 2009, avaient sans doute des attentes assez élevées pour le nouveau film de Neill Blomkamp. Le réalisateur sud-africain semble avoir été très fortement marqué par l'apartheid et les guerres raciales qui ont régi le passé récent de son pays, et il en fait donc le thème principal de ses films ; la discrimination raciale dans le premier film, la séparation par l'argent dans celui-ci. Cette fois, il a à disposition plus de moyens, et en utilise une partie pour se payer une star, Matt Damon. Premier mauvais choix. il semblerait qu'il y ait un lien très fort entre son comparse Ben Affleck et lui. Ils doivent avoir un quota de bons films pour deux. Or, quand Ben enchainait les navets il y a une dizaine d'années, Matt rayonnait à coups de Jason Bourne et autre Ocean's 11. Sauf que Ben s'est nettement amélioré et que Matt est sur une série de 5 films très moyens, où il ne joue pas très bien qui plus est. Est-ce lui qui porte la poisse au film ? Pas seulement, car il faut bien être honnête, le scénario est bien trop mince et mal foutu pour que le film fonctionne. Le méchant est le plus ridicule qu'on ait vu depuis un bail, surtout qu'on ne comprend ni son arrivée dans le récit, ni sa motivation, et sa personalité n'est pas travaillée. Seul le personnage joué par Wagner Moura, qui est à la tête de la rébellion, a de l'intérêt et de la profondeur. La lourdeur des flashbacks sur fond de musique religieuse donne envie de vomir, et les évènements s'enchainent de manière incohérente et pas crédible pour un sou. Matt exposé à une source radioactive ? Très bien, il lui reste pile poil cinq jours à vivre ! Difficile à avaler, surtout vus les efforts physiques qu'il parvient à faire. C'est lourdingue, lent, chiant, prévisible et pas tellement beau, avec des romances à l'eau de rose dont on se passerait bien. Et à la fin, bien entendu, le héro sauve la veuve et l'orphelin. Tout est donc réunit pour concocter un sacré petit navet...

MA NOTE : 1/4

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Lone Ranger, Naissance d'un Héros

Gore Verbinski fait partie de ces réalisateurs moyens capables du pire comme du meilleur, parfois au sein d'un même film. Celui qui restera coupable d'avoir pondu l'atrocité Pirates des Caraïbes s'était en partie racheté il y a deux ans en nous offrant un magnifique film d'animation, Rango. A défaut de nous livrer un film gore, Verbinski nous propose un western fidèles aux principes qui ont régi les classiques du genre ; paysages sublimes, duo de personnages vivant une bromance rappelant Butch Cassidy et le Kid, montée en tension progressives, indiens pris à partie malgré eux, ruée vers l'or... Et second degré ! Le film en est rempli et ne se prend pas au sérieux. C'est la seconde fois cette année que l'on assiste à un western parsemé d'humour ; seulement il est inconcevable de comparer plus de deux secondes ce film avec Django Unchained. Malgré tout, on passe un agréable moment dans ce dédale de cailloux totalement dépaysant. Le point noir du film est son scénario, assez pauvre et vain. L'ancrage de l'action au sein d'un flash-back n'a aucun intérêt et pourrait faire gagner une dizaine de minutes au film. Et au final, quand le rideau tombe, on se demande quel était le but de l'histoire. Il manque une raison d'être au film, un fil conducteur. Enfin, ai-je mentionné que pour une fois, je trouve Johnny Depp bon ? Toujours dans le même rôle, certes, mais cette fois au profit et non au détriment du film.

MA NOTE : 2/4

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R.I.P.D. Brigade Fantôme

Je suis sûr que a aura échappé à beaucoup de Français, mais le titre est un sympathique mélange d’acronymes faisant office de jeu de mots ; contraction de R.I.P. (Rest In Peace, repose en paix) et de P.D. (Police Departement). Le concept et le traitement sont assez similaires à la trilogie Men in Black : un jeune nouveau arrive au sein d'une brigade secrète inconnue du grand public et doit traiter avec des individus issus du domaine du fantastique. Si Ryan Reynolds est quelconque et que Kevin Bacon s'acharne une nouvelle fois à mal jouer, le fils tient largement sur les épaules de l'excellentissime Jeff Bridges, qui fait tout dans ce long-métrage. Sa superbe interprétation nous permet de rire, de ne pas nous ennuyer et de ne pas rendre trop sérieux le film (ce qui le rendrait mauvais car pas crédible). Or là, il équilibre tout. Le running-gag de son apparence auprès du grand public avec une blonde à gros seins comme avatar garantit au spectateur quelques fous-rires. Reste que l'intrigue n'a pas grand intérêt, que les images ne sont pas belles, pas plus que les monstres. Tout cela n'a pas été assez travaillé, on le sent bien. Et on ne retrouve au final qu'avec une pâle copie des hommes en noir.

MA NOTE : 1/4

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Insaisissables

Le Transporteur, Danny the Dog, L'Incroyable Hulk et Le Choc des Titans. Voilà la filmographie de Louis Leterrier... Ou comment transformer le film a priori sympathique de l'été pour toute la famille en cauchemar. Car si le casting est costaud, il faut bien dire que rien ne suit, à commencer par la prestation des acteurs, qui n'ont vraisemblablement pas davantage compris où le réalisateur voulait aller que Louis lui-même. Jesse Eisenberg surjoue, Isla Fisher et Woody Harrelson sont peu convaincants comme d'habitude, Dave Franco et Mark Ruffalo voient leur talents sous-exploités et Mélanie Laurent et Morgan Freeman sont comme un cheveux sur la soupe. Le traitement de l'histoire est à montrer dans toutes les écoles de cinéma comme exemple parfait de ce qui est à bannir. Les personnages clament en effet l'exactitude de ce qu'ils nous expliquent, tentant d'ancrer le récit dans une forme d'hyper réalisme, tandis que le déroulement de l'histoire abuse de facilité scénaristiques qui n'ont ni queue ni tête. Quand on veut arrêter quelqu'un, on ne le laisse pas se reproduire sur scène me semble-t-il... Le pire, c'est qu'il n'y a aucun enjeu clairement défini, donc les spectateurs ne sont en attente de rien. Les amusements de galerie sont moins bonnes qu'un programme court télévisé de milieu d'après midi de vacances scolaires, et le tout est horriblement filmé, avec des couleurs criardes et des gros plans malvenus. Le dénouement final, au lieu de nous laisser scotchés à notre fauteuil comme voulu, ne nous fait ni chaud ni froid, dans cet amas rocambolesque de bizareries visuelles que le spectateur a dû subir pendant près de deux heures.

MA NOTE : 1/4

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Wolverine : le Combat de l'Immortel

Pour ceux qui ont réussi à sortir vivant du premier volet sorti en 2009, l'annonce d'un nouveau film centré sur le mutant immortel aux longues griffes d'acier n'était pas faite pour ravir les foules. Une lueur d'espoir pouvait naître du fait que James Mangold était aux manettes, connu pour avoir réalisés les magnifiques Walk the Line et 3h10 pour Yuma. La bonne surprise vient assez rapidement lorsqu'on se rend compte que ce long-métrage est nettement moins mauvais que le précédent, définitivement à jeter à la décharge. Il y a une ambiance, une atmosphère, une menace qui pèse dès le début sans que l'on sache d'où elle vient. D'ailleurs, le scénario n'est pas très étayé et l'action provient d'on ne sait où, faisant en sorte que les évènement s'enchainent sans que ça fasse réellement sens. Le trouble de cette famille japonaise, comme une copie bas de gamme de Millenium avec sa famille suédoise, arrive comme un poil pubien sur une brosse à dent ; on se sait pas vraiment si l'on est fautif d'avoir raté le lien de cause à effet, donc on se tait et on encaisse. Hugh Jackman, définitivement lié au rôle, joue toujours aussi mal. Les "surprises" du scénario sont grotesques et même si le film suit aveuglément la mode qui consiste à mettre à mal les supers-héros, on ne se sent jamais inquiété pour Dacia. Les combats eux non-plus ne sont pas au rendez-vous, ce qui est triste pour un film se déroulant au pays du Soleil levant.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=146326.html