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mercredi 29 février 2012

Bullhead

Un personnage principal amoché physiquement dans son enfance se retrouve vingt ans plus tard à la tête d'un élevage de bovins, qu'il dope de façon illégale. Là, le film se sépare en deux. Première histoire, celle du trafic mafieux d'hormones. Qui mène à un assassinat de flic (je ne dévoile rien d'important : c'est le point de départ du film), et à une fausse piste sur un malentendu grossier. Cette histoire est traitée de façon complexe et trop molle pour être passionnante. Le réalisateur n'a pas voulu aborder le sujet de manière humoristique en tournant la chose en ridicule pour ne pas faire comme Snatch. Il n'a pas non plus voulu faire une histoire trop noire, à la manière de la trilogie Pusher. Il a voulu se mettre entre deux eaux, et faute de parti pris, on se lasse assez vite, surtout qu'il n'attise pas assez le suspense. Seconde histoire, elle passionnante, qui traite la conquête de virilité de l'anti-héros. Métamorphosé en bodybuildeur, normalement synonyme de masculinité exagérée et absolue, il fait ostensiblement preuve de faiblesse et de doute, surtout concernant la gente féminine. Réservé et semblant toujours retenir une forte envie de coups de poings, sa "force tranquille" transmet une véritable émotion qui provoque la compassion chez le spectateur. Je regrette hélas que le film n'ait pas davantage creusé ce terrain-là et se soit trop penché sur celui des hormones, beaucoup moins intéressant. La performance de Matthias Schoenaerts est sublime et mérite d'être soulignée. Son apogée vers une fin façon Scarface romantique est la force du film. Reste quand même à mon sens un problème de rythme dû au mixage des deux histoires, et par moment, d'intensité.


MA NOTE : 2/4


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lundi 27 février 2012

La Vie d'une Autre

Juliette Binoche se lève un matin en ayant oublié une quinzaine d'années de sa vie. Elle découvre donc tout de sa nouvelle vie : enfant, mari qu'elle rêvait d'épouser, travail fruit d'une carrière de battante, et la conséquence qui en découle : les biens matériels et la tune. Concept intéressant donc, qui plus est propice au cinéma et aux effets de narration en tout genre. On se plait à découvrir qui est devenue la femme que l'on voit à l'écran en même temps qu'elle, à s'imaginer à sa place. Le contexte est austère, on s'en rend compte dès le début. Cette femme a fait des choses qui lui ont permis d'avoir ce statut, mais elle n'est aimée de personne, pas même de son mari. Et a développée une relation distante avec son fils, habitué à vivre sans elle. C'est cette amnésie qui permet la prise de recul, provoquant cette prise de conscience qu'il faut modifier sa conduite, on le comprend bien. Tout cela, c'est sympathique, mais après, il faut faire quelque chose de cette situation de départ. Et à part une banale histoire d'amour de nana qui veut récupérer son mec et annuler son divorce, on ne trouve pas grand chose à se mettre sous la dent. Rien du côté professionnel, mais si ça avait été le cas, ça aurait été du déjà vu, j'en suis convaincu. On sourit de temps en temps, mais il ne se passe pas grand chose au final, et la fin est attendue. Film médiocre donc. Kassovitz transparent. Fils qui ne joue pas super bien, un peu comme la bonne. Testud peut faire bien mieux... Bref, NEXT !

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189522.html


dimanche 26 février 2012

Au Pays du Sang et du Miel

Angelina ne s'est pas rendue la tâche simple en abordant dans son premier film la guerre dans l'ex-Yougoslavie. Et elle a bien appréhendé le sujet, avec de louables intentions. Déjà, elle choisit à juste titre de traiter le sujet par le biais d'une histoire d'amour rendue difficile entre un homme serbe et une femme bosniaque. Bon point donc, de se focaliser sur cette relation problématique, métaphore de la situation que vit le pays, omniprésente en arrière plan de ce Roméo & Juliette revisité à la sauce aigre-douce (sang & miel). Les femmes bosniaques sont les jouets de soldats serbes, et les scènes de viols et de violences faites à leur encontre sont très justement exécutées. Froides, pas tire-larmes, où l'on constate avec tristesse l'impuissance de la gente féminine obligée de regarder les sévices subis par leurs amies sous leurs yeux sans pouvoir intervenir. La faiblesse du film réside certainement dans l'évolution et les péripéties qui animent le couple. Trop de disputes suivies de réconciliations ont au bout d'un moment raison de l'intérêt du spectateur. De plus, si la jolie Angelina nous met facilement dans la tête de la prisonnière principale, elle a du mal à développer le personnage du garde serbe. Il aurait été intéressant de se pencher davantage sur lui, qui se révèle de plus en plus mystérieux et indécis au fur et à mesure du film. S'il se demande clairement pourquoi il fait la guerre, et contre qui (on peut voir dans ses yeux qu'il considère les gens sur qui il tire comme ses semblables), on aimerait percevoir son ascension dans l’accoutumance à la violence, voir dans la dépendance qu'il développe, peut-être plus vis-à-vis du pouvoir qu'il a acquis. De bonnes choses donc pour un premier essai, mais perfectibles. Et puis, un film trop long d'au moins 20 minutes.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=184984.html


samedi 25 février 2012

Chronicle

Trois jeunes acquièrent des pouvoirs télékinésiques. Ils découvrent peu à peu les possibilités qui leur sont désormais offertes ; manipuler des objets à distance, les faire léviter, les assembler entre eux avec beaucoup de précision. Et puis, découvrir que l'on peut voler. Notons au passage que les pouvoirs ont été étudiés pour faciliter un maximum la mise en scène : le film est en fait tiré du caméscope du personnage principal. Mais comme il arrive à manier la caméra avec son esprit, il n'a pas besoin de la tenir, ce qui nous permet d'avoir des plans larges et bien cadrés. Ça fait un peu paresseux et mélange de genres, d'autant plus que le procédé n'est pas cohérent à la fin du film, le réalisateur ayant dû oublier lors de la bataille finale qu'il n'était plus naturel que le caméscope puisse filmer tous les évènements. Mais passons. Les personnages, donc volent. Et comme la difficulté de cet exercice est due à l'effort qu'il leur faut faire pour se faire auto-léviter, le résultat est un peu brusque et inesthétique. Parfait, donc, pour de petit moyens de mise en scène qui permettent juste de soulever les acteurs avec des cordes. Une fois encore, les pouvoirs sont définis pour arranger la production. Soit. L'énorme problème du film, est en fait qu'une fois que les amigos ont testé un peu tout ce qu'ils pouvaient faire, le film ne décolle pas. Évidemment, un d'entre eux pète gentiment les plombs. Mais quid du scénario ? Pourquoi ce film au juste ? On veut montrer quoi ? Que le pouvoir fait tourner la tête ? Je pense qu'on le savait, et qu'un nombre important de films le font mieux. D'ailleurs, tout est mieux fait ailleurs. La découverte des pouvoirs ? Spider-Man. La rébellion du fils face à ses bourreaux à l'école ? A History of Violence. Le débat sur l'auto-limitation dans l'utilisation des pouvoirs pouvant nuire aux autres ? X-Men 2. Le fils contre le père maltraitant ? Je n'ai pas d'exemple précis, mais vous pourrez en trouver plein. Ce film n'a pas le fameux élément différenciant indispensable pour qu'un produit fonctionne sur son marché. C'est en fait une pâle copie du très moyen The Prodigies sorti il y a 8 mois. Le film dure 1h20 au bout desquelles on a l'impression de toujours être au début. Ça ne prend pas, ne décolle pas. Le personnage principal s'énerve contre tout le monde de manière inexpliquée et exagérée. Baston finale, et fin. Clairement la plus grosse déception de 2012.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=184617.html


Cheval de Guerre

Dans les années 2000, il y a eu Minority Report, La Guerre des Mondes et puis Munich. Depuis, Steven restait sur deux navets monumentaux (les innommables Indiana Jones 4 et Tintin). En découvrant le pitch du film il y a quelques mois, je suis resté dubitatif mais me suis motivé en me disant qu'il était impossible pour le plus célèbre pourvoyeur d'émotions d'aligner trois échecs consécutifs. Bien moins prétentieux et bien plus osé que les deux précédents, ce film avançait sans bruit vers sa sortie, et cette absence de prétention me le rendait d'avance sympathique. Son casting international, anti bling bling (Peter Mullan et Niels Arestrup) lui donnait davantage de crédibilité. Une fois assis dans mon siège, je croise les doigts pour assister à 2h30 de grand spectacle et ne pas compter les minutes. Les lumières s'éteignent, l'écran s'allume, et le personnage principal voit un cheval naître dans une prairie et faire ses premiers pas, avec une petite musique joyeuse et mélancolique, sur fond vert retranscrivant un paysage de collines Windows. Premier plan du film. Première inspiration. Ribéry dirait : "On a dur". Ensuite, on enchaine les mini-histoires toutes aussi ridicules et inintéressantes les unes que les autres, de l'achat du cheval de course pour en faire un cheval de traie (40 minutes...), à la traversée des champs de bataille pendant la grande guerre en passant par les premiers galops au front. En fil rouge, toujours, le cheval, qui n'est dans ce film qu'un faire-valoir (je dis ça pour mes amis turfistes et autres fans de canassons : vous ne trouverez pas votre kiff dans ce très long métrage). Reste une bonne séquence, quand Spielberg traite l'humain, entre deux adversaires de tranchée se retrouvant amicalement au milieu du champ de bataille pour libérer la bête prisonnière des barbelés. Touchante car traitée avec justesse et humour. Sinon, on frôle le niveau effrayant du catastrophique Légendes d'Automne, et on se fait franchement chier. Le scénario, en fait, est bancal. L'idée du fil rouge est intéressante mais très mal exploitée, chaque épisode n'ayant au fond que peu d'intérêt. Et puis le ciel artificiel qu'on nous donne à voir tout au long du film est aussi laid qu'une tapisserie des années 80. Pour info, Steven compte parmi ses prochains projets Indiana Jones 5 et un film qui s'intitule Pirates Latitudes... J'espère que vous aimez croiser les doigts !

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176676.html


mercredi 22 février 2012

Sécurité Rapprochée

Voyons voir... Un film où Denzel Washington est pris pour cible et doit déjouer un complot. Ah oui, c'est original ça ! (Unstoppable, Le Livre d'Eli, l'Attaque du métro 123, Déjà Vu, Un Crime dans la tête, Man on Fire...). Ce mec a une malédiction : il joue le même rôle depuis dix ans, dans le même film, ou presque. En voilà donc un de plus, donc la qualité se situe dans la moyen de tous ceux que j'ai cités. Pas d'intérêt particulier. Théorie du complot de grande ampleur au rendez-vous (évidemment). Un méchant qui n'est pas méchant, et un gentil qui n'est pas gentil. Vous allez me remercier, car je vais vous éviter de gaspiller votre temps : la taupe au CIA, c'est David Barlow, joué par Brendan Gleeson (le gros mec âgé). Le patron est mouillé aussi. Voilà, vous pouvez aller voir autre chose maintenant.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=183321.html


mardi 21 février 2012

La Désintégration

Là, je suis confronté à une incompréhension qui a pour base la problématique suivante : à quel public ce film est-il adressé ? Cette question n'a visiblement pas été suffisamment travaillée par l'équipe du film. En effet, si le film est adressé à des gens éduqués et cultivés, il est inutile et inintéressant. On sait que tous les arabes ne sont pas musulmans, que tous les musulmans ne sont pas des extrémistes et que tous les extrémistes ne sont pas des terroristes (je la joue poupées russes). Donc nous raconter ça pendant une grosse heure, c'est une perte de temps et d'argent pour tout le monde. En revanche, si ce film est adressé à un public novice en matière de religion et de tensions sociales qui en découlent, on est alors confronté à deux autres problèmes. Le premier est massif : cette population là n'ira pas voir ce film. Le second est un risque de taille : en montrant comment un jeune de banlieue d'origine magrébine se tourne facilement et sans osciller vers l'extrémisme et le terrorisme, alors même qu'il a une famille aimante autour de lui, ce public candide et naïf à qui le film pourrait vouloir livrer un message instructif pourrait tirer les conclusions opposées à celles que les créateurs du film auraient voulues. Dangereux, car ceux qui ont déjà une arrière pensée propice au racisme se verraient là confortés dans leurs idées. Quoi qu'il en soit donc, le film ne remplit pas son objectif, et l'histoire est banale et sans grand intérêt. Le petit Debbouze, lui, n'est pas mauvais, mais fait pâle figure face à un Tahar Rahim. Incomparable, en fait. En conclusion, j'ajouterai que nous avons ici un film court, mais long.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=182301.html

dimanche 19 février 2012

Dos au mur

Petit film de braquage où la tête pensante est un homme droit qui cherche à se venger d'une injustice. Ouais, c'est du déjà vu. Mais c'est sympathiquement fait. Ce qui laisse perplexe, c'est que les seconds rôles (la légende Ed Harris et Jamie Bell) sont interprétés par d'excellents acteurs quand le premier est attribué à l'inexpressif Sam Wothington. De quoi laisser pensif. Pas vraiment de suspens, pas vraiment de frayeurs; pas vraiment de saveur. Mise en scène classique. Un film comme on en verra encore beaucoup.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=185293.html


jeudi 16 février 2012

Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse

Voilà un film qui aime jouer sur les opposés : scénario minuscule et strass et paillettes majuscules, petits éléphants et insectes géants, gros seins et petit cul de Vanessa Hudgens, cerveau ramolli et muscles bandés de Dwayne "The Rock" Johnson... En gros, tout est dit. Pas de suspense, la trame est toute trouvée dès les premières minutes. On assiste alors au déroulement du film qui se fait sans anicroche, et sans trop de problèmes. Mais la sensation qui persiste est qu'on assiste à une vidéo davantage taillée pour une attraction de cinéma dynamique qu'à un film de cinéma. On apprécie aussi les clins d’œil à Jurassic Park et Aliens. 3D sympathique qui a tout misé sur 2/3 effets de "3D jaillissante", comme attendu. Bref, un petit film qui se laisse voir, mais qui manque d'audace.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=144687.html

mardi 14 février 2012

Une bouteille à la mer

Innocence et naïveté peuvent elles être compatibles avec intelligence ? Une bouteille à la mer est le parti pris d'une réponse affirmative. Les deux jeunes acteurs principaux sont magnifiques et font preuve de dignité, de pudeur, d'humanité, de courage et de détermination. Autant de qualités indispensables pour arriver à vivre un semblant de vie "normale" (réclamée par les deux protagonistes) dans cette zone géographique du globe qui souffre du conflit israëlo-palestinien. Ces affrontements incessants sont traités honnêtement, sans prise de partie, mais sans populisme non plus. On perçoit aisément les difficultés qui sont à la base de ce conflit, bien mieux que dans n'importe quel documentaire. Et la romance qui tourne autour de ces tourtereaux virtuels, qui ont tout deux bravé les idées reçues sur l'autre peuple pour se rapprocher au fur et à mesure. En donnant une importance toute particulière à l'individu, on remet en question délicatement les raisons de la guerre "au nom de tous". Le meilleur film de 2012, à voir !

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=179070.html

dimanche 12 février 2012

La Taupe

C'était LA promesse du début de l'année. Tout était réuni pour faire de ce film un petit chef d’œuvre : casting en or, réalisateur talentueux dans la vague, adaptation d'un roman du maître du genre John Le Carré... Et à la clé, la déception est là. Ou plutôt, les déceptions. La première est visuelle et m'a frappé. En effet, l'image est terne et très sombre. On dirait que le chef opérateur a oublié d'allumer la lumière. A l'inverse d'un Fincher qui maîtrise parfaitement les ombres et zones de lumière, on a ici un film sans couleur et sans âme, sans chaleur. Et non, ça n'est pas un compliment que de dire ça (on pourrait croire que c'est voulu, pour appuyer l'histoire, mais c'est juste un gros raté). Ensuite, et c'est le problème avec la plupart des films de contre-espionnage, le propre du film est l'attente du dévoilement de la taupe. et comme tout le monde est sur ses gardes, il ne se passe rien. Et 2h15 de rien, on a beau aimer le cinéma et les acteurs, c'est très long, surtout quand le récit est rendu compliqué par la narration et la tonne de noms différents qu'on nous demande d'intégrer à une vitesse folle. Et les acteurs... J'ai envie de dire qu'ils ne sont pas exploités. Aucun. Ou alors juste Mark Strong, le moins bon d'entre eux. Oldman fait de la figuration, à l'instar de Firth. Comme c'est dommage ! Au final, on ressort de ce film un peu assommé et endormi certes, mais surtout déçu.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=169913.html

vendredi 10 février 2012

Another Happy Day

Ellen Barkin, ou comment produire le film à condition d'en avoir le premier rôle... Ellen Barkin, ou comment être répugnante et me donner envie de gerber par le biais de son  visage défiguré par les coups de scalpels, notamment ses lèvres qui la font plus ressembler à une truite saumonée qu'à un humain. A son image donc, toutes les scènes du film où elle apparaît sont les plus chiantes, s'enlisant dans des querelles de famille dont on n'a que faire. En revanche, le film devient passionnant dès qu'Ezra Miller est présent (ce petit crève l'écran et il ne fait aucun doute qu'il s'imposera comme un des acteurs majeurs de sa génération). De manière plus générale, dès que ce sont les jeunes qui sont à l'écran, le film est intéressant et revêt une intensité romantico-dramatique des plus intéressantes. Mais, une fois n'est pas coutûme, les "vieux" foutent tout en l'air. Dès lors, la dernière demi-heure du film apparaît comme un petit supplice. Trop long, mais jouissif par moments. En résumé, WE NEED TO TALK ABOUT EZRA !

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189360.html

jeudi 9 février 2012

Star Wars : Episode I - La Menace Fantôme 3D

Non, Georges Lucas n'est pas rassasié. Après une première version de sa saga, une version remasterisée au début des 90's, une autre numérisée et lissée (qui a perdu toute son âme d'un coup) il y a quelques mois via le Blu-Ray, voici donc la version 3D. Et, comme pour l'immense majorité des films qui n'ont pas été tournés en 3D, cet artifice n'a aucun intérêt. Sur certains plans même, le découpage du premier plan est tellement marqué qu'on croirait qu'il ne s'agit pas du même film, mais de deux images collées l'une sur l'autre... Résultat hasardeux, donc. Concernant l'histoire, je suis sûr que vous la connaissez tous. Cet épisode est à mon sens le moins bon de tous, mais il est tout de même fort agréable de le revoir et de se replonger dans cet univers magique. Lucas a, des décennies avant Cameron et son Avatar, mis sur pieds des planètes, des civilisations aux coutumes et façon de vivre bien distinctes, s'habituant parfois à des environnements très hostiles de fort belle façon. Ce pot-pourri de planètes habitées et l'ingéniosité avec laquelle Lucas fait en sorte que nous soyons aussitôt connectés avec toutes ces populations constitue le gros point fort de ce premier volet. Ça, et la mémorable course de module, à voir et à revoir.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=20754.html

dimanche 5 février 2012

Elles

Une journaliste rencontre deux jeunes femmes qui se prostituent pour payer leurs études. L'une est Française, l'autre étrangère. Là, on nous présente comme postulat de départ que c'est forcément horrible, qu'elles ont nécessairement du mal à se regarder dans un miroir, voire même qu'elles doivent penser que tous les hommes sont des salauds de la pire espèce. Binoche, qui incarne la journaliste, nous véhicule de manière plus ou moins fine ces impressions qui sont les siennes avant même que les interviews n'aient débuté. Sauf que, il n'en est rien. Les filles n'ont pas forcément fait ça par choix, mais elles ont bien choisi de continuer, même une fois que leur compte en banque était costaud. Pourquoi ? L'argent ; le train de vie. Avoir le sentiment de toute-puissance. Oui, mais si elles font ce choix, c'est aussi parce que le travail effectué n'est pas si horrible que ça. Et au final, que nous dit le film ? Et bien, pas grand chose, car il se refuse à une quelconque prise de position. Il dit à peu de choses près "ça peut être difficile, mais pas forcément. Les hommes peuvent être de gros pervers, mais ils sont souvent gentils". Super, on en apprend beaucoup dis-donc ! Restent des scènes, assez nombreuses, de sexe, qui sentent l'amour. Et c'est surement l'aspect le mieux traité du film. Les hommes qui sont là ne cherchent pas seulement l'acte physique, mais de l'amour. Voilà qui est finement évoqué par une prostitué qui fait remarquer que son plus grand étonnement dans ce travail a été de constater à quel point les hommes avaient besoin de dialoguer, de vider leur sac au sens propre comme au sens figuré, ou alors au sens sale comme au sens propre dans l'ordre (oui, je m'amuse, là). Un manque de parti pris qui pénalise le film.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178236.html

samedi 4 février 2012

La Vérité si je mens 3

"La vérité, à quoi ça sert de faire un film si il n'y a rien dedans cousin ?". Non, ça n'est pas une tirade du film, mais bien une question qu'aurait du se poser les producteurs du film avant de lancer le projet. Parce qu'en fin de compte, ce troisième volet n'est rien d'autre qu'une succession d'apparition de stars plus ou moins has-been et en manque de visibilité (Dany Brillant, Cyril Hanouna, Max Boublil...). Du coup, on assiste à un tonnerre de scénettes sans queue ni tête, qui n'ont aucune cohérence entre elles. On en vient même à se demander pourquoi les personnages se trouvent là où ils sont à certains moments du film (pourtant, le scénario, n'est pas bien compliqué). De plus, ce film fait la part belle aux hommes, ignorant les femmes, pourtant très bien représentées dans le casting. Autre erreur, on veut montrer trop de chose, et on finit par ne rien traiter sérieusement, à l'exemple de la relation Bruno Solo - belle fille, difficile au début du film, et qui devient au beau fixe sur un claquement de doigt de l'ami et père Dove.
Comment ça, on nous prend pour des moutons ?! J'ai dit ça, moi ?

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=134545.html

jeudi 2 février 2012

Tucker et Dale fightent le mal

Une comédie à part entière, et pas une simple parodie de films d'horreur, même si, évidemment, les clins d’œil sont nombreux envers les piliers du genre. On est aussi dans une atmosphère connue, à savoir une cabane perdue au cœur de la forêt, avec des filles à la petite vertu, des jeunes hommes impulsifs, et des éléments assez austères. Sauf qu'ici, l'humour est mis à propos d'un message que véhicule le film : celui de la relativité. En effet, chaque clan est effrayé par l'autre, et le spectateur peut aisément comprendre les deux points de vue, présentés de manière légère et toujours amusante. Les "bûcherons" sont attachants, et l'histoire d'amour attendrissante. Une sympathique prise de position contre les préjugés, en fin de compte.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176961.html