Emilio Estevez est un patronyme qui ne doit pas dire grand chose à la plupart d'entre vous. En effet, après avoir été tête d'affiche de films à succès il y a près de vingt ans, le bonhomme s'est ensuite essentiellement contenté de réaliser des épisodes de séries policières américaines à la qualité moyenne. Peut-être en a-t-il eu marre, crise de la quarantaine aidant, mais toujours est-il qu'il est sorti de l'ombre pour nous livrer une œuvre personnelle sous forme de récit initiatique. Au départ, un père va chercher le cadavre de son fils mort sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle lors d'un accident. Il décidera assez rapidement de faire lui-même le chemin que son fils avait entrepris, sans trop savoir pourquoi. La chose se fait naturellement et avec une envie démente, liée à l'ultime hommage qu'un père peut rendre à son fils décédé avant l'heure. Martin Sheen, personnage principal donc, tient le film sur ses épaules tout autant que les paysages, tout simplement sublimes. On est amenés à partager ce périple et à voyager avec les personnages. Certes, les péripéties relèvent du conte et les traits de caractère des camarades rencontrés au fur et à mesure sont clichés, mais l'on reste frappés par tant de beauté. Les tensions et colères du début font leur travail, et une fois l'abcès percé, la troupe se renforce en une union simili-familiale qui fait chaud au cœur. Ce film est une très bonne surprise et favorise le plaisir des sens pendant deux heures de marche à travers les Pyrénées comme on les a rarement vues.
MA NOTE : 3/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=134076.html
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