Café Society est le septième long métrage de Woody Allen, 81 ans s'il vous plaît, depuis 2010. Le boulimique de travail aime que ses tournages ne dépassent pas 2 semaines et refait assez peu de prises, préférant donner la primeur à l'instantané, à l'interprétation que ses acteurs font de ses personnages. C'est à mon avis la raison majeure de l'inégalité de ses films. Celui-ci se compose autour d'un trio d'acteurs de tout premier rang : Jesse Eisenberg, le petit neveu qui a soif de découvrir d'autre chose que son cocon familial et son quartier, Steve Carell, le tonton fortuné occupé et qui voit comme un fardeau l'arrivée du jeune de la famille à qui on a confié la tâche de s'occuper, et Kristen Stewart, plus belle que jamais, envoûtante, qui fait tourner la tête au deux et met la paix familiale en péril. Ce plan d'intrigue n'est ni nouveau ni inhabituel, mais il a le mérite d'être ici très bien réalisé. Sur la forme, rien à redire. Les couleurs et les jeux de lumière sont sublimes, mettant les visages en relief. Sur le fond, l'histoire évolue de manière intéressante tout au long du film jusqu'à son zénith, à peu près aux deux tiers du film, où on vit un vrai moment de tension avec une réelle incertitude sur l'issue de cette problématique à laquelle nous sommes préparés depuis pourtant de nombreuses minutes. Dramatique sans être lourd, drôle sans être désuet, Café Society réussit à mélanger les ingrédients sans fausse note, qui en font un bon Woody Allen.
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=236050.html
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