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mardi 4 février 2014

Dallas Buyers Club

Ce biopic centré sur la vie de Ron Woodroof, électricien de pacotille fan de rodéo, accroc au sexe et à la drogue, se déroule sur une dizaine d'années, du milieu des 80's au début des 90's. Le film commence alors que Woodroof est déjà séropositif, et tout le monde de notre côté de l'écran le sait, mais le principal intéressé ne l'apprendra qu'après un petit quart d'heure. Ron, interprété par un Matthew McConaughey de gala qui démontre l'étendue de son talent, tout rachitique et apparemment mal en point qu'il est, va devoir affronter des montagnes pour combattre sa maladie. Tout d'abord, celle des préjugés et de l'homophobie dont il faisait partie avant d'être confronté à ce milieu en en partageant la maladie qui les décime. Ensuite, celle plus inattendue de l’État fédéral des USA par le biais de la Food & Drugs Administration, qui approuve tout médicament pouvant se vendre sur le sol étasunien, faute de quoi les cachetons sont illégaux. Là où cette administration est censée être le garde fou des citoyens américains, il s'avère qu'elle s'assure de garder le monopole du marché des médicaments aux industries pharmaceutiques ayant les moyens de payer suffisamment pour ne pas voir se pointer de concurrence, peu importe l'efficacité de leurs produits mis sur le marché. Il s'agit là du moteur essentiel du film qui est malheureusement le moins bon, à l'image d'une Jennifer Garner décidément bien mauvaise, à l'image d'une Judith Godrèche d'outre-Atlantique voulant sauver la veuve et l'orphelin tout en s'assurant sa paye de fin de mois en continuant à travailler pour le loup. Enfin, c'est contre son corps et avec sa santé fragile, physique comme mentale, que Ron devra se battre. Survivre pour se battre contre le système. Se battre contre le système pour survivre. Car on le voit plus que jamais, avoir un objectif fort en tête permet aux retraités, aux malades et aux mourants de vivre plus longtemps. L'association, fonctionnant comme une sorte de mutuelle, le Dallas Buyers Club, est une création précieuse pour ses adhérents mais aussi pour ceux qui y travaillent et qui s'y régénèrent. Les deux acteurs principaux sont excellents, mais l'histoire est un peu trop traitée à la façon d'un Joséphine Ange Gardien version trash. Heureusement, le film comporte quelques gags de très bonne qualité qui tempèrent l'aspect impressionnant d'un McConaughey qui a perdu 25 kilos pour avoir le rôle, qui avait été refusé par nombres de ses pairs avant qu'il ne lui soit proposé. Chapeau bonhomme !

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=137097.html


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