Longtemps pressenti pour remporter la Palme d'Or à Cannes cette année,
Holy Motors n’a finalement pas fini vainqueur. Cet OVNI cinématographique
avait pourtant quelques points forts pour lui. Premièrement, et il ne
faut pas sous-estimer cet effet, il est l’œuvre d'un réalisateur autour
de qui règne une certaine attente folle, un côté mystique, qui font que
les passionnés et professionnels du cinéma entrent dans la salle en
étant déjà persuadés, quoi qu'on leur montre, que cela tiendra du génie.
Ensuite, Holy Motors est une ode au cinéma, et particulièrement au
backstage que l'on ne nous montre jamais, ici encloisonné dans une
limousine irréelle qui renvoie aux fraises la pâlichonne et barbante consœur omniprésente de Cosmopolis. Le film est également graphiquement
beau, on ne peut le nier, avec quelques séquences absolument
magnifiques. Voilà pour les points positifs ; non, je ne me mets pas à
l'unisson en plaçant Denis Lavant dedans. S'il assure une performance
originale et que l'on voit tout le travail accompli pour en arriver à ce
résultat, il n'en reste pas moins qu'il ne semble pas du tout à son
aise dans les dialogues qui sortent de sa bouche en sonnant faux. Il ne
les a pas écrits me direz-vous. Effectivement, mais c'est aussi son
devoir de se les approprier. Aussi, la répétition de pastilles toutes
plus improbables les unes que les autres suscite de l'étonnement et de
l'émerveillement pendant un temps, mais après trois ou quatre, elle crée
un ennui qui, malgré la beauté des images diffusées, va grandissant. On
en viendrait presque à être lassés par trop de bizarreries successives
qu'on nous donne à avaler sans nous donner le temps de les mâcher. En
conclusion, ce film est une expérience hors du commun, très difficile d’accès, mais qui vaut l'expérience de visionnage pour tous
les passionnés de cinéma.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=195032.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire