Pages

lundi 31 mars 2014

Diplomatie

Voilà un nouveau film ayant comme toile de fond la seconde guerre mondiale après le très décevant Monuments Men. Cette fois-ci, il s'agit d'un huit clos qui prend place dans les quartiers d'un général nazi incarné par l'excellent Niels Arestrup, qui livre encore une fois une merveilleuse performance.Son interlocuteur pendant 1h30 sera André Dussolier, officiellement neutre dans l'affrontement qui a lieu en Europe puisque incarnant un ambassadeur suédois. Le point de départ du film est le suivant : les nazis sont pris à la gorge et sont contraints de se retirer de Paris. Ne voulant pas partir totalement abattus et en ayant l'air défaits par la toute puissance américaine, les Allemands doivent détruire Paris de fond en comble pour ne pas remettre aux mains de leurs ennemis une si belle ville, qui serait considérée comme un trophée d'un côté, et une frustration terrible de l'autre. Pendant une heure trente donc, Dussolier va s'acharner à convaincre puis à persuader son homologue de ne pas faire exploser Paris. Il devient alors passionnant de suivre toutes les tentatives que le diplomate fait, en abordant à chaque fois un aspect différent, pour finalement arriver à bout de son camarade du soir. C'est un véritable film d'acteurs, qui savent en profiter pour magnifier l'histoire. C'est beau, prenant et le film va même poser une problématique à laquelle personne n'aimerait être confronté, à savoir le choix d'anéantir des milliers de vies ou bien de sacrifier sa famille... Passionnant, magnifique, que ce film qui est dans la crème de cette année 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=195120.html


mardi 25 mars 2014

Monuments Men

Je pourrais très bien faire le gros flemmard, copier la critique que je viens juste de publier sur La Grande Aventure Légo et la coller ici. Et encore, le film d'animation a plus d'atouts dans son jeu, même si les défauts sont à peu près les mêmes. A défaut de film autour d'un enjeu fort, c'est une problématique qui est déclinée autour de mini sketches assez futiles qui ont pour but de faire connaître au monde une bribe de son histoire, de la plus haute importance. L'objectif de départ était noble, mais le résultat l'est moins. Clooney, qui n'est plus novice puisqu'il s'agit là de son cinquième long-métrage en tant que réalisateur, a perdu le talent qui lui avait permis de sortir un très bon Les Marches du Pouvoir, il y a trois ans. Il a le bon goût d'éviter les conflits entre allemands et alliés que l'on connaît déjà, mais il passe aussi sur les relations avec les habitants, les freins de la hiérarchie militaire et même les doutes au sein de l'équipe. Tout est fait avec une légèreté déconcertante, sans que l'on ait l'impression qu'il y ait le moindre enjeux, tant les pertes humaines ne nous font aucun effet, ni plus ni moins qu'aux survivants d'ailleurs. Le mauvais goût est symbolisé par la musique ridicule, pourtant signée Alexandre Desplat, qui est en total décalage avec le propos et le rythme que devrait avoir le film. En somme, le film ne prend aucune hauteur et ne traite pas l'histoire avec sérieux, ce qui lui fait perdre sa crédibilité ainsi que l'intérêt des spectateurs. Et l'humour, pourtant omniprésent, ne fait pas mouche. Quel dommage quand on voit le casting, l'un des plus XXL de cette année. A l'image de The Grand Budapest Hotel, Gangster Squad ou à moindre mesure Insaisissables, il s'avère que les gros castings sont très difficiles à gérer et donnent souvent de grosses déception ; ce film en est un exemple de plus.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201434.html


lundi 24 mars 2014

La Grande Aventure Lego

Aussi dingue que cela puisse paraître, les petits personnages avec lesquels nous aimions jouer étant enfant sont au centre d'un film qui leur est dédié.  Après les jeux vidéos, c'est donc vers le cinéma d'animation que se tourne la franchise LEGO. Le graphisme est intéressant et reprend les mouvements assez chaotiques des personnages en plastique de façon tout à fait naturelle et joue du peu de souplesse assez connu des bonhommes. Si l'humour est omniprésent et de très bon goût, souvent dans l'autodérision, le film manque d'une intrigue forte et qui tire le film dans une direction sans s'éparpiller. En effet, le film est composé de nombreuses scénettes mais manque d'unité et d'un fil conducteur fort. Ce manque d'unité nuit un peu à la qualité du film, qui aurait gagné à être diffusé en programmes courts à mon avis car le procédé répétitif est un peu barbant.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=171198.html


jeudi 20 mars 2014

Fiston

Disons le clairement, Franck Dubosc en tête d'affiche d'une comédie, ça a tout de même de quoi faire peur ; alors Frank Dubosc épaulé par Kev Adams, ça pourrait carrément faire fuir ! Aux manettes, c'est Pascal Bourdiaux, un mec qui a déjà réalisé Le Mac il y a trois ans, et c’est à peu près tout... Autant dire que tout pue la défaite à des kilomètres avant de rentrer dans la salle. Lorsque le film commence, on a tout d'abord le droit à une collection de scénettes vues une petite centaine de fois en bandes annonces bombardées un peu partout. Puis, assez étonnamment, quelques vannes bien senties viennent provoquer le rire en vous. Bien sûr, le mauvais goût est omniprésent, notamment dans le scénario qui véhicule des idées assez misogynes, qu'il faut prendre au second degré, mais qui laissent tout de même une empreinte douteuse. En effet, les femmes répondraient toutes positivement à un certain type de stimuli sous forme de drague méticuleusement pensée avec la carotte et le bâton. Et les moches ne sauraient dire non face une manifestation d'intérêt poussée. Mais il faut bien le dire, on rit de bon cœur à plusieurs reprises dans ce film, même s'il n'est pas crédible pour un sous (je ne vais pas m'épancher sur les innombrables invraisemblances qui jonchent le film). Reste une impression de bien-être qui se dégage, de bonne humeur inhérente à la vision coupable d'un bon petit nanar. Vous pouvez y allez, c'est nul comme on aime.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=218634.html


mardi 11 mars 2014

The Grand Budapest Hotel

La pression était sur les épaules de Wes Anderson, en vue depuis ses débuts dans le cinéma, mais plus particulièrement après son dernier film, Moonrise Kingdom, plébiscité de toute part et notamment par Noir Amer avec sa cinquième place dans le Top 10 de 2012. The Grand Budapest Hotel a des similitudes avec son ainé, que ce soit criantes comme le casting XXL, le côté décalé et irréel de l'histoire et du cadre étrange qui l'entoure, ou plus subtiles ou travaillées comme la symétrie quasi parfaite et systématique de chaque plan que nous offre le cinéaste. Le film diffère avec son prédécesseur sur la qualité de l'histoire, plus complexe et fouillie que la précédente. L'intensité du film en pâtit car l'enjeu n'est pas assez travaillé, d'autant plus que l'histoire est racontée sous forme de flashback. L'histoire part dans tous les sens, et l'attention n'est pas toujours à son sommet, il faut bien l'avouer. Le film est plaisant mais ne suscite jamais un engouement débordant d'enthousiasme, une curiosité dépassant la moyenne ou une jubilation totale. Il y a une certaine impression de brouillon qui règne, comme si le film n'était pas terminé, même s'il repose sur des bases intéressantes et qu'il comporte des idées intéressantes. Bref, on sort un peu déçus.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=207825.html


dimanche 9 mars 2014

Only Lovers Left Alive

Jim Jarmuch, réalisateur mythique peu conventionnel, nous livre ici son nouveau film centré sur un couple multi-centenaire de vampires. Tom Hiddleston trouve ici le rôle de sa jeune carrière et Tilda Swinton est comme souvent excellente. Il se dégage une beauté poétique, une force tranquille et un brin inquiétante. La mise en scène vient appuyer cette beauté et cette sensualité qui dégoulinent de ce couple mélancolique et presque dépressif, en ce qui concerne monsieur. Ses seules préoccupations sont le ravitaillement en sang frais, la tranquillité, la possibilité de faire ce qu'il aime, à savoir la musique et sa relation avec son épouse. Il y a également dans cette œuvre distinguée une place de choix laissée à l'art, et quelques clins d’œil viennent aiguiser ici et là la curiosité du spectateur, à l'instar du dévoilement de la véritable identité de Shakespeare. Le film fait également un parallèle très intéressant entre la consommation du sang par ces vampires et la consommation de drogue pour les dépendants à toutes sortes de substances ; quand les vampires n'ont pas leur dose à temps, ils affichent une mine qui ressemblerait à une gueule de bois, mais due au manque de sang, pas à l'excès. La société de consommation actuelle est également passée au crible, par le biais du personnage exécrable de la sœur de la mariée, qui n'a aucun respect ni pour les humains ni pour son propre corps, qu'elle expose au risque de contamination par consommation de sang contaminé. Le film prend son temps mais est suffisamment intense pour qu'on ne s'ennuie pas une minute. Les paysages, les intérieurs, très travaillés, nous transportent dans une parenthèse enchantée lointaine. Et puis, alors qu'on les croyait inoffensifs et rangés de toute la violence habituelle disséminée à leur propos, les deux être aux canines proéminentes nous montrent leur nature animale dans les dernières secondes du film, un peu à la manière de Rosemary's Baby, de Polanski. Un des films forts de ce début d'année 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193927.html


vendredi 7 mars 2014

Non-Stop

Liam Neeson, celui qui incarne désormais le héros indétrônable qui excelle dans la bagarre depuis 2008 et Taken, investit une fois de plus un rôle similaire. Cette fois-ci, il s'agit du rôle déjà vu mille fois du flic (de l'air) désabusé qui a perdu sa fille à cause d'une maladie à la con, histoire de bien s'assurer de l'empathie du public. Bien évidemment, le mec est alcolo, et bien évidemment, il est intègre et il est inenvisageable qu'il puisse être tenté de trahir son pays. Le méchant, lui, a été traumatisé par le 11 septembre et veut donner une bonne leçon à son pays en s'en prenant à ses ressortissants (c'est d'une logique implacable mais on voit tout le temps ça...). Tout cela sent le réchauffé ; ça a l'odeur des premiers Die Hard, mais ça n'en a pas le goût. Ça n'est absolument pas original et le suspense est nul, sans compter les longues minutes que l'on passe à regarder sa montre en espérant que l'action démarre enfin... Bref, le meilleur conseil concernant ce film, c'est de ne surtout pas aller le voir au cinéma. A la télé, vous pourrez toujours zapper quand vous en aurez marre.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196467.html