L'entrée dans la vie active a ses avantages et ses inconvénients. Parmi ces derniers, la diminution du temps libre disponible, notamment celui que j'utilisais pour aller au cinéma. A partir de ce constat, j'ai du être plus sélectif dans les films que je suis allé voir, avec pour but d'éviter au maximum de voir des films susceptibles de figurer dans la liste qui suit. Ce n'est dont évidemment pas un Pire 10 absolu, mais juste les 10 pires films de 2014 que j'ai eu la malchance de voir. Alors, préparez vous à dégainer les tomates pourries et les œufs.
Numéro 10 : Monuments Men
Je pourrais très bien faire le gros flemmard, copier la critique que je viens juste de publier sur La Grande Aventure Légo
et la coller ici. Et encore, le film d'animation a plus d'atouts dans
son jeu, même si les défauts sont à peu près les mêmes. A défaut de film
autour d'un enjeu fort, c'est une problématique qui est déclinée autour
de mini sketches assez futiles qui ont pour but de faire connaître au
monde une bribe de son histoire, de la plus haute importance. L'objectif
de départ était noble, mais le résultat l'est moins. Clooney, qui n'est
plus novice puisqu'il s'agit là de son cinquième long-métrage en tant
que réalisateur, a perdu le talent qui lui avait permis de sortir un
très bon Les Marches du Pouvoir, il y a trois ans. Il a le bon
goût d'éviter les conflits entre allemands et alliés que l'on connaît
déjà, mais il passe aussi sur les relations avec les habitants, les
freins de la hiérarchie militaire et même les doutes au sein de
l'équipe. Tout est fait avec une légèreté déconcertante, sans que l'on
ait l'impression qu'il y ait le moindre enjeux, tant les pertes humaines
ne nous font aucun effet, ni plus ni moins qu'aux survivants
d'ailleurs. Le mauvais goût est symbolisé par la musique ridicule,
pourtant signée Alexandre Desplat, qui est en total décalage avec le
propos et le rythme que devrait avoir le film. En somme, le film ne
prend aucune hauteur et ne traite pas l'histoire avec sérieux, ce qui
lui fait perdre sa crédibilité ainsi que l'intérêt des spectateurs. Et
l'humour, pourtant omniprésent, ne fait pas mouche. Quel dommage quand
on voit le casting, l'un des plus XXL de cette année. A l'image de The Grand Budapest Hotel, Gangster Squad ou à moindre mesure Insaisissables,
il s'avère que les gros castings sont très difficiles à gérer et
donnent souvent de grosses déception ; ce film en est un exemple de
plus.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201434.html
Numéro 9 : Cold in July
Ce film est présenté comme un pur thriller et le pitch véhiculé par les médias se rapproche beaucoup de l'excellent A History of Violence.
Un père de famille moyenne américaine, beauf qui plus est (interprété
par le méconnaissable Michael C. "Dexter" Hall), surprend un voleur chez
lui en pleine nuit. Surpris de se retrouver en tête à tête avec
l'intrus, il en vient à l'abattre, apeuré par un geste brusque du
chipeur. Le film prend un premier tournant quand le père de celui que la
police a identifié comme sa victime vint alors rôder autour de sa vie
de famille, menaçant, inquiétant, sous les traits du très bon Sam
Shepard. On se dit alors qu'on va assister à un duel, mais il n'en est
rien, puisque le film prend un nouveau tournant quelques minutes plus
tard, lançant une théorie du complot où Dexter apprend qu'il n'a pas tué
celui qu'on lui a dit avoir tué. Et là, je dénonce tranquillement le
non-sens absolu du film : tout être humain normalement constitué, se
rendant compte qu'il a tué quelqu’un d'autre que celui que la police a
identifié, essaierait de savoir qui il a vraiment tué, n'est-ce pas ? Et
bien non, ici, le père de famille se fait démarcher par un détective
privé qui ne sort d'on ne sait où pour aller chercher le mec qu'on lui
dit avoir tué - et qu'il n'a donc pas tué (vous suivez toujours ?). Tout
cela en compagnie de Sam Shepard donc, à la recherche de son fils. Tout
cela n'a aucun sens, et on se demande vraiment ce que fout le
personnage principal dans cette affaire qui ne le concerne aucunement.
De plus, le film ne répond pas à la question qui devrait le ronger lui
(qui donc a-t-il tué, bordel ?), comme à beaucoup d'autres pistes
lancées vainement, et l'on a vraiment l'impression que le scénario a été
modifié à de maintes reprises, qu'il s'agit là du fruit du travail de
diverses personnes aux objectifs diverses, avec un montage hasardeux et
hétérogène. Reste un trio intéressant et charismatique, et une
atmosphère agréable.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223819.html
Numéro 8 : Le Hobbit 3 : La Bataille des Cinq Armées
Voici le sixième et dernier épisode du duo Tolkien/Jackson dans la Terre
du Milieu. Nous avions quitté Bilbon et ses compères alors qu'ils
s'attaquaient à Smaug, dragon a priori invulnérable, et c'est justement
sur l'attaque du village situé au pied de la montagne du royaume des
nains par le reptile volant que commence ce nouvel opus. La première
déception du film commence après à peine 10 minutes, lorsque Smaug se
fait descendre sans vraiment de difficulté apparente, alors qu'on
s'attendait à un bel affrontement. Aussi, cette mort expéditive d'un
personnage central de cette trilogie laissait présager qu'il devait y
avoir des évènements plus importants par la suite, qui nécessitaient,
eux, plus de temps. Il n'en est rien. La suite, ce n'est que le
déroulement de l'intrigue, sans surprise sans passion, sans moment fort.
C'est lent, c'est long, c'est même assez chiant, quand on voit la
bouderie d'Ecu de Chêne qui traine en longueur alors que tout le monde
sait qu'il va finir par craquer...
Les scènes de combat, qui font toujours référence à l'heure actuelle quand on parle des Deux Tours,
sont ici ternes sans aucun intérêt. L'ensemble du film est comme ça,
fade, sans pépite, sans saveur. Finir la saga comme ça n'est pas digne
de Peter Jackson, et j'en suis désolé pour lui, car son adaptation de
l'univers de Tolkien était jusque là de très haute facture, mais il la
clôture par la plus mauvaise de ses créations. Une déception totale.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=210516.html
Numéro 7 : The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros
Après un premier épisode mitigé lors du reboot inattendu de 2012, Marc Webb revient aux commandes de ce second Spider-Man
nouvelle génération. Les bandes annonces laissaient présager un film
aux effets visuels d'une grande laideur rendant le film semblable à un
jeu vidéo, mais le travail de post production ne devait pas être terminé
quand les extraits sont sortis car le film a meilleure allure,
heureusement. La réalisation reste toute fois assez impersonnelle et
très loin d'être à la hauteur de celle de Sam Raimi, à qui l'on est
obligé de penser en voyant ce que la saga est devenue. Car la
psychologie des personnages, chères aux yeux du mythique réalisateur d'Evil Dead,
est ici à tel point survolée qu'elle est ridicule. Le méchant, très mal
interprété par Jamie Foxx, passe du statut d'adoration totale de
Spider-Man à l'envie folle de l'étriper jusque parce que ce dernier est
sur les écrans géants de Time Square à sa place... Harry Osborn,
interprété par le toujours bon Dane DeHaan, s’énerve et veut à son tour
tuer Spider-Man car celui-ci ne peut lui donner son sang, car son sang
tuerait quiconque se l'injecterait. N'importe qui comprendrait ça, mais
pas un mec qui pourtant est censée être plus intelligent et cultivé que
nous, à la tête d'une multinationale qui fait dans la biochimie
(autrement dit un gars qui devrait comprendre un tel refus, et remercier
la bienveillance de Spider-Man, pas s’énerver contre lui). Tout le film
est comme ça. Les réactions des personnages n'ont aucun sens. Pire, le
personnage du héros, gentil loser attachant sous les traits de Maguire,
est ici un ado agaçant qui aime se la péter, rouler des mécaniques et
pour qui il est difficile de ressentir une quelconque empathie. Et puis,
le film se déroule sous nos yeux comme une pelote de laine se
déroule, sans aucun haut ni bas, sans relief, en témoigne la mort de la
bien-aimée qui se fait sans que ça chagrine ni le spectateur, ni Peter
Parker lui-même, puisqu'il retourne faire mumuse quelques secondes après
comme si de rien n'était. Bref, un gros raté, tout ça pour permettre
l'émergence d'un autre navet, un nouveau Avengers avec l'homme araignée dedans. C'est triste.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=192186.html
Numéro 6 : Triple Alliance
Cette petite comédie sans prétention aucune se veut le pendant féminin
du bud-movie à l'américaine. Autant le dire franchement, il s'agit là
d'un des films les plus sexistes de l'année. Les idées nauséabondes
qu'il véhicule sont légion : ils faudrait donc trois femmes pour arriver
à la hauteur d'un homme qui n'est pourtant pas un foudre de guerre. Ces
trois femmes représentent ensemble les qualités que devrait avoir une
femme digne de ce nom : être un bonne épouse, avoir une plastique de
rêve et en avoir un minimum dans le crâne, mais aussi ne pas savoir quoi
faire de sa vie sans un homme... Les gags sont moisis, le scénario peu
crédible et le seul plaisir réside dans la plastique de Kate Upton pour
les hommes et du mari pour les femmes. On peut aussi se dire à quel
point on est intelligent en comparaison avec tous les idiots qui
figurent à l'écran.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215685.html
Numéro 5 : Non-Stop
Liam Neeson, celui qui incarne désormais le héros indétrônable qui excelle dans la bagarre depuis 2008 et Taken,
investit une fois de plus un rôle similaire. Cette fois-ci, il s'agit
du rôle déjà vu mille fois du flic (de l'air) désabusé qui a perdu sa
fille à cause d'une maladie à la con, histoire de bien s'assurer de
l'empathie du public. Bien évidemment, le mec est alcolo, et bien
évidemment, il est intègre et il est inenvisageable qu'il puisse être
tenté de trahir son pays. Le méchant, lui, a été traumatisé par le 11
septembre et veut donner une bonne leçon à son pays en s'en prenant à
ses ressortissants (c'est d'une logique implacable mais on voit tout le
temps ça...). Tout cela sent le réchauffé ; ça a l'odeur des premiers
Die Hard, mais ça n'en a pas le goût. Ça n'est absolument pas original
et le suspense est nul, sans compter les longues minutes que l'on passe à
regarder sa montre en espérant que l'action démarre enfin... Bref, le
meilleur conseil concernant ce film, c'est de ne surtout pas aller le
voir au cinéma. A la télé, vous pourrez toujours zapper quand vous en
aurez marre.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196467.html
Numéro 4 : Transcendance
C'est dès le tout début du film que l'on comprend la galère à bord de
laquelle on a embarqué. Très tôt, le discours moralisateur écolo écrase
l'intrigue du film qui n'a pas grand intérêt. Si vous ajoutez à ça un
rythme lent et des acteurs peu concernés, vous êtes garantis de trouver
l'ennui en cours de route. Désireux de ne pas s'arrêter là, le
réalisateur Wally Pfister (qui entre nous a un nom qui fait plus penser à
des pilules bleu pour assurer au lit qu'au cinéma) ajoute au scénario
un couplet sur le terrorisme technologique... Les deux thèmes les plus
intéressants qu'aurait pu soulever le film ne sont pas traités : comment
est-il possible de vivre une relation amoureuse sans relation physique
(thème magnifiquement traité dans Her)
et l'absence totale de vie privée vers laquelle notre société se dirige
(Mark Zuckerberg a dit en 2012 qu'il prévoyait la fin de toute vie
privée en 2025). Ne restent que des images de 4x4 roulant à toute
vitesse dans le désert, des effets spéciaux peu crédibles pour créer des
supers humains aux cellules auto-régénérantes, et de la poussière
menaçante... Bref, passez votre chemin.
MA NOTE : 1/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=214763.html
Numéro 3 : Annabelle
Annabelle est un spin-off du remarqué Conjuring : Les Dossiers Warren,
sorti à l'été 2013. On y voyait à l'époque une Annabelle terrifiante,
dans ce qui constituait une sorte d'introduction magistrale au reste de
l'histoire. Le film dédié intégralement à la poupée diabolique était
donc à juste titre très attendu. Hélas, il n'est pas réalisé par James
Wan, brillant maitre d'ouvrage du grand frère, mais par John Leonetti,
un type qui n'a réalisé que deux films auparavant, dont l'inoubliable Mortal Kombat, Destruction Finale...
On se rend très vite compte que le film est chiant, le rythme étant aux
abonnés absents, les acteurs dans le faux et la peur aux oubliettes. Ce
qui me dérange le plus, c'est le manque total d'inventivité et les
allusions aux classiques du genre, notamment Rosemary's Baby,
alors que le film n'en arrive pas à la cheville. C'est franchement
pénible, ennuyeux et ridicule de bout en bout, et le générique de fin
arrive comme un soulagement après la seule et véritable torture du film :
celle de l'avoir vu en entier pour le spectateur.
MA NOTE : 0/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225218.html
Numéro 2 : Babysitting
"La meilleure comédie française de l'année", "A ne manquer sous aucun
prétexte" ou tout simplement "Hilarant", les superlatifs élogieux
s'additionnent sur les affiches de ce petit film assez inattendu lors de
sa sortie en salles. Babysitting reprend les codes du médiocre Projet X, en le scénarisant davantage et en le francisant. Le premier constat
d'échec réside dans la nullité absolue du jeu que les acteurs nous
proposent. C'est très gênant, car tous leurs gags sont téléphonés,
réchauffés et jamais ne font mouche, ce qui fait montre d'une grande
faiblesse lorsque l'on parle d'un film soit-disant humoristique.
Habitués des merdes intercalées entre la météo et le 20h, les jeunes
gens présents à l'écran sont en fait totalement inadaptés et incapables
d'assurer un rôle au cinéma. La palme du mauvais jeu revient d'ailleurs à
l'acteur principal, Philippe Lacheau, qui n'est là que parce qu'il
réalise le film et que ça coûte moins cher d'utiliser la même personne
pour remplir deux fonctions. Les réactions de son personnage sont
incompréhensibles, et une envie monstre de passer de l'autre côté de
l'écran pour lui mettre une bonne raclée monte progressivement tout au
long du film. Le mauvais goût prend toute sa place dans l'élément
perturbateur permettant la situation que traite le film : la fête qui
dégénère. Cet élément, c'est le fils du patron du personnage principal
(même Jugnot est mauvais dans ce film, incroyable...). Ce gamin, qui
devrait juste être une terreur qui prend son pied en foutant la vie des
adultes autour de lui en l'air, voit son hyperactivité et sa haine
justifiée par l'absence d'un père trop égoïste. C'est dégoulinant de
bons sentiments à gerber, de pétainisme, mais oui, tant l'adage
"Travail, famille, patrie", semble au rendez-vous. Quant au fait de
foutre le bordel dans une maison, rien de drôle là dedans lorsqu'il
s'agit d'un film entièrement scénarisé. Dans ce style d'humour, les
pères fondateurs membres de Jackass font office de repère, et ils
auraient honte de voir un tel fiasco. Le rythme du film aussi est
mauvais, d'autant plus que le suspense est inexistant, le film se
passant en flash-back. Il faudra beaucoup de circonstances malheureuses
pour déloger ce film en tant que pire film de l'année.
MA NOTE : 0/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=222512.html
Pire film de l'année 2014 : Lucy
Quelques mois après nous avoir sorti le navrant Malavita,
Luc Besson revient avec une nouvelle fois un film servi par une grosse
tête d'affiche américaine, j'ai nommé Scarlett Johansson. Nul ne saura
le blâmer d'avoir voulu côtoyer le sexe-symbole blond qui fait rêver
tous les mâles de la planète, mais son entreprise sadique envers elle
laisse pantois. En effet, on se rend très vite compte que Besson a fait
une totale abstraction en ce qui concerne la présentation de ses
personnages, qui sont pour le coup désincarnés. On ne sait pas qui ils
sont, d'où ils viennent, ce qu'ils font, quelles sont leurs
préoccupations, leurs envies, leurs peurs. Ça pourrait être voulu pour
ménager l'intrigue ou le suspense, mais il n'en est rien. C'est
simplement de la pure flemme, ce qui est intolérable pour un réalisateur
expérimenté (et même pour un débutant, mais on serait tout de même plus
clément). L'histoire est déjà légère et il faut fermer les yeux sur des
facettes qui semblent peu crédibles, comme le fait de devenir un être
supérieur en ingérant de grandes quantités de drogue, mais en plus,
Besson ne fait que la survoler ! Il réussit, pauvre de lui, à atteindre
l'intensité zéro dans ce film pénible à la fois pour les acteurs et les
spectateurs. Les coupures narratives où le propos de la voix-off est
appuyé par des images d'actualité démonstratives de la véracité des
paroles prononcées et d'une lourdeur sans précédent, et je ne pense pas
être le seul à m'être offusqué du culot que le réalisateur a eu de
vouloir tourner une scène à la Terrence Malick, où Lucy l'héroïne
rencontre Lucy notre ancêtre dans ne séquence qui ne fait pas que friser
le ridicule. Le mauvais goût déborde de tous les côtés et rien ne
permet à ce film de sortir la tête de l'eau, ne serait-ce que
momentanément. Le pire réside sans doute dans le fait qu'aux yeux du
monde, c'est à ça que ressemble le cinéma français. Honteux.
MA NOTE : 0/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186452.html
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