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lundi 5 mars 2012

Extrêmement fort et incroyablement près

Un petit garçon qui a perdu son père dans les attentats du 11 septembre tente de prolonger sa présence au maximum. Pour ce faire, il s'immerge dans le jeu d'énigme auquel il s'adonnait avec lui en partant du principe qu'une mystérieuse clé trouvée dans ses effets personnels ouvre une serrure censée lui dévoiler quelque surprise fantastique. Le fonctionnement du film nous rappelle beaucoup celui du récent et très bon Hugo Cabret. On n'atteint ici pas ce niveau, mais on s'en approche. Le garçon est campé par un excellent Thomas Horn, qui devrait percer dans les années à venir. Un peu troublé, son refus obstiné de faire le deuil pourrait le mener à sa perte et à la folie, mais par un heureux coup du sort, il lui permet de rencontrer beaucoup de gens, ce qui le pousse progressivement à relativiser sa détresse, et à constater qu'elle n'est pas unique en son genre. Évidemment, le film tombe quelques fois dans le tire-larmes et dans le pathos, mais il offre aussi son lot de passages forts et bien ficelés. La nouvelle relation qui se crée entre notre petit héros et son grand père est agréable et douce, et l'on se plait à les voir se découvrir, s'entre-aider sans en avoir l'air, avec pudeur et respect. On peut d'ailleurs regretter que le réalisateur ne creuse pas davantage ce volet du film, l'abandonnant sur un coup de tête à un quart d'heure de la fin. Étrange, pour un petit garçon qui fait preuve de tant de courage et de perspicacité par ailleurs que de laisser filer son aïeul si facilement. Même si c'est parfois gros, on est pris dans tout cet allant, dans toute cette volonté, cette force. Ces gens sont marqués à vie par ce drame qui a marqué le début du siècle, on a bien compris le message, et ce film nous donne une approche tragi-poétique de la chose.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=179838.html


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