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samedi 30 décembre 2017

Logan

La présentation du film le laissait présager, Logan n'a absolument rien à voir avec les autres films de l'univers Marvel. Les deux premiers films consacrés à Wolverine étaient au mieux médiocres, et l'on était en droit d'avoir de sérieux doutes sur ce dernier. Mais il semblerait que les critiques aient été entendues, et que Hugh Jackman ait insisté pour ne pas partir sur une mauvaise note, Logan étant censé être le dernier long-métrage où il incarnera ce personnage. De plus en plus courant ces dernières années, on assiste ici à un film où le super-héros est en difficulté. Sauf qu'à la différence des Iron Man 3, Dark Knight Rises ou Skyfall (James Bond est un super-héros à sa façon), il ne s'agit ici ni de crise d'angoisse passagère, ni de dépression, ni de mise à la retraite forcée après de longs et loyaux services, mais bien de fin de vie imminente. L'adamantium, métal le plus solide de la galaxie, dont est formé le squelette de Wolverine, a au fil des années provoqué une réaction toxique dans son organisme. L'homme est donc en fin de vie, avec des pouvoirs largement diminués, et est celui qui s'occupe d'un professeur Charles-Xavier mourant également, souffrant d'un alzheimer inconstant et aux conséquences dramatiques pour les autres. La mue forcée de l'homme aux griffes de métal en père d'adoption est touchante, avec l'apparition d'une gamine aux même facultés que lui, aussi sauvage que lui dans sa jeunesse. La fin tragique, et l'ultra-violence qui traverse le film de bout en bout en font un film pour un public moins large qu'à l'habitude, mais de bien meilleure facture et qui marque les spectateurs. Grande réussite.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225116.html


samedi 18 novembre 2017

Patients

Grand Corps Malade (c'est un chanteur, pour ceux qui ne connaissent pas - et pour ceux qui connaissent, un slameur) passe derrière la caméra pour raconter le quotidien des patients en rééducation suite à des accidents de la vie et qui sont devenus tétraplégiques, paraplégiques et autres atrocités dont on pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres. En s'appuyant sur sa propre expérience, il a voulu retranscrire à l'écran un rapport honnête de ce qu'est leur vie, et tous les efforts qu'ils doivent fournir pour s'accrocher à l'espoir d'être de nouveau autonome un jour. Si le but est louable, le résultat est perfectible. Oscillant entre comédie, drame et histoire d'amour, le film peine à trouver une identité sur laquelle s'appuyer et perd le spectateur au bout d'un moment. Il s’essouffle alors que son personnage principal se revigore. On passe assurément un bon moment, mais le film ne restera pas dans les annales.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=241763.html


Moonlight

Et le vainqueur 2017 de l'Oscar du meilleur film est : La La... euh non stop, on a ouvert la mauvaise enveloppe... Moonlight ! Pour ceux qui ont raté cet épisode épique des remises de statuettes en début d'année, je vous invite à regarder la séquence sur Youtube, c'est assez savoureux. Ce qui est étrange, par contre, c'est que l'erreur ne soit as arrivée dans l'autre sens. Parce, sérieusement, Moonlight a beau faire passer un message, être original et engagé, ça n'en fait pas un grand film pour autant ; loin de là. Le film est divisé en trois parties, et c'est en soit un risque, qui s'avère réel, puisqu'il y a un sérieux problème de rythme. Aussi, le choix de se séparer du mentor de Little (le personnage principal du film), joué par le très bon Mahershala Ali, au tiers du film, rend les deux derniers bien fades en comparaison. Trump avait d'ailleurs bien ironisé en déclarant "vous mettez des pédés noirs dealers de crack à l'écran, une histoire tire-larmes pathétique et une repentance et on vous offre l'Oscar sur un plateau". Comme quoi même les cons ont parfois raison, parce que franchement, la séquence de retrouvaille finale entre deux adultes stéréotypés, eux qui ont goûté à l'homosexualité dans leur adolescence, a beau être touchante, elle ne sauve pas un film entier sans saveur. Enfin, le thème précis du film a beau être original, le traitement, lui, ne l'est pas. Restent quelques belles images.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=242054.html


mardi 31 octobre 2017

Elle

Même si le financement, les acteurs, les lieux et la langue sont français, c'est Paul Verhoeven qui est aux manettes de ce film hautement plébiscité à Cannes et vainqueur de deux Césars. Le réalisateur de génie, néerlandais connaissant toutes les ficelles d'Hollywood, nous offre un film de fort caractère, peu commun, d'une originalité délicieuse. Au cœur de l'histoire, un personnage magistralement interprété par Isabelle Huppert, qui n'a cesse de nous surprendre de scène en scène, allant à l'opposé des réactions attendues par le spectateur. La séquence d'ouverture nous montre son viol, et déjà la suite nous surprend, lorsqu'elle se contente de prendre son bain puis de commander des sushis, comme si de rien n'était. Ce qui est impressionnant chez cette femme, c'est que lors des très nombreuses situations de la vie où elle est mise en difficulté, elle parvient systématiquement à prendre l'ascendant sur son interlocuteur. Il en va de même pour le violeur, rapidement identifié, manipulé et disposé, lui qui paiera cher le fait de s'être attaqué à plus fort que lui. L'impression qui émane de la vision de ce film est que l'on a réellement partagé une tranche de vie d'une personne que l'on connaît désormais intimement. C'est fort, bien rythmé et l'intensité monte au fur et à mesure du récit.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=231874.html


Tous En Scène

C'est Illumination, le studio à l'origine de Moi, Moche et Méchant, qui a créé ce film d'animation. Loin d'être infaillible par le passé, il a sans doute livré ici son long métrage le moins attendu et le plus réussi. Tout d'abord, l'histoire est ancrée dans le réel et bien palpable, à base de difficultés financières et d'avenir obscurci par l'accumulation de dettes que beaucoup de familles connaissent malheureusement. Ensuite, parce que tous les personnages existent, ont un caractère et une personnalité développés très justement au cours du récit et lui apportent l'authenticité nécessaire pour le rendre tout à fait crédible. Enfin, tout le monde attend d'un film d'animation du genre de nous faire rire, et là encore c'est une réussite, avec des gags variés et qui font mouche. L'émotion, cerise sur le gâteau, est également au rendez-vous. En somme, une vraie réussite à savourer en famille.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=227066.html


dimanche 29 octobre 2017

La La Land

Première critique de 2017 et déjà un sacré morceau de cinéma. Plusieurs raisons à ça : tout d'abord, il s'agissait là du favori numéro 1 pour l'Oscar du meilleur film. D'ailleurs, le film a d'abord été annoncé comme vainqueur, avant qu'un membre du staff ne corrige l'annonce pour finalement décerner le titre à Moonlight. Ensuite, parce que Ryan Gosling. L'acteur, depuis Drive, jouit d'une popularité inégalée dans le cinéma mondial, auprès de populations diverses (les adolescentes comme les cinéphiles, sans distinctions d'âge ou de classe sociale). Enfin, parce qu'après l'excellent Whiplash, à qui Noir Amer avait décerné le titre de meilleur film 2014, il s'agit là du second film du très prometteur Damien Chazelle. Autant le dire tout suite, le film remplit toutes ses promesses, et va même au-delà des attentes que j'en avais. Personne ne va voir une comédie musicale avec entrain, et pourtant. La scène d'ouverture, bien que n'ayant aucun rapport avec le reste du film, nous plonge dans une atmosphère particulièrement agréable, douce et bienveillante. Par la suite, les musiques, extrêmement envoûtantes et indispensables au déroulé du film, sont parfaitement accompagnées par une photo impeccable. L'humour, aussi, est omniprésent et alterne avec les moments dramatiques. La relation entre les deux protagonistes principaux est traitée avec tant de justesse, de poésie, que je suis sûr que beaucoup de spectateurs reconnaîtront dans cette histoire un épisode de leur propre passé. Évoluant dans les coulisses de l'industrie hollywoodienne, le film a aussi pour lui de nous faire vivre l'ascension difficile d'une personne lambda vers la gloire, avec des choix difficiles à prendre. Si elle arrive à son paroxysme à la toute fin du film, l'émotion berce le déroulé du film tout du long. Et, signe de tout grand film, il reste gravé dans votre tête et vous envoûte des jours, voire des semaines après l'avoir vu. Grandiose.

MA NOTE : 4/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=229490.html


Comancheria

Deux frères font des braquages dans différentes agences d'une même banque pour des raisons personnelles. Ça se passe dans la vraie Amérique, les États-Unis profonds, avec des culs terreux, de la sueur, des armes à feu et de la poussière, plein de poussière. L'ambiance nous transporte immédiatement outre-Atlantique au pays de la bannière étoilée. Pas dans la bien connue grosse pomme, non, mais dans le cœur de cette nation bipolaire, obscur, pas assez souvent montré au cinéma. La traque des deux frangins par un duo de flics blasés et aussi ignobles que ceux qu'ils traquent humainement et un grand moment de cinéma récent, avec comme charpente le toujours excellent Jeff Bridges, qui apporte tout son charisme et son jeu au film. S'il y a une pépite méconnue à voir dans cette année 2016 de cinéma, c'est bien Comancheria !

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206412.html


Suicide Squad

Le synopsis du film dit "Les pires méchants de l'univers DC Comics réunis dans un même film". Houston, we have a problem ; les "méchants", en fait les héros du film, sont de doux agneaux manipulables le plus facilement du monde par le gouvernement américain ! Ils ont des principes, se battent pour une noble cause, ont des réactions tout à fait humaines. Bref, heureusement qu'on nous dit qu'ils sont méchants, sinon rien ne les différencierait des héros de films d'actions habituels. L présentation des personnages est sans intérêt, et le méchant est créé en créant l'armée censée le combattre... Vous ne suivez pas ? C'est normal, ça n'a aucun sens ! Tout le reste du film consiste à voir déambuler la joyeuse troupe dans les rues. Ils marchent tellement que le rôle finalement attribué à Will Smith aurait initialement été proposé à Yohann Diniz. En bref un gâchis total, sans aucun intérêt.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=144185.html


lundi 23 octobre 2017

Spotlight

Il est rare qu'un film d'investigation journalistique sorte au cinéma. Il est rare qu'il suscite l'enthousiasme, et il est encore plus rare qu'il satisfasse aux attentes placées en lui. Dans la droite lignée des Hommes du Président, avec un petit côté Zodiac également, Spotlight réussit à nous tenir en haleine de bout en bout et réussi sur tous les fronts : un sujet intéressant (la pédophilie chez les prêtres de la côte Est des États-Unis), des révélations surprenantes, un casting XXL avec des acteurs au meilleur de leur art et surtout, un rythme aux petits oignons qui lie tous ces éléments comme il faut. Le film a même réussi l'improbable pari de chiper l'Oscar de meilleur film au nez et à la barbe des deux ultra favoris de cette édition, Mad Max et The Revenant, et c'est à mon avis mérité. Mark Ruffalo, qui était déjà de l'aventure Zodiac, est un acteur étincelant qui vaut bien plus que Hulk.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=222271.html


dimanche 22 octobre 2017

The Neon Demon

Le jeune et expérimenté réalisateur danois, rendu célèbre avec la sortie de Drive en 2011, nous livre un nouveau film marqué de sa personalité de bout en bout. Lui qui aime les ambiances malsaines a cette fois-ci choisi le monde de la mode à LA, ville où tout le monde peut réussir, mais où l'on peut également passer du zénith aux catacombes en un battement de il et où jamais rien n'est acquis. Si la beauté des actrices qui se succèdent à l'écran est certaine, elle n'est rien en comparaison de celle de l'image, absolument sublime, léchée comme jamais par le maestro nordique qui confirme son goût pour les tonalités bichromatiques bleu/rouge. Nicolas met en scène comme personne la gêne, la menace, l'insécurité (à part sans doute Haneke). Loin d'être sans défaut (un rythme parfois défaillant et un fil rouge pas évident), le film a pour lui d'être une fenêtre ouverte sur ce monde sans pitié, où les personnes les plus effrayantes sont rarement celles qui en ont l'air. Mention spéciale à Elle Fanning, grandiose dans son rôle de mannequin mineure prête à tout pour percer.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=232793.html


dimanche 16 juillet 2017

Dernier Train Pour Busan

Il est rare de trouver des critiques de films asiatiques sur ce blog, c'est vrai, et c'est regrettable, car c'est un cinéma de grande qualité qui n'a rien à envier au cinéma occidental dans bien des domaines. Nous sommes ici en présence d'un film coréen de genre, celui de l'apocalypse par l'apparition de zombies. Les infestés sont assez proches de ceux que l'on peut voir dans World War Z, très agressifs et se transformant rapidement. Mais, avec un budget bien inférieur à son confrère américain, Dernier Train Pour Busan montre bien plus de choses. L'essentiel du film se passe en huis-clos, et n'est pas sans rappeler le récent Snowpiercer, puisque les deux se passent dans un train. La société d'aujourd'hui en prend sacrément pour son grade, grâce à un énorme point fort du film : tous les personnages existent et sont palpables. Ils ont tous, sans exception, du corps et une authenticité bluffante. Le film comporte également des scènes d'action de plus grande envergure, qui sont magnifiquement bien réalisées, dans les gares de la péninsule coréenne. Nous avons le souffle coupé tout du long, ne sachant vraiment pas de quelle façon le film se terminera, et c'est ce qu’on aime dans ce genre de films. Chapeau, vraiment, pour ce long-métrage très agréable à voir, et dont la qualité de l'image est une des plus belles qui existe en Bluray.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=246702.html


lundi 26 juin 2017

Miss Peregrine et Les Enfants Particuliers

Léger malaise chez moi hier soir lorsqu'un couple d'amis qui venait diner a vu la boite du Bluray de Miss Peregrine sur le buffet. "Ah Charles, il est bien ce film ?" m'ont-ils lancé. Oui, il est agréable à regarder. "Qui l'a réalisé ?" Bon réflex que de poser cette question, il s'agit de Tim Burton. "D'accord, donc effectivement le film doit être bon !". Et bien non. Enfin si, mais non. Ce n'est pas parce que Burton est aux manettes d'un film qu'il est bon. "Tu exagères Charles, c'est un excellent réalisateur tout de même, c'est bien connu !" Vraiment ? Mais ce type n'a rien fait de bon depuis 10 ans ! Pour être tout à fait honnête, si, il a fait Frankenweenie, que j'ai beaucoup apprécié, mais qui est en fait une reprise d'un de ses courts-métrages d'école de cinéma, donc pas un nouveau projet. Depuis, il n'y a eu, au mieux, que du très moyen. Le grand Tim, surcoté comme nulle autre, a été choisi pour porter à l'écran ce roman pour ados. Quelque part entre Harry Potter et Un Jour Sans Fin, le film a une vraie poésie, et a pour lui de prendre le temps de poser l'intrigue. Un des principaux défauts du film réside dans le choix de l'acteur principal, qui a le charisme d'une huitre et l'expressivité qui va avec. Aussi, si j'apprécie que l'histoire prenne son temps avant de se lancer, il faudrait qu'elle s'emballe davantage lors des pics d'intensité. Heureusement, Burton fait du light et n'a pas la main aussi lourde qu'à son habitude, ce qui laisse au film une légèreté fortement appréciable. Fortement divertissant, esthétique et poétique, ce long-métrage est une réussite, indéniablement, même si il est à mon avis nettement perfectible.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194075.html


samedi 24 juin 2017

Room

Une mère et son fils passent leur temps dans une pièce sans jamais sortir, avec comme seule vue de l'extérieur une télé et un vélux. Normal, on comprend assez vite qu'ils sont enfermés à leur insu, séquestrés. L'enlèvement de la jeune fille a eu lieu plusieurs années auparavant et le bébé est le résultat de son viol à répétition par son ravisseur. La réponse à la curiosité grandissante de l'enfant et l'établissement d'un plan de sortie sont remarquables de tension, de vérité, de naturel. Les personnages réfléchissent comme dans la vraie vie, ce qui est rare dans ce genre de films. Brie Larson a été primée de l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle, ce qui est compréhensible : elle y brille de mille feux. L'autre force du film est de ne pas s'arrêter à la libération des deux compagnons. Elle intervient à la moitié du film. La seconde moitié est moins dynamique mais en fait tout aussi importante : il s'agit du reconditionnement psychologique pour permettre à nos personnages de retrouver une vie normale, sans rester terré à craindre un hypothétique assaut et arriver à faire face, donc. Là aussi le traitement de l'histoire me parait tout à fait crédible : l'enfant s'habitue à sa nouvelle vie (qu'il n'avait pourtant jamais connue, étant né en captivité) bien plus rapidement que sa mère, qui avait tiré un trait sur sa vie antérieure et était presque résignée sur son sort. Un film brillant par son naturel donc, loin des long-métrages donneurs de leçons que l'on a vus sur des sujets de société ces derniers temps.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=228263.html


mercredi 21 juin 2017

Café Society

Café Society est le septième long métrage de Woody Allen, 81 ans s'il vous plaît, depuis 2010. Le boulimique de travail aime que ses tournages ne dépassent pas 2 semaines et refait assez peu de prises, préférant donner la primeur à l'instantané, à l'interprétation que ses acteurs font de ses personnages. C'est à mon avis la raison majeure de l'inégalité de ses films. Celui-ci se compose autour d'un trio d'acteurs de tout premier rang : Jesse Eisenberg, le petit neveu qui a soif de découvrir d'autre chose que son cocon familial et son quartier, Steve Carell, le tonton fortuné occupé et qui voit comme un fardeau l'arrivée du jeune de la famille à qui on a confié la tâche de s'occuper, et Kristen Stewart, plus belle que jamais, envoûtante, qui fait tourner la tête au deux et met la paix familiale en péril. Ce plan d'intrigue n'est ni nouveau ni inhabituel, mais il a le mérite d'être ici très bien réalisé. Sur la forme, rien à redire. Les couleurs et les jeux de lumière sont sublimes, mettant les visages en relief. Sur le fond, l'histoire évolue de manière intéressante tout au long du film jusqu'à son zénith, à peu près aux deux tiers du film, où on vit un vrai moment de tension avec une réelle incertitude sur l'issue de cette problématique à laquelle nous sommes préparés depuis pourtant de nombreuses minutes. Dramatique sans être lourd, drôle sans être désuet, Café Society réussit à mélanger les ingrédients sans fausse note, qui en font un bon Woody Allen.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=236050.html


Ave, César !

Ethan et Joel Coen sortent en moyenne un film tous les deux ans. Avec ce rythme intense de production, pas étonnant que le résultat soit irrégulier. Le meilleur (Fargo, The Big Lebowski, No Country For Old Man) côtoie donc le moins bon - difficile de dire "Le pire" en ce qui concerne les frères Coen tout de même (Intolérable Cruauté, Ladykillers, et donc Ave Cesar). Je n'avais déjà pas été emballé par Inside Llewyn Davis, admettant tout de même que le film comportait des qualités, mais j'attendais donc de retrouver l'esprit caractéristique des deux frères, cet humour noir décalé qui fait leur sauce bien à eux et que les spectateurs apprécient. Dans Ave César, la source d'intérêt ne vient pas de l’intrigue principale, ce qui constitue rapidement un frein à l'intérêt porté au film ; elle est plate, rocambolesque certes mais laisse complètement indifférent. La présence d'une sorte d'union syndicale communiste au sein d'Hollywood du début de la guerre froide pourrait être intéressante si le sujet n'était pas traité de manière si désintéressée, voire bâclé. Ce sont les petits moments de vie autour d'un tournage de cinéma qui constituent les points d'intérêt du film. Parfois drôles, parfois impressionnants, parfois interloquants, ces courts passages rythment le film tout en détruisant son unicité, renforçant le sentiment qu'on ne sait pas où l'on va, et que visiblement, les réalisateurs non plus. Sinon, belle performance de Josh Brolin, excellent acteur qui confirme qu'il fait partie des plus grands.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225859.html


jeudi 1 juin 2017

Rogue One : A Star Wars Story

Je le dis d'emblée, ça me met mal à l'aise de parler de ce film. Pourquoi ? Parce qu'on connaissait depuis 30 ans le début et la fin, et qu'il n'avait donc pas grand intérêt ; parce que le lobby des fans de Star Wars y répondra "ah mais on le savait, le but n'était pas d'apporter quelque chose d'inattendu de toute façon" ; parce que malgré tout, je n'y vois rien de mauvais et j'ai passé un moment plutôt agréable. Le but, en effet, était de palper un maximum d'oseille, on l'a bien compris. Le film est formellement réussi, avec des plans très jolis, notamment au début, où les plans galactiques se succèdent. Cet épisode a aussi l'audace de tenter de ramener à la vie Carrie Fisher et Kenneth Colley, tous deux numérisés et intégrés au film, avec plus ou moins de succès, car la technologie n'est pas à la hauteur du naturel pour le moment, mais on notera toutefois la prouesse. L'action est un peu poussive, on rit de bon cœur à plusieurs reprises mais la mayonnaise peine à prendre.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=218395.html


lundi 22 mai 2017

Premier Contact

Denis Villeneuve, le réalisateur canadien chevronné, continue de prendre du galon. Incendies, Prisoners et Enemy, ses trois films critiqués par Noir Amer, ont tous fait partie des Top 10 annuels par la suite. Premier Contact a reçu un accueil chaleureux dans les différents festivals où il a été présenté, et l'attente suscitée autour de ce film était énorme. C'est Amy Adams, une des meilleurs actrices du moment, qui est la tête d'affiche. Le scénario est comme à l'habitude du réalisateur semé d'embûches et de fausses pistes. Graphiquement très au point, le film allie à la fois la beauté des décors, l'esthétisme des lettres extraterrestres et la poésie des moments échangés avec eux, remarquablement puissants. L'authenticité qui se dégage des relations internationales est à noter, mais j'ai eu du mal avec la conclusion du film, et les super-pouvoirs qui sont en fait la cause de tout se qui se passe. Ma tête dit oui mais mon cœur ne s'emballe pas, or c'est malgré tout ce qu'on cherche à ressentir quand on va au cinéma. À l'écran défilent des séquences de qualité, mais le coup de foudre n'est jamais venu pour ma part.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226509.html


lundi 24 avril 2017

Les Animaux Fantastiques

"Ce huitième film sera le dernier, il n'y aura plus de nouvel épisode après celui-ci. Je souhaite que cette œuvre, que j'ai chérie toute ma vie, ne soit pas dégradée et noyée par des suites interminables et qui n'apporteraient rien à l'histoire". Cinq ans après sa déclaration, J.K. Rowling a co-écrit un roman sur la suite des aventures d'Harry Potter et ainsi que ce scénario, basé sur le même univers magique, qui verra au moins deux suites dans les prochaines années. Oui, les sirènes du succès et de la prospérité sont difficiles à faire taire, pour le meilleur et pour le pire. Ici, on est très loin du meilleur, mais on est également franchement loin du pire aussi. Si cette histoire originale s'affranchit des sept tomes les plus vendus dans les librairies du monde entier, elle est également loin d'avoir leur teneur. Ma principale critique est le développement quasi inexistant des personnages. En fait, celui qui est le mieux traité est le seul qui n'a aucun pouvoir magique. Et heureusement que le Moldu est là, car il sauve le film. Celui qui n'est qu'un personnage secondaire devient central dans le film car il est le seul à apporter de l'humour, à humaniser ou à incarner les sentiments du film. Que dire d'Eddie Redmayne ? Certains crient au génie, je ne vois pour ma part qu'un acteur qui gesticule dans tous les sens, qui se travestie à l'image de Johnny Depp et qui pense faire bien en procédant ainsi. Les effets spéciaux sont fort décevants, avec pourtant un budget XXL, et New York est fort mal filmée (à croire qu'aucune scène n'y a vraiment été filmée).

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223940.html


dimanche 23 avril 2017

Doctor Strange

Le 301ème film Marvel de l'année (sérieusement, quelqu'un a réussi à tenir un décompte juste ?) est réalisé par Scott Derrickson, qui n'est pas un néophyte dans le monde du cinéma, mais qui l'est dans le cinéma à gros budget pour un public large, lui qui était précédemment connu pour réaliser des films d'épouvante, à l'image de l'intéressant Sinister, sorti en 2012. Doctor Strange est assez long, faisant près de deux heures, mais ne respecte pas un des codes du genre, à savoir privilégier la partie où le super-héros découvre ses pouvoirs. C'est le principal défaut du film, qui le rend assez frustrant. La mise en place est longue, très longue. Sans doute trop. Benedict Cumberbatch incarne parfaitement ce chirurgien hautain et inhumain, et le personnage est parfaitement posé dans la première demi-heure.  Mais nous passons hélas directement de cette partie au cœur de l'action, qui n'est pas des plus intéressants, bien que magnifique, avec de sublimes effets spéciaux, visuels et des chorégraphies très esthétiques.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=130533.html


vendredi 21 avril 2017

Jack Reacher : Never Go Back

La sortie de Jack Reacher fin 2012 avait ravi le public et les critiques les plus acérées. La suite n'était pas forcément attendue, le film se suffisant à lui-même, et c'est avec surprise qu'elle a été annoncée quelques mois avant sa sortie. La pression était grande sur les épaules du réalisateur qui devait prendre les rennes de ce véritable succès mêlant à la fois action, espionnage, cascades de haute volée, humour, suspense... C'est Edward Zwick, connu pour avoir fait des films assez moyens dans sa longue carrière, qui a été choisi. Les scénaristes, eux, doivent avoir tous eu une grippe carabinée au moment d'écrire les script du film, puisque tous les atouts que j'ai cités précédemment et qui faisaient la force du premier opus ont aujourd’hui disparu. Le personnage principal qui semblait se foutre de tout sauf de la justice, qui n'avait pas d'attache, qui était mystérieux, se voit coller une responsabilité paternelle affligeante de bons sentiments... La théorie du complot développée est navrante et inintéressante au possible, et le film a perdu tout suspense, car tout semble se dérouler exactement comme le spectateur lambda l'imagine dès le premier quart d'heure... C'est pauvre, énervant, ennuyeux et lourd. C'est LA grosse déception de l'année, peut-être même le navet emblématique de ce millésime.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225768.html


mardi 18 avril 2017

Star Trek Sans Limites

Les deux précédents volets de la série rebootée en 2010 étaient signés de la main de J.J.Abrams, qui depuis qu'il a également réalisé le reboot de Star Wars, n'a plus besoin d'être présenté au grand public, bien que ça soit sans doute son moins bon film. Il laisse ici la main à Justin Lin, qui n'a pas grand chose à voir avec lui... Lin est connu pour avoir réalisé Fast & Furious 3, 4, 5 et 6, autrement dit pour n'être qu'un chainon dans une saga à l'identité visuelle déjà bien marquée et qui n'a pas sa patte à apporter, puisqu'on ne le lui demande absolument pas. Justin Lin est taïwannais, et il se trouve que j'ai vu ce film à Taïwan, dans un cinéma des plus modernes, dans une salle multi-sensorielle, sur un fauteuil qui bougeait au gré des actions mais aussi avec des diffuseurs d'odeurs, pour amplifier l'effet d'immersion dans l'action. Si j'ai bien cru que je ne pourrai pas dépasser le premier quart d'heure sans vomir, j'ai ensuite réussi à me faire à cette sensation pas très agréable pour me concentrer sur le film. Spectaculaire, il l'est, mais est loin d'avoir un scénario aussi bien ficelé que les précédents. Le film est moins mature, moins réfléchi, moins abouti que ses prédécesseurs, et devient même lassant passée la moitié, où l'on regarde sa montre assez régulièrement. Certes, il fait le boulot et remplit le cahier des charges, mais il ne reste pas dans les mémoires. La vraie mauvaise nouvelle, c'est que ce cher Justin a déjà signé pour signer le 4ème volet de la saga, qui marche lentement et sûrement vers sa banalisation et sa perte d'intérêt.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215770.html


lundi 10 avril 2017

S.O.S. Fantômes

There is something strange, in your neighbourhood, here they come, Ghostbusters ! 32 ans après la sortie du premier volet, les chasseurs de fantômes font peau neuve, se féminisent et reviennent à l'écran. Les effets spéciaux, eux, font d'époque ; à croire que rien de très innovant ne s'est produit en trois décennies. L'humour, lui, n'est pas au niveau auquel on pourrait s'attendre avec un casting aussi prometteur. Melissa McCarthy, nouvelle coqueluche comique d'Hollywood, et Kristen Wiig, MILF par excellence, devraient égayer le film mieux qu'elles ne le font. C'est donc laid, peu drôle, et Bill Murray manque terriblement, surtout quand il fait une apparition là aussi ratée... Au secours, mais qui a validé ce projet moisi ? On voit là ce que les remakes peuvent nous offrir de pire.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=126155.html


lundi 3 avril 2017

Jason Bourne

Le premier volet est sorti en 2002. Voilà donc une quinzaine d'années que Matt Damon incarne Jason Bourne au cinéma, performance qui mérite d'être soulignée ici. La dernière fois, c'était en 2007 avec La Vengeance Dans la Peau, qui achevait avec brio la trilogie originelle. Paul Greengrass avait d'ailleurs déjà réalisé les deux derniers films de cette trilogie, avec son style caractéristique dynamique, des coupes de plans toutes les secondes et une caméra à l'épaule au cœur de l'action. Presque dix ans plus tard le style n'a pas changé. La mésaventure de l'épisode de 2012 sans ces deux protagonistes devant ou derrière l'écran est subtilement mise de côté. L'image est belle et la mise en place est donc toujours faite à la sauce dynamite, mais le scénario n'a plus le piquant d'antan. C'est fade, ça sent le réchauffé et la mayonnaise a du mal à prendre. Surtout, on a du mal à comprendre ce qui anime les différends personnages. Alicia Vikander, nouvelle coqueluche du cinéma mondial, se retrouve embarquée parce que les producteurs ont mis le paquet pour l'attirer mais on dirait que les scénaristes ne l'avaient pas prévue au départ, et son personnage n'est qu'un cheveu sur la soupe micro-ondée qui a commencé à tourner doucement. Notre côté nostalgique est doucement flatté mais notre soif d'aventure et de fraîcheur est frustré. Reste une magnifique séquence dans les rues d'Athènes, plus vraie que nature, et qui vaut le coup d’œil. C'est le seul vrai temps fort du film, qui pour le reste est assez quelconque.

MA NOTE : 2/4

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mardi 28 mars 2017

Le Monde de Dory

Dans l'univers Pixar, il n'y a eu aucun raté entre Toy Story, premier long-métrage de la boite de production, et Toy Story 3, en 2010. Mieux que ça, chaque film était une pépite, apportant quelque chose de différent, que ça soit sur le fond ou sur la forme. Or, depuis 2010, les films moyens se sont succédé, et à part Vice Versa, rien de vraiment nouveau n'est apparu à l'horizon. Le Monde de Dory n'est qu'un énième suite, avant celle des Indestructibles et de Cars, prévues dans les mois à venir... C'est sympa de retrouver un univers familier, avec des personnages attachants, mais le manque d'originalité et de rythme sont criants dans ce film. Pas assez de suspense, pas assez d'humour, des graphismes déjà connus, les points d'intérêts se raréfient, et on est beaucoup trop proches d'un film pédagogique sur la maladie d'Alzheimer pour le sauver. Il me semblait que cette maladie n'était pas contagieuse, or Dory a dû me rendre amnésique car je ne garde pas de grands souvenirs du film qui lui est dédié.

MA NOTE : 2/4

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dimanche 19 mars 2017

X-Men : Apocalypse

Le premier X-Men est sorti en août 2000, soit 16 ans avant celui-ci. Et déjà, Brian Singer était aux manettes. J'aime cette continuité dans cette série, qui a su conserver dans la plupart de ses opus ce réalisateur qui avait explosé aux yeux du monde avec Usual Suspects en 1995 ainsi que mélanger les acteurs qui jouent les personnages vieux et ceux qui les jouent jeunes. Ce dernier volet fait suite au meilleur de la saga, Days of Future Past, qui avait atteint les sommets du genre des superhéros. Apocalypse, c'est le nom d'un super mutant qui faisait la sieste depuis l'ancien empire et que des Le Pennistes aveuglés par la soif de pouvoir et la volonté de purifier la Terre vont réveiller, alors qu'ils auraient pu rester peinard chez eux regarder le Big Deal. Le gros méchant est central dans le film, et est en fait son plus gros défaut ; pas crédible, pas très réussi graphiquement, et surtout pas assez développé pour que l'on puisse comprendre ses motivations, ce qui a fait de lui ce surhomme ni pourquoi il est si moche. Le film est très hétérogène, avec des séquences très bien fichues sur Magnéto notamment, mais dans l'ensemble peu de cohérence et un rythme à la peine dans un film qui dure trop longtemps et où les bastons ne sont pas assez bien réalisées dans un film de cette envergure. Le film n'est pas aussi raté que X-Men L'Affrontement Final (troisième volet de la saga), mais il constitue un véritable retour en arrière depuis la reprise de la franchise en 2011.

MA NOTE : 1/4

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vendredi 17 mars 2017

Money Monster

Ce n'est pas le premier essai de Jodie Foster en tant que réalisatrice, qui avait entre autres déjà fait Le Complexe du Castor en 2011, que j'avais bien apprécié. Ici, elle s'attaque à la télé spectacle et mercantile, qui plus est qui parle d'économie (comme ça on rassemble deux monstres en un). Le duo producteur / présentateur est incarné par les deux superstars Roberts / Clooney. Le rythme est élevé et nous tient en alerte pendant une demi-heure, mais sitôt la situation posée et la prise d'otage effective, que le manque d'enjeux palpitant pour le spectateur se fait ressentir. Certes ça bouge tout le temps, certes c'est un divertissement tout à fait correct, mais je suis personnellement tombé dans l'ennui. La fin un peu rocambolesque n'est qu'anecdotique. Le film ne restera pas dans les annales.

MA NOTE : 1/4

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mercredi 15 mars 2017

The Nice Guys

Voici le troisième film du méconnu Shane Black, qui a pourtant fait le sympathique Kiss Kiss, Bang Bang, et le plus médiatique Iron Man 3. Tous ses films ont en commun l'action pimentée de doses d'humour auto-dérisoire, un peu à la sauce 90's. Le premier élément qui nous frappe dans The Nice Guys, c'est l'ambiance 70's parfaitement retranscrite de Los Angeles, avec une note pop très agréable, malgré l'application toute relative de la loi qui régnait dans la ville à cette époque. L'intrigue du polar est limpide et prenante, et le duo Crowe - Gosling est excellent et permet au film de se reposer aisément sur ses épaules. Beaucoup d'humour, avec de francs fous-rire, des retournements de situation et un rythme prenant pendant tout le film. Une vraie réussite, qui j'espère appellera d'autres films de ce type dans les années à venir.

MA NOTE : 3/4

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Captain America : Civil War

Donc un mois après le gros clash entre les deux mastodontes de l'univers DC Comics, Marvel sort également sur grand-écran une confrontation entre deux de ses protagonistes : Iron Man, le plus bankable de tous, et Captain America, le mec dont on se demande ce qu'il fout dans les Avangers. Steve Rogers est un peu le Didier Deschamps des Avangers en fait. Il est capitaine de l'équipe alors qu'en solo, il ne vaut pas grand chose. L'équipe joue toutefois mieux avec lui que sans, sans qu'on sache vraiment expliquer pourquoi, et il sait trouver les mots justes pour faire gagner son équipe dans les vestiaires. Intéressant personnage donc, mais qui ne devrait jamais faire le poids face à Iron Man et son arsenal illimité. Or, il le fait, ce qui décrédibilise finalement toute la saga Iron Man... L'origine de la querelle est intéressante : Captain America estime que les Avangers doivent rester fidèles à l'armée américaine et leur obéir quoi qu'il arrive ; Tony Stark pense lui que les Avangers doivent rester indépendants et impartiaux. Deux visions du monde avec finalement un débat très politique, ce qui donne un début de film intéressant, mais qui débouche vite sur des scènes de baston assez puériles et lassantes. Ce long-métrage est un peu un éléphant qui accouche d'une souris.

MA NOTE : 1/4

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lundi 13 mars 2017

Grimsby - Agent Trop Spécial

Sacha Baron Cohen est un phénomène de foire capable du pire (The Dictator) comme du meilleur (Borat, Bruno). Le meilleur, qui reste toutefois à relativiser, a toujours consisté avec lui à filmer des séquences en situation réelle au milieu de vrais gens pensant que son personnage est vrai. Ca n'est pas le cas ici. L'intrigue est tirée par les cheveux et nous sommes en fait à mi-chemin entre Spy et Kingsman, avec le personnage principal propulsé au cœur de l'aventure comme un cheveux sur la soupe et le côté formation accélérée du métier d'espion sur le terrain, avec une touche anglaise par dessus tout. Sauf que ces deux films sont meilleurs que Grimsby, qui ressemble furieusement à un téléfilm digne d'un weekend à thème "Espionnage" sur une chaine de la TNT. Il y a de bons gags, assez gras mais qui font tout de même mouche, mais le film, contrairement à ses personnages, ne resteront pas dans les annales.

MA NOTE : 1/4

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mercredi 1 mars 2017

Le Livre de la Jungle

Voilà maintenant quelques années que Disney a décidé d'adapter en films "prise de vue réelle" tous ses classiques d'animation, avec plus ou moins de réussite. Ici, peu de prises de vue réelles en fait, tant le fond vert et les effets visuels ont été allègrement utilisés. C'était le premier point de doute que l'on pouvait avoir et qui est immédiatement dissipé passées les premières secondes. Les animaux, aussi numériques et faux soient-ils, sont magnifiques. La technologie est arrivée à point où elle peut être omniprésente sans faire mal aux yeux ou être trop criarde. L'histoire, elle, est toujours aussi magique, et Jon Favreau, très bon quand il s'agit d'adapter à l'écran des histoires déjà bien connues, sait ajouter des touches d'humour et du suspense quand il faut. C'est beau, c'est romantique, envoûtant comme les meilleurs opus de la maison Disney. Même si on très bien où l'on va, on se laisse mener avec plaisir et son âme d'enfant. Transformation réussie à tout point de vue !

MA NOTE : 3/4

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lundi 27 février 2017

A Bigger Splash

Je vais commencer ma critique par une petite anecdote personnelle. J'ai vu ce film dans un cinéma resplendissant au cœur de Times Square, dans ce New York comporte de plus agité, bruyant, démesuré et décadent. Il faut se frayer un chemin sur les trottoirs bondés, et ça n'est pas mieux dans les magasins du quartier, où il faut prendre son mal en patience pour aller d'un bout à l'autre pour accéder après de longues minutes d'attente à la caisse. Revenons-en au film. Après être monté au dernier des huit étages du cinéma pour accéder à la bonne salle, je constate que nous ne sommes que cinq dans cette belle pièce, dont ma femme et moi, ce qui tranche franchement avec le contexte ambiant. Aussi, ce film, présenté par ses producteurs comme une sorte de Woody Allen à la sauce Bret Easton Ellis, laissait envisager de gros espoirs. Et puis, il commence. On est patient, on se dit que le film pose ses jalons, que ça va démarrer. On est dans l'intimité d'une superstar de la chanson interprétée par Tilda Swinton, qui se retranche en Italie pour se reposer, et éventuellement retrouver de l'inspiration. Sauf que rien ne démarre jamais. On nous a vendu une comédie dramatique. De comédie il n'est rien, tant le film ne nous décroche même pas un sourire. Le drame survient à la mort d'un personnage qui intervient comme un soulagement, car synonyme de fin du film, et de calvaire qui prend fin. Pénible, interminable, ce film est un véritable échec dont seuls les paysages sont à sauver.

MA NOTE : 1/4

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dimanche 26 février 2017

Five

Je ne vous mens pas, j'ai bien mis 5 grosses minutes avant d'écrire ces premiers mots à propos de ce film. Les producteurs voulaient créer l'évènement, ils ont en fait fait un film de plus qui parle d'une bande de potes, et qui ne sort malheureusement pas de la moyenne, à tel point que tout le monde a déjà oublié son existence 6 mois plus tard. Pas assez drôle pour être une comédie, scénario trop léger pour être un drame qui marque les esprits, le film est juste banal. Next.

MA NOTE : 1/4

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Batman v Superman : L'Aube de la Justice

Quelle tâche difficile que de réunir les deux mastodontes de l'univers DC Comics, surtout quand on sort des magistraux Batman de la trilogie Nolan, où le chevalier noir était interprété par le parfait Christian Bale. Quelle tâche difficile que de faire coexister dans un même film Batman et Superman, qui ont chacun des identités visuelles bien distinctes et ne jouent pas sur les mêmes registres. La première fausse note, qui est en fait fatale au film, réside dans le choix du réalisateur ; Zach Snyder accumule les échecs depuis longtemps, à tel point qu'il est non seulement à mon avis le réalisateur le plus surestimé d'Hollywood, mais aussi pas loin d'être le pire de sa profession. Il était déjà aux manettes du très mitigé Man of Steel en 2013. Et une fois de plus, ses choix sont d'une lourdeur infinie. Ses ralentis systématiques deviennent rapidement insupportables, tout comme l'air supérieur de Superman à chaque fois qu'il est à l'écran, menton levé, regard perdu vers l'horizon, musique solennelle, vent dans la cape. Quand ce plan arrive pour la quinzième fois et qu'elle vous a déjà fait passer par tous les stades, vous éclatez juste de rire nerveusement tellement la scène est pathétique. Il y a de bonnes idées, dont notamment l'organisation spatiale de Gotham City et Metropolis autour d'une baie, comme deux sœurs rivales. Wonder Woman arrive comme un cheveu sur la soupe, et le boss de fin est tout simplement ridicule. Ça fait beaucoup de défaut, dans un film aux allures interminables d'une durée de deux heures trente ! A croire que ce bougre de Zach a même ralenti le temps...

MA NOTE : 1/4

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lundi 20 février 2017

A Perfect Day, un Jour Comme un Autre

C'est le premier film que je vois de Fernando Leon de Aranoa, qui n'en est pourtant pas à son coup d'essais, et j'ai immédiatement été touché par ce que dégage ce film. Les acteurs sont tous énormes et très crédibles, à l'instar de Benicio Del Toro et Tim Robbins, géniaux dans leur rôle de sauveurs du monde blasés par un quotidien usant et pas gratifiant pour un sous. Le film fait très documentaire sans en être un, car il accentue à mon avis très justement sur ce qui fait les tournants décisifs des journées passées par ces personnels d'ONG dans le Tiers Monde : des toutes petites choses. Des petits détails, qui mis bout à bout, permettent de réaliser de grandes choses. Trouver une corde, franchir une vache allongée en travers d'une route, manier la diplomatie avec les locaux et ses supérieurs, avec parfois des décisions insensées à respecter. Le film est beau, drôle, ne verse jamais dans le tire-larme et n'est fait pas trop. Une très belle surprise de 2016 à découvrir si vous ne l'avez pas encore fait.

MA NOTE : 3/4

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vendredi 17 février 2017

10 Cloverfield Lane

8 ans après le remarqué Cloverfield apparaît ce nouveau venu dans cet univers particulier où grosses bébètes, fin du monde et intox se mélangent pour nous brouiller le cerveau. 10 Cloverfield Lane est un huis-clos angoissant qui réussit son premier pari : nous plonger totalement dans l'espace narratif. Les acteurs sont tous convaincants, leurs réactions aussi, avec en prime un John Goodman étincelant, comme à son habitude. On peut distinguer au moins quatre parties dans le film, bien distinctes, avec des tenants et aboutissants très différents qui permettent aux spectateurs de ne pas s'ennuyer un instant alors même que nous sommes également bloqués à l'intérieur de ce bunker et que nous mourrons d'envie de savoir ce qu'il y a à l'extérieur, tous comme les deux jeunes personnages. Seul l'hôte des lieux a vu ce qu'il y avait dehors, et ses paroles laissent une part importante au doute auprès de ses convives. Très marquant, le film a un fort goût de reviens-y en sortant de la salle, tant on a envie de démêler le vrai du faux, ce qui est dû au hasard ou ce qui est une piste à exploiter. La fin méritait sans doute mieux, comme de nombreuses personnes l'ont souligné, mais laisse ouvertes de nombreuses portes dévoilées pendant les trois premiers quarts du film.

MA NOTE : 2/4

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La Chute de Londres

On ne va pas s'éterniser sur ce film, qui reprend les codes du premier opus, La Chute de la Maison Blanche, sorti 3 ans plus tôt, dans une ville différente. Le scénario est pauvre et peu cohérent, Londres est malheureusement peu utilisée, et d'ailleurs je profite de cette critique pour m'étonner de voir tous ces films qui utilisent une ville comme argument commercial, ici en allant jusqu'à l'inscrire dans le titre, et qui n'exploitent pas davantage les ressources et arguments qu'elle a à offrir. Ici, rien que du déjà vu avec Big Ben, Westminster ou White Hall, et aucune innovation quant au traitement de la capitale anglaise. Bien évidemment, le président américain est le seul à ne pas être pourri, et il s'en sort sauvé par le monsieur muscle, héro à la sauce 90's du film. Aucun intérêt, passez votre chemin.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224988.html


The Revenant

Sorti à peine un an après Birdman, qui avait gagné l'Oscar du meilleur film en 2015, le nouveau film d'Inarritu a une nouvelle fois beaucoup fait parler. Le problème, c'est que le sujet de discussion qui revenait le plus souvent ne portait pas sur la qualité du film, que ce soit sur le fond ou sur la forme, mais sur le fait que Di Caprio devait enfin gagner un Oscar de meilleur acteur, car après tout, il le méritait bien après tous ses services rendus au septième art. Les grogneurs ont été satisfaits, Léo a bien remporté la statuette. Était-ce mérité au regard de sa prestation dans le film ? Sans doute pas. Plus qu'un jeu d'acteur, on a surtout l'impression de voir la blondinet dans un épisode de Koh-Lanta, non pas sur une île tropicale mais dans le grand nord américain. D'ailleurs, si l'on parle de performance d'acteur, celle de Tom Hardy est à mon avis davantage à mettre en avant dans ce film, tant il parvient à créer un personnage plausible, dont les réactions humaines en font un méchant crédible et profond. Si l'histoire ne laisse que peu de répit au spectateur, on doit quand même dire que plus de 2h30 de souffrances diverses et variées à l'écran finissent par éreinter et que l'on est heureux de voir apparaître le générique de fin à l'écran. Restent les paysages, magnifiques et parfaitement bien filmés par le réalisateur mexicain, qui s'est visiblement beaucoup inspiré de Terrence Malick notamment dans les premiers plans du film.

MA NOTE : 2/4

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