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lundi 31 décembre 2012

Jack Reacher

Tom Cruise dans un mauvais film, ça arrive rarement, mais ça arrive (Rock Forever et Night & Day récemment). Par contre, Tom Cruise mauvais dans un film, je ne m'en souviens pas. On a beau penser ce qu'on veut du personnage public/privé, l'acteur est immense. Jack Reacher, son nouveau personnage, est parfait pour lui. On se retrouve plongé dans un film d'action comme on les adorait dans les années 90, autour d'un anti-héros à l'autodérision omniprésente et sûr de sa force. Les scènes d'action sont au rendez-vous et de très belle facture, en témoigne une scène de course poursuite où Reacher est à la fois prédateur et proie, et une scène mémorable de bagarre de sortie de bar. L'humour aussi est au beau-fixe, et on retrouve l'ambiance des films du dimanche soir quand on était gamins, où les héros d'alors se nommaient Bruce Willis, Harrisson Ford ou Arnold Swarzenegger. On en prend plein la gueule pour notre plus grand plaisir ; ceci est du cinéma spectacle ! Le scénario n'est pas forcément d'une crédibilité à toute épreuve, mais franchement, il faudrait être pinailleur pour faire un tel reproche à ce film. 2h15 de kiff total, voilà ce qu'on vous offre pour les fêtes de fin d'année.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=111473.html


dimanche 30 décembre 2012

Main dans la Main

Après le très bon La Guerre est Déclarée sorti il y a à peine plus d'un an, on était en droit d'attendre un nouveau film de qualité de la part de Valérie Donzelli. Le casting est prometteur avec en tête d'affiche l'omniprésent Jérémie Elkaïm et la talentueuse Valérie Lemercier. Le film commence, et tient la route à peu près une minute, le temps d'une chanson pop acidulée. Et puis... Et puis les lourdeurs commencent. L'élément perturbateur de départ, le baiser, est mal amené. Tout ce qui en découle devrait amuser le spectateur, le faire s'imaginer dans une telle position, le déranger peut-être. Au lieu de quoi, on reste totalement froid par rapport à ce qui se passe à l'écran qui est bien trop imperméable pour nous permettre de rentrer de plein fouet dans l'histoire. Parlons justement de fouet, le film en aurait besoin d'un sacré coup ! C'est mou, c'est ennuyeux, c'est lent et long, ça manque cruellement de rythme et les effets tombent à plat, comme cette succession de voix off décrivant les embrassades des personnages principaux. Et puis au bout d'une heure, le film nous présente une fausse fin et décide de trainer artificiellement vingt minutes de plus (sans quoi il n'aurait pas l'appellation de long-métrage...). Je suis désolé Valérie, mais on est en droit d'attendre bien mieux que ça de ta part, et tes acteurs aussi.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197074.html


lundi 24 décembre 2012

Cinéma : le pire 10 de 2012 !

L'année cinématographique 2012 a été riche en déceptions, et pas le moins du monde avare en navets. A vrai dire, j'ai eu l'embarras du choix pour ce top 10 juteux à souhait. J'ai donc choisi, comme critères différenciants, bien évidemment la qualité intrinsèque des films, mais lorsque celle-ci était de même niveau, le niveau de déception des films, lié à leur budget, réalisateur et casting.

Voici donc, par ordre croissant, les plus grosses injures faites au septième art en 2012 :

Numéro 10 : Trust


Dans la série "films pédagogiques pour les nuls", voilà donc celui qui parle de pédophilie et de manipulation par le biais d'Internet. Cette vidéo (ça m'écorche d'appeler ça un film) aurait la place à la fin d'une page de pub, comme un spot de sécurité routière ou contre le tabac, mais ce n'est pas du cinéma. Tout est mauvais et risible. J'ai même presque envie de dire que l'adolescente mérite ce qui lui arrive tellement elle est conne et collectionne toutes les réactions débiles possibles, nous en faisant part de temps en temps, un peu comme un pot pourri. Que de stéréotypes, de bien-pensance, de morale... Pour un ennui terrible et une vidéo qui sombre très rapidement dans le ridicule. Attention, ce message n'a pas été écrit par un ado de 13 ans.

MA NOTE : 1/4

Numéro 9 : La Vérité si je mens 3


"La vérité, à quoi ça sert de faire un film si il n'y a rien dedans cousin ?". Non, ça n'est pas une tirade du film, mais bien une question qu'aurait dû se poser les producteurs du film avant de lancer le projet. Parce qu'en fin de compte, ce troisième volet n'est rien d'autre qu'une succession d'apparition de stars plus ou moins has-been et en manque de visibilité (Dany Brillant, Cyril Hanouna, Max Boublil...). Du coup, on assiste à un tonnerre de scénettes sans queue ni tête, qui n'ont aucune cohérence entre elles. On en vient même à se demander pourquoi les personnages se trouvent là où ils sont à certains moments du film (pourtant, le scénario n'est pas bien compliqué). De plus, ce film fait la part belle aux hommes, ignorant les femmes, pourtant très bien représentées dans le casting. Autre erreur, on veut montrer trop de choses, et on finit par ne rien traiter sérieusement, à l'exemple de la relation Bruno Solo - belle fille, difficile au début du film, et qui devient au beau fixe sur un claquement de doigt de l'ami et père Dove.
Comment ça, on nous prend pour des moutons ?! J'ai dit ça, moi ?

MA NOTE : 1/4

Numéro 8 : Cheval de Guerre


  Dans les années 2000, il y a eu Minority Report, La Guerre des Mondes et puis Munich. Depuis, Steven restait sur deux navets monumentaux (les innommables Indiana Jones 4 et Tintin). En découvrant le pitch du film il y a quelques mois, je suis resté dubitatif mais me suis motivé en me disant qu'il était impossible pour le plus célèbre pourvoyeur d'émotions d'aligner trois échecs consécutifs. Bien moins prétentieux et bien plus osé que les deux précédents, ce film avançait sans bruit vers sa sortie, et cette absence de prétention me le rendait d'avance sympathique. Son casting international, anti bling bling (Peter Mullan et Niels Arestrup) lui donnait davantage de crédibilité. Une fois assis dans mon siège, je croise les doigts pour assister à 2h30 de grand spectacle et ne pas compter les minutes. Les lumières s'éteignent, l'écran s'allume, et le personnage principal voit un cheval naître dans une prairie et faire ses premiers pas, avec une petite musique joyeuse et mélancolique, sur fond vert retranscrivant un paysage de collines Windows. Premier plan du film. Première inspiration. Ribéry dirait : "On a dur". Ensuite, on enchaine les mini-histoires toutes aussi ridicules et inintéressantes les unes que les autres, de l'achat du cheval de course pour en faire un cheval de traie (40 minutes...), à la traversée des champs de bataille pendant la grande guerre en passant par les premiers galops au front. En fil rouge, toujours, le cheval, qui n'est dans ce film qu'un faire-valoir (je dis ça pour mes amis turfistes et autres fans de canassons : vous ne trouverez pas votre kiff dans ce très long métrage). Reste une bonne séquence, quand Spielberg traite l'humain, entre deux adversaires de tranchée se retrouvant amicalement au milieu du champ de bataille pour libérer la bête prisonnière des barbelés. Touchante car traitée avec justesse et humour. Sinon, on frôle le niveau effrayant du catastrophique Légendes d'Automne, et on se fait franchement chier. Le scénario, en fait, est bancal. L'idée du fil rouge est intéressante mais très mal exploitée, chaque épisode n'ayant au fond que peu d'intérêt. Et puis le ciel artificiel qu'on nous donne à voir tout au long du film est aussi laid qu'une tapisserie des années 80. Pour info, Steven compte parmi ses prochains projets Indiana Jones 5 et un film qui s'intitule Pirates Latitudes... J'espère que vous aimez croiser les doigts !

MA NOTE : 1/4

Numéro 7 : Le Pacte


Bien heureux sont ceux qui n'ont vu de Nicolas Cage que Lord of War et Bad Lieutnant ces 10 dernières années. Deux excellents films qui pourraient incarner l'arbre qui cache la forêt, ou plutôt le potager de navets : Hell Driver, le Dernier des Templiers, l'Apprenti Sorcier, Prédictions, Bangkok Dangerous, Benjamin Gates 1 et 2, Next, Ghost Rider, World Trade Center et maintenant Le Pacte. Oui, Nicolas Cage aime le fric. Et oui, à l'instar de Jean-Claude Van Damme, il n'a aucun scrupule à tourner dans tout un tas de films de bas étage en prenant 80% des finances du film pour sa poire, ne laissant que des miettes pour le scénario, la réalisation et la post-production. Ne pas s'étonner des résultats aussi médiocres à partir de là. Le Pacte est digne d'un mauvais film de TNT basé sur une théorie du complot mal foutue et complètement ridicule. Dès le début du film on comprend la galère dans laquelle on s'est mise. Le but du film sera alors de dérouler la grosse bobine qu'on nous met dans les mains lors des premiers instants. Bref, on s'ennuie fort, et rien dans ce film ne vaut le détour...

MA NOTE : 1/4

Numéro 6 : Cloclo


Le biopic est très certainement le genre cinématographique le plus difficile à maîtriser. Bien souvent, les auteurs, oubliant de nous raconter une histoire, croient qu'il leur suffit d’imiter celle du personnage à des moments clés pour en faire une. Ils ont tort. On pourrait ajouter à ce constat qu'une mention "tirée d'une histoire vraie" (ce qu'est un biopic par définition) veut souvent dire "argument commercial sorti pour cause de médiocrité du film". Cloclo ne déroge pas à cela. Je ne sais pas ce qui est le plus insupportable dans ce film. Commençons par des choses simples : la durée. 2h30. DEUX HEURES TRENTE MINUTES ! Il n'y a donc pas eu de montage ? Enfin, un peu de bon sens voyons, le film pourrait dire tout ce qu'il a à dire en une heure de moins ! De ce premier problème découle le suivant : gros problème de rythme ! J'ai battu tous les records de coups d’œil à ma montre je crois. On se fait chier comme rarement dans un film (même plus que pour Les Infidèles). Les séquences sont interminables... La mise en scène est ou bien plate (on se fout de tout : amour, désir, jalousie, colère : rien ne parvient à emporter le spectateur), ou bien exagérée (conflit parental notamment). J'en viens à deux autres problèmes liés entre eux : le jeu des acteurs et la qualité des dialogues. Le jeu des acteurs est calamiteux (sauf peut-être celui de la mère), à l'image d'un Jérémie Rénier plus mauvais qu'il n'a jamais été. Ses dialogues sonnent faux, tout comme ses attitudes. On voit clairement, malgré la ressemblance physique, que ce n'est pas Claude François, mais quelqu'un qui fait semblant, tant tout ceci semble factice. On voit quelqu'un de déguisé, de maquillé, qui joue grossièrement la comédie, et il est très difficile de passer cette barrière tant elle s'impose à nous. Mention spéciale à Benoît Magimel hilarant contre son gré dans son rôle, avec son accent juif aussi crédible que moi en Terminator. Ce mec devrait une bonne fois pour toutes arrêter le cinéma. Je vous rends service en vous disant ceci : n'allez pas voir ce film. Si vous voulez en savoir plus sur Claude François, lisez sa page Wikipédia, ça vous prendra infiniment moins de temps, et je suis certain qu'elle comporte davantage de qualité littéraire que Cloclo ne comporte de qualité cinématographique...

MA NOTE : 1/4

Numéro 5 : Lady Vegas - Les Mémoires d'une Joueuse


J'avais beaucoup aimé Tamara Drew, dernier film en date de Stephen Frears. C'était il y a deux ans, et le réalisateur semble avoir passé une sale période depuis. Il revient avec une bouillie immangeable à la sauce Vegas en croyant que la seule atmosphère et un casting très intéressant vont suffire à rendre le film bon. Raté. Rebecca Hall, que j'avais toujours trouvée très bonne, est d'un ridicule affolant dans ce rôle, et j'ajouterais même qu'elle joue très mal, ses répliques sortant dans le mauvais tempo et avec de fausses intonations, pas crédibles pour un sou. L'histoire est rendue compliquée pour rien, et ils auraient pu vulgariser le jargon technique un peu plus. Zeta-Jones doit vraiment arrêter le cinéma, ses rôles de potiche inutile s'accumulant dangereusement. On nous sert donc dans le scénario une fade idée à la Ocean's Eleven, qui ressemblerait autant à son modele que Justin Bieber à Michael Jackson. Et on se fait chier comme pas permis... Qu'est-ce que le temps est long devant un film comme ça. Le pire, c'est qu'on sait qu'on va souffrir dès la première scène. Que dire de Bruce Willis ? A part se trainer dans des tenues ridicules tout le film, il est sous-exploité. J'ai de la peine pour lui. A zapper absolument sous peine d'endormissement aigu.

MA NOTE : 1/4

Numéro 4 : Thérèse Desqueyroux 


Ce film réunit un duo assez effrayant à l'écran ; Audrey Tautou qui sort d'une sorte de pré-retraite où on aurait sûrement dû la laisser, et Gilles Lellouche, qui malgré son capital sympathie apparemment inattaquable vient de jouer dans les plus gros navets des deux dernières années (Ma Part du Gâteau et Les Infidèles). Étonnamment, le film bénéficie de critiques plutôt bonnes. C'est à mettre en relief car le réalisateur, Claude Miller, est décédé au printemps dernier, et je flaire que les rédactions n'ont pas voulu être trop acides à l'égard de ce film pour ne pas plomber la mémoire d'un mort. Parce qu'honnêtement, il s'agit ici d'une des pires daubes de l'année. Il y a un cruel problème de rythme qui crée un ennui mortel. Les acteurs, eux, sont risibles à leur insu ; j'en veux pour exemple Lellouche en gros beauf qui devrait nous dégoûter mais qui, ridicule, nous fait rire à chaque fois. Amélie Poulain, elle, est devenue franchement laide et, lourdement, tente de faire le job en tirant la tronche tout au long du film. La réalisation est lourdingue. On nous envoie des messages à caractère gras pour nous faire comprendre ce qui va se passer par la suite, à l'image des plans qui insistent systématiquement sur le mari qui prend ses goûtes d'Arsenic. Comme c'est long... Comme c'est vain... Ça dégouline de morale et de sentimentalisme et il n'y a que très peu d'intérêt à connaître la suite du récit. La chose la plus ridicule du film est qu'on est censés voir un couple d'à peine une vingtaine d'années (l'action se situe six ans après les premières scènes où ils ont 14 ans, donc si je calcule bien...) mais que les acteurs en ont le double et qu'ils font encore plus vieux. WHAT THE FUCK ???? Certains livres, si bons puissent-ils être, ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma. Qu'on se le dise.

MA NOTE : 0/4

Numéro 3 : Think Like a Man


Allons-y franco, ce film est la plus grosse bouse que j'aie vue depuis mon arrivée dans le royaume. J'ai encore mal à mon sphincter anal d'avoir payé l'équivalent de 13 euros pour voir ce qui ne vaut même pas un téléfilm de milieu d’après midi sur la TNT. Le pire, c'est qu'en plus d’être débile en alignant clichés et préjugés, le film nous prend nous, spectateurs, pour des demeurés, en pensant que l'on puisse réellement agir comme les personnages le font. On ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais les femmes de ce film se mettent à suivre à la lettre le bouquin d'un mec qui passe dans un talk show et qui parle du fonctionnement des mecs. Qui est ce chroniqueur et quelle est sa légitimité, les scénaristes n'y ont même pas pensé apparemment. Le film est misogyne en ce sens qu'il montre que les femmes seraient donc assez bêtes pour croire une connerie pareille : un guide pour mecs. Et toutes y croient dur comme fer. Les mecs, eux, sont donc de véritables caricatures ridicules. Le tout est ponctué de dialogues écrits par des pré-pubères, arrosé d'un humour "pétard mouillé" qui me gonfle sérieusement. Et ça dure, ça dure... Deux heures !!! La prochaine fois ayez au moins la sagesse de nous épargner en faisant un meilleur choix au montage.

MA NOTE : 0/4

Numéro 2 : Les Infidèles


Jean Dujardin et Gilles Lellouche. On s'attendait à voir les deux têtes d'affiche en mode Oscar du meilleur acteur et tête d'affiche de l'efficace A bout portant. Au lieu de ça, on se rend très vite compte qu'on a plutôt affaire aux interprètes de Lucky Luke et de Ma part du gâteau, soit les pires films de 2009 et 2011. Car il faut bien le souligner, si ces deux acteurs ont actuellement la cote auprès des magazines féminins et autres suppléments cinéma de programmes télé, ils ont davantage mis leur talent au service de quelques uns des plus gros nanars de la décennie passée qu'à celui de nominés pour un Oscar. Et il semble que ces deux infidèles à la qualité cinématographique aient une nouvelle fois récidivé en nous infligeant une succession de sketchs indigestes, ni faits ni à faire. Déjà, le film a été vendu de manière complètement mensongère comme un film humoristique (ça n'est pas une mauvaise chose en soi, et les auteurs n'en sont pas responsables). Mais on est un peu troublé de ne pas assister à ce à quoi on avait souscrit en achetant le billet. Soit. Seulement, si le film n'est pas drôle et qu'il se refuse à traiter le drame psychologique que vit chaque personnage (les scénettes sont systématiquement coupées lorsqu'on touche du doigt un semblant d'émotion), il apparaît alors comme complètement vide. La répétition du procédé est pire qu'ennuyeuse, elle est énervante. Jamais auparavant je n'avais entendu le public d’une salle râler en apercevant une nouvelle scène, tant il voulait que le calvaire prenne fin. Ce qu'on nous donne à avaler n'est même pas digne d'une section "Scènes coupées", bonus d'un coffret DVD. C'est tout juste du niveau des merdes qui passent entre la météo et le 20h, à l'image du navrant Scènes de ménage. Et c'est long, très long. Le meilleur moment du film est la symbiose qui anime le public lorsqu'il exprime d'une même voix un "aaaah" de soulagement quand le générique de fin s'affiche à l'écran. En un mot : honteux.

MA NOTE : 0/4

Pire film de l'année 2012 : Anonymous


Roland "Le Bourrin" Emmerich est de retour. Celui qui dispute le titre de plus mauvais réalisateur vivant avec Michael Bay avait prédit que 2012 serait souffrance en sortant fin 2010 la grosse bouse "2012". Ce qu'on ne savait pas, c'est que 2012 serait la fin du monde ... cinématographique selon Roland. Car cet Anonymous est au cinéma ce qu'une merde dans une coupe à glace est à la gastronomie. Très osé, mais exécrable (quoique dans le second cas, répréhensible par la loi, ce qui devrait être le cas de tout ce qui vient du Bourrin). Tout est mauvais à l'extrême, du jeu des acteurs à la mise en scène, juste hallucinante de nullité. A quoi rime de nous infliger des passages ridiculement interprétés des pièces de Shakespeare en faisant des gros plans sur la populace qui soudain est frappée par un éclair de génie et salue chaleureusement les comédiens la larme à l’œil ? Il s'avère que le Bourrin ne doit pas beaucoup aimer le théâtre pour en avoir une telle vision rabaissante. Si ce film était sorti une semaine avant, il aurait eu le titre peu honorifique de pire film de 2011. Ce n'est que partie remise, et il faudrait que Michael Bay sorte un film cette année pour qu'Anonymous ne remporte pas ce prix en 2012.

MA NOTE : 0/4

Allez, consolez-vous, dans pas longtemps sera disponible le Top 10 2012 pour remettre un peu de chaleur dans vos cœurs !

Les Bêtes du Sud Sauvage

Les images saisissantes de beauté nous prennent à la gorge dès les premières minutes de ce long-métrage. La musique donne vie à ces couleurs exubérantes qui semblent amplifiées tellement elles sont pleines de vie. Entre ode à la vie simple proche de la nature et film apocalyptique, on se prend à suivre une petite fille et son père dans le tiers monde, aux Etats Unis. L'imaginaire développé par la gamine la maintient en vie et la motive à découvrir le monde. Le courage du père, pas toujours exemplaire, est admirable. Le film nous amène à nous demander quel rôle doit jouer un gouvernement dans cette situation ; laisser sa population libre de choisir son destin ou la protéger contre elle-même en lui imposant des choix sécuritaires. Tout ceci passe sous forme d'une poésie à l'écran, et l'on en ressort envoûté, dans un autre monde.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=200333.html


jeudi 20 décembre 2012

Happiness Therapy

Bradley Cooper bon dans un film ? Oui, c'est possible, et dans un film fort plaisant qui plus est. Le rôle de gros dur toujours sur les nerfs et qui a du mal à calmer ses émotions lui va comme un gant, alors que le film commence doucement et souffre d'un léger manque de rythme dan sle premier quart d'heure. Puis, arrive à l'écran la magnifique Jennifer Lawrence, et la magie opère. On rit franchement, on se prend au jeu, on s'émerveille de cette relation qui prend forme sous nos yeux. Le cadre est bien travaillé, les personnages secondaires sont présents sans empoisonner le film, tout va bien. Jenny excelle, comme d'habitude (je ne l'ai jamais vue mauvaise cette fille). Quant au réalisateur, il s'agit de David O. Russell, qui restait sur le très bon Fighter, et qui confirme donc avec cette bonne comédie. La fin, mais surtout le tout début, baissent un peu l'enthousiasme général.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=145397.html


mercredi 19 décembre 2012

Les Mondes de Ralph

Arrivé sans prévenir, ce film, armé de ses gros sabots, n'a que son argument marketing à offrir, "retrouvez l'atmosphère des vieilles salles d'arcade" et toute la nostalgie qui va avec. Pour les jeunes, c'est la promesse d'un univers virtuel auquel ils sont familiers. Hélas, les personnages sont bâclés, la situation de départ aussi. Aucune émotion mais du gros sentimentalisme dégoulinant qui ne transpire pas une goutte de sincérité. Les effets visuels sont lourdingues, l'histoire patauge, n'avance pas, on se demande vers où nous emmène le film tant il semble tourner en rond. Qui est le responsable qui a pondu cette merde ? Allô ? Disney ? Y'a quelqu'un ? Un personnage de petite fille toute mignonne semble être la dernière arme pour tenter d'accrocher le spectateur, mais ce dernier coup tenté ne blouse personne, ce film est une faillite totale qui ne provoque de plus aucun rire.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190157.html


mardi 18 décembre 2012

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu

Le Hobbit, c'est d'abord une prouesse technique. Le film au plus gros budget de tous les temps est le premier de l'histoire du cinéma à avoir été filmé en 48 images par seconde, soit le double du standard cinéma. Peter Jackson a fait ce choix pour plusieurs raisons : il voulait une fluidité dans les travellings lors des courses poursuites très nombreuses dans le film, mais surtout, cela permet une vraie 3D "pleine",  très clairement la plus belle jamais vue au cinéma. Les caméras utilisées ont d'ailleurs été modifiées par Jackson, bien que déjà ultra modernes et puissantes à la base. Tout a été filmé en IMAX 3D (format très peu accessible en France, malheureusement, mais c'est bien la version que j'ai eu la chance de voir à Londres) et filmé en DTS HD. Oui, le film est techniquement révolutionnaire. Les résultats sont effectivement époustouflants. C'est beau, c'est limpide, on s'en prend plein la gueule au niveau de l'image et du son qui pour une fois n'est pas le parent pauvre du film. Il y en a un, et il serait à chercher du côté du scénario. Si la mise en place est très longue, cela n'est en rien gênant selon moi, et c'est plutôt une force du film. Peter Jackson montre qu'il n'est en rien prisonnier des normes établies par Hollywood en prenant son temps. Bravo ! On a tout le temps de se glisser dans le film, de reprendre possession de l'atmosphère, de retrouver cette ambiance si particulière. En cela, toute la partie dans la Contée est une merveille, même si des grincheux trouveront à y redire et exigent sans cesse des films où l'action démarre au quart de tour. Non, ce qui me dérange, c'est le second tiers. Là où l'action est censée démarrer, on se prend les pieds dans le tapis. La sauce peine à prendre, le rythme est bancal et l'action bien pauvre. Du coup, c'est ce second tiers qui donne clairement une impression de longueur au film. On a le droit de faire durer l'introduction d'un film en l'étirant au maximum, mais cela ne vaut que si on assure par la suite, et ça n'est ici pas le cas pendant la deuxième heure. Et puis, nos petits héros se retrouvent capturés dans le repaire des orques, et Peter Jackson nous offre une des scènes de 2012 dont nous nous souviendrons de nombreuses années. La rencontre entre Gollum et Bilbon est magistrale et sort tout le monde de sa somnolence. Le film se termine sur un rythme plus élevé qui nous promet des prochains épisodes moins hachés et plus percutants. Comme si tout cela n'était en fait qu'une gigantesque mise en bouche. Les acteurs, eux, sont bons, en commençant par l'excellent Martin Freeman et en citant aussi Richard Armitage. Mention spéciale à la bande originale envoûtante très réussie.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=119089.html


dimanche 16 décembre 2012

Mais qui a re-tué Pamela Rose ?

Nostalgiques du temps où ils avaient carte blanche sur leur travail, toujours effectué par paire, Kad & Olivier reviennent avec le long-métrage qui matérialise leur travail le plus connu, après quoi ils ont tenté leur chance chacun de leur côté. Dès le début du film, on sent une volonté d'accumuler les gags en tout genre, tant dans le scénario que dans la réalisation technique du film. Les Nuls l'avaient fait à la perfection, et on sent ici poindre une pâle copie de La Cité de la Peur. Le premier gros problème du film est qu'il est incapable de raconter une histoire. L'humour dans les films de ce genre fonctionne d'autant mieux qu'ils sert l'histoire qui nous accroche un minimum. Ici, il n'en est rien. Tout est complètement déconstruit et n'a aucune logique. Les gags, eux, sont parfois drôle, souvent déjà vus, et quelques fois bien moisis. Et puis, alors que tout semble plié au bout d'une heure de film, Kad en faisant ouvertement référence, on se demande ce qu'on va nous donner à manger pendant les 30 minutes restantes. Strictement rien, en fait, et c'en est affligeant. Le film clame consciemment sa fin au bout d'une heure et fait du remplissage pendant le dernier tiers. Honteux.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=182990.html


Les Cinq Légendes

L'idée de départ est sympathique : on réunit quelques légendes enfantines (le Père Noël, le lapin de Pâques, le marchand de sable...) qu'on érige au rang de gardiens d'une enfance heureuse et à qui il arrive des péripéties. Ça nous donne une sorte d'Avangers pour enfants, avec un problème semblable : tout cela est agréable lorsque les personnages se taquinent et interagissent, mais l'histoire et le méchant sont totalement bidons. De plus, le rythme est à la rue et on s'ennuie ferme pendant toute la durée du film. Et puis, alors que DreamWorks est habituellement extrêmement doué en ce qui concerne la 3D pour l'animation, cet opus jure pour ne proposer qu'une soupe digne des lunettes bicolores de Super Picsou Magazine. En 2012, ça fait tâche, et peut-être devraient ils demander à Santa Clause de leur offrir de nouveaux outils pour les remotiver au prochain Noël. Le méchant n'a aucune profondeur et n'apporte rien au film. Quant à la quête du personnage principal, elle est hallucinante de simplisme et de déjà-vu...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189909.html


dimanche 9 décembre 2012

Despues de Lucia

Les premières images nous transportent immédiatement dans un film remarquablement filmé, où l'intensité est poignante de bout en bout. La relation entre une adolescente et son père, unis dans la douleur de la perte du troisième membre du foyer, est finement décrite. Mal à l'aise, mais contents de pouvoir compter l'un sur l'autre, ils trouvent malgré tout une forme de complicité dans le douloureux chemin auquel ils s'affrontent. Et, alors qu'on croyait avoir les clés du film en main, Ale, la fille donc, qui s'était apparemment bien acclimatée dans son nouveau lycée, est victime du mal du 21ème siècle. Mark Zuckerberg prévoyait il y a deux ans la disparition de toute vie privée d'ici 2025. Ale en fait les frais, mais est bizarrement consciente de la caméra qui filme ses ébats d'une nuit. Première incompréhension du spectateur. Ses amis fraichement trouvés se tournent alors contre elle de manière unanime, ce qui là aussi semble un peu gros, et se mettent à lui faire des crasses de plus en plus dures, pour terminer dans le très très trash. Le plus dérangeant est finalement le fait qu'Ale se résigne à être la sous-merde de son lycée alors qu'on aimerait la voir se rebeller. Il faut malgré tout louer les points positifs du film qui sont très nombreux. La tension est à son comble et les scènes sont effectivement très choquantes, même si on n’atteint pas encore le niveau d'Haneke. Les acteurs sont époustouflants, sans exception. Et enfin, il est tout bonnement impossible de s'ennuyer ni même de sortir du film pendant une minute, tant on est pris à la gorge. Un film très difficile à déconseiller aux âmes sensible, et qui met bien deux jours à être digéré.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206437.html


samedi 1 décembre 2012

Populaire

Ici, on fait dans le simplisme. Le personnage principal s'appelle Rose et est donc habillé de cette couleur qui orne également la machine à écrire qu'elle promeut après avoir réussi à percer. Parlons justement de la réussite de ce personnage. Tout le monde semble s'extasier d'une secrétaire qui tape vite à la machine. Alors on est dans les 50's, mais ça ne rend pas les gens plus cons et je pense qu'ils avaient mieux à faire qu'à suivre ce genre de choses. L'intrigue amoureuse, elle, manque cruellement d'intensité et d'intérêt. Duris joue le stéréotype du mec qui refuse le bonheur après avoir vu ses potes mourir à la guerre ! C'en est hilarant de nullité tant ça semble être un cliché... On retrouve les personnages secondaires d'OSS 117 dont on ne comprend pas vraiment leur rôle alors qu'il ne sont que peu exploités. Le film repose en fait sur les épaules de la très belle et sensuelle Déborah François que l'on se plait à admirer. Hélas, ça ne suffit pas à sauver un film sans intrigue ni intensité.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197289.html


jeudi 29 novembre 2012

Chasing Mavericks

Curtis Hanson, le réalisateur, est connu principalement pour deux choses ; une pépite nommée L.A. Confidential et une adaptation romancée de la vie d'Eminem, 8 mile. Deux réussites saluées par tous. Donc, on se dit naïvement que s'il faut adapter à l'écran l'histoire vraie d'un jeune surfer, il saura y faire. Vous qui me lisez souvent, vous le savez, histoire vraie et cinéma font très rarement bon ménage, mais avec un tel homme derrière la caméra, on pouvait y croire. Hélàs, j'ai plus l'impression que c'est l'oeuvre de Michael Apted, connu pour rien du tout, mais réalisateur d'un épisode de Narnia. Tout est dit... Et le vilain petit Mike prend largement le dessus dans cette eau de rose à la sauce océanique. Tout ici sent le téléfilm estival qu'on regarde dans sa caravane au camping le soir après une bonne journée de plage. Même la tête d'affiche, Gerard Butler, fait Russel Crowe du pauvre. On ne sait pas pourquoi il y a des "méchants" qui ne servent à rien. L'histoire d'amour arrive comme un caca sur un pâté de sable : on ne sait pas trop si ça donne du cachet à l’œuvre ou si ça l'enlaidit... Points positifs : on ne s'ennuie pas, et la fin du film lui donne un petit intérêt.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=179672.html


The Impossible

CE FILM EST BASE SUR DES FAITS REELS. L'argument marketing numéro 1 est pourtant bien souvent un avertissement à navet, car sous prétexte que l'histoire est vraie, on se laisse bien trop  aller au niveau de l'écriture et de la réalisation. Mais la populace veut voir du vrai, de la souffrance non simulée, de la douleur non feinte. The Impossible devrait les rassasier à ce titre là. Plutôt bien fait sur le plan de l'histoire, avec un déroulement des évènements bien mieux amené que dans bien des films du même acabit. Naomi Watts est étincelante et éclabousse de son talent (comme d'habitude). Après, le film est tué par sa propre histoire ; il a été adapté à partir du livre écrit par son personnage principal, joué par la belle blonde sus-citée. Donc... Quiconque a ouvert un journal dans les jours précédant la sortie du film sait d'avance que toute la petite famille s’en tire sans embûche, d'où le titre du film "il était impossible dans cette horreur que tout le monde s'en sorte". Et pourtant... A noter que le rythme est bon, et que les points négatifs du film résident dans son souhait éxagéré de nous rendre la famille ultra-sympathique au début, afin que l'on souffre avec eux par la suite.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=146630.html


lundi 26 novembre 2012

Thérèse Desqueyroux

Ce film réunit un duo assez effrayant à l'écran ; Audrey Tautou qui sort d'une sorte de pré-retraite où on aurait sûrement du la laisser, et Gilles Lellouche, qui malgré son capital sympathie apparemment inattaquable vient de jouer dans les plus gros navets des deux dernières années (Ma Part du Gâteau et Les Infidèles). Étonnamment, le film bénéficie de critiques plutôt bonnes. C'est à mettre en relief car le réalisateur, Claude Miller, est décédé au printemps dernier, et je flaire que les rédactions n'ont pas voulu être trop acides à l'égard de ce film pour ne pas plomber la mémoire d'un mort. Parce qu'honnêtement, il s'agit ici d'une des pires daubes de l'année. Il y a un cruel problème de rythme qui crée un ennui mortel. Les acteurs, eux, sont risibles à leur insu ; j'en veux pour exemple Lellouche en gros beauf qui devrait nous dégoûter mais qui, ridicule, nous fait rire à chaque fois. Amélie Poulain, elle, est devenue franchement laide et, lourdement, tente de faire le job en tirant la tronche tout au long du film. La réalisation est lourdingue. On nous envoie des messages à caractère gras pour nous faire comprendre ce qui va se passer par la suite, à l'image des plans qui insistent systématiquement sur le mari qui prend ses goûtes d'Arsenic. Comme c'est long... Comme c'est vain... Ça dégouline de morale et de sentimentalisme et il n'y a que très peu d'intérêt à connaître la suite du récit. La chose la plus ridicule du film est qu'on est censés voir un couple d'à peine une vingtaine d'années (l'action se situe six ans après les premières scènes où ils ont 14 ans, donc si je calcule bien...) mais que les acteurs en ont le double et qu'ils font encore plus vieux. WHAT THE FUCK ???? Certains livres, si bons puissent-ils être, ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma. Qu'on se le dise.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181845.html


vendredi 23 novembre 2012

Une Nouvelle Chance

Clint Eastwood est une légende du cinéma américain, indéniablement. Malheureusement, Clint n'en est pas moins un homme, et nul homme n'est immortel. La fatigue commençant à se faire sentir, l'homme sans nom s'est progressivement mis à déléguer de plus en plus de tâches sur ses derniers tournages. La qualité des films s'en est ressentie, et c'est très clair depuis le navet Invictus. Alors, après un très moyen J.Edgar, la bande à Dirty Harry a décidé de jouer franc jeu et d'officiellement confier les clés du nouveau film à Robert Lorenz, qui donc servait de nègre à Clint ces derniers temps. Et tout prend alors bien plus de sens, car on reconnaît dans le récit les même poncifs qui nous ont été donnés à voir récemment. Une Nouvelle Chance met moins de dix minutes à poser les enjeux du récit. Ils sont tellement simples et usés par la profession que le spectateur, même d'une niveau intellectuel douteux, est parfaitement capable de boucher les trous par lui-même. Comme il est désespérant alors d'assister pendant plus d'une heure trente au déroulage de grosse bobine à la sauce faux suspense de merde. "Allô, Clint, ouais, c'est Charles de Noir Amer là. Je voulais te dire... Tu sais, on est en 2012. Et, euh, des films comme ça, on en a déjà vu des milliers en fait, donc on comprend au bout de 10 minutes comment tout va se passer. Quoi, des titres ? Non, je n'en ai pas, parce que ce sont essentiellement des téléfilms dont tout le monde se fout. Sinon, la pré-retraite se passe bien ? Fais la bise à Mitt de ma part !"

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198088.html


lundi 19 novembre 2012

End of Watch

Fini le temps où on se contentait de regarder. On passe à l'action ! Et de l'action, il y en a à raz-bord dans ce film bourré de testostérone. J'avais très peur du résultat, mais on est rassuré dès le générique de début où l'on est témoin d'une mise en scène au rythme effréné et par conséquent captivant. Le duo d'acteurs fonctionne à merveille, avec un très bon Michael Pena et un Jake Gyllenhaal au sommet de son jeu, qui permet au film d'atteindre un très haut niveau de dialogues dans les scènes d'intimités de l'équipe de flics. On a l'impression qu'ils n'ont pas été écrits et sortent naturellement de la bouche des protagonistes. La violence omniprésente permet une tension de tous les instants qui ne laisse aucun répit au spectateur. Les moments de calme, eux apportent des touches d'humour bien venues. Seul le choix des caméscopes embarqués est critiquable car pas très bien justifié, hormis la caméra de police embarquée dans chaque véhicule de patrouille. Le final est aussi brutal qu'alléchant. Une très belle surprise de cette fin d'année 2012.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196315.html


vendredi 16 novembre 2012

The Australian Way

Un documentaire sur l'Australie intégralement réalisé par des jeunes de la région ? Voilà qui est intriguant et donne envie d'en savoir un peu plus, surtout quand la communication fonctionne plutôt bien via les réseaux sociaux, la presse locale et la plateforme KissKissBankBank.com. Le "consommer local" trouve donc aussi son sens dans la salle de cinéma l'espace d'une soirée. Enfin, tout n'est pas local, puisque le film est justement centré sur un gros caillou à l'autre bout du globe. En route donc pour l'Australie, les lumières s'éteignent et les premières images défilent à l'écran. Pas de doute, on assiste bien à un film à petit budget ! La caméra tremblotte, l'image est parfois un peu floue, la définition pêche dans les situations sombres... On vous accordera tout cela sans soucis, et passées les premières minutes, on s'y fait très bien et on oublie ces petits désagréments qui en fait sont un témoignage supplémentaire de l'authenticité des images rapportées par nos aventuriers. La première vraie gêne vient de la voix-off un peu naïve et dont l'humour bas de gamme est trop présent. Puis viennent les premiers témoignages de gens rencontrés sur place. Étudiants Australiens, Asiatiques, mais aussi professeurs et encore Français expatrié, tous apporteront leur point de vue sur la société australienne. Le film prend de l'épaisseur et nous transporte dans les grandes villes du Sud-Est du pays pour diversifier son propos. Les conversations sont principalement centrées sur les difficultés liées à l'intégration des immigrés en Australie. Il manque certainement un fil rouge ou une problématique plus clairement définie qui permettrait au spectateur de ne pas se sentir perdu au milieu du documentaire. Cet errements ne dure heureusement que quelques minutes, le temps de nous transporter vers le centre désertique du continent à la rencontre de la cohabitation entre civilisation occidentale et aborigènes. Là, le film prend une autre dimension et devient pleinement captivant. Les enjeux sont clairs et on nous donne à voir une situation plus que bancale qui fait monter l'intensité du documentaire. D'une manière globale, on se rend bien compte que l'équipe a nettement progressé au fil de son aventure alors que la dernière demi-heure est grandement supérieure en tout point, sur le fond comme sur la forme, à la première. C'est donc sur une impression positive que le film laisse les spectateurs. Nous avons appris des choses grâce à ce docu qui tente à tout moment de rester le plus objectif possible en recueillant l'avis des différentes composantes de la société. C'est en fait un documentaire sur les Australiens, et pas sur l'Australie, ce qui le rend davantage intéressant, cette dernière catégorie étant plus rare que la première. N'hésitez pas à aller voir le résultat par vous-même et à encourager l'équipe qui, si elle continue comme elle l'a fait tout au long de ce long-métrage, s'améliorera encore et pourrait continuer à nous offrir de bons moments dans le futur !

MA NOTE : 2/4

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/the-australian-way

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=EqLW7BxcGpw


jeudi 8 novembre 2012

Argo

En ce qui concerne Ben Affleck, c'est clair, il y a eu un avant et un après 2007. Alors qu'avant cette année fatidique, il incarnait le maillon faible du duo qu'il formait avec Matt Damon (qui avait réussi à s'imposer comme un gros cachet dans les productions américaines), Ben a vu la tendance s'infléchir lorsqu'il a réalisé son premier long-métrage, Gone Baby Gone. Salué par la critique, le film a sans doute eu un impact énorme sur la carrière du beau brun. Habitué des superproductions niaises où il tenait le rôle du grand dadet dénué de charisme, Ben change radicalement de registre et acquiert d'un coup de la crédibilité dans le monde du ciné d'auteur américain, d'autant plus qu'après Will Hunting, qui avait jusque là bien plus profité à son compère, cela faisait une belle piqûre de rappel. Second coup de force deux ans plus tard, cette fois-ci en tant qu'acteur, avec la sortie du très bon Jeux de Pouvoir, où Ben joue avec sobriété un rôle pas évident. Ceux qui croient toujours au coup de chance vont définitivement avoir le bec cloué avec le très bon The Town, de et avec monsieur Affleck. Il s'impose avec ce second long-métrage comme un réalisateur de grand talent qui aime traiter la violence avec un oeil subjectif et un angle "social". La sortie de son troisième long-métrage, Argo, est donc un évènement attendu. Et dès les premières minutes, on sait que l'on va assister à du grand cinéma. Les premiers rappels historiques sont immédiatement très critiques vis à vis du rôle joué par les USA dans les conflits mondiaux ; le film continuera sur cette ligne abrasive envers la politique extérieure américaine durant toute la durée du film. La narration est extrêmement bien faite : on jongle avec perfection entre faits historiques, scènes de tension et moments scénarisés avec beaucoup de touches humoristiques. On en apprend également beaucoup sur le fonctionnement de la grosse machine hollywoodienne, qui en prend pour son grade au passage. Si le film fonctionne aussi bien, c'est aussi parce qu’il est servi par les magnifiques prestations de ses acteurs, à commencer par John Goodman et Alan Arkin, superbes en producteurs de cinéma magouilleurs. Argo offre aussi une réelle tension palpable sans que le film n'en fasse trop à aucun moment. L'équilibre est parfait entre amusement dû à la solution proposée aux personnages qui se doivent de jouer le jeu et risque énorme de se faire prendre, ce jusqu'aux dernières minutes. Au final, Argo est non seulement le meilleur film d'espionnage de l'année, mais aussi un des immanquables de 2012, une petite pépite qui fait du bien au cinéma en temps de vache maigre.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190267.html


mardi 6 novembre 2012

Sinister

Un nouveau film dont on nous promet qu'il est le plus effrayant de tous les temps ! Je ne sais pas jusqu’à quand les studios vont utiliser cet argument marketing, mais visiblement, ça doit toujours fonctionner... La promesse s'appuie ici sur des faits qui vont dans ce sens : on flippe grave ! Effectivement, il m'est arrivé à plusieurs reprises d'avoir les poils des bras qui se hérissent, de sursauter ou autre signe distinctif du genre. Ethan Hawke sied à merveille pour ce rôle qui diffère avec ce qu'on a l'habitude de le voir jouer. Malheureusement, il est un peu seul dans ce film, sa femme étant inconsistante et les enfants, notamment sa fille, faisant très pâle figure en comparaison avec Natacha Canalis vue dans Possédée. Toujours est-il que l'idée d'un écrivain parcourant l'Amérique et s'installant dans des lieux ayant accueilli des faits divers sordides est intéressante. On part sur un film à mi-chemin entre le film d'épouvante et le film d’enquête journalistique. Les deux premiers tiers fonctionnent très bien, parce que justement le réalisateur jongle avec brio entre la peur la nuit et les découvertes qui font avancer l'histoire le jour. L'utilisation de films en Super 8 ajoute à l'attrait sensoriel du film ; voir le personnage principal manier les bandes, les préparer sur le lecteur, lancer leur lecture, apporte un aspect mystique au film. Hélas, la fin est assez prévisible et bâclée par rapport au reste du film, et c'est malheureusement l'impression qui reste en tête quand le spectateur quitte la salle...

MA NOTE : 2/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=200962.html



Paranormal Activity 4

On use jusqu'à la rupture le filon des précédents. Alors oui, on sursaute, mais on ne ressort pas franchement traumatisé... Si le premier volet nous foutait les jetons en racontant une histoire traumatisante, il n'en est rien ici, avec simplement du déjà vu... On s'en passe très aisément...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198903.html


Frankenweenie

Difficile de trouver un réalisateur qui diverge autant l'opinion publique que Tim Burton. Il est même plutôt rare de trouver des amateurs de cinéma qui n'ont pas d'opinion à son sujet. Il fait partie de ceux que l'on aime ou que l'on déteste. J'ai personnellement du mal avec son travail, qui va trop dans l'étrange au détriment du rythme de ses films qui en pâtissent la plupart du temps, ce qui se traduit en ennui pour le spectateur. Le dernier, Dark Shadows, était d'ailleurs d'une mollesse et d'une niaiserie qui laissaient penser que Tim était cramé, peut-être définitivement, son dernier bon film selon les critiques remontant à 2007 et Sweeney Todd. Cinq mois après son cuisant échec, Burton revient avec une de ses armes spéciales qui n'a jamais déçu : le film d'animation. Il faut savoir que, si Frankenweenie est un remake d'un vieux film américain, Tim Burton en avait déjà fait un court métrage à ses débuts, dans les 80's. Immédiatement, on est plongé dans une atmosphère très proche de celle d'Edward aux Mains d'Argent : la banlieue sage américaine où chaque élément fait partie intégrante d'une communauté omnisciente. L'histoire offre le mélange parfait de bizarrerie, d'émerveillement, d'innovation et de tension. Avec une pointe d'humour toute burtonnienne, bien entendu, avec la sauce au décalage qu'il aime servir avec ses petits plats. Le film fonctionne très bien, et on est pris dans cette aventure a priori légère mais où les émotions transparaissent, fortes, réelles. Ce garçon, on le croit, on le comprend, on le plaint. Le film réussit aussi dans son absence de longueur (enfin !). C'est graphiquement très beau, mais la 3D, vraisemblablement imposée par Disney, est inutile.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=132661.html


mardi 30 octobre 2012

Les Seigneurs

Décidément, faire un film qui tourne autour du football s'avère être bien difficile. Lorsqu'il s'agit de filmer des séquences de jeu, on assiste toujours à des trucages grossiers et laids qui pourrissent toute l'action. Dans ce film, on a absolument voulu faire appel aux comiques les plus populaires de France, quitte à ce qu'ils n'aient aucune crédibilité dans la peau de footballeurs. En ressort un film terne où seul Omar a la bonne attitude sur le terrain. Quelques vannes nous font sourire, mais le scénario est bien trop pauvre et prévisible pour nous emballer. On a délocalisé les chtis en Bretagne et on recommence... J'écris cet article au lendemain du visionnage, et j'ai déjà oublié pas mal de choses de ce navet sans saveur. A éviter, donc.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190768.html


lundi 29 octobre 2012

Skyfall

Quatre ans se sont écoulés depuis le mitigé Quantum of Solace, qui, je vous la dis, gagne à la revoyure. Quatre années durant lesquelles, pendant que la MGM se battait contre son surendettement, la maison de production nous a tenus en haleine en distillant au coup par coup des informations sur le 23ème épisode de James Bond. La première d'entre elle restera la plus importante : en 2009, MGM annonce donner les clés de la réalisation du prochain opus à Sam Mendes. On dirait qu'une page s'est tournée ces denrières années. Les studios ont compris qu'ils avaient intérêt à confier les grosses franchises à des réalisateurs au talent affirmé. Ainsi, nous avons eu les Spiderman de Sam Raimi, les Batman de Christopher Nolan et les Mission : Impossible de J.J. Abrams. 007 est donc pour le temps d'un épisode sous l'égide d'un réalisateur auréolé d'un Oscar pour son tout premier film, American Beauty, et dont les films suivants sont de très grande qualité (notamment le très sombre et marquant Les Noces Rebelles). Les semaines d'attente se transforment ensuite en mois puis en année, pendant que le titre et le casting du film nous sont fournis. Enfin, nous y sommes. Le film débute par une séquence d'un quart d'heure, tout comme les deux précédents, avec course poursuite de haute volée et effets spéciaux très réussis. La différence avec les prédécesseurs réside dans l'apparence de Daniel Craig, visiblement vieilli et abimé, qui n'a plus la force naturelle d'antan. Et puis l'accident arrive ; notre beau héros est victime d'un tir raté et disparaît. Le magnifique générique de début nous laissera tout juste le temps de digérer l'information et de nous demander si ce que l'on vient de voir est vraiment ce qui a été diffusé à l'écran ou si notre cerveau nous a joué des tours. Et puis l'action commence. Le MI6 est visé par des attaques de toutes sortes et de grandes envergures, qui menacent la sécurité intérieure du Royaume Uni, et surtout de ses agents secrets. Lorsqu'il voit ça, James sort de sa fausse mort pour sauver sa patrie, bien que bon pour la casse. C'est ici un thème très fréquemment abordé : la chute du héros qui perd son invulnérabilité. J'en reviens aux derniers Batman et Mission : Impossible où tout se cassait la gueule. Ces situations permettent de creuser les personnages et d'en apprendre plus à leur sujet. Et c'est le cas ici. Le gros point fort du film est là : la relation Bond - M est mise à plat. M, de manière générale, que l'on connaissait par bribes, se révèle être un personnage passionnant et tourmenté entre ses sentiments et le devoir qu'elle a de par sa fonction vis à vis de son pays. Javier Bardem nous offre un méchant jamais vu dans un James Bond. La scène de sa rencontre avec 007 est déjà culte, avec un monologue sur les rats qui nous fait penser à Heath Ledger en Joker et une dialogue plein de sous-entendus audacieux avec son ennemi iconique. Pendant tout le film, les références aux anciens épisodes se succèdent avec le meilleur goût possible et toujours sous forme de clin d’œil humoristique. C'est entre autre là que l'on se rend compte du talent du chef d'orchestre Sam Mendes. On le voit aussi sur la qualité graphique de l'image, sublime, surtout dans la dernière demi-heure campagnarde du film. Le réalisateur nous offre une image crépusculaire presque dorée qui pousse au maximum le côté surréaliste du dénouement. De manière générale, les presque 2h30 du film passent d'une traite. Pas une seconde de superflue. On ressort du film quelque peu troublé, mais enchanté d'avoir assisté à un spectacle de cette envergure et de cette qualité.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=145646.html


dimanche 28 octobre 2012

Amour

Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années, une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé. L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant, en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place. L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des précédents films du réalisateur.

MA NOTE : 4/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=188067.html


vendredi 26 octobre 2012

Dans la Maison

Ozon imbrique un fantasme dans un second avec ce film. Celui de l'enseignant qui a une relation privilégiée avec son élève surdoué, sorte de fils spirituel ou encore mini-moi rêvé d'un côté ; celui de pénétrer l'intimité d'un foyer familial et de le manipuler pour le bouleverser de l'autre. Tout ceci est fait par la métaphore du récit de l'adolescent. L'aspect le plus plaisant du film est d'ailleurs les micro-modifications que suggère l'excellent Luchini à son élève tandis que nous voyons à l'écran une transposition visuelle de l'écriture. Une sorte de tension malsaine enrobe le film et lui donne un côté angoissant et poignant. Nul moyen de savoir où tout cela nous mène. Cet enfant dérangeant mène la danse sur l'écran mais aussi dans nos têtes de spectateurs. A voir donc.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193715.html


jeudi 25 octobre 2012

La Pirogue

Il y a déjà beaucoup de choses de dites dans le titre ; La Pirogue. Pas UNE pirogue, LA pirogue. Celle qui pour beaucoup d'Africains représente non pas une solution, mais la solution. Attirés par les sirènes d'outre mer, ils se jettent dans les vagues destructrices de l'espoir vain, espoir qui les maintient en vie jusqu'au moment où les vagues deviennent des rouleaux et où un accroc sérieux survient dans leur embarcation de fortune. Quand le problème n'est pas matériel, il est humain. Vivre les uns sur les autres, qui plus est au milieu d'une situation périlleuse est source de nombreuses querelles destructrices et meurtrières. La peur et le doute nourrissent la haine et le rejet, et il n'est rien de plus rapide que de passer des rires aux larmes. Ce tout cela que montre le film, ni plus ni moins, de façon crue et peut-être trop brut. J'entends par là la mise en scène qui, très sobre, pourrait perdre certain spectateurs dans l'apparente monotonie du récit. De plus, il manque un petit quelque chose pour nous pousser à nous sentir à la place des personnages à l'écran.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206433.html


mardi 23 octobre 2012

Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté

A la sortie de la quatrième adaptation des aventures d'Astérix, un objectif est dans la tête du public : assister à un meilleur résultat que l'ignoble Astérix aux Jeux Olympiques sorti il y a quatre ans. Et, si possible, se rapprocher de la version de Chabat, jusque là la plus aimée, à juste raison. C'est Edouard Baer qui cette fois-ci accompagne Gérard Depardieu dans cet opus. Leur relation est d'ailleurs un point fort du film. Creusée, fine, réaliste sans grossiers tournants, elle pimente le récit tout du long. La bonne idée a été d'intégrer un élément annexe, magnifiquement interprété par le très frais Vincent Lacoste, qui malgré des apparitions dans quelques navets ici et là garde sa crédibilité acquise dans l'excellent Les Beaux Gosses. Luchini aussi fait du bien au film et efface sans difficulté la navrante prestation d'Alain Delon. De manière générale, le film se tient, même si l'on aurait aimé qu'il sorte parfois un peu des sentiers battus ; on sent que le réalisateur a voulu bien faire et n'a donc pas osé prendre de risques. Celui qu'il aurait dû prendre en premier est le fait de dire merde aux studios concernant la 3D : elle ne sert strictement à rien. A la fin, l'histoire retombe sur ses pattes, comme attendu, et la pluie d'apparitions de stars se fait sans trop d'encombre. Et puis l'on sort de la salle sombre, on rentre chez soi, et plus jamais on ne pensera à ces 109 minutes de toute sa vie...

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=177895.html


lundi 22 octobre 2012

Bachelorette

Rebel Wilson continue son ascension dans le monde des comédies américaines (Mes Meilleures Amies, My Best Men, Ce qui vous attend si vous attendez un enfant) avec son humour typique décalé et basé sur l’auto-dérision. Malheureusement pour elle, si sa présence est toujours rafraichissante et appréciée, elle n'a par ailleurs jamais tenu de rôle vraiment important, et ses apparitions restent dans le cadre de films majoritairement très moyens... Ici, on lui propose une histoire qui va tourner autour de son mariage. Bien, sauf que l'histoire est centrée sur les demoiselles d'honneur, où l'on retrouve avec surprise une Kirsten Dunst dont on se demande comment elle s'est retrouvée embarquée dans cette affaire. Le film est banal et pas vraiment drôle, bien qu'on se prenne à sourire régulièrement. C'est assez fouillis et les acteurs masculins sont complètement délaissés. Pas de surprise non plus concernant le dénouement. Bref, quelque chose que l'on a déjà vu à de maintes reprises.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193422.html


dimanche 21 octobre 2012

Paperboy

On pourrait dire qu'a priori, le film part très mal en présentant un casting qui semble complètement minable et fait d'acteurs médiocres ou has-been. On serait légitimes et chacun a une carrière faite pour nous donner envie d'éviter leurs nouvelles apparitions à l'écran. Pourtant, le bon point du film tient essentiellement à leur jeu. Qu'on se le dise, Matthew McConaughey est dans la place. Après son rôle dantesque dans l'excellent Killer Joe et celui d'un patron de boîte dans le moins bon Magic Mike, il s'impose définitivement comme un acteur de grand talent (mieux vaut tard que jamais). Zac Effron s'est épaissi dans tous les sens du terme. John Cusack a pour une fois préféré jouer les seconds rôles dans un film d'auteur plutôt que d'être tête d'affiche d'un nanar hollywoodien, et offre ici le meilleur de lui-même dans un rôle dans lequel personne n'aurait pu l'imaginer. Enfin, déterrée de son cimetière, dépoussiérée et fagotée comme une bimbo en pleine dégringolade, Nicole Kidman est LA grosse surprise de ce film. Elle assure à fond dans ce rôle de tentatrice qui détruit tout sur son passage. Malheureusement, si la prestation des acteurs est indéniablement saisissante, le scénario du film et sa mise en scène ne sont pas à la hauteur. Pas assez choquant, pas assez drôle malgré nous, pas assez dérangeant là où il devrait l'être. Les dialogues sont aussi un peu légers. Dommage, il y avait matière à mieux faire avec des acteurs au sommet de leur talent.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=193901.html


Elle s'appelle Ruby

Zoe Kazan est à la fois au départ de l'aventure et à son arrivée, en ayant écrit la nouvelle dont le scénario du film est tiré et en interprétant son personnage féminin principal. Elle incarne une Ruby fantasmagorique, pétillante, belle sans être parfaite, fragile, encline à satisfaire sa moitié à tout moment. Bref, une certaine idée de l'idéal féminin. On retrouve également le trop rare Paul Dano, toujours très bon mais dont on ne peut pas dire qu'il apparaît ici dans un de ses meilleurs rôles. Le "control freak" dans la peau duquel il se trouve est un tantinet exagéré, et va loin dans l'expression "cracher dans la soupe". L'idée de base est intéressante et nous fait nous poser la question de ce que nous ferions dans telle situation. Aussi, l'évolution de l'histoire, même si un peu exagérée et précipitée, est dans l'ensemble réaliste. Comment, lorsque nous avons ce dont nous avons toujours rêvé, nous débrouillons-nous souvent pour tout foutre en l'air ? Comment faisons-nous pour aggraver sans cesse des situations que nous pourrions régler de bien pus intelligente façon à condition de s'en donner les moyens ? Voilà ce que ce film nous pousse à nous demander. Reste toutefois une comédie où l'on ne sourit pas vraiment et au rythme assez monotone. J'en attendais plus.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205375.html


mardi 9 octobre 2012

Holy Motors

Longtemps pressenti pour remporter la Palme d'Or à Cannes cette année, Holy Motors n’a finalement pas fini vainqueur. Cet OVNI cinématographique avait pourtant quelques points forts pour lui. Premièrement, et il ne faut pas sous-estimer cet effet, il est l’œuvre d'un réalisateur autour de qui règne une certaine attente folle, un côté mystique, qui font que les passionnés et professionnels du cinéma entrent dans la salle en étant déjà persuadés, quoi qu'on leur montre, que cela tiendra du génie. Ensuite, Holy Motors est une ode au cinéma, et particulièrement au backstage que l'on ne nous montre jamais, ici encloisonné dans une limousine irréelle qui renvoie aux fraises la pâlichonne et barbante consœur omniprésente de Cosmopolis. Le film est également graphiquement beau, on ne peut le nier, avec quelques séquences absolument magnifiques. Voilà pour les points positifs ; non, je ne me mets pas à l'unisson en plaçant Denis Lavant dedans. S'il assure une performance originale et que l'on voit tout le travail accompli pour en arriver à ce résultat, il n'en reste pas moins qu'il ne semble pas du tout à son aise dans les dialogues qui sortent de sa bouche en sonnant faux. Il ne les a pas écrits me direz-vous. Effectivement, mais c'est aussi son devoir de se les approprier. Aussi, la répétition de pastilles toutes plus improbables les unes que les autres suscite de l'étonnement et de l'émerveillement pendant un temps, mais après trois ou quatre, elle crée un ennui qui, malgré la beauté des images diffusées, va grandissant. On en viendrait presque à être lassés par trop de bizarreries successives qu'on nous donne à avaler sans nous donner le temps de les mâcher. En conclusion, ce film est une expérience hors du commun, très difficile d’accès, mais qui vaut l'expérience de visionnage pour tous les passionnés de cinéma.

MA NOTE : 2/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=195032.html



lundi 8 octobre 2012

Taken 2

J'avais déjà fortement critiqué le premier volet concernant le scénario et l'idée qu'il véhiculait d'une Europe dangereuse où mafieux et policiers marchent main dans la main pour faire leurs petites affaires. Un territoire où les lois sont bafouées avec la bénédiction de tout le monde. Et bien c'est la même sauce qui alimente ce second volet, cette fois-ci en Turquie. Bien entendu, la famille des victimes du premier opus veut se venger, parce que, semble dire le film, cette "race" ne réagit que de cette façon et ferme les yeux sur les actes moralement et légalement répréhensibles commis par leurs proches. On en rajoute une couche en explicitant bien le fait qu'à Istanbul, le seul endroit sécurisé est l'Ambassade Américaine. Quelle ironie quand le pays qui voit le plus d'homicides et où il y a le plus grand nombre d'armes à feu en circulation se prétend plus sécurisé, plus sûr que la vieille Europe. Ce qui fait mal dans tout ça, c'est que les deux volets ont été réalisés par des Français et produits par Besson. Était-ce le sacrifice à faire pour que le film fonctionne outre-Atlantique ? N'y avait pas un moyen de se montrer un peu plus intelligent que ça ? Sur la forme, pas grand chose à dire ; c'est toujours bien rythmé et ça carbure au vitriol, mais les scènes de combat ne sont pas mémorables.

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=144809.html



jeudi 4 octobre 2012

Le Monde de Charlie

Je m'attendais à aller voir un petit film sympathoche sans prétention, et je suis ressorti de la salle complètement bouleversé par tant de beauté. L'élément le plus frappant est la qualité des trois acteurs principaux. Emma Watson, belle et suscitant une vague d'affection protectrice, et Logan Lerman, que je n'aurais pas reconnu depuis sa brève mais bonne apparition dans le très remarqué 3H10 pour Yuma, donnent tout deux le meilleur de leur jeu et sont saisissants lorsqu'il s'agit de nous faire ressentir leurs émotions. Ezra Miller, lui, est tout simplement exceptionnel, à l'instar de ses apparitions passées (We Need to Talk About Kevin, Another Happy Day...). Je vais me répéter, mais ce kid en vaut la peine : en plus d’être très nettement l'acteur le plus doué de sa génération, il est déjà à mon goût dans la cour des plus grands acteurs de cinéma au monde. Sa faculté à accrocher l'écran, à faire d'une scène banale un instant magique et à jouer dans absolument tous les registres avec toujours autant de qualité est ahurissante. Le film, lui, vous transporte dans une bulle acidulée de sentiments forts que sont ceux vécus par un adolescent qui entre au lycée. Amour, peine, joie, déception, heureuses surprises, colère ou encore remord se succèdent avec un naturel et une aisance qui nous emportent dans leur courant. La beauté dégagée de ces émotions est telle qu'il faudra, pour les plus sensibles d'entre vous, prévoir la boîte de mouchoirs. Le seul point négatif du film est l'histoire mêlant le personnage principal à sa tante, totalement inutile en fin de compte au bon déroulement des évènements. Le film aurait non seulement fonctionné sans ça, mais je suis convaincu qu'il aurait été meilleur, ces scènes comportant les seuls point de lourdeur du long métrage.

MA NOTE : 3/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=182120.html