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dimanche 27 octobre 2013

Gravity

Alfonso Cuaron a fait trois films assez connus, mais le grand public peut se faire une image de lui grâce au troisième volet d'Harry Potter, Le Prisonnier d'Azkaban. Sur les huit films, il s'agissait du seul dans lequel on remarquait une "patte" du réalisateur, une personalité autre que celle tirée des livres, ce qui en faisait à mon goût le meilleur film de la saga, alors que les studios le lui avaient reproché et avaient continué avec des réalisateurs de la BBC à qui ils avaient justement demandé la plus grande neutralité dans le traitement de l'histoire. Après le sortie en 2006 de Les Fils de l'Homme, adoré ou détesté, le Mexicain a pris son temps pour mettre sur pied un projet ultra novateur consacré à l'espace. L'objectif : offrir au spectateur une expérience unique et hyper réaliste de vie dans l'espace, en montrant les meilleurs côtés comme les pires. Pour être en orbite autour de la Terre à 600km d'altitude, les satellites doivent avancer à 8 km/s, soit près de 30 000 km/h. Trois fois plus vite qu'une balle de révolver. Cet élément que nous, spectateurs lambdas, avons du mal à intégrer, les personnages principaux de Gravity vont eux avoir à y faire face de plein fouet. En effet, lors de la destruction d'un satellite, les débris continuent de dériver à la même vitesse, et deviennent une menace à prendre très au sérieux pour tous ceux qui se retrouvent à a même altitude et sur le même rayon orbital. Le film nous montre ainsi une équipe d'astronautes en mission pour réparer un satellite lorsque les débris d'un autre satellite viennent les percuter et mettre en danger leur situation. Les seuls rescapés de cette collision sont le Docteur Stone (Sandra Bullock) et un "doyen" de l'espace, Matt Kowalski (George Clooney). Si ce dernier est parfait dans son rôle, je dois dire que l'un des rares défauts du film est la crédibilité du personnage interprété par Sandra. Émotionnellement instable, elle a perdu son enfant et se sent coupable, et est interprété par une actrice au visage déformé par le botox... Il est difficile de croire que quelqu'un comme ça ait été choisi pour être envoyé dans l'espace ! Seulement, le film réussit à nous faire oublier ce malentendu par sa force et par l'intensité de son histoire. En une heure et demi tournée en quasi temps réel, nous resterons bouche-bée, les yeux scotchés sur le devenir du Docteur Stone. Sa seule mission ne devenant rapidement plus que survivre, elle passera par de nombreuses étapes décisives avant de pouvoir espérer s'en sortir. Alors que nous prenons la dimension de notre monde et de notre existence, nous prenons après coup la dimension de l'importance des détails. Où l'arrivée dans une station spatiale ne se doit qu'à la présence d'un extincteur à portée de main... Après visionnage du film, vous aurez le plaisir de vous remémorer chaque détail qui a permis un tel parcours du personnage principal, et à quoi tout cela s'est joué. Vous avez peut-être entendu des spécialistes de l'espace à la radio ou à la télé en parler : tout dans ce film est conforme à la réalité de l'espace, de l'absence totale de sons à l'impossibilité de se mouvoir sans outil spécifique à propulsion en passant par les écarts de température. Grandiose, le film incarne à merveille la notion de "cinéma spectacle" dans le meilleur sens possible, vous emportant loin, très loin de votre fauteuil. A voir sur le plus grand écran possible, en 3D et dans une salle bien équipée au niveau son (car si l'espace est muet, le film, lui, ne l'est pas, et jouit d'un son surround au top de ce qui se fait).

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=178496.html


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