Il y a longtemps, bien longtemps, dans une galaxie lointaine (c'est tout du moins l'impression que l'on a), George Lucas sortait un ovni cinématographique qui allait bouleverser le paysage de la Science Fiction à jamais, et créer une nébuleuse de fans qui ne s'estomperait pas avec les années, réussissant l'exploit de se renouveler de génération en génération. Si les outils mis en place sont originaux et font apparaitre la force, la façon de la contrôler et ce à quoi elle peut mener, le fond de l'histoire a toujours été le même : le bien contre le mal. Et, ce qu'on avait pu constater lors de la première trilogie avait été confirmé lors de la seconde, et est vérifié à nouveau dans ce septième volet : du bien nait le mal, et du mal nait le bien. La saga entière repose sur ce précepte, qui vise donc à tuer le père pour en faire le deuil et prendre sa propre route, radicalement différente. La série croit tellement à cette doctrine qu'elle a tué (au sens figuré, bien entendu) le bon George, le père créateur, qui avait construit cet univers avant de venir l’entacher des années plus tard. JJ Abrams, qui fait ici un travail remarquable de mise en scène et de maitrise des effets spéciaux au service de l'histoire, n'en voulait pas dans les pattes, et l'a fait évincer lorsque Lucas insistait pour revenir au premier rang des conseillers ; à juste raison, sans doute. Visuellement donc, le film est très réussit. C'est grandiose, beau, réaliste et ça fait rêver. Le film démarre en trombe et la première demi-heure, pêchue, est clairement la meilleure partie du film. C'est lorsque l'histoire se pose clairement que ça se complique. Si l'idée de garder les mêmes personnages que dans la première saga et des les avoir fait vieillir autant que leurs interprètes afin de conserver les mêmes acteurs est géniale, l’histoire qui s'articule autour de ces retrouvailles laisse franchement à désirer et aurait mérité un dépoussiérage. Le méchant perd toute crédibilité une fois son identité révélée et le scénario en deviendrait presque ridicule, mais on se laisse attendrir par les retrouvailles d'une telle ambiance. L'idée d'intégrer un Soldat de l'Empire (le nouvel ordre, ok) qui passe du côté clair de la force est intéressante, et appuie le précepte roi : du mal nait le bien (ok on a compris). L'impression finale reste mitigée. Les moyens ont été mis sur l’aspect visuel au détriment d'une histoire originale qui tienne la route, et tout cela sent le réchauffé lifté à la sauce d'aujourd'hui. Peut mieux faire, donc.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215097.html