Pages

dimanche 26 mai 2013

Only God Forgives

Deux ans après le magnifique Drive (numéro 1 du TOP 10 de 2011 de Noir Amer), Nicolas Winding Refn revient avec sa muse Ryan Gosling en continuant d'explorer la violence à travers le monde. C'est cette fois-ci Bangkok que le réalisateur a choisi comme toile de fond, avec une atmosphère déjà inquiétante au début du film du fait de l'opulence de richesse de Ryan et de son frère au milieu des Thaïlandais. L'histoire est très vite posée : on est dans une vendetta familiale menée bille ne tête par une Kristin Scott-Thomas hallucinante et complètement folle, malsaine. Beaucoup de gens se sont plaint de la faiblesse du scénario ; moi pas. Cette année à Cannes, Béatrice Dalle a très justement répondu à Michel Denisot qui lui demandait quels était les critères autres que le scénario qui la faisait accepter un tournage en disant qu'elle "ne lisait jamais le scénario. Tout ce qui importe, c'est la qualité du metteur en scène et la confiance que j'ai en lui". De très grands films, de tous temps, se sont faits avec des scénarios très minces, en témoigne la Palme d'or il y a deux ans, The Tree of Life. Mais dans ce cas, cela nécessite un fort intérêt autre que l'histoire elle-même, donc une mise en scène, une image, une intensité de chaque instant pour tous les sens qui occupe l'esprit du spectateur. Ici, si la photo en mode bicolore bleu-rouge offre une identité visuelle certaine au film, les scènes jouées tout en retenue, systématiquement, par Ryan Gosling desservent le film. Les scènes s'enchainent de manière décousue, sans trop de lien entre elles parfois. C'est beau, le son est bon, mais ça ne fait pas toujours sens, ou alors, sans grand intérêt. Et donc, même dans un film d'une heure trente, on s'ennuie. Et on ressort de la salle avec un avis très mitigé...

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=172433.html




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire