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lundi 18 mars 2013

Jappeloup

Le canasson est à la mode en ce moment. Le mouvement a été initié il y a un an par l'épouvantable Cheval de Guerre de Spielberg, poursuivi par la comédie franchouillarde Turf (que je n'ai pas eu le courage d'aller voir), popularisé par l'affaire de la fausse viande de boeuf, et présenté sous forme de récit historique/dramatique dans ce Jappeloup. L'histoire, qui ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre car adaptée de faits réels, est malheureusement cousue de fil blanc, on s'en rend bien vite compte. Construction d'une destinée à partir d'un événement idéal(isé) et sortant de l'ordinaire (un cheval tout petit mais qui saute bien haut !), développement des personnages chacun de leur côté, rencontre des personnages sans attirance réciproque, première tentative de couple soldée par un échec, deuxième tentative qui mène à des succès, second échec qui mène à la rupture, élément perturbateur, reformation héroïque du couple. Tout est dans la bande annonce qui dure deux minutes trente. Le film, lui, fait deux heures quinze. Quelle est donc la plus-value de ces deux heures, douze minutes et trente secondes ? Très bonne question à laquelle il est bien difficile de répondre... Si Canet incarne très bien la grosse tête de con immature et égoïste, les acteurs, à commencer par sa femme, sont plutôt mauvais. Pour être juste, ce sont en fait les dialogues qui sont très mal écrits et qui sonnent creux, faux. Ils manquent cruellement de naturel, d'authenticité. Sur le plan technique, c'est très mal foutu. Dès les premières secondes du film, le réalisateur insiste lourdement sur chaque détail dramatique en faisant une combinaison systématique ralenti + gros plan d'un mauvais goût affligeant, d'autant plus accompagnée d'une musique qui accentue le tout. Beurk. Passez donc votre chemin, cette bouillie sans intérêt peut largement attendre une diffusion télé pour être vue.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=175607.html


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