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jeudi 3 octobre 2013

Blue Jasmine

77 ans. Ça impose le respect, non ? Et bien, pour respecter comme il se doit notre cher Woody Allen, critiquons son travail sans tenir compte ni de son âge ni de la popularité de l'auteur, et concentrons-nous sur le film lui-même. Après avoir parcouru Paris, Rome, Londres, Barcelone et j'en passe, Woody a remis les voiles vers le pays de la toute puissance. Cette force, notamment financière, démesurée, est à l'origine de comportements déviants, à l'image du personnage magnifiquement interprété par Cate Blanchett, ex-femme d'un escroc de grande envergure. Elle incarne donc une femme à la folie inconstante, victime des maux modernes des pays développés. Le problème, c'est qu'un personnage comme celui-ci, si bien joué soit-il, est épuisant pour le spectateur (comme il le serait dans la vraie vie) et rend le film rapidement usant, voire austère. On voit où Woody veut en venir, le besoin d'exister à travers l'autre, de se sentir supérieure, aimée, mais tout cela est un peu attendu, systématique et moralisateur pour me faire prendre mon pied. Sur la forme, on notera le passage du réalisateur au format 2.35, lui qui privilégiait jusqu'alors le 1.85 (ce que les gens appellent le 16/9). Si la bobine s'est élargie, il n'en va pas de même pour l'intrigue qui reste assez mince et linéaire. En somme, il s'agit d'un Woody Allen moyen, mais très loin des éloges qu'il a reçues de certains journaux.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206191.html


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