Pages

lundi 22 septembre 2014

La Planète des Singes : L'Affrontement

Tout juste trois ans après La Planète des Singes : Les Origines, ce second opus démarre là où s'était terminé le précédent : le virus à l'origine du développement cérébral des singes s'est transmis à l'Homme et en a tué la grande majorité. Ceux qui restent vivent dans la crainte, réciproque, de l'autre espèce dominante. Les vingt premières minutes du film sont consacrées à la vie en société des singes, dont on perçoit l'analogie avec l'Histoire telle qu'on la connaît. A ce moment-là du film, César, comme son nom l'indique, est tel un empereur tout puissant sur son peuple qui l'adule. Son détracteur, Koba le belliqueux, a une telle haine des humains qu'il fera tout pour déclencher la guerre, faisant ce qu'il a toujours reproché aux humains de faire aux singes. Le mal, l'envie, la jalousie, la soif de pouvoir seraient donc trans-genre et non cantonnés à l'Homme. Le film est d'une bonne facture, et les héros de chaque camp font tout pour éviter l'affrontement pourtant inévitable. Je suis très heureux de voir le sous-estimé Jason Clarke dans le rôle principal et tous les acteurs sont dans l'ensemble bons. Le point négatif du film vient de son manque de rythme. Le début tient bien la route, jusqu'à ce qu'humains et singes se mettent à réparer le barrage. Ce moment, crucial dans l'avancement de l'histoire, est le début d'une succession de longueurs. On sait où le film va, on sait que l'affrontement, qui est même le titre du film, va pointer le bout de son nez, et on nous tient en haleine bien longtemps avant de finalement le déclencher. Bon film, mais à trop vouloir en faire, il perd en intensité.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206986.html


dimanche 21 septembre 2014

The Raid 2

Ce film fait suite à un premier opus sorti en 2012 que je n'ai pas vu, mais qui avait remporté à l'époque un franc succès à travers le monde. Je pense qu'il est intéressant de se pencher sur la genèse de ces deux films. Gareth Evans, illustre inconnu à l'époque, a rencontré Iko Uwais en Europe lorsque ce dernier, meilleur représentant de son art martial, fit une tournée pour faire découvrir le pencak silat. C'est à partir de cette rencontre que le cinéaste encore novice a décidé d'écrire un scénario autour du jeune sportif. Pour en revenir à ce second film, il peut tout à fait se regarder sans avoir vu le premier. La trame de l'histoire est classique ; le héros, Rama,  est un flic qui va devoir infiltrer la mafia locale pour dénicher tous les flics véreux de la ville et faire tomber les gros poissons. Rama passe d'abord par la case prison, où il se rapprochera du fils de la mafia, puis deviendra son bras droit à leur sortie. Certes, l'histoire est simple et classique, mais l'intérêt se situe ailleurs. Je pèse mes mots quand je dis que je n'ai jamais vu de combats aussi réalistes, violents et beaux. Toutes les scènes sont absolument spectaculaires, que ce soit la gestuelle même des combats, l’utilisation des décors (avec un combat dans la boue qui jonche la cour de la prison) ou encore l'utilisation d'accessoires (combats avec un manche à balais, une batte de baseball ou des piolets). La mise en scène épouse parfaitement ces combats, et les couleurs et textures sont là pour nous montrer la richesse et la diversité  des paysages urbains de l'Asie du Sud Est. Le film dure 2h30 et à aucun moment je ne me suis ennuyé, tant ce qui nous est présenté relève du grand spectacle. La scène finale est la plus belle scène de combat qui m'ait été donnée de voir et a définitivement acté mon enthousiasme pour ce film. Dépaysant, beau, spectaculaire, authentique, ce film est une véritable pépite de cette année 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205295.html


dimanche 14 septembre 2014

Boyhood

Richard Linklater a un jour fait une proposition à des producteurs : le laisser filmer des acteurs représentant une famille moyenne américaine pendant 12 ans, quelques minutes par an, pour montrer leur évolution dans un long-métrage novateur. "Banco", ont dit les producteurs, le projet étant finalement peu coûteux à financer. Le résultat est une véritable immersion dans cette famille. Au bout d'un peu plus de deux heures de film, on a la sensation de connaître Mason, le personnage principal que nous suivons tout du long. Sur le fond, le film n'est pas exempt de reproches pour autant ; la famille recomposée qui est sans-cesse confrontée à des beaux-pères alcooliques et violents fait un peu peine à voir, comme si les beaux-pères étaient nécessairement des gens sordides et malsains. Malgré ça, le temps qui passe influe sur les traits de Mason qui se cherche, affine sa personalité et devient adulte, nous embarquant dans une odyssée ordinaire, celle du quotidien, et pourtant si intéressante à suivre. Car au fond, qui parmi vous serait capable d'identifier les moments de vos vies qui font de vous ce que vous êtes ? Quels moments vécus on été cruciaux dans l'élaboration de la personne que vous êtes, et quels sont ceux, assurément plus nombreux, que l'on pourrait supprimer sans pour autant modifier votre caractère ou votre personalité ? Boyhood nous propose une sélection non exhaustive et se termine par ce qui est à mon avis la plus belle séquence du film, d'une pureté et d'une beauté sans équivalant dans le reste du long-métrage.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226260.html


dimanche 7 septembre 2014

Dragons 2

Dragons, sorti il y a quelques années déjà, était de très loin le meilleur film d'animation de DreamWorks, que l'écurie de Spielberg n'avait jamais réussi à égaler par la suite, Kung-Fu Panda et consorts inclus. C'est donc en toute logique que la boite de production s'est lancée dans une suite de leur plus bel opus, avec un personnage principal devenu adolescent, et idole de son village. Je l'ai déjà dit mais je le répète, si Pixar est réputé pour ses scénarios et la qualité de sa mise en scène, DreamWorks est à mon avis supérieur en graphisme et surtout en animation 3D. Techniquement donc, le film est impeccable, magnifique et nous invite à plonger dans ce monde fantastique. Le scénario, lui, est bien moins mordant que celui du premier volet. L'idée de dragons alphas qui commanderaient les autres est intéressantes, mais la confrontation façon Choc des Titans, référence qui ne fait pas vraiment envie, aurait mérité d'être peaufinée. Et puis, franchement, le côté manif pour tous du film est gonflant ; "un papa, une maman", slogan bien trop entendu ces derniers mois revient ici de plein fouet sans que ça n'ait de réel intérêt. Les retrouvailles avec la mère sont assez mal fichues et bâclées, et paraissent bien naturelles pour être vraies avec le père. Reste donc un film sympathique, agréable, mais on est loin du chef d’œuvre.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181290.html