Le Loup de Wall Street
Le Loup de Wall Street est la cinquième collaboration entre Scorsese et Leonardo DiCaprio, presque douze ans après Gangs of New York, en 2002. L'acteur fétiche qui a pris la place de De Niro auprès du maître cinéaste a à chaque fois démontré l'étendue de son talent et n'a jamais déçu, prouvant sans cesse qu'il progressait constamment et savait s'adapter aux différents univers dans lesquels il devait composer. Or, si Scorsese a à de nombreuses fois narré des histoires prenant place dans tous les milieux mafieux possibles et imaginables, de toute époque et avec des trafics correspondant aux besoins du moment, il s'aventure ici dans un genre moins connu pour lui, celui des gangsters en col blanc. Le film est concentré sur la vie professionnelle de Jordan Belfort, interprété donc par un DiCaprio au meilleur de sa forme. Le prometteur jeune homme issu de la classe moyenne américaine a de grandes ambitions et un talent inné pour la communication. Il saura en faire usage pour grimper les marches de la pyramide du succès, amassant des millions de dollars de façon plus que douteuse, pour lui permettre de vivre une vie d'excès en tout genre ; sexe, drogue, luxe et pouvoir. J'ai découvert un nouveau Scorsese capable de filmer des séquences "tarantinesques", à savoir des dialogues variants entre le sérieux le plus total et l'absurde, avec un immense potentiel comique. En ce sens, le déjeuner que DiCaprio passe avec Matthew McConaughey est une perle de cinéma jouissive au possible. Le film réussit aussi parfaitement à traiter de la finance en vulgarisant le sujet exactement comme de nécessaire pour apporter suffisamment de détails et ne pas perdre le spectateur. Amoral au possible, c'est une critique ouverte du capitalisme à tout prix prôné outre-atlantique qui nous est offerte ici, avec toute fois le dérangeant sentiment que l'on ne ferait pas différemment à la place de Léo. Son bras droit dans le film est interprété par le génial Jonah Hill, qui évolue ici dans une atmosphère idéale pour lui, lui permettant de jongler entre émotivité, colère et bromance, avec toujours un potentiel comique hors du commun. Tout ceci est jubilatoire, même si cela peut choquer quelque peu. Mais après tout, comme le dit lui-même le personnage, l'argent qu'il prend à ses victimes aurait de toute façon été dépensé n'importe comment, pas vrai ? Alors pourquoi serait-il mal qu'il termine dans sa poche, car lui saura quoi en faire, comme les trois heures de film vont échouer à le démontrer. Captivant, drôle, critique, inquiétant, voilà ce qu'est ce nouveau bijou du maître Scorsese, véritable fresque déjantée du monde de la finance. Un chef d’œuvre, une réussite totale qui, comme un symbole, nous est arrivé comme un cadeau le 25 décembre.
Django Unchained
Un nouveau Tarantino à l'affiche est toujours un évènement sans nul autre équivalent dans le monde du cinéma. Il faut dire qu'il constitue, avec un mec comme Tim Burton, l'un des réalisateurs au monde qui a une vraie "patte" reconnaissable parmi des milliers (exception faite des son compère Robert Rodriguez peut-être). Seulement, un bon film n'est jamais autant apprécié que lorsque l'on doute de sa qualité au moment d'entrer dans la salle ; c'était le cas avec Django. Tanrantino, c'est d'un côté Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown et Kill Bill entre 1992 et 2004. Seulement, c'est aussi Le Boulevard de la Mort et Inglourious Basterds de 2007 à 2009, deux films sympathiques mais pas du niveau du maître annoncé, surtout le dernier, nettement le moins bon de sa filmographie. Alors, sur la pente descendante Quentin ? Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce qui fait sa force réside dans les "temps faibles" de ses films, entre deux fusillades. C'est là qu'il a marqué de son empreinte ses films : Samuel L.Jackson et Travolta parlant de massage des pieds, la drague directe et crue DeNiro / Fonda, les conversations pré-action de Kill Bill ou encore les élucubrations diverses des femmes du Boulevard... Cet aspect avait été délaissé et bien moins saisissant lors de la seconde guerre mondiale revisitée, et il fallait un retour à un très haut niveau sur ce point précis pour retrouver du bon Tarantino. Quand les premières images défilent, on assiste directement à un Christopher Waltz comme toujours excellent, mais qui ici porte le film et crève l'écran. Son accent germanique et sa diction accrochent votre attention sans aucun effort. Jamie Foxx, lui, contrairement à mes craintes, n'en fait pas trop et se contente de jouer ce qu'il sait faire et de rester en retrait face à ses excellents partenaires. Car en plus d'un Waltz tonitruant, on trouve un Samuel L. Jackson du feu de Dieu en valet exécrable d'un Léonardo DiCaprio qui joue son premier rôle de méchant avec beaucoup de talent. Durant les 2h45 de film, les deux compères principaux enchainent les objectifs à court terme, nous invitant dans leur entreprise et nous procurant un délicieux plaisir. Comme toujours, l'humour noir, la dérision et le sanguinolent sont au rendez-vous, tout cela savamment mélangé. Le racisme est justement traité sans relâche ni excès, et surtout avec honnêteté vis à vis de l'époque. Le final est grandiose et clôt la plus belle aventure cinématographique du début de 2013, magistralement mise en scène par un Tarantino au meilleur de sa forme. Le petit plus ? Une bande originale comme d'habitude aux petits oignons, avec des musiques tranchant avec l'époque, comme un rap de Rick Ross sur un travelling de paysage désertique traversé par une calèche.
Amour
Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années,
une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont
marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc
Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à
traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à
la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les
brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est
sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa
façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux
personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution
des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort
que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé.
L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme
choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien
qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi
qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant
qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant,
en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place.
L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce
cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On
est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est
amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une
preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est
marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des
précédents films du réalisateur.
Polisse
Voilà un vent de fraîcheur ! Des
épisodes de la vie d'une section de la police comme rarement on en a vus
au cinéma. Où la tension, les sentiments, le devoir, la frustration, la
fierté s'emparent des protagonistes à tour de rôle. Joeystarr est
touchant de sincérité, Marina Foïs est saisissante dans un rôle où on ne
l'attendait pas. Tout est juste sans jamais verser dans le tire-larme.
Et l'on trouve également beaucoup de moments d'humour de très grande
qualité. Bravo
Drive
Une œuvre qui réjouit tant les yeux que les oreilles. Visuellement,
tout est magnifique, du choix des plans tous plus adéquats, originaux
et splendides les uns que les autres, aux prestations des acteurs,
impeccables. Que dire de Ryan Gosling ? Il est parfait, voilà tout. On
tient là l'un des meilleurs acteurs de sa génération, qui s'est imposé
comme un monstre du cinéma en une année. Dans Drive, il apparait tout
en retenue, en finesse. Tout est dans l'attitude, les sourires, les
regards, les mimiques. Cet acteur étincelant, nous avons la chance de
le voir évoluer dans un Los Angeles que nous n'avons jamais vu de cette
manière. En guise d'ouverture du film, vous pourrez voir "Prix de la
mise en scène à Cannes", et vous mettrez moins de deux minutes à
comprendre pourquoi. La séquence d'ouverture est grandiose, et vous
plonge dans l'atmosphère douce amère et intense du film. Enfin, je ne
peux terminer sans parler de la musique, envoutante et enivrante, qui
tombe toujours à point nommé.
The Tree of Life
Je suis resté bouche bée et collé à mon siège de la première à la
dernière seconde. On entre directement dans le film, et d'une manière
on ne peut plus directe. Il ne nous faut pas plus de deux minutes pour
être plongé au cœur du récit. Là, ce qui est frappant, c'est
l'incroyable facilité apparente de narration. Tout le verbal superflu
est éliminé. Les plans, tous plus originaux et réussis les uns que les
autres, nous guident dans cette œuvre. Les séquences s'enchaînent
doucement. Chacune d'entre elle est une leçon de cinéma. Malick a fait
un film d'une intensité remarquable, en témoigne le Coca qui est resté
par terre 2h16 et que je n'ai même pas pensé à boire. Les acteurs
sont excellents, mais est-ce la peine de le souligner ? Un film sur
l'amour, le rapport à la mort, la foi, la façon dont on se voit, dont
on devient quelqu'un. Les enfants ont une force de caractère presque
insoutenable. Je préviens tout le monde, ce film est difficile d'accès.
Pour la boutade, la seule chose déplaisante de ce film est
l'animation Europa Corp qui le précède.
Le Discours d'un Roi
La problématique est à peu de choses près la même que celle de The
Green Hornet sorti récemment : la nature de la relation entre une
personne de pouvoir et une autre sans titre mais d'une utilité vitale ;
unies intimement dans un cadre historique qui plus est retranscrit
finement. Pas de lourdeur, pas de tire-larmes, un humour impeccable et
placé justement. Et enfin, des acteurs magistraux. Je regarde ma
montre au moins 2 fois par film, pour me repérer chronologiquement
dans le déroulé de l'histoire. Là, je n'y ai pas pensé.
Le Nom des Gens
Je reviens sur l'une des merveilles de 2010. Ce film, qui a illuminé le
cinéma français lors de son passage en salle, nous offre l'un des duos
d'acteurs les plus marquants du début du 21ème siècle. Car il faut le
dire, le vrai plus de ce film est le talent dont font preuve ces deux
protagonistes hors-normes. Le surplus d'énergie de Sara Forestier couplé
à une inattention et à une capacité à faire des gaffes au-dessus de la
moyenne, et le stoïcisme de Jacques Gamblin, son ouverture d'esprit et
sa bonté naturelle forment un couple qui fait de très belles étincelles.
Beaucoup de créativité et de très bonnes idées dans le scénario, riche
mais qui ne part pas dans tous les sens. Humour fin et anti-conformiste
autant qu'anti-populiste. Un vrai régal. Une vision du militantisme très
singulière qui donnerait envie à n'importe quel ado boutonneux de se
pencher un peu plus sur la vie politique française ! Un film à voir, ou à
revoir.
The Social Network
Voilà donc le premier 4 de 2010.
Evidemment, il est signé par l'un des meilleurs réalisateurs de ces
dernières années. Sur la forme : photo parfaite, plans impeccables. Rien
à redire, comme à l'habitude de Fincher. Le seul point critiquable, si
on veut chipoter un peu, concerne les acteurs. L'acteur principal est
convaincant mais pas excellent, on a vu Andrew Garfield meilleur et
Justin Timberlake n'est pas un acteur et ça se voit. Sur le fond, il
faut lui accorder tout mérite qui est le sien. En effet, faire un film
sur le créateur de FB est loin d'être une chose aisée. Il ne faut pas
s'éloigner trop des faits mais il faut aussi les relier en romançant.
L'alchimie est parfaite.
Bright Star
Splendide de beauté. Une romance
intense et triste. La force des sentiments est telle que nous sommes
emportés par le courant entrainant ce cet amour passionné. Côté image,
rien à redire là non plus. La beauté d'Abbie Cornish est saisissante,
tandis que le regard Ben Winshaw est troublant.
Démineurs
The Wrestler
Un Prophete
The Dark Knight
Harvey Milk
Boy A
Two Lovers
L'échange
Juno
L'Etrange Histoire de Benjamin Button
Les Infiltrés
Les Indestructibles
American Gangster
Munich
Les Poupées Russes
Kill Bill II
Kill Bill
Mystic River
Bowling for Columbine
A History of Violence
Monstres & Cie
Le Pianiste
Snatch, tu braques ou tu raques
Fight Club
Matrix
La Vie est Belle
Il Faut Sauver le Soldat Ryan
The Big Lebowski
Le Diner de Cons
Jackie Brown
Titanic
En une quinzaine d’années, le plus
célèbre bateau du monde est devenu le plus célèbre film du monde. Ses
deux acteurs vedettes, sur lesquels ont ne pariait pas forcement à
l’époque sont devenus des mastodontes de l'industrie du cinéma. Cameron,
lui, a créé une planète peuplée de bonhommes bleus, et truste désormais
les deux premières places du box office historique mondial. Pour le
centenaire du Titanic et de son tragique accident, les producteurs ont
décidé de se faire plus de sous avec ce film qui n'avait pas rapporté
tant que ça à l’époque, tant ses coûts de production étaient colossaux.
Mais, au lieu de bâcler le travail ou de tout gâcher en en faisant trop,
à l'instar de George Lucas, ici on a fait appel à Cameron himself pour
qu'il supervise directement la refonte du film et des effets visuels.
Et, mesdemoiselles, le résultat est bluffant. Pour un film qui n'a pas
été tourné en 3D et qui date tout de même du vingtième siècle, il
surpasse visuellement certains tournés en 3D l’année dernière. Les
effets spéciaux, notamment les plans larges du bateau navigant sur
l’océan, ont pris un petit coup de vieux, mais restent totalement
regardables. La magie opère toujours, et on se plait à percevoir par
moments les balbutiements du futur très grand Di Caprio, notamment
lorsqu'il se retrouve invité à un diner de première classe. Winslet,
elle, est méconnaissable, et s'est grandement améliorée, que ce soit
dans le jeu ou tout simplement physiquement. A revoir sans hésiter !
Seven
Pulp Fiction
Forrest Gump
Un Monde Parfait
Jurassic Park
Alien 3
Terminator 2 : Judgment Day
Piege de Cristal
Robocop
Aliens, le retour
Retour Vers le Futur 1 & 2
Il était une fois en Amérique
Scarface
E.T.
Le Pere Noel est une Ordure
Les Bronzés font du Ski
Taxi Driver
Les Dents de la Mer
Les Dents de la Mer, à l'instar
d'autres classiques ces derniers temps, revient dans les salles. Je dis
oui à cette démarche, tant que le film a été remastérisé CORRECTEMENT
(n'est-ce pas George Lucas ?). C'est fort heureusement le cas ici, où la
pellicule d'origine n'a pas été dénaturée d'un cheveu. On se fait un
plaisir de replonger dans une atmosphère estivale polluée par la peur de
l'eau et de ses dangers. Les attaques filmées du point de vue du
requin, qui ont fait école depuis, gardent toute leur intensité. Le film
n'a pas pris une ride : chaque moment de tension est toujours aussi
saisissant. On sourit de se remémorer le nombre de fois où ce chef
d’œuvre a été repompé dans des films au résultat plus ou moins
heureux... Enfin, la virée en mer de la fin du film restera à jamais du
très grand cinéma. En ce temps-la, Spielberg était un réalisateur de
génie qui ne faisait que très peu de faux-pas. Je ne m'attarde pas sur
le film en lui-même que tout le monde doit déjà connaitre. Je vous
laisse juste avec cette réplique mythique "We're gonna need a bigger
boat". Tu veux pécho ? Alors emmène ta conquête estivale devant l'écran
et sois prêt à la rassurer. Et tiens, pour te la jouer BG du 7-9,
propose-lui un bain de minuit après la séance, elle verra que t'en as
dans le froc.
Le Bon, la Brute et le Truand
Le Bon, la Brute et le Truand
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