Pages

dimanche 31 mai 2015

Avengers : l'ère d'Ultron

Trois ans après le premier opus, que Noir Amer avait jugé raté car entre autres fort ennuyeux, Marvel revient à la charge avec la suite des aventures de la bande de super-héros. Cette fois-ci, on ne tourne plus autour du pot. On ne passe pas les deux tiers du film à attendre l'action dans un vaisseau flottant. Non, ce coup-ci, ça pète dès les premières minutes du film, explosives. L'action est au rendez-vous, et c'est en grande partie pour ça qu'on est venus voir le film. Oui, mais pas que. Un scénario, c'est important, de même qu'une mise en scène et des personnages. Or, sur ce dernier point, le film souffre énormément. A force de vouloir intégrer toujours davantage de super-héros dans un film, le temps alloué à chacun d'entre eux s'en trouve réduit, partage de la gloire oblige. Au final, on a l'impression de ne vraiment en voir aucun. Ce qui fait la réussite des meilleurs films de super-héros, c'est justement la partie d'introspection, le doute, les défis relevés, la rédemption, qui ne peut avoir sa place dans un film où change de personnages présents à l'écran toutes les trois minutes pour être sûr de tous les balayer. Trop de héros tuent le héros. Et si d'un côté il y a toujours des longueurs, en témoignent les longues minutes où Hulk et Scarlett se tournent autour (j'espère pour elle qu'elle a les reins solides, d'ailleurs...), de l'autre, le scénario passe très rapidement sur un des éléments clés, les plus importants du film : la création d'Ultron. C'est complètement grotesque et incompréhensible ! Le film s'appelle L'ère d'Ultron, je le rappelle, et toute la phase de création du personnage est complètement inexistante ! Une fois qu'on a dit ça, le film se déroule sans accroc ni surprise. Plus dynamique que le premier, sans Alien sorti de nulle part, plus ancré dans le monde réel, on y trouve quand même son compte.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198488.html


samedi 23 mai 2015

Lost River

Le voilà, le tant attendu premier film de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Peu de communication, une histoire assez floue dans les pitchs présentés par la presse, et donc le spectateur ne sait pas à quoi s'attendre quand il entre dans la salle. Tout se passe dans une ville désertée par une grande majorité de ses habitants. Ne reste que les plus défavorisés, qui n'ont pas eu les moyens de fuir, et ceux qui ont tiré profit de la situation, par quelque moyen que ce soit. La famille de Bones, élevé par sa mère, est dans la difficulté, alors que personne n'a de travail et que la banque menace de mettre la main sur la maison suite à des échéances impayées. S'ensuivent alors des péripéties où à la fois la mère et le fils aîné se mettent en danger pour rapporter de l'argent dans le foyer familial. Les pastilles ont toutes quelque chose d'intéressant, mais il y a un grave manque d'unicité et de liant entre chacune d'entre elles, accompagnées d'un manque cruel de rythme. Les bonnes idées ne sont jamais vraiment traitées, et certaines d'entre elles, dont le village enfoui sous l'eau, auraient carrément pu être retirées, car n'ont aucun intérêt dans le film. On sent que sur la forme, Gosling a été énormément influencé par Nicolas Winding Refn, lui qui l'a révélé dans Drive. Au niveau esthétique, Lost River est bien plus proche d'Only God Forgives, avec sa tonalité bi-chromatique bleu et rouge. Le blondinet se cherche donc et n'a pas trouvé son identité. Le film est fouillis, inachevé, que ça soit sur le fond comme sur la forme, et ce malgré la présence d'un casting XXL. Seul Ben Mendelsohn, trop méconnu et sous-estimé du grand public, tient correctement son rôle d'éternelle crapule. Hélas, ça ne suffit évidemment pas.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=212029.html


Fast & Furious 7

La première grosse surprise du film est l'engouement qu'il suscite, en témoigne la fréquentation hors norme assez incompréhensible dans les salles. Malheureusement, une fois que l'on a réussi à trouver une place pour s'y asseoir, il n'y a plus grand chose de surprenant.J'ai eu un énorme frisson au moment du générique de début, qui est d'un mauvais goût sans limite. J'ai bien cru que ce septième épisode serait sur la même lignée que Fast & Furious 6, qui était très mauvais. Jason Staham est, qu'on se le dise une bonne fois pour toutes, un très mauvais acteur. Il doit ici interpréter le méchant, et en rajoute des tonnes. Heureusement, il n'y a pas que ça. Ce septième opus comporte une dimension qui laisse à rappeler les derniers Mission : impossible. J'en veux pour exemple une scène dantesque dans le Moyen Orient, avec grosses cascades à la clé. Le film tient la corde quand il s'agit de nous offrir du grand spectacle de ce genre, mais frôle le ridicule sur les dialogues et l'intrigue principale du film. Venons-en à un autre point d'attrait du film. Si vous ne le saviez pas encore, Paul Walker, le petit blondinet beau-gosse, est mort pendant le tournage de ce film (pendant le tournage, pas sur le tournage, attention). On sait que ses deux frères ont été appelés pour filmer quelques plans larges où ils l'ont remplacé pour fignoler les derniers raccords du film. On sait aussi que l'équipe a vécu ça comme un traumatisme, en particulier la tête d'affiche, Vin Diesel, gros dur au cœur tendre. Et la pépite du film, qui vaut à elle seule le détour, se situe dans les deux dernières minutes du film. Les deux personnages joués par Paul Walker et Vin Diesel se quittent, chacun dans leur voiture, en prenant des chemins différents. La voix-off de Vin Diesel sort alors des hauts parleurs et revient sur les moments forts vécus depuis le tout premier film, alors que des images des 4 films tournés ensemble défilent à l'écran. C'est là qu'intervient un évènement très fort. L'acteur transcende le personnage qu'il incarne. C'est Vin Diesel qui parle à Paul Walker, ce n'est plus Dom' qui parle à son pote Brian. C'est un véritable hommage à l'acteur décédé, pas trop lourd, vraiment touchant, sincère, honnête et tout simplement beau.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=198750.html


lundi 11 mai 2015

The Voices

Lorsque l'on vient à parler de ce film, ce sont avant tout les bonnes idées qui nous viennent à l'esprit en premier. La première d'entre elles est le choix du personnage principal, un américain moyen, dans une ville moyenne, avec un job basique, gentil au premier abord, tueur psychopathe schizophrène à ses heures perdues. Pour l'incarner, le choix d'un acteur moyen sans charisme parait justifié, en la personne de Ryan Reynolds, mais son manque de talent évident devient rapidement lassant. Aussi, les fameuses "voies", incarnant le bien pour son chien, le mal pour son chat, sont une idée originale et intéressante, mais un peu laissée de côté en cours de route. Les têtes de ses victimes, entassées dans son réfrigérateur, sont une excellente idée, couplée avec le changement de vision de la scène, des yeux du personnage principal ou d'une vision plus objective, bien différente et glauque... On peut adosser à chaque qualité un défaut, et je n'ai pas encore parlé du rythme monotone et de l'ennui palpable qui se dégage du film. J'allais presque oublier de mentionner que l'humour réhausse la qualité du film, noir, sale, macabre et qui fait toujours mouche. La réalisatrice de Persepolis peine à confirmer, même s'il ne faut pas jeter ce film à la poubelle.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=211238.html


vendredi 1 mai 2015

Chappie

Neil Blomkamp a une grosse pression sur les épaules. Chappie est son troisième film et si District 9 avait emballé la critique et le public, Elysium était un véritable échec qui pouvait laisser penser que le premier film du réalisateur était assez chanceux. Une nouvelle fois, Chappie se déroule à Johannesburg. Cette fois-ci, il s'agit de robots policiers droïdes aux allures de lapins, mis au service des hommes sur le terrain. Après une séquence d'ouverture magnifique où un groupe d'intervention policier tente d'appréhender deux gangs qui se rencontrent, un robot est neutralisé par les narcos qui le récupèrent, ainsi que leur programmeur, pour en faire un des leurs, en développant ses facultés cognitives. Le robot est rebooté, ce qui fait de lui le semblable d'un nouveau né à qui il faut tout apprendre. Et donc, passé le premier quart d'heure, les choses se gâtent. La morale fait son apparition, avec ses bons gros stéréotypes et son sentimentalisme dégoulinant ; le gangster brutal se dévoue pour la vie de son "fils", la femme de la bande se sent immédiatement mère, et le robot est incapable de tuer quelqu’un alors que c'est précisément ce qu'on lui a demandé de faire. Tout ça, on connaît. On a déjà vu ce genre de mièvreries et on souhaiterait ne plus jamais en voir ! Mais visiblement, le message n'est jamais arrivé jusqu'en Afrique du Sud... Encore une déception de plus pour le jeune réalisateur, qui fait pourtant l'actualité pour avoir été choisi pour mener à bien le projet du prochain Alien. Ça fait peur, et pas pour les bonnes raisons...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189702.html