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mardi 6 novembre 2018

Happy Birthdead

A mi-chemin entre Un Jour Sans Fin et Edge of Tomorrow, Happy Birthdead est LE film qui manquait au genre. Parfois classifié à tord en film d'épouvante, ce qui n'est pas du tout le cas, ou encore en horreur, ce qui est également faux, le film se rapproche plutôt d'une enquête d'investigation où le personnage principal, Tree, étudiante à qui tout semble sourire, se doit de trouver qui la tue à la fin d'une journée d'anniversaire cauchemar qui se répète encore et encore au fur et à mesure qu'elle continue de se faire tuer de toutes les manières possibles et imaginables. La même journée qui tourne en boucle, où le personnage principal doit avancer par paliers pour réussir à voir le lendemain, est un thème qui réussit souvent au cinéma ; aussi je m'étonne de ne pas voir davantage de films exploiter le filon. Tout ici fonctionne : le cadre est intéressant : un campus américain avec ce qu'il comporte de fascinant, de plaisant et d'effrayant, le rythme est bon et alterne entre frissons, rire et intrigue. Une très bonne surprise à découvrir avec plaisir.

MA NOTE : 3/4

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lundi 5 novembre 2018

Logan Lucky

Qu'il est intéressant de se pencher sur la filmographie de Steven Soderbergh. Celui qui avait reçu la Palme d'Or pour son premier film Sexe, Mensonges et Vidéo, âgé d'une petite vingtaine d'années, est devenu un véritable boulimique de travail au point de s'en dégouter lui-même et de très régulièrement annoncer son retraite du septième art, puis son retour, alternant ce petit jeu au gré de ses envies. Plus personne ne donne d'importance à ses déclarations désormais, mais je voudrais mettre le doigt sur la difficulté qu'il y a, à mon avis, à étudier l’œuvre de Soderbergh, tant elle me paraît hétérogène et diverse, tant en terme de sujets traités que de qualité. Logan Lucky est sans doute l'un de ses meilleurs films : malin, honnête dans ce qu'il retranscrit de la société américaine, humble car il ne prend jamais de haut ses personnages principaux, péquenots du Midwest qui ont toutefois l'intelligence de monter un coup loin d'être donné à tout le monde. C'est prenant, drôle, rythmé comme il faut, et les acteurs jouent juste, du charismatique Adam Driver au surprenant Daniel Craig dans un rôle absolument inattendu. Ce film a débarqué sur les écrans sans prévenir, et c'est une très belle surprise à l'arrivée.

MA NOTE : 3/4

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Thor : Ragnarok

Voilà des années que l'on attend qu'il se passe enfin quelque chose dans l'univers Marvel, qui nous abreuve, chaque trimestre, d'une bande-annonce de 2h avec en tête d'affiche un super-héros différent. C'est Thor qui s'y colle cette fois-ci, avec un film supérieur à la moyenne des 3 dernières années. En effet, on ne peut pas dire qu'il ne s'y passe rien, puisque plusieurs évènements d'importance plus ou moins grande ont lieu durant ce long-métrage, qui influeront sur la suite, notamment dans le tant attendu Infinity War. Thor tout d'abord, qui ressemblait à un surfeur australien qui faisait la cinquième roue du carrosse Avengers, évolue de manière importante et s'apprête à enfin prendre la pleine mesure de ses pouvoirs, nécessaire pour combattre Thanos. Hulk, deuxième larron de la super squad présent dans le film, montre qu'il n'est qu'un enfant immature comparable à la petite terreur de bacs à sable qu'on a tous plus ou moins connue à l'école primaire, caractériel et boudeur lorsqu'il n'obtient pas ce qu'il veut. Le sort réservé à Asgard constitue le dernier point d'intérêt de ce film au charme certain, à la colorimétrie travaillée et à l'humour omniprésent. C'est bon enfant, léger, et ça lance les fervents suiveurs directement dans le cœur de l'action que sera le troisième Avengers.

MA NOTE : 2/4

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mercredi 1 août 2018

Seuls

Voici l'adaptation d'une des BD qui fonctionne le mieux auprès des ados depuis quelques années. Tout repose sur un concept qui, je dois l'avouer, m'a toujours fasciné : un matin, on se réveille et on est seul dans la ville, tout le monde ayant disparu. Leïla, l'adolescente que l'on suit, n'est pas tout à fait seule puisqu'elle finit par rencontrer 4 autres personnes, qui s'avèrent également être des enfants ou ados. Voulant sortir de la ville pour trouver d'autres personnes, ils réalisent qu'elle est entourée d'un épais brouillard toxique qui les maintient prisonniers. Le concept de base est intéressant, hélas il n'en est pas fait grand chose, et les moments qui sonnent creux sont légion. Il y a un vrai problème de rythme et de construction du scénario. Aussi, le jeu des acteurs est franchement en dessous de la moyenne et n'aide pas à l'immersion, surtout pour le méchant qui est plus ridicule que redoutable. Enfin, le film est incapable de trouver une conclusion et nous offre un gros pétard mouillé en guise de fin, avec le réalisateur qui sort tout fier de lui qu'il aime les fins ouvertes, et donc démerdez-vous moi j'ai fait le taff... Copie passable donc, pour ce qui reste un divertissement qui fait péniblement le taff.

MA NOTE : 1/4

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Fast & Furious 8

Le décès tragique de Paul Walker en 2013 aurait pu sonner le glas de la saga mais il n'en fut rien : non seulement les dernières minutes du 7ème volet lui rendaient hommage ouvertement, mais c'est aussi le cas de ce 8ème film, via le prénom choisi par Dom pour son fils. Mais retournons à l'essentiel et au film lui-même : un mix réussi de Mission : Impossible et de Expendables, soit beaucoup d'action, de l'humour et, contrairement aux deux précédentes sagas citées, beaucoup de jolies filles et de muscles saillants.L'absence de Paul Walker ne se fait en fait pas tellement ressentir, lui qui de toute façon incarnait un personnage en marge de la "famille" de Dom, le personnage principal. La famille, c'est le maître mot de ce nouvel opus, sorti dans les premiers mois de présidence de Trump, et qui apparaît comme la valeur refuse quand plus aucune institution n'inspire confiance. La très bonne idée du film est de faire confronter Dom au reste de son équipe. Cela donne une situation déboussolante à laquelle on ne s'était pas attendu. Le reste du film, lui, est assez prévisible, mais on le regarde avec le plaisir coupable (à moitié) d'un enfant regardant un dessin animé qu'il a déjà vu mille fois. Le choix de Charlize Theron en méchante glaciale sans aucune empathie est très intéressant, tout comme le basculant de Jason Statham et sa scène avec le berceau, très amusante. Un volet réussi donc, qui aspire de tout évidence un 9ème volet, la méchante s'étant enfuie à la fin du film.

MA NOTE : 2/4

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lundi 30 juillet 2018

Kingsman : Le Cercle d'Or

Le premier volet, Kingsman : Services Secrets, avait été une bien belle surprise à sa sortie en 2015, arrivé sans faire de bruit. C'est toujours Matthew Vaughn qui est au volant, et les stars se bousculent pour rejoindre le casting : exit Michael Caine, bonjour Julianne Moore, Halle Berry, Channing Tatum, Pedro Pascal, Jeff Bridges et le très étonnant Elton John, dans un rôle sur mesure qui apporte beaucoup de fraîcheur au film. La méchante, jouée par Moore donc, est extrêmement savoureuse d'originalité et de décadence, à l'image des grands méchants iconoclastes des James Bond, en version féminine cette fois. Le film souffre cependant d'un manque d'harmonie, puisque plusieurs identités visuelles, ainsi que géographiques sont développées et nuisent au film. On continue dans l'escalade du gore initiée dans le premier opus, avec toujours beaucoup d'humour second degré, qui fait souvent mouche. Ceci dit, le rythme est inégal et force est de constater que l'impression globale qui se dégage du film n'est pas aussi bonne que ce que l'on ressentait trois ans auparavant. Tout cela est un peu brouillon et aurait mérité un peu plus de travail.

MA NOTE : 1/4

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dimanche 29 juillet 2018

Blade Runner 2049

Denis Villeneuve a été beaucoup plébiscité par Noir Amer depuis la création du blog : Incendies était dans le Top 10 2011, Prisoners dans le Top 10 2013 et Enemy dans le Top 10 2014. Il se trouve que c'est lui qui a été choisi pour diriger la suite, 35 ans après, avec la lourde responsabilité sur les épaules de ne pas décevoir les fans du premier. Ce qui saute aux yeux en premier, c'est que nous sommes bien dans le même univers que celui mis en scène par Ridley Scott en 1982. C'est hyper léché et on sent le gros travail derrière l'image, qui ressort un poil trop factice à mon goût ; j'aurais aimé davantage d'authenticité, mais force est de dire que c'est beau. C'est, en fait le seul point positif que je vais donner à ce film qui m'a profondément ennuyé. Je n'ai pas réussi à suivre ni comprendre l'histoire qui est lourde et inintéressante, j'ai dû me tourner 40 fois dans mon fauteuil de cinéma pour ne pas sombrer et bouger un peu, au contraire du film qui se révèle lent, avec un problème de rythme dingue et un Ryan Gosling à contre-emploi, dans l'auto contemplation permanente alors que le film aurait eu besoin de coups de fouet initiés par lui. 2h44, c'est interminable quand vous regardez déjà votre montre après la première scène du film, qui est pourtant la plus dynamique.

MA NOTE : 1/4

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jeudi 19 juillet 2018

Le Sens de la Fête

Nakache & Toledano, le duo de réalisateurs que l'on connaît principalement pour Nos Jours Heureux et Intouchables est aux manettes de cette nouvelle collaboration qui les voit se confronter à un casting XXL : Bacri, Lellouche, Rouve, Macaigne, et des pépites ascendantes comme Alban Ivanov. Film chorale centré sur l'organisation chaotique et pourtant banale d'un mariage, je tiens à préciser que ce mode narratif (le film chorale) est très alléchant et pourtant très rarement réussi, débouchant la plupart du temps sur des films qui manquent cruellement d'intensité, d'unité et qui sont, en fin de compte ennuyeux et qu'on oublie rapidement. Or ce qui ressort de ce film, c'est justement l'atmosphère très forte qu'il réussit à créer, cette ambiance bien particulière qui fait qu'en sortant de la salle, nous sommes encore dans le film qui prolonge son effet dans nos têtes. Cette sensation agréable et que j'ai personnellement de plus en plus de mal à retrouver est à la base de ce qui nous fait aimer le cinéma quand on est petit, et il ne faut en aucun cas la négliger. Car certes, le film n'est pas exempt de critique : il est parfois brouillon, le rythme est inégal, peut-être y a-t-il des longueurs, mais toujours est-il que les fous rire sont là, que l'intérêt de vivre la suite est là, que les personnages existent réellement, aussi nombreux soient-ils, parce que leurs minutes de visibilité sont exploitées avec justesse pour leur donner vie. Sur le papier risqué, ce pari est réussi par les inséparables réalisateurs qui nous livrent un nouveau film qui fait du bien au moral.

MA NOTE : 3/4

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Ça

Voilà à peu près le millième film adapté d'un roman de Stephen King : désolé de commencer par ça, mais je suis toujours stupéfait de voir qu'un fait aussi commun et qui n'est aucunement gage de qualité soit le premier argument mis en avant commercialement pour faire plus d'entrée. D'autant plus que je doute que le public ciblé connaisse le romancier. Je vais en rajouter, toujours dans la même veine, en ajoutant que c'est assez mensonger ; ce film a moins à voir avec l’univers de King qu'avec celui de Stranger Things, dont il pompe le meilleur : une équipe de jeunes perçus comme des losers dans leur école, qui ensemble sont capables de très belles choses, notamment de combattre le mal. Le mal ici prend bien des formes, polymorphe qu'il est, pour incarner les peurs les plus profondes de chacun, mais revient systématiquement sous la forme d'un clown aux airs débilo-sadiques. Classé en épouvante, le film ne fait pourtant vraiment pas peur. Il s'agit tout juste de "peur surprise", mais pas de réelle peur qui vous fait vous faire dessus pour sentir un peu de chaleur, si peu réconfortante soit-elle. Non, cet aspect là du film est probablement raté, d'autant que sans la musique tournée à fond les manettes, de surprise il n'y aurait point. La réussite du film tient en fait dans toutes les séquences où on ne voit pas le clown ! Surprenant, mais vrai. Le difficile quotidien de tous ces élèves, la naissance du sentiment amoureux, la gestion du deuil, l'humour comme arme absolue, les débuts de l'adolescence sont fort bien traités et sont la vraie force du film. Le réalisateur, que l'on avait découvert aux manettes du plus flippant Mama, confirme son potentiel, avec une image toujours aussi léchée.

MA NOTE : 3/4

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mardi 17 juillet 2018

Seven Sisters

Tommy Wirkola est la malheureux réalisateur du tristement célèbre Hansel & Gretel : Witch Hunters, sorti en 2013, et auquel Noir Amer avait mis la note extrêmement rare de 0/4. Tommy avait fort à faire pour se rattraper donc, et il a choisi pour ce faire un film fantastique se passant dans un future liberticide où chaque famille n'a le droit d'avoir qu'un seul enfant. Seulement, une femme accouche de septuplées et le papy gâteau décide de les garder toutes les 7 et de les cacher du reste du monde. Elles sont sept, et il y a sept jours dans la semaine : pratique. Elles portent donc chacune le nom d'un jour de la semaine et ne sont autorisées à sortir par alternance que le jour qui leur est dédié. Le processus ne fonctionne bien évidemment qu'à condition que les 6 autres ne soient en aucun cas découvertes, ce qui induit un débriefing de rigueur à la fin de chaque journée pour que touts soient au courant des interactions de la journée et ainsi faire avancer le personnage couverture unique : Karen. Ce postulat de base est fort intéressant, tout comme l'élément déclencheur du film qui fait que tout part en cacahuète. La montée en tension est vraiment bien faite, mais le film est hélas loin de toute critique. La méchante, jouée pourtant par Glen Close que j'apprécie d'habitude, est ici quelque peu grossière et sa motivation n'est pas assez crédible à mon goût. De plus, les personnalités de sept sœurs sont stéréotypées, et finalement on n'en fait pas grand chose pour la moitié d'entre elles. Le film reste tout de même de bonne facture et constitue un très bon divertissement au message fortement politisé.

MA NOTE : 2/4

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Manchester By The Sea

C'est LE récit dramatique de 2016. Je n'y vais pas par quatre chemins, alors que le film, lui, prend son temps. Voilà quelque temps que l'on se doute que Casey Affleck a plus de talent que son aîné de frère, et ce film constitue une munition supplémentaire pour ce plaidoyer. Il est absolument énorme dans son rôle de chef de famille explosée, propulsé responsable et leader malgré lui, qui souhaiterait se retrouver n'importe où sauf où il est, lui qui n'est pus du tout capable de sociabiliser. La tragédie a marqué cette famille de son sceau, ce que nous découvrons peu à peu. Le jeu de tous les acteurs est juste, le scénario non linéaire monte en puissance pour finir en trombe, et le tout ne tombe jamais dans le tire-larme. L'image est magnifique, les paysages saisissants, l'histoire troublante. Certaines touches d'humour rendent le tout plus digeste, en tout cas parfaitement assaisonné. A ne pas rater.

MA NOTE : 3/4

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dimanche 18 mars 2018

Dunkerque

L'histoire de soldats alliés qui se voient obligés de se replier sur la plage et de fuir comme ils peuvent après que les Allemands ne les assiègent. Le film est très différent de tout ce qu'a fait Nolan jusque là. Il est brut, sans fioritures, avec peu d'effets visuels, très peu de paroles. Le film retranscrit l'enfer qu'ont vécu ces hommes qui ont dû essuyer des échecs répétés dans leur tentative de fuite. Certains y ont laissé leur peau, d'autres ont fini par y parvenir après de multiples efforts. C'est ce qui est très bien retranscris dans ce long-métrage : les alliés essayaient de fuir, le bateau sur lequel ils étaient était bombardé, ils réessayaient avec un autre, et ainsi de suite pour un chassé croisé qui parait interminable et fortement usant, comme ça a dû être le cas. Les scènes de combats aériens sont magnifiques, et le travail sur le son grandiose. Reste que la puissance narrative n'est à mon goût pas au rendez-vous dû au choix d'une réalisation assez austère.

MA NOTE : 2/4

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Moi, Daniel Blake

Voilà la Palme d'Or 2016, qui vient féliciter un film coup de poing qui dénonce le très peu d'humanité qui existe dans la machinerie infernale que constitue l'équivalent anglais de Pôle Emploi. Le film commence par une discussion entre Daniel, en fin de carrière professionnelle, à quelques années de la retraite, et une téléopératrice. Le sujet tourne autour du fait que Daniel a eu une attaque, que son médecin lui a dit qu'il n'était plus prudent de travailler, et la téléopératrice, par le biais d'un exercice ridicule, lui annonce qu'il est totalement en capacité de travailler, bien que ça aille à l'encontre de tout avis médical. Puisque sa pension d'invalidité est refusée, Daniel va tenter d'opter pour la pension chômage, mais pas de bol, il n'est pas plus aisé de la toucher de l'autre côté de la Manche. Il faut voir ce dont l'administration est capable pour décourager les plus braves d'accéder à leurs droits. Au final, on voit qu'il existe de l'entraide au sein de la communauté la plus défavorisée d'Angleterre, et que la main tendue vient de là où on ne l'attend pas, mais que ceux dont le rôle est d'aider son prochain ne le tiennent pas, l’État faisant tout pour verser le minimum possible à ses citoyens en nécessité. C'est prenant, révoltant, touchant.

MA NOTE : 3/4

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lundi 8 janvier 2018

Moi, Moche et Méchant 3

La saga Moi, Moche et Méchant est très inégale en terme de qualité. Sorti en 2010, le premier opus était rafraichissant et prometteur mais avait une pelleté de défauts, et de vrais moments d'ennui dans son intrigue. Trois ans plus tard sortait Moi, Moche et Méchant 2, le meilleur de l'univers de Gru et de loin, qui est encore aujourd'hui celui qui parvenait le mieux à inclure les Minions, machine à cash inimaginable pour les produits dérivés, dans l'intrigue qui était la plus finement déroulée, et qui le reste aujourd’hui encore. En 2015, le spin-off consacré aux Minions était complètement raté et on aurait pu craindre pour la suite de la saga. La suite, la voici. Elle part d'une bonne idée : la famille. Souvenez-vous : le second opus, le meilleur donc, tournait autour d'un néo couple, avec Gru et Lucy. Nous voyions également les premiers amours de Margo. Dans le troisième volet, nous découvrons le frère de Gru, et l'héritage laissé par leur père. C'est le nœud familial qui anime cette série, avec en toile de fond les liens construits qui surpassent les liens du sang, l'amour et le vécu plutôt que l'ADN. Et c'est bien ce dont parle ce film, en comparant régulièrement les amis et complices de toujours à quelqu'un qui a exactement le même ADN, mais aucun vécu commun. La tâche est bien exécutée sans être brillante, et avec toujours un humour omniprésent qui aide à faire passer le message. Cerise sur le gâteau : le méchant de cet opus, kitchissime à souhait, est la super trouvaille du studio Illumination. Ringard, attachant, pop, terriblement 90's... Pas au niveau du second qui reste le meilleur, mais devant tous les autres sans aucun problème.

MA NOTE : 2/4

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dimanche 7 janvier 2018

Alien : Covenant

Étant un grand fan de la saga Alien, j'avais été déçu par Prometheus, sorti cinq ans auparavant, qui ne tenait selon moi pas ses promesses et qui était trop contemplatif. Nous avons cette fois-ci l'opportunité, via la séquence d'ouverture, d'assister à la genèse d'Alien, en la présence de Peter Weyland et de David, un synthétique au savoir inépuisable, être parfait selon son créateur, qui devrait l'aider au mieux dans ses tâches quotidiennes. Et c'est en ça que Covenant est vraiment intéressant : on avait découvert David dans Prometheus, mais Covenant nous en apprend vraiment davantage. Qui accepterait de servir quelqu'un d'autre moins cultivé, moins fort, moins ambitieux que soit-même, sous prétexte qu'il est notre créateur ? L'obsession de David de créer la forme vivante parfaite, au-dessus de toutes les autres, l'amènes à expérimenter sur les humains, pour qui il n'a aucun respect ni amour. Le vaisseau Covenant se jette alors dans la gueule du loup et voit en lui un sauveur, alors qu'il va les achever. Les différentes étapes morphologiques des Aliens apparaissent plus clairement, avec un nouveau mode de contamination hyper bourrin qui ne nous rassure guerre plus qu'auparavant. Le double niveau de l'intrigue David/xénomorphe offre au film un rythme soutenu, des frissons bien sentis et une avancée significative dans l'intrigue de la saga. C'est pour moi une réussite, avec un final de grande qualité, même si prévisible.

MA NOTE : 3/4

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lundi 1 janvier 2018

Les Gardiens de la Galaxie Vol.2

Le premier opus, sorti en 2014, avait été une vraie perle inattendue qui avait étincelé au sein de l'été et que Noir Amer avait récompensé en le plaçant dans le très prisé Top 10. L'attente était grande autour du retour du anti-héros charismatique et sympathique Star-Lord, incarné par la nouvelle star à qui tout semble sourire, Chris Pratt. C'est James Gunn qui reprend le flambeau, lui qui avait déjà réalisé le premier, et c'est sans doute ce qui m'étonne le plus, tant les deux films n'ont rien à voir, ni visuellement, ni au niveau du rythme, de l'intrigue (plus due aux scénaristes qu'au réalisateur certes) et des gags. Si tout faisait mouche dans le premier, tout semble avoir un goût douteux de réchauffé et rate sa cible dans ce second. Rien que la scène d'ouverture est interminable, servant à placer le long générique en mettant en place les personnages, avec un baby Groot se trémoussant pendant que ses comparses règlent son compte à un lézard intergalactique sur un fond de musique pop. D'ailleurs, comme un symbole, la B.O. qui tournait en boucle dans tous les walkmans à l'été 2014 a laissé sa place à une succession de titres assez pales, loin d'avoir la même pêche. Seule réussite du film : s'appuyer davantage sur l'excellent Michael Rooker, père d'adoption opposé à Kurt Russel, père biologique, dans une quête existentielle des plus lourdes et du reste inintéressante. En un mot : raté.

MA NOTE : 1/4

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The Lost City Of Z

James Gray est considéré par Noir Amer comme l'un des tous meilleurs réalisateurs actuels, aussi l'attente est toujours immense lorsqu'un nouveau film signé de sa patte sort à l'écran. Il faut ajouter que The Lost City Of Z est un projet qu'il cherche à financer depuis près de dix ans, qui a d'abord été réservé par Brad Pitt, puis laissé tomber, que l'on croyait définitivement tombé aux oubliettes avant que Gray ne trouve un autre moyen de le financer. Assez différent des sujets traités auparavant, ce récit historique n'en est pas moins poétique et initiatique que les précédents. En 1906, Percy Fawcett, qui a déjà fait ses preuves au sein de l'armé britannique, est envoyé par la Société Géographique Royale D'Angleterre aux limites du Brésil et de la Bolivie, en pleine forêt amazonienne, afin d'en établir la frontière de manière aussi équitable et juste que possible, les deux pays n'arrivant pas à tomber d'accord. L'aventure commence ici, puis prend un tout autre tournant lorsque Fawcett découvre des vestiges d'une civilisation ancienne et pourtant apparemment très développée. Il y aura donc un deuxième, puis un troisième voyage, aux saveurs différentes, avec des évènements différents, mais toujours avec une atmosphère irréelle que Gray transpose avec brio. Le film est poétique, magnifique, métaphysique, envoûtant. Il a une force que les grands films de James Gray ont, et dont on ressort transformés. Un bijou.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223754.html