Nulle, navrante, calamiteuse, ou tout simplement pauvre. On a entendu bien des adjectifs peu glorieux pour qualifier cette année de cinéma. Il faut dire que 2011 nous avait gratifié d'une belle poignée de pépites. En fait, le terme juste pour qualifier le cinéma en 2012 est sans doute "décevant". On nous avait promis des montagnes d'or, et au final on se retrouve avec un bon d'achats de 15€ pour Claire's Accessoires. Commençons par ce qui était un des films les plus attendus de tous les temps : Prometheus. Ridley Scott qui reprend le volant de la plus grande saga de tous les temps, qui plus est pour faire un prequel, ça avait de quoi faire monter la tension dans les slips, et l'attente autour de ce film était aussi grande que la pression sur les épaules de Rid'. Résultat, le spectateur est déçu. Même chose pour The Dark Knight Rises, pour des raisons complètement différentes. Si je n'ai personnellement pas été déçu par ce film que j'ai fortement apprécié, il en a été autrement pour une bonne partie du public qui plaçait la barre trop haut, s'attendant à un film du niveau de l'excellent précédent volet. Cette année a aussi vu fleurir ce que la presse a renommé "le pire Woody Allen" ou encore un mélange assez indigeste de super-héros à la sauce Marvel... Même l'adaptation de Millenium par l'un de mes chouchous David Fincher offrait une fin qui ne tenait pas debout. Je pourrais continuer la liste des grosses déception en citant J.Edgar, Cosmopolis, Rebelle, Jason Bourne, Total Recall, Voisins du Troisième Type et même Le Hobbit dans une certaine mesure.
Au milieu de ces décombres, quelques films, pour certains sortis de nulle part, ont apporté un rayon de Soleil sur nos écrans ternis par la tant de médiocrité sus-nommée. Comme je vais me tenir à 10 noms et que je ne vais pas tricher (ne sont sélectionnables que les films sortis en France entre le 1er Janvier et le 31 décembre 2012), je tiens à citer à la fin de ce préambule des films qui m'ont réjoui et qui auraient pu (ou pour les deux premiers d'entre eux dû) faire partie de cette liste (s'ils avaient été éligibles, ou tout simplement un tout petit poil meilleurs) : Le Monde de Charlie, The Hunter, End of Watch, The Descendants, De Rouille et d'Os, The Dark Knight Rises et Skyfall.
Voici donc la liste des 10 films préférés de Noir Amer pour cette année 2012 :
Numéro 10 : Despues de Lucia
Les premières images nous transportent immédiatement dans un film
remarquablement filmé, où l'intensité est poignante de bout en bout. La
relation entre une adolescente et son père, unis dans la douleur de la
perte du troisième membre du foyer, est finement décrite. Mal à l'aise,
mais contents de pouvoir compter l'un sur l'autre, ils trouvent malgré
tout une forme de complicité dans le douloureux chemin auquel ils
s'affrontent. Et, alors qu'on croyait avoir les clés du film en main,
Ale, la fille donc, qui s'était apparemment bien acclimatée dans son
nouveau lycée, est victime du mal du 21ème siècle. Mark Zuckerberg
prévoyait il y a deux ans la disparition de toute vie privée d'ici 2025.
Ale en fait les frais, mais est bizarrement consciente de la caméra qui
filme ses ébats d'une nuit. Première incompréhension du spectateur. Ses
amis fraichement trouvés se tournent alors contre elle de manière
unanime, ce qui là aussi semble un peu gros, et se mettent à lui faire
des crasses de plus en plus dures, pour terminer dans le très très
trash. Le plus dérangeant est finalement le fait qu'Ale se résigne à
être la sous-merde de son lycée alors qu'on aimerait la voir se
rebeller. Il faut malgré tout louer les points positifs du film qui sont
très nombreux. La tension est à son comble et les scènes sont
effectivement très choquantes, même si on n’atteint pas encore le niveau
d'Haneke. Les acteurs sont époustouflants, sans exception. Et enfin, il
est tout bonnement impossible de s'ennuyer ni même de sortir du film
pendant une minute, tant on est pris à la gorge. Un film très difficile à
déconseiller aux âmes sensible, et qui met bien deux jours à être
digéré.
MA NOTE : 3/4
Numéro 9 : Torpédo
François "l'embrouille" Damiens est la tête d'affiche de ce
road-trip-movie franco-belge. Film qui est arrivé sans faire de bruit,
inattendu, discret. On ne sait pas trop à quoi s'attendre, alors on
s'installe dans un fauteuil et on se laisse faire. Et l'on est
immédiatement pris en charge par l'acteur wallon. C'est dingue cette
faculté qu'il a à accrocher l'écran, assez rare. Tout ce qu'il fait est
juste, parce qu'il n'en rajoute pas. Un peu à l'instar de Joey Starr, ce
type ne joue pas, il se met juste dans une situation qui pourrait être
la sienne, et ça fonctionne à merveille. Ici, la dite situation est
assez originale, et nous emporte dès le début. Pour renouer des liens
avec son père, François doit gagner un concours auquel il est inscrit et
où un diner avec Eddie Merckx est le gros lot. Seulement pour pouvoir y
prétendre, il faut venir dans un magasin de sofa tourner la roue en
famille, et c'est là qu'est tout le problème. Pas de famille à
disposition. Alors il va s'en créer une. Et ce personnage accro au
système D, gentil loser, va se transformer en porte-étendard de
l'espoir, de l'optimisme, et devenir un modèle en son genre, donnant une
belle leçon de vie à beaucoup de gens. Tour à tour drôle, gênant,
touchant, ce film est un pari entièrement réussi. Non, les Américains ne
sont pas les seuls à savoir faire ce genre de film. Non, le film ne
tombe pas dans le tire-larme ou dans le pathos. Les acteurs sont géniaux
; tous. Le scénario est comme il faut. Pas de déjà-vus, pas de scène
cliché, une fin honnête. La belle surprise du printemps est là, foncez !
MA NOTE : 3/4
Numéro 8 : Margin Call
Margin Call est le premier film de J.C. Chandor. Et le
réalisateur a usé de toute son ingéniosité pour livrer un film propre,
sobre, et honnête sur les dérives financières dont nous connaissons tous
les conséquences quatre ans pus tard. Ce qu'on nous donne à voir durant
ces deux heures où la tension monte de façon palpable minute après
minute, ce n'est pas exactement LA naissance de la crise économique de
2008, mais plutôt son ascension pour atteindre l'envergure qu'on lui
connait. Tout démarre par la prise de conscience du problème, élément
déclencheur qui lance véritablement le film. Dans ce contexte difficile,
les requins se bouffent entre eux et l'on se délecte des jeux d'acteurs
parfaitement imbriqués dans leurs personnages, qui doivent user de
stratégie politique pour s'en sortir, à petite comme à grande échelle. A
l'aube de la seconde guerre mondiale, Churchill avait lancé à
Chamberlain, représentant français venu signer des accords de non
agression avec une Allemagne conquérante "Vous avez voulu éviter la
guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez la
guerre". Cette phrase est largement applicable aux dirigeants de cette
société d'holdings qui, plutôt que de couler seuls, ont voulu s'en
sortir en disséminant leur produits partout au risque de contaminer le
marché ; ce qu'ils ont fait, en plus de faire mettre la clé sous la
porte à leur entreprise. C'est tout ceci que montre le film, avec un
rythme et une vulgarisation du propos parfaitement adaptés. La
réalisation est juste comme il faut, et les acteurs sont formidables. Un
film à voir !
MA NOTE : 3/4
Numéro 7 : Camille Redouble
Noémie Lvovsky, ou la pépite quadragénaire française, étincelante lors
de chacune de ses apparitions, souvent sous forme de second rôle, est
ici devant et derrière la caméra en plus d'avoir assuré l'écriture du
scénario en partie. Toujours pétillante et dégageant une énergie
follement entrainante, elle réussit un coup que Donzelli a complètement
loupé cette année : celle de l'élément perturbateur métaphysique
inexplicable. Du jour au lendemain, Camille se retrouve plongée dans sa
vie 25 ans auparavant, juste avant ses 16 ans. La vraie bonne idée du
film est de faire jouer les personnages à l'âge et avec l'apparence dont
Camille se souvient. Elle garde donc son apparence à 40 ans, tout comme
son mari. Le film nous envoûte grâce à une intensité de chaque instant
qui nous ballade tour à tour entre humour et émotion. On évolue dans le
souvenir éveillé de cette femme au parcours chaotique et on s'émerveille
avec elle, à travers ses yeux, de ce tour de magie fantastique qui lui
met la larme à l’œil à chaque redécouverte de la période de son
adolescence. Comme ce film est réjouissant, dynamisant ; on en ressort
avec la pêche ! L'équipe du film est la même que pour l'excellent Les Beaux Gosses (que tout le monde doit regarder !) mais dans le désordre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 6 : Killer Joe
William Friedkin, c'était il y a 40 ans French Connection et
L'Exorciste. Alors certes ça fait longtemps, certes il a fait beaucoup
de films depuis qui ne connaissent pas le même bonheur, mais le gars est
capable. Et l'étincelle en lui s'est amplifiée pour réaliser ce petit
bijou venu de nulle part. Voici un film qui traite la violence
psychologique exercée par un Matthew McConaughey transformé (car très
bon !) sans jamais utiliser d'artifices visuels ou sonores afin de
renforcer les effets. Tout est nature, ce qui rend le film assez
déconcertant, car on se demande sans cesse si on assiste à une comédie
dramatique, à un thriller psychologique ou à un film policier. La
froideur et le calme de ce Joe ainsi que son parfait contrôle de la
situation nous rappellent l'excellent Funny Games, en moins violent
toutefois. La banalisation de la tension, de la menace, de la situation
sexuelle malsaine que ce tueur entretient avec la fillette de la famille
qui l'a embauché accompagnée d'une mise en scène d'une légèreté totale
foudroient le spectateur de réalisme. A chaque scène, on se demande à quel
moment exactement la situation bascule. Quelle phrase, quel acte, quel
élément est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ? Dans cette vie
que les protagonistes subissent, que ferions-nous à la place de chacun
d'entre eux ? Tous ces questionnements nous traversent tout au long du
film qui passe d'un seul trait. La vraie très bonne surprise de 2012.
MA NOTE : 3/4
Numéro 5 : Moonrise Kingdom
Une affiche étrange, un casting de folie, un scenario un peu barré, un
décor fascinant, des acteurs déjantés. Et Wes Anderson aux manettes, en
quelque sorte à mi-chemin entre Tim Burton et Terrence Malick (en
prenant le meilleur des deux). Ici, la mise en place est un peu
laborieuse,
mais une fois qu'elle est faite, tout n'est que pur bonheur pour le
spectateur. Anderson a réussi à filmer ses acteurs dans des situations
dans lesquelles on ne les attendait pas ; Bruce Willis vilain, très mal
fagoté et quelque peu stupide, Edward Norton immature et irresponsable, à
la limite de la dépression, Bill Murray en ignoble personnage...
L'histoire tourne autour de deux enfants de 12 ans qui veulent vivre une
aventure et s’échappent ensemble dans la nature pour la vivre. Les
situations qu'ils rencontrent, et leur manière d'y faire face sont du
petit lait. Certes on rit, mais on est également plongé dans l'histoire
où l'on se projette, faite d'amour, passionnée et
passionnante. Sur la forme, le parti-pris de Wes Anderson est
semble-t-il de filmer en centrant chaque plan sur le personnage de
manière à rendre tant que possible l'image symétrique. Ça m'a un peu
dérangé au début, mais il a le mérite de tenir son engagement jusqu’à la
fin, et au fur et à mesure du film, on peut se rendre compte de
l'effort que cela a du nécessiter. Le film est court, dynamique, drôle,
touchant, beau... Et il mérite largement d’être vu.
MA NOTE : 3/4
Numéro 4 : Jusqu'à ce que la Fin du Monde Nous Sépare
Il y a tout juste un an, on assistait à un Mélancholia qui
nous laissait dans un état de choc, les pupilles dilatées, la bouche
béante, le poux accéléré. En tout début 2012, on prenait une seconde
claque en regardant le très bon Take Shelter.
Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est le troisième film
apocalyptique qui sort en un an, mais celui-ci propose un traitement
très
différent des deux précédents. Ceux-ci étaient fatalistes du début à la
fin, très portés sur la forme, et avec une vision totalement pessimiste
sur le comportement humain face à l’inévitable fin. Ici, on aborde le
sujet par la comédie. Pas une comédie qui fait rire aux éclats, non,
mais qui nous fait sourire et nous poser tout un tas de questions. Et
tout dans ce film est crédible au plus haut point. Tout. C'est l'immense
qualité du film. Son traitement nous laisse espérer une fin heureuse
alors qu'on sait depuis le départ que la Terre vit ses dernières heures.
Et pourtant, on se laisse avoir par cette légèreté. Que faire quand on
sait que la Terre va disparaitre dans trois semaines ? Et bien,
sensiblement la même chose ; tondre la pelouse, continuer d'aller au
travail, faire le ménage... Car quoi faire sinon ? Nous serions perdus
sans nos activités habituelles, semble nous dire Lorene
Scafaria, la réalisatrice. Et je pense qu'elle a bien raison. Alors
certes, les conneries se font un peu plus intensément ; on baise sans
capotes, parce qu'à quoi bon se protéger quand on est certain de mourir
dans la quinzaine ? Mais les gens restent attachés à leur mode de vie
jusqu’à la fin. Le déroulement du film, du scénario, se fait avec une
grande justesse. Le film prend son temps, comme pour laisser le
spectateur penser que tout va bien. "There is no rush !" Il n'y a rien à
faire, juste à attendre l'inévitable. Il faut aussi parler de Steve
Carrell absolument éblouissant dans ce rôle, le meilleur de sa carrière.
Il devrait y avoir dans les Oscars une nomination pour l'homme qui a le
plus progressé, comme en sport, et il serait sûr de gagner celui là. Il
éblouit l'écran lors de la séquence finale qui est d'une force
innommable. Et alors que le générique de fin défile à l'écran, le film
continue dans votre tête. Vous vous repassez les images, vous rendez
compte du cheminement, vous demandez ce qui valait la peine d’être fait,
ce que vous auriez fait. Assurément un film qui marque.
MA NOTE : 3/4
Numéro 3 : Argo
En ce qui concerne Ben Affleck, c'est clair, il y a eu un avant et un
après 2007. Alors qu'avant cette année fatidique, il incarnait le
maillon faible du duo qu'il formait avec Matt Damon (qui avait réussi à
s'imposer comme un gros cachet dans les productions américaines), Ben a
vu la tendance s'infléchir lorsqu'il a réalisé son premier long-métrage,
Gone Baby Gone. Salué par la critique, le film a sans doute eu
un impact énorme sur la carrière du beau brun. Habitué des
superproductions niaises où il tenait le rôle du grand dadet dénué de
charisme, Ben change radicalement de registre et acquiert d'un coup de
la crédibilité dans le monde du ciné d'auteur américain, d'autant plus
qu'après Will Hunting, qui avait jusque là bien plus profité à
son compère, cela faisait une belle piqûre de rappel. Second coup de
force deux ans plus tard, cette fois-ci en tant qu'acteur, avec la
sortie du très bon Jeux de Pouvoir, où Ben joue avec sobriété un
rôle pas évident. Ceux qui croient toujours au coup de chance vont
définitivement avoir le bec cloué avec le très bon The Town, de
et avec monsieur Affleck. Il s'impose avec ce second long-métrage comme
un réalisateur de grand talent qui aime traiter la violence avec un oeil
subjectif et un angle "social". La sortie de son troisième
long-métrage, Argo, est donc un évènement attendu. Et dès les
premières minutes, on sait que l'on va assister à du grand cinéma. Les
premiers rappels historiques sont immédiatement très critiques vis à vis
du rôle joué par les USA dans les conflits mondiaux ; le film
continuera sur cette ligne abrasive envers la politique extérieure
américaine durant toute la durée du film. La narration est extrêmement
bien faite : on jongle avec perfection entre faits historiques, scènes
de tension et moments scénarisés avec beaucoup de touches humoristiques.
On en apprend également beaucoup sur le fonctionnement de la grosse
machine hollywoodienne, qui en prend pour son grade au passage. Si le
film fonctionne aussi bien, c'est aussi parce qu’il est servi par les
magnifiques prestations de ses acteurs, à commencer par John Goodman et
Alan Arkin, superbes en producteurs de cinéma magouilleurs. Argo
offre aussi une réelle tension palpable sans que le film n'en fasse trop
à aucun moment. L'équilibre est parfait entre amusement dû à la
solution proposée aux personnages qui se doivent de jouer le jeu et
risque énorme de se faire prendre, ce jusqu'aux dernières minutes. Au
final, Argo est non seulement le meilleur film d'espionnage de
l'année, mais aussi un des immanquables de 2012, une petite pépite qui
fait du bien au cinéma en temps de vache maigre.
MA NOTE : 3/4
Numéro 2 : Take Shelter
Après le très réussi Mélancholia il y a quelques mois, voici un nouveau
film qui traite à la fois de folie et d'apocalypse. On retrouve à
l'écran deux excellents comédiens qui nous éclaboussent de tout leur
talent. L'atmosphère, les images ainsi que Chastain ne sont pas sans
nous rappeler l'atmosphère mystique de Tree of Life. L'intensité
croissante du récit ainsi que l'adversité que le père de famille
construit lui-même autour de lui au fil du temps nous prennent chaque
minute un peu plus à la gorge, pour nous offrir deux minutes finales de
chair de poule et de sang glacé. Premier film de 2012 à voir !
MA NOTE : 3/4
Meilleur film de 2012 : Amour
Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années,
une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont
marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc
Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à
traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à
la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les
brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est
sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa
façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux
personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution
des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort
que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé.
L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme
choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien
qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi
qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant
qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant,
en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place.
L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce
cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On
est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est
amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une
preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est
marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des
précédents films du réalisateur.
MA NOTE : 4/4
Tous ces films sont de bonne factures et méritent d'être vus, et je serais ravi que vous me fassiez part de vos impressions une fois que vous les aurez vus. En attendant, je vous souhaite une bonne année 2013 dans les salles obscures !
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