Pages

jeudi 29 novembre 2012

Chasing Mavericks

Curtis Hanson, le réalisateur, est connu principalement pour deux choses ; une pépite nommée L.A. Confidential et une adaptation romancée de la vie d'Eminem, 8 mile. Deux réussites saluées par tous. Donc, on se dit naïvement que s'il faut adapter à l'écran l'histoire vraie d'un jeune surfer, il saura y faire. Vous qui me lisez souvent, vous le savez, histoire vraie et cinéma font très rarement bon ménage, mais avec un tel homme derrière la caméra, on pouvait y croire. Hélàs, j'ai plus l'impression que c'est l'oeuvre de Michael Apted, connu pour rien du tout, mais réalisateur d'un épisode de Narnia. Tout est dit... Et le vilain petit Mike prend largement le dessus dans cette eau de rose à la sauce océanique. Tout ici sent le téléfilm estival qu'on regarde dans sa caravane au camping le soir après une bonne journée de plage. Même la tête d'affiche, Gerard Butler, fait Russel Crowe du pauvre. On ne sait pas pourquoi il y a des "méchants" qui ne servent à rien. L'histoire d'amour arrive comme un caca sur un pâté de sable : on ne sait pas trop si ça donne du cachet à l’œuvre ou si ça l'enlaidit... Points positifs : on ne s'ennuie pas, et la fin du film lui donne un petit intérêt.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=179672.html


The Impossible

CE FILM EST BASE SUR DES FAITS REELS. L'argument marketing numéro 1 est pourtant bien souvent un avertissement à navet, car sous prétexte que l'histoire est vraie, on se laisse bien trop  aller au niveau de l'écriture et de la réalisation. Mais la populace veut voir du vrai, de la souffrance non simulée, de la douleur non feinte. The Impossible devrait les rassasier à ce titre là. Plutôt bien fait sur le plan de l'histoire, avec un déroulement des évènements bien mieux amené que dans bien des films du même acabit. Naomi Watts est étincelante et éclabousse de son talent (comme d'habitude). Après, le film est tué par sa propre histoire ; il a été adapté à partir du livre écrit par son personnage principal, joué par la belle blonde sus-citée. Donc... Quiconque a ouvert un journal dans les jours précédant la sortie du film sait d'avance que toute la petite famille s’en tire sans embûche, d'où le titre du film "il était impossible dans cette horreur que tout le monde s'en sorte". Et pourtant... A noter que le rythme est bon, et que les points négatifs du film résident dans son souhait éxagéré de nous rendre la famille ultra-sympathique au début, afin que l'on souffre avec eux par la suite.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=146630.html


lundi 26 novembre 2012

Thérèse Desqueyroux

Ce film réunit un duo assez effrayant à l'écran ; Audrey Tautou qui sort d'une sorte de pré-retraite où on aurait sûrement du la laisser, et Gilles Lellouche, qui malgré son capital sympathie apparemment inattaquable vient de jouer dans les plus gros navets des deux dernières années (Ma Part du Gâteau et Les Infidèles). Étonnamment, le film bénéficie de critiques plutôt bonnes. C'est à mettre en relief car le réalisateur, Claude Miller, est décédé au printemps dernier, et je flaire que les rédactions n'ont pas voulu être trop acides à l'égard de ce film pour ne pas plomber la mémoire d'un mort. Parce qu'honnêtement, il s'agit ici d'une des pires daubes de l'année. Il y a un cruel problème de rythme qui crée un ennui mortel. Les acteurs, eux, sont risibles à leur insu ; j'en veux pour exemple Lellouche en gros beauf qui devrait nous dégoûter mais qui, ridicule, nous fait rire à chaque fois. Amélie Poulain, elle, est devenue franchement laide et, lourdement, tente de faire le job en tirant la tronche tout au long du film. La réalisation est lourdingue. On nous envoie des messages à caractère gras pour nous faire comprendre ce qui va se passer par la suite, à l'image des plans qui insistent systématiquement sur le mari qui prend ses goûtes d'Arsenic. Comme c'est long... Comme c'est vain... Ça dégouline de morale et de sentimentalisme et il n'y a que très peu d'intérêt à connaître la suite du récit. La chose la plus ridicule du film est qu'on est censés voir un couple d'à peine une vingtaine d'années (l'action se situe six ans après les premières scènes où ils ont 14 ans, donc si je calcule bien...) mais que les acteurs en ont le double et qu'ils font encore plus vieux. WHAT THE FUCK ???? Certains livres, si bons puissent-ils être, ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma. Qu'on se le dise.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181845.html


vendredi 23 novembre 2012

Une Nouvelle Chance

Clint Eastwood est une légende du cinéma américain, indéniablement. Malheureusement, Clint n'en est pas moins un homme, et nul homme n'est immortel. La fatigue commençant à se faire sentir, l'homme sans nom s'est progressivement mis à déléguer de plus en plus de tâches sur ses derniers tournages. La qualité des films s'en est ressentie, et c'est très clair depuis le navet Invictus. Alors, après un très moyen J.Edgar, la bande à Dirty Harry a décidé de jouer franc jeu et d'officiellement confier les clés du nouveau film à Robert Lorenz, qui donc servait de nègre à Clint ces derniers temps. Et tout prend alors bien plus de sens, car on reconnaît dans le récit les même poncifs qui nous ont été donnés à voir récemment. Une Nouvelle Chance met moins de dix minutes à poser les enjeux du récit. Ils sont tellement simples et usés par la profession que le spectateur, même d'une niveau intellectuel douteux, est parfaitement capable de boucher les trous par lui-même. Comme il est désespérant alors d'assister pendant plus d'une heure trente au déroulage de grosse bobine à la sauce faux suspense de merde. "Allô, Clint, ouais, c'est Charles de Noir Amer là. Je voulais te dire... Tu sais, on est en 2012. Et, euh, des films comme ça, on en a déjà vu des milliers en fait, donc on comprend au bout de 10 minutes comment tout va se passer. Quoi, des titres ? Non, je n'en ai pas, parce que ce sont essentiellement des téléfilms dont tout le monde se fout. Sinon, la pré-retraite se passe bien ? Fais la bise à Mitt de ma part !"

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198088.html


lundi 19 novembre 2012

End of Watch

Fini le temps où on se contentait de regarder. On passe à l'action ! Et de l'action, il y en a à raz-bord dans ce film bourré de testostérone. J'avais très peur du résultat, mais on est rassuré dès le générique de début où l'on est témoin d'une mise en scène au rythme effréné et par conséquent captivant. Le duo d'acteurs fonctionne à merveille, avec un très bon Michael Pena et un Jake Gyllenhaal au sommet de son jeu, qui permet au film d'atteindre un très haut niveau de dialogues dans les scènes d'intimités de l'équipe de flics. On a l'impression qu'ils n'ont pas été écrits et sortent naturellement de la bouche des protagonistes. La violence omniprésente permet une tension de tous les instants qui ne laisse aucun répit au spectateur. Les moments de calme, eux apportent des touches d'humour bien venues. Seul le choix des caméscopes embarqués est critiquable car pas très bien justifié, hormis la caméra de police embarquée dans chaque véhicule de patrouille. Le final est aussi brutal qu'alléchant. Une très belle surprise de cette fin d'année 2012.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196315.html


vendredi 16 novembre 2012

The Australian Way

Un documentaire sur l'Australie intégralement réalisé par des jeunes de la région ? Voilà qui est intriguant et donne envie d'en savoir un peu plus, surtout quand la communication fonctionne plutôt bien via les réseaux sociaux, la presse locale et la plateforme KissKissBankBank.com. Le "consommer local" trouve donc aussi son sens dans la salle de cinéma l'espace d'une soirée. Enfin, tout n'est pas local, puisque le film est justement centré sur un gros caillou à l'autre bout du globe. En route donc pour l'Australie, les lumières s'éteignent et les premières images défilent à l'écran. Pas de doute, on assiste bien à un film à petit budget ! La caméra tremblotte, l'image est parfois un peu floue, la définition pêche dans les situations sombres... On vous accordera tout cela sans soucis, et passées les premières minutes, on s'y fait très bien et on oublie ces petits désagréments qui en fait sont un témoignage supplémentaire de l'authenticité des images rapportées par nos aventuriers. La première vraie gêne vient de la voix-off un peu naïve et dont l'humour bas de gamme est trop présent. Puis viennent les premiers témoignages de gens rencontrés sur place. Étudiants Australiens, Asiatiques, mais aussi professeurs et encore Français expatrié, tous apporteront leur point de vue sur la société australienne. Le film prend de l'épaisseur et nous transporte dans les grandes villes du Sud-Est du pays pour diversifier son propos. Les conversations sont principalement centrées sur les difficultés liées à l'intégration des immigrés en Australie. Il manque certainement un fil rouge ou une problématique plus clairement définie qui permettrait au spectateur de ne pas se sentir perdu au milieu du documentaire. Cet errements ne dure heureusement que quelques minutes, le temps de nous transporter vers le centre désertique du continent à la rencontre de la cohabitation entre civilisation occidentale et aborigènes. Là, le film prend une autre dimension et devient pleinement captivant. Les enjeux sont clairs et on nous donne à voir une situation plus que bancale qui fait monter l'intensité du documentaire. D'une manière globale, on se rend bien compte que l'équipe a nettement progressé au fil de son aventure alors que la dernière demi-heure est grandement supérieure en tout point, sur le fond comme sur la forme, à la première. C'est donc sur une impression positive que le film laisse les spectateurs. Nous avons appris des choses grâce à ce docu qui tente à tout moment de rester le plus objectif possible en recueillant l'avis des différentes composantes de la société. C'est en fait un documentaire sur les Australiens, et pas sur l'Australie, ce qui le rend davantage intéressant, cette dernière catégorie étant plus rare que la première. N'hésitez pas à aller voir le résultat par vous-même et à encourager l'équipe qui, si elle continue comme elle l'a fait tout au long de ce long-métrage, s'améliorera encore et pourrait continuer à nous offrir de bons moments dans le futur !

MA NOTE : 2/4

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/the-australian-way

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=EqLW7BxcGpw


jeudi 8 novembre 2012

Argo

En ce qui concerne Ben Affleck, c'est clair, il y a eu un avant et un après 2007. Alors qu'avant cette année fatidique, il incarnait le maillon faible du duo qu'il formait avec Matt Damon (qui avait réussi à s'imposer comme un gros cachet dans les productions américaines), Ben a vu la tendance s'infléchir lorsqu'il a réalisé son premier long-métrage, Gone Baby Gone. Salué par la critique, le film a sans doute eu un impact énorme sur la carrière du beau brun. Habitué des superproductions niaises où il tenait le rôle du grand dadet dénué de charisme, Ben change radicalement de registre et acquiert d'un coup de la crédibilité dans le monde du ciné d'auteur américain, d'autant plus qu'après Will Hunting, qui avait jusque là bien plus profité à son compère, cela faisait une belle piqûre de rappel. Second coup de force deux ans plus tard, cette fois-ci en tant qu'acteur, avec la sortie du très bon Jeux de Pouvoir, où Ben joue avec sobriété un rôle pas évident. Ceux qui croient toujours au coup de chance vont définitivement avoir le bec cloué avec le très bon The Town, de et avec monsieur Affleck. Il s'impose avec ce second long-métrage comme un réalisateur de grand talent qui aime traiter la violence avec un oeil subjectif et un angle "social". La sortie de son troisième long-métrage, Argo, est donc un évènement attendu. Et dès les premières minutes, on sait que l'on va assister à du grand cinéma. Les premiers rappels historiques sont immédiatement très critiques vis à vis du rôle joué par les USA dans les conflits mondiaux ; le film continuera sur cette ligne abrasive envers la politique extérieure américaine durant toute la durée du film. La narration est extrêmement bien faite : on jongle avec perfection entre faits historiques, scènes de tension et moments scénarisés avec beaucoup de touches humoristiques. On en apprend également beaucoup sur le fonctionnement de la grosse machine hollywoodienne, qui en prend pour son grade au passage. Si le film fonctionne aussi bien, c'est aussi parce qu’il est servi par les magnifiques prestations de ses acteurs, à commencer par John Goodman et Alan Arkin, superbes en producteurs de cinéma magouilleurs. Argo offre aussi une réelle tension palpable sans que le film n'en fasse trop à aucun moment. L'équilibre est parfait entre amusement dû à la solution proposée aux personnages qui se doivent de jouer le jeu et risque énorme de se faire prendre, ce jusqu'aux dernières minutes. Au final, Argo est non seulement le meilleur film d'espionnage de l'année, mais aussi un des immanquables de 2012, une petite pépite qui fait du bien au cinéma en temps de vache maigre.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=190267.html


mardi 6 novembre 2012

Sinister

Un nouveau film dont on nous promet qu'il est le plus effrayant de tous les temps ! Je ne sais pas jusqu’à quand les studios vont utiliser cet argument marketing, mais visiblement, ça doit toujours fonctionner... La promesse s'appuie ici sur des faits qui vont dans ce sens : on flippe grave ! Effectivement, il m'est arrivé à plusieurs reprises d'avoir les poils des bras qui se hérissent, de sursauter ou autre signe distinctif du genre. Ethan Hawke sied à merveille pour ce rôle qui diffère avec ce qu'on a l'habitude de le voir jouer. Malheureusement, il est un peu seul dans ce film, sa femme étant inconsistante et les enfants, notamment sa fille, faisant très pâle figure en comparaison avec Natacha Canalis vue dans Possédée. Toujours est-il que l'idée d'un écrivain parcourant l'Amérique et s'installant dans des lieux ayant accueilli des faits divers sordides est intéressante. On part sur un film à mi-chemin entre le film d'épouvante et le film d’enquête journalistique. Les deux premiers tiers fonctionnent très bien, parce que justement le réalisateur jongle avec brio entre la peur la nuit et les découvertes qui font avancer l'histoire le jour. L'utilisation de films en Super 8 ajoute à l'attrait sensoriel du film ; voir le personnage principal manier les bandes, les préparer sur le lecteur, lancer leur lecture, apporte un aspect mystique au film. Hélas, la fin est assez prévisible et bâclée par rapport au reste du film, et c'est malheureusement l'impression qui reste en tête quand le spectateur quitte la salle...

MA NOTE : 2/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=200962.html



Paranormal Activity 4

On use jusqu'à la rupture le filon des précédents. Alors oui, on sursaute, mais on ne ressort pas franchement traumatisé... Si le premier volet nous foutait les jetons en racontant une histoire traumatisante, il n'en est rien ici, avec simplement du déjà vu... On s'en passe très aisément...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198903.html


Frankenweenie

Difficile de trouver un réalisateur qui diverge autant l'opinion publique que Tim Burton. Il est même plutôt rare de trouver des amateurs de cinéma qui n'ont pas d'opinion à son sujet. Il fait partie de ceux que l'on aime ou que l'on déteste. J'ai personnellement du mal avec son travail, qui va trop dans l'étrange au détriment du rythme de ses films qui en pâtissent la plupart du temps, ce qui se traduit en ennui pour le spectateur. Le dernier, Dark Shadows, était d'ailleurs d'une mollesse et d'une niaiserie qui laissaient penser que Tim était cramé, peut-être définitivement, son dernier bon film selon les critiques remontant à 2007 et Sweeney Todd. Cinq mois après son cuisant échec, Burton revient avec une de ses armes spéciales qui n'a jamais déçu : le film d'animation. Il faut savoir que, si Frankenweenie est un remake d'un vieux film américain, Tim Burton en avait déjà fait un court métrage à ses débuts, dans les 80's. Immédiatement, on est plongé dans une atmosphère très proche de celle d'Edward aux Mains d'Argent : la banlieue sage américaine où chaque élément fait partie intégrante d'une communauté omnisciente. L'histoire offre le mélange parfait de bizarrerie, d'émerveillement, d'innovation et de tension. Avec une pointe d'humour toute burtonnienne, bien entendu, avec la sauce au décalage qu'il aime servir avec ses petits plats. Le film fonctionne très bien, et on est pris dans cette aventure a priori légère mais où les émotions transparaissent, fortes, réelles. Ce garçon, on le croit, on le comprend, on le plaint. Le film réussit aussi dans son absence de longueur (enfin !). C'est graphiquement très beau, mais la 3D, vraisemblablement imposée par Disney, est inutile.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=132661.html