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mercredi 29 août 2012

Take This Waltz

Michelle Williams, en bonne habituée des rôles de femmes à la vie sentimentale chaotique (Blue Valentine, Maryline, et bien évidemment Dawson !) continue sur sa lancée avec ce film certainement plus réaliste et commun que les précédents. Elle y joue un rôle de femme vulnérable et en cruel manque de certitude. Cette carence est à la base d'une souffrance certaine chez elle, alors qu'elle n'arrive pas à trouver le bonheur avec sa situation présente. Seth Rogen, qui joue son mari, est touchant de simplicité et d’honnêteté. On tient là un couple dans lequel rien ne va mal, et qui pourtant ne va pas bien, soit une situation très difficile à vivre pour tout le monde. Dès lors, la présence d'un voisin au charme tapageur est une véritable menace, et les moments de séduction entre lui et la sensuelle blonde sont délicieux. Les couleurs et d'une manière générale, la photo du film sont splendides. Difficile de croire qu'on se trouve à Toronto. Le déchirement de Michelle est palpable, avec à son apogée la révélation de la blague de la douche qui, je dois bien l'avouer, a fait couler quelques larmes. C'est de la poésie que l'on voit ici, que l'on savoure de bout en bout et que l'on garde en tête pendant un moment. Un bijou dans cette année 2012.


MA NOTE : 3/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=177783.html



Keith Lemon : The Film

Toute la médiocrité du monde du cinéma se résume à ce film. Pas de scénario, pas drôle, mal filmé, mal joué... On se fait royalement chier en ayant de gros regrets d'avoir payé sa place de cinéma. Heureusement, ce film pourrait bien ne pas sortir en France...

MA NOTE : 0/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206148.html



mercredi 22 août 2012

The Wedding Video

Encore un film de plus filmé au caméscope (bon OK, c'est une caméra de bonne qualité) par un personnage du film. Ça devient vraiment lassant... Ici, on nous propose le même film que REC 3 sans les zombies ! Donc, préparatifs de mariage, hésitations, quelle robe acheter, dans quel lieu organiser la fête, est-ce que j'ai bien éteint la lumière de chez moi avant d'aller au cinéma, putain la fille à côté de moi sent bon et a l'air mignonne, et tiens il faudrait que je pense à aller chez le dentiste en retournant en France. Le film se déroule à peu près à cette cadence tout du long, enchainant les scénettes tout juste sympathiques et les autres, majoritaires, que l'on a déjà vues des dizaines de fois et qui ne nous font plus ni chaud ni froid. A éviter, donc.

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=197046.html



mardi 21 août 2012

Jason Bourne : l'héritage

Il y a cinq ans que la trilogie qui a définitivement propulsé Matt Damon au rang de star mondiale et a offert un nouveau regard sur les films d'espionnage est terminée. La saga avait été initiée par Doug Liman, qui s'était battu contre les studios pour que le film ressemble à ce qu'il voulait puis avait été reprise par Paul Greengrass, soit deux réalisateurs talentueux et chevronnés. Pour cette suite, on a confié les clés du camion à un certain Tony Gilroy, réalisateur des très médiocres et critiquables Duplicity et Michael Clayton. Pire, Matt Damon, après avoir lu le scénario et l'ayant jugé trop bancal, a décliné l'offre. Heureusement, les studios ont trouvé un remplacent de poids en la présence de Jérémy Renner. Malheureusement, on est bien vite conscient que ce nouveau volet n'est en rien comparable aux autres. Déjà, il y a un gouffre au niveau de la réalisation un peu molle du genou, à l'opposé de ses ainés. De même si j'évoque de nombreuses longueurs qui nous laissent plus que de raison le temps de souffler alors qu'on ne ressent jamais vraiment de pression. Il semblerait que le cinéma d'action souffre d'un mal qui, s'il n'est pas nouveau, revient en force ces derniers temps : les décrochages géographiques sans aucune cohérence ni logique. Un jour en Alaska, l'autre dans le Connecticut, le suivant en Asie du Sud Est. Les personnages à travers le monde se trouvent sans aucun problème alors qu'ils n'ont pas de moyens de communiquer entre eux. C'est beau, on se croirait dans GTA avec un GPS intégré... Effectivement, Matt avait raison, le scénario n'a rien de folichon. On essaie vainement de raviver la flamme des trois premiers épisodes en brassant des noms et des têtes connus, mais ça ne prend pas. Tout cela sent drôlement le réchauffé qui a été mal conservé entre les deux cuissons. Le pire point du film est certainement la fin, aussi brutale qu'inexplicable. En un mot, le film est inachevé.

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=134373.html



lundi 20 août 2012

Expendables 2 : unité spéciale

Deux ans après le premier volet que l'on venait tout juste de digérer arrive ce nouvel opus avec encore plus de noms de gros balèzes dedans. Oui, on est à fond dans le quantitatif, si bien qu'au départ, même Van Damme avait refusé de rejoindre le projet, le jugeant trop pauvre, lui pour qui ça ne pose habituellement aucun problème. Le film consiste à mettre en place des scènes où les gros bras cassent tout, tirent dans tous les sens, en voyageant à travers le globe sans aucune cohérence (c'est assez inouï). Un jour en Asie, le lendemain de retour aux USA, et le jour suivant en Europe de l'Est sans aucun lien, c'en est même drôle. Il y a aussi tellement de noms que bon nombre ont une visibilité réduite à une mini scène, à l'instar de Jet Li, invisible après dix minutes de film. En bref, le film est bruyant, répétitif, ennuyeux et mal construit. Seule l'apparition de Chuck Norris est sympathique et rafraichissante. Le reste n'est qu'un ramassis de pellicule gâchée et extrêmement bruyant.
MA NOTE : 1/4
 


vendredi 17 août 2012

Rebelle

L'été dernier nous avait offert Cars 2, soit le moins bon Pixar, et l'on attendait donc que la firme à la lampe retrouve son vrai niveau, caractérisé par un scénario riche et subtil, une esthétique éblouissante et une animation au-dessus de tout. En ce qui concerne les deux derniers points, Rebelle est irréprochable en nous offrant des paysages boisés écossais splendides avec des jeux de lumière impressionnants. Au milieu de tout ça, la chevelure rousse virevoltante de Merida, la princesse, offre un contraste parfait qui dynamise le tout de la plus belle des façons. La première ombre sur ce tableau est la 3D qui, soyons honnêtes, ne sert strictement à rien dans ce film... Venons-en au scénario. Pixar propose ici le scénario le plus simple et épuré de son histoire. Une histoire principale claire comme de l'eau de roche, et pas d'histoire secondaire. Des personnages secondaires évacués dans les premières vingt minutes, et ensuite... Et ensuite ? Un cache-cache géant en alternance avec une partie d'"attrape-moi si tu peux" ! Alors évidemment, certains se paluchent sur l'évocation du droit de la femme dans une société machiste. Très bien, mais cette noble cause aurait mérité une scénario plus construit, plus structuré, plus sensé (je donne par exemple la fracture temporelle quelque peu déconcertante quand Merida revient au château après avoir passé ce qui semble des jours dans la forêt, et qu'à l'intérieur du château il semble ne s’être passée qu'une heure ou deux...). Mention spéciale en revanche à la courte animation qui précède le film, merveilleuse à souhait.

MA NOTE : 2/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=135528.html



Something from Nothing : The Art of Rap

Le but affiché était de faire comprendre à tout le monde le processus créatif à la base du rap. A l'initiative de ce projet et à sa réalisation, on trouve un certain Ice T. Et déjà, ça se gâte. Non content d'avoir déjà imposé sa présence sur petit écran, le bourru veut nous incruster dans le crâne qu'il est l'un des pionniers du rap et une légende vivante dans ce domaine, en témoignent les longues séquences où il est filmé marchant au ralenti dans les rues avec un fond sonore hip-hop. LOL. Mon pauvre Ice, tu es vraiment désespéré... Le documentaire n'est en fait qu'une succession d'entretiens faits complètement à l'arrache, ce que des séquences tournées dans la rue avec des gens qui s'incrustent montrent. De plus, rien n'a été coupé, alors que le film pourrait facilement faire 30 minutes de moins. Et il n'y a aucun fil conducteur, ni dans les époques du rap, ni dans l'origine géographique. On passe juste de rappeur en rappeur au gré des envies d'Ice T, rendant le processus répétitif et lassant. Oui, moi qui suis un grand amateur de rap, je me suis ennuyé, alors je n'imagine même pas ceux qui ont un autre avis sur ce genre musical...

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=200641.html



The Dinosaur Project

Voilà maintenant presque vingt ans que Jurassic Park est sorti. Vingt ans déjà que nos pupilles ont été émerveillées par ces gigantesques bestioles prenant vie à l'écran, dans ce qui était un tournant dans le cinéma. Le réalisme des animaux et le dynamisme du scénario nous offraient un spectacle époustouflant. Cette fois-ci, ce sont les Britanniques qui veulent assurer le spectacle, et ce en nous proposant un film en mode "vidéos tournées par les personnages", comme Blair Witch l'avait popularisé. Je ne suis pas souvent fan de ce procédé qui facilite les films à petits budgets mais est souvent pourvoyeur de gros nanars. Malheureusement, c'est le cas ici, et on s'en aperçoit très vite. Tous les clichés sont réunis, sans jamais nous surprendre. Le fils qui s'incruste auprès du père aventurier qui ne veut pas de lui, les attaques progressives, les totems effrayants dans la nature, l'associé traitre... Le film pique des idées à gauche à droite dans des classiques du genre mais les associe de la plus mauvaise des façons. Les acteurs sont médiocres, et les effets spéciaux pas folichons. Les rythme est franchement ennuyeux, et on a vu bien mieux des dizaines de fois... Tout ceci est d'une longueur sans nom et sans aucune originalité. A éviter de toute urgence !

MA NOTE : 0/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=204052.html



vendredi 10 août 2012

L'Apollonide - Souvenirs de la Maison Close

La vie dans un bordel. On voudrait nous montrer que c'est dur, sale, usant, dangereux. On s'en doutait un peu... Et on nous montre quoi ? Rien. Enfin, rien, ou trop de choses. Mais rien ne reste, rien ne marque. Le film ne parvient pas à véhiculer la moindre émotion. Les scènes sont trop courtes, trop coupées, trop nombreuses. Les passages censés être choquants ont tous déjà été traités de bien meilleure façon. Au final, la seule chose de vraiment choquante dans ce film est le manque cruel d'inspiration, d'intensité, d'originalité. Les actrices ne sont pas excellentes non plus, et la réalisation est tout sauf remarquable.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=191004.html


We need to talk about Kevin

Une mère fouille dans ses souvenirs pour essayer de comprendre à quel moment son fils a fait le pas de trop vers la folie. Qu'est-ce qui l'a poussé à commettre une boucherie ? Sujet intéressant, mais malheureusement le parti pris du film est de nous présenter une mère antipathique ; or, un personnage principal antipathique au cinéma, j'ai très rarement vu ça fonctionner. De plus, le film propose un fils qui a toujours été mauvais, tyrannique. On sait dès le début qu'il a tué, donc on sait où on va. La seule chose qui nous maintient alors éveillé est de savoir ce qu'il a fait exactement, et que sont devenus le père et la sœur, mais on commence à avoir une idée assez proche de la réalité au milieu du film. D'étranges choix donc, une réalisation un peu trop académique, mais les acteurs sont très bons, et le film parvient à faire ce pour quoi il a été fait : déranger.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=146626.html


jeudi 2 août 2012

Ted

L'idée de départ est intéressante : prendre au pied de la lettre l'expression "c'est encore un petit garçon qui a besoin de son ours en peluche" (je ne sais pas si cette expression existe vraiment, mais elle pourrait !). Le concept de ce film n'est pas seulement de donner vie à la peluche, mais d'imaginer comment elle a pu évoluer en 15 ans d’existence aux cotés de son compagnon. Les parties de Monopoly et autres construction de Lego ont progressivement laissé place aux pornos regardés ensemble en fumant de gros joints. C'est crédible, et la célébrité de Ted a été vite épongée, comme pour tous ces gens soudainement mis en lumière et oubliés le lendemain. L'humour est cru, et joue sur le contraste "nounours/langage vulgaire exacerbé". Ça fait mouche deux ou trois fois, mais ça tombe quand même souvent à l'eau. Reste la scène de drague de la collègue caissière qui, je dois bien l'avouer, m'a arraché un éclat de rire. L'histoire qui sert de toile de fond, elle, est d'un banal terriblement ennuyeux. Le film ne présente même pas clairement ses enjeux. On ne sait pas ce que veut nous montrer le réalisateur, et je crois que lui non plus. L'animation du petit ours est magnifique, et son évolution physique a été travaillée comme il se doit. Mila Kunis n'est là que pour assurer la touche beauté féminine du film, histoire de s'attirer un max de public masculin. Mais au final, on ressort de la salle et tout s'évapore en une nuit. Qu'ai-je vu ? Quel était ce film ? Quelle était l'histoire ? Tout ceci constitue un bien mauvais signe...

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=180343.html