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lundi 24 décembre 2012

Cinéma : le pire 10 de 2012 !

L'année cinématographique 2012 a été riche en déceptions, et pas le moins du monde avare en navets. A vrai dire, j'ai eu l'embarras du choix pour ce top 10 juteux à souhait. J'ai donc choisi, comme critères différenciants, bien évidemment la qualité intrinsèque des films, mais lorsque celle-ci était de même niveau, le niveau de déception des films, lié à leur budget, réalisateur et casting.

Voici donc, par ordre croissant, les plus grosses injures faites au septième art en 2012 :

Numéro 10 : Trust


Dans la série "films pédagogiques pour les nuls", voilà donc celui qui parle de pédophilie et de manipulation par le biais d'Internet. Cette vidéo (ça m'écorche d'appeler ça un film) aurait la place à la fin d'une page de pub, comme un spot de sécurité routière ou contre le tabac, mais ce n'est pas du cinéma. Tout est mauvais et risible. J'ai même presque envie de dire que l'adolescente mérite ce qui lui arrive tellement elle est conne et collectionne toutes les réactions débiles possibles, nous en faisant part de temps en temps, un peu comme un pot pourri. Que de stéréotypes, de bien-pensance, de morale... Pour un ennui terrible et une vidéo qui sombre très rapidement dans le ridicule. Attention, ce message n'a pas été écrit par un ado de 13 ans.

MA NOTE : 1/4

Numéro 9 : La Vérité si je mens 3


"La vérité, à quoi ça sert de faire un film si il n'y a rien dedans cousin ?". Non, ça n'est pas une tirade du film, mais bien une question qu'aurait dû se poser les producteurs du film avant de lancer le projet. Parce qu'en fin de compte, ce troisième volet n'est rien d'autre qu'une succession d'apparition de stars plus ou moins has-been et en manque de visibilité (Dany Brillant, Cyril Hanouna, Max Boublil...). Du coup, on assiste à un tonnerre de scénettes sans queue ni tête, qui n'ont aucune cohérence entre elles. On en vient même à se demander pourquoi les personnages se trouvent là où ils sont à certains moments du film (pourtant, le scénario n'est pas bien compliqué). De plus, ce film fait la part belle aux hommes, ignorant les femmes, pourtant très bien représentées dans le casting. Autre erreur, on veut montrer trop de choses, et on finit par ne rien traiter sérieusement, à l'exemple de la relation Bruno Solo - belle fille, difficile au début du film, et qui devient au beau fixe sur un claquement de doigt de l'ami et père Dove.
Comment ça, on nous prend pour des moutons ?! J'ai dit ça, moi ?

MA NOTE : 1/4

Numéro 8 : Cheval de Guerre


  Dans les années 2000, il y a eu Minority Report, La Guerre des Mondes et puis Munich. Depuis, Steven restait sur deux navets monumentaux (les innommables Indiana Jones 4 et Tintin). En découvrant le pitch du film il y a quelques mois, je suis resté dubitatif mais me suis motivé en me disant qu'il était impossible pour le plus célèbre pourvoyeur d'émotions d'aligner trois échecs consécutifs. Bien moins prétentieux et bien plus osé que les deux précédents, ce film avançait sans bruit vers sa sortie, et cette absence de prétention me le rendait d'avance sympathique. Son casting international, anti bling bling (Peter Mullan et Niels Arestrup) lui donnait davantage de crédibilité. Une fois assis dans mon siège, je croise les doigts pour assister à 2h30 de grand spectacle et ne pas compter les minutes. Les lumières s'éteignent, l'écran s'allume, et le personnage principal voit un cheval naître dans une prairie et faire ses premiers pas, avec une petite musique joyeuse et mélancolique, sur fond vert retranscrivant un paysage de collines Windows. Premier plan du film. Première inspiration. Ribéry dirait : "On a dur". Ensuite, on enchaine les mini-histoires toutes aussi ridicules et inintéressantes les unes que les autres, de l'achat du cheval de course pour en faire un cheval de traie (40 minutes...), à la traversée des champs de bataille pendant la grande guerre en passant par les premiers galops au front. En fil rouge, toujours, le cheval, qui n'est dans ce film qu'un faire-valoir (je dis ça pour mes amis turfistes et autres fans de canassons : vous ne trouverez pas votre kiff dans ce très long métrage). Reste une bonne séquence, quand Spielberg traite l'humain, entre deux adversaires de tranchée se retrouvant amicalement au milieu du champ de bataille pour libérer la bête prisonnière des barbelés. Touchante car traitée avec justesse et humour. Sinon, on frôle le niveau effrayant du catastrophique Légendes d'Automne, et on se fait franchement chier. Le scénario, en fait, est bancal. L'idée du fil rouge est intéressante mais très mal exploitée, chaque épisode n'ayant au fond que peu d'intérêt. Et puis le ciel artificiel qu'on nous donne à voir tout au long du film est aussi laid qu'une tapisserie des années 80. Pour info, Steven compte parmi ses prochains projets Indiana Jones 5 et un film qui s'intitule Pirates Latitudes... J'espère que vous aimez croiser les doigts !

MA NOTE : 1/4

Numéro 7 : Le Pacte


Bien heureux sont ceux qui n'ont vu de Nicolas Cage que Lord of War et Bad Lieutnant ces 10 dernières années. Deux excellents films qui pourraient incarner l'arbre qui cache la forêt, ou plutôt le potager de navets : Hell Driver, le Dernier des Templiers, l'Apprenti Sorcier, Prédictions, Bangkok Dangerous, Benjamin Gates 1 et 2, Next, Ghost Rider, World Trade Center et maintenant Le Pacte. Oui, Nicolas Cage aime le fric. Et oui, à l'instar de Jean-Claude Van Damme, il n'a aucun scrupule à tourner dans tout un tas de films de bas étage en prenant 80% des finances du film pour sa poire, ne laissant que des miettes pour le scénario, la réalisation et la post-production. Ne pas s'étonner des résultats aussi médiocres à partir de là. Le Pacte est digne d'un mauvais film de TNT basé sur une théorie du complot mal foutue et complètement ridicule. Dès le début du film on comprend la galère dans laquelle on s'est mise. Le but du film sera alors de dérouler la grosse bobine qu'on nous met dans les mains lors des premiers instants. Bref, on s'ennuie fort, et rien dans ce film ne vaut le détour...

MA NOTE : 1/4

Numéro 6 : Cloclo


Le biopic est très certainement le genre cinématographique le plus difficile à maîtriser. Bien souvent, les auteurs, oubliant de nous raconter une histoire, croient qu'il leur suffit d’imiter celle du personnage à des moments clés pour en faire une. Ils ont tort. On pourrait ajouter à ce constat qu'une mention "tirée d'une histoire vraie" (ce qu'est un biopic par définition) veut souvent dire "argument commercial sorti pour cause de médiocrité du film". Cloclo ne déroge pas à cela. Je ne sais pas ce qui est le plus insupportable dans ce film. Commençons par des choses simples : la durée. 2h30. DEUX HEURES TRENTE MINUTES ! Il n'y a donc pas eu de montage ? Enfin, un peu de bon sens voyons, le film pourrait dire tout ce qu'il a à dire en une heure de moins ! De ce premier problème découle le suivant : gros problème de rythme ! J'ai battu tous les records de coups d’œil à ma montre je crois. On se fait chier comme rarement dans un film (même plus que pour Les Infidèles). Les séquences sont interminables... La mise en scène est ou bien plate (on se fout de tout : amour, désir, jalousie, colère : rien ne parvient à emporter le spectateur), ou bien exagérée (conflit parental notamment). J'en viens à deux autres problèmes liés entre eux : le jeu des acteurs et la qualité des dialogues. Le jeu des acteurs est calamiteux (sauf peut-être celui de la mère), à l'image d'un Jérémie Rénier plus mauvais qu'il n'a jamais été. Ses dialogues sonnent faux, tout comme ses attitudes. On voit clairement, malgré la ressemblance physique, que ce n'est pas Claude François, mais quelqu'un qui fait semblant, tant tout ceci semble factice. On voit quelqu'un de déguisé, de maquillé, qui joue grossièrement la comédie, et il est très difficile de passer cette barrière tant elle s'impose à nous. Mention spéciale à Benoît Magimel hilarant contre son gré dans son rôle, avec son accent juif aussi crédible que moi en Terminator. Ce mec devrait une bonne fois pour toutes arrêter le cinéma. Je vous rends service en vous disant ceci : n'allez pas voir ce film. Si vous voulez en savoir plus sur Claude François, lisez sa page Wikipédia, ça vous prendra infiniment moins de temps, et je suis certain qu'elle comporte davantage de qualité littéraire que Cloclo ne comporte de qualité cinématographique...

MA NOTE : 1/4

Numéro 5 : Lady Vegas - Les Mémoires d'une Joueuse


J'avais beaucoup aimé Tamara Drew, dernier film en date de Stephen Frears. C'était il y a deux ans, et le réalisateur semble avoir passé une sale période depuis. Il revient avec une bouillie immangeable à la sauce Vegas en croyant que la seule atmosphère et un casting très intéressant vont suffire à rendre le film bon. Raté. Rebecca Hall, que j'avais toujours trouvée très bonne, est d'un ridicule affolant dans ce rôle, et j'ajouterais même qu'elle joue très mal, ses répliques sortant dans le mauvais tempo et avec de fausses intonations, pas crédibles pour un sou. L'histoire est rendue compliquée pour rien, et ils auraient pu vulgariser le jargon technique un peu plus. Zeta-Jones doit vraiment arrêter le cinéma, ses rôles de potiche inutile s'accumulant dangereusement. On nous sert donc dans le scénario une fade idée à la Ocean's Eleven, qui ressemblerait autant à son modele que Justin Bieber à Michael Jackson. Et on se fait chier comme pas permis... Qu'est-ce que le temps est long devant un film comme ça. Le pire, c'est qu'on sait qu'on va souffrir dès la première scène. Que dire de Bruce Willis ? A part se trainer dans des tenues ridicules tout le film, il est sous-exploité. J'ai de la peine pour lui. A zapper absolument sous peine d'endormissement aigu.

MA NOTE : 1/4

Numéro 4 : Thérèse Desqueyroux 


Ce film réunit un duo assez effrayant à l'écran ; Audrey Tautou qui sort d'une sorte de pré-retraite où on aurait sûrement dû la laisser, et Gilles Lellouche, qui malgré son capital sympathie apparemment inattaquable vient de jouer dans les plus gros navets des deux dernières années (Ma Part du Gâteau et Les Infidèles). Étonnamment, le film bénéficie de critiques plutôt bonnes. C'est à mettre en relief car le réalisateur, Claude Miller, est décédé au printemps dernier, et je flaire que les rédactions n'ont pas voulu être trop acides à l'égard de ce film pour ne pas plomber la mémoire d'un mort. Parce qu'honnêtement, il s'agit ici d'une des pires daubes de l'année. Il y a un cruel problème de rythme qui crée un ennui mortel. Les acteurs, eux, sont risibles à leur insu ; j'en veux pour exemple Lellouche en gros beauf qui devrait nous dégoûter mais qui, ridicule, nous fait rire à chaque fois. Amélie Poulain, elle, est devenue franchement laide et, lourdement, tente de faire le job en tirant la tronche tout au long du film. La réalisation est lourdingue. On nous envoie des messages à caractère gras pour nous faire comprendre ce qui va se passer par la suite, à l'image des plans qui insistent systématiquement sur le mari qui prend ses goûtes d'Arsenic. Comme c'est long... Comme c'est vain... Ça dégouline de morale et de sentimentalisme et il n'y a que très peu d'intérêt à connaître la suite du récit. La chose la plus ridicule du film est qu'on est censés voir un couple d'à peine une vingtaine d'années (l'action se situe six ans après les premières scènes où ils ont 14 ans, donc si je calcule bien...) mais que les acteurs en ont le double et qu'ils font encore plus vieux. WHAT THE FUCK ???? Certains livres, si bons puissent-ils être, ne sont pas faits pour être adaptés au cinéma. Qu'on se le dise.

MA NOTE : 0/4

Numéro 3 : Think Like a Man


Allons-y franco, ce film est la plus grosse bouse que j'aie vue depuis mon arrivée dans le royaume. J'ai encore mal à mon sphincter anal d'avoir payé l'équivalent de 13 euros pour voir ce qui ne vaut même pas un téléfilm de milieu d’après midi sur la TNT. Le pire, c'est qu'en plus d’être débile en alignant clichés et préjugés, le film nous prend nous, spectateurs, pour des demeurés, en pensant que l'on puisse réellement agir comme les personnages le font. On ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais les femmes de ce film se mettent à suivre à la lettre le bouquin d'un mec qui passe dans un talk show et qui parle du fonctionnement des mecs. Qui est ce chroniqueur et quelle est sa légitimité, les scénaristes n'y ont même pas pensé apparemment. Le film est misogyne en ce sens qu'il montre que les femmes seraient donc assez bêtes pour croire une connerie pareille : un guide pour mecs. Et toutes y croient dur comme fer. Les mecs, eux, sont donc de véritables caricatures ridicules. Le tout est ponctué de dialogues écrits par des pré-pubères, arrosé d'un humour "pétard mouillé" qui me gonfle sérieusement. Et ça dure, ça dure... Deux heures !!! La prochaine fois ayez au moins la sagesse de nous épargner en faisant un meilleur choix au montage.

MA NOTE : 0/4

Numéro 2 : Les Infidèles


Jean Dujardin et Gilles Lellouche. On s'attendait à voir les deux têtes d'affiche en mode Oscar du meilleur acteur et tête d'affiche de l'efficace A bout portant. Au lieu de ça, on se rend très vite compte qu'on a plutôt affaire aux interprètes de Lucky Luke et de Ma part du gâteau, soit les pires films de 2009 et 2011. Car il faut bien le souligner, si ces deux acteurs ont actuellement la cote auprès des magazines féminins et autres suppléments cinéma de programmes télé, ils ont davantage mis leur talent au service de quelques uns des plus gros nanars de la décennie passée qu'à celui de nominés pour un Oscar. Et il semble que ces deux infidèles à la qualité cinématographique aient une nouvelle fois récidivé en nous infligeant une succession de sketchs indigestes, ni faits ni à faire. Déjà, le film a été vendu de manière complètement mensongère comme un film humoristique (ça n'est pas une mauvaise chose en soi, et les auteurs n'en sont pas responsables). Mais on est un peu troublé de ne pas assister à ce à quoi on avait souscrit en achetant le billet. Soit. Seulement, si le film n'est pas drôle et qu'il se refuse à traiter le drame psychologique que vit chaque personnage (les scénettes sont systématiquement coupées lorsqu'on touche du doigt un semblant d'émotion), il apparaît alors comme complètement vide. La répétition du procédé est pire qu'ennuyeuse, elle est énervante. Jamais auparavant je n'avais entendu le public d’une salle râler en apercevant une nouvelle scène, tant il voulait que le calvaire prenne fin. Ce qu'on nous donne à avaler n'est même pas digne d'une section "Scènes coupées", bonus d'un coffret DVD. C'est tout juste du niveau des merdes qui passent entre la météo et le 20h, à l'image du navrant Scènes de ménage. Et c'est long, très long. Le meilleur moment du film est la symbiose qui anime le public lorsqu'il exprime d'une même voix un "aaaah" de soulagement quand le générique de fin s'affiche à l'écran. En un mot : honteux.

MA NOTE : 0/4

Pire film de l'année 2012 : Anonymous


Roland "Le Bourrin" Emmerich est de retour. Celui qui dispute le titre de plus mauvais réalisateur vivant avec Michael Bay avait prédit que 2012 serait souffrance en sortant fin 2010 la grosse bouse "2012". Ce qu'on ne savait pas, c'est que 2012 serait la fin du monde ... cinématographique selon Roland. Car cet Anonymous est au cinéma ce qu'une merde dans une coupe à glace est à la gastronomie. Très osé, mais exécrable (quoique dans le second cas, répréhensible par la loi, ce qui devrait être le cas de tout ce qui vient du Bourrin). Tout est mauvais à l'extrême, du jeu des acteurs à la mise en scène, juste hallucinante de nullité. A quoi rime de nous infliger des passages ridiculement interprétés des pièces de Shakespeare en faisant des gros plans sur la populace qui soudain est frappée par un éclair de génie et salue chaleureusement les comédiens la larme à l’œil ? Il s'avère que le Bourrin ne doit pas beaucoup aimer le théâtre pour en avoir une telle vision rabaissante. Si ce film était sorti une semaine avant, il aurait eu le titre peu honorifique de pire film de 2011. Ce n'est que partie remise, et il faudrait que Michael Bay sorte un film cette année pour qu'Anonymous ne remporte pas ce prix en 2012.

MA NOTE : 0/4

Allez, consolez-vous, dans pas longtemps sera disponible le Top 10 2012 pour remettre un peu de chaleur dans vos cœurs !

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