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lundi 21 novembre 2016

Steve Jobs

Danny Boyle est un intrigant personnage. Il s'est fait connaitre à la fin des années 90 et au début des années 2000 avec des films trash et réalistes comme Trainspotting ou 28 Jours Plus Tard. A ce moment de sa carrière adoubé par l'ensemble de la critique, il avait atteint le zénith de sa carrière en 2007 en sortant Sunshine, peut-être le meilleur film de son catalogue et le plus sous-estimé. Sauf que c'est un an plus tard, pour un film complètement différent et bien plus lourd, Slumdog Millionnaire, qu'il atteignit le Graal, l'Oscar du meilleur film. Après le poussif 127 Heures et l'incompréhensible Trance, il revient avec un projet qui semble bien différent de sa filmographie. Un biopic, qui plus est sur un personnage qui en a déjà inspiré un il y a 3 ans ; Jobs, Steve Jobs. Sauf que cette fois-ci, c'est Aaron Sorkin qui est à l'écriture du scénario, et qu'il ne s'agit pas de reprendre scène par scène toutes les étapes de la vie de Steve Jobs de manière linéaire et peu créative, mais au contraire de se focaliser sur trois d'entre elles. Le film a été monté comme un opéra en trois actes. Le fait que les trois se passent dans des contextes similaires, juste avant la présentation de produits phares de la marque à la pomme croquée donne une unité de lieu au film, très intéressante car ce sont donc les évènements qui vont apporter du contraste, et non les changements de décors ou les mouvements intempestifs de caméra. Nous assistons à travers les déceptions, les frustrations, les échecs et certaines réussites à la naissance de la légende, et nous parvenons à saisir sa personnalité. Manager né, avec une autorité naturelle et des idées fortes menées en fil rouge, nul besoin d'être passionné par cet univers pour trouver le film fort intéressant. Une belle pépite du début 2016.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=207616.html


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