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lundi 29 décembre 2014

Fury

Fury a eu cette bonne idée (qui n'est pas neuve, ne nous trompons pas) de narrer la seconde guerre mondiale à travers les yeux d'une petite équipe américaine et de son blindé, sillonnant l'Europe au printemps 1945. Le côté équipe soudée dans la guerre, bromance et langage grossier pour se donner du courage, c'est classique, mais le film réussit à nous faire voyager dans cette terre de guerre et nous transmets une ambiance assez authentique. On y est, avec eux, et l'on vit les difficultés qu'ils rencontrent. Les traits sont sans doute trop "cliché" mais ça fonctionne plutôt bien. Brad Pitt, en leader charismatique de la bande, voit là un rôle taillé pour lui. Le personnage principal est en fait un "bleu" qui découvre l'horreur de la guerre, et qu'il doit tirer sur de vrais gens, qui ne sont en fait pas très différents de lui, sauf qu'ils n'ont pas la même nationalité. Aussi, les Américains sont décrits comme barbares et profiteurs lors de leur conquête de l'Europe ; vol, viols et meurtres de guerre sont au menu, sans trop pousser dans le glauque pour garder un public large. L'image est belle, l'esprit de camaraderie nous emporte et le rythme est globalement bon, mais il y a des longueurs, et le film mériterait un quart d'heure de moins.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=218759.html


dimanche 28 décembre 2014

Le Juge

A priori, ce film a tout d'un téléfilm lambda qui pourrait passer en milieu d'après midi en période de vacances scolaires. Une relation tendue entre un père et son fils, un cadre familial difficile alors que l'argent coule à flots et le milieu judiciaire américain. Oui, sauf que les deux têtes d'affiches sont énormes : Robert Downey Jr. et Robert Duvall. Si l'histoire est toute banale et cousue de fil blanc, le film a le mérite de nous montrer les deux Roberts (pas de jeux de mots !) faire étalage de leur talent et de leur charisme, portant le film sur leurs épaules. Un des points forts de ce film est aussi la façon dont il montre le vieillissement et les maladies qui y sont liées, dont un début d’Alzheimer et de dépendance. Outre ça, le film est long, surtout à démarrer, et ne comporte aucune surprise de taille. Le point de déception réside dans le traitement insuffisant de la condition d' "accusateur accusé" de Duvall, qui aurait mérité davantage d'attention à mon goût, car assez originale. En somme un bon moment, facilement oubliable avec le temps...

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215680.html


samedi 27 décembre 2014

Ninja Turtles

Ça devait forcément arriver un jour ou l'autre ; la bande de héros la plus cool de toute une génération est de retour sur les écrans avec une nouvelle adaptation au cinéma. La première critique que je vais faire est celle du choix de la répartition du budget alloué au film. Nous avons là un film qui comporte des scènes de combats indignes alors que le mot "Ninja" fait tout de même partie intégrante du titre, et à côté de ça on se permet de dilapider des billets en 3D inutile et mal foutue. Je suis obligé de comparer cette nouvelle version aux films des années 90, et le nouveau né fait pâle figure face aux anciens. Ici, on ne sent pas cet esprit de camaraderie qui était une religion autrefois. On s'attachait aux personnages, à leur personnalité, qui est à peine développée et assez creuse ici. J'oserais ajouter que les tortues sont franchement moches ici, et que Shreider a été bâclé en moins de deux. Tous les combats dans lesquels il apparaît sont ridicules. Même si l'on attend évidemment pas d'un tel film qu'il soit un chef d’œuvre du septième art, cette nouvelle adaptation est une déception tant la pauvreté du scénario mêlée à l'absence de développement des personnages prennent le dessus sur le reste.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=170209.html


mardi 16 décembre 2014

Annabelle

Annabelle est un spin-off du remarqué Conjuring : Les Dossiers Warren, sorti à l'été 2013. On y voyait à l'époque une Annabelle terrifiante, dans ce qui constituait une sorte d'introduction magistrale au reste de l'histoire. Le film dédié intégralement à la poupée diabolique était donc à juste titre très attendu. Hélas, il n'est pas réalisé par James Wan, brillant maitre d'ouvrage du grand frère, mais par John Leonetti, un type qui n'a réalisé que deux films auparavant, dont l'inoubliable Mortal Kombat, Destruction Finale... On se rend très vite compte que le film est chiant, le rythme étant aux abonnés absents, les acteurs dans le faux et la peur aux oubliettes. Ce qui me dérange le plus, c'est le manque total d'inventivité et les allusions aux classiques du genre, notamment Rosemary's Baby, alors que le film n'en arrive pas à la cheville. C'est franchement pénible, ennuyeux et ridicule de bout en bout, et le générique de fin arrive comme un soulagement après la seule et véritable torture du film : celle de l'avoir vu en entier pour le spectateur.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225218.html


dimanche 14 décembre 2014

Mommy

Si Xavier Dolan était français, son compte en banque serait assurément au LCL. Pendant longtemps, "Plus, plus, un p'tit peu plus" était tout à fait applicable à ces films, remarquables tant par leurs élans inventifs que par le côté pénible de la célèbre maxime "le trop est l'ennemi du bien". A 25 ans, Mommy est son cinquième long métrage, ce qui relève de l'exploit et mérite d'être souligné. Le dernier sorti en salle, Tom à la Ferme, avait surpris par la sobriété de sa mise en scène mais compensait avec la lourdeur du scénario. Mommy, de son côté, a connu un accueil dithyrambique de la presse spécialisée et a longtemps été le favori de la dernière Palme d'Or, pour finalement repartir avec le Prix du Jury. L'histoire se concentre autour d'un adolescent hyper-actif sujet aux pulsions violentes, qui retourne vivre chez sa mère après un séjour en centre de détention pour jeunes. Aucune trace du père, les deux protagonistes sont seuls, à l'étroit dans leur vie et sans aucune marge de manœuvre, manquant de moyens et de ressources pour changer de vie. Le cadre en 1/1 souligne bien cette carence de liberté et ce sentiment d'étouffement des personnages. Un vent de fraicheur arrivera par le biais de la sublime Suzanne Clément, qui joue à mon avis le rôle le plus intéressant du film, celui de la voisine tue dans son mutisme, que l'on sent porter un fardeau dont elle refuse de parler, et qui garde sa dignité et sa droiture en toute circonstance. Ce film est avant tout la réussite de ses acteurs, dont les performances sont phénoménales. Ce sont eux qui portent l'histoire, et non l'inverse. On a vraiment l'impression de voir un documentaire tant le réalisme est prégnant. Il y a une vraie force qui anime ce film, un sentiment de malêtre propre à notre société. Mommy est assurément le meilleur film de Dolan, le plus abouti, et j'espère qu'il présage une suite de carrière sur cette lancée.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223002.html


Gone Girl

Pour les passionnés de cinéma, Noir Amer y compris, chaque nouveau film de David Fincher est un évènement immanquable. Pour l'immense majorité des spectateurs qui n'ont pas lu le livre dont Gone Girl est adapté, ce film est arrivé en comprenant une grande part de mystère, ne dévoilant pas le contenu de son scénario ni ses enjeux. La surprise, ainsi que le plaisir, demeurent ainsi entiers lors de la découverte du film. Gone Girl dure un peu moins de 2h30, et est en fait divisé en trois tiers d'à peu près 45 minutes chacun. Dans le premier, Fincher pose les bases de ce qui semble être un polar classique et fluide, parfaitement réalisé avec une image somptueuse (premier film jamais filmé en 6K !) dans les tons automnaux que le réalisateur affectionne tant. Ben Affleck, parfait en beau-gosse quadragénaire désabusé et un peu bête, porte le chapeau du meurtre de sa femme, disparue, qui nous dépeint une situation tendue où elle serait sujette aux violences quotidiennes de son mari, par le biais de son journal intime lu en voix off par elle-même. Alors que l'on est convaincu que le film va se dérouler tranquillement de cette façon jusqu'à la fin, l'intrigue change complètement d'angle et nous fait sortir du mécanisme mis en place par notre cerveau pour nous éveiller. Tout à coup, nous nous mettons à la place d'un Ben Affleck manipulé et victime d'un jeu malsain, que tout le monde voit coupable à tort. Rosamund Pike se transforme alors en architecte diabolique d'un plan qui fait froid dans le dos. L'actrice nous offre au passage une prestation de très haute volée. Un des aspects passionnants du film est la façon dont il nous montre le fonctionnement du système judiciaire américain. Affleck fait appel à l'avocat le plus stylé de l'histoire du cinéma pour le sortir de ce mauvais pas, et nous offre au passage une leçon de communication pour s'attirer l'empathie du peuple. Et, une fois de plus, alors que le film commence à trouver son équilibre et sa logique dans cette dynamique, le scénario se risque une nouvelle fois à chambouler tout ce que nous pensons être acquis et nous offre l'inattendu : une rencontre entre les deux personnages principaux, que l'on croyait impossible, sous forme de réconciliation hallucinatoire. Le dénouement final est plein de surprise, et ces changements permanents nous obligent à rester attentifs et plongés dans l'histoire à tout moment. Il s'agit là d'un tour de passe totalement réussi et fort habile du maître du thriller. Encore une nouvelle pépite au palmarès de Fincher, assurément dans les meilleurs films de l'année.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=217882.html


mardi 9 décembre 2014

Bodybuilder

Roschdy Zem signe ici son troisième long métrage, plus de trois ans après le bon Omer m'a Tuer. Cette fois-ci, Roro a décidé de placer son film dans un univers inconnu du grand public et assez mystérieux, celui du culturisme. Toute la découverte de ce monde est passionnante, avec la plongée dans la vie d'un vrai champion, acteur d'un jour, qui nous fait partager sa préparation aux championnats, avec tous les efforts surhumains que cela comporte, tout cela pour une gloire toute relative, et une santé mise entre parenthèses. Le point négatif du film, qui n'est pas moindre, est l'habillage de ce docu-fiction, totalement banal et sans intérêt, à peine meilleur qu'un épisode de Joséphine Ange-Gardien ou d'un Pascal le Grand Frère. C'est fort dommage, car Vincent Rottiers a un réel talent et est à mon avis un grand espoir du cinéma français, mais le scénario est ici vraiment trop faible pour lui permettre de briller.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224096.html


Sin City : J'ai Tué Pour Elle

Presque dix ans après, voici la suite du film tant adulé par les amateurs de cinéma. Ultra violent, ultra stylisé, Robert Rodriguez, la Tarantino mexicain, nous offrait le meilleur de son talent dans cet ovni filmographique. Le plaisir de retrouver la charte graphique unique à cet univers est là dès les premiers instants, mais il paraît évident que cette nouvelle histoire ne saura susciter le même intérêt chez les spectateurs que le premier. Ce qui est dommage, c'est que de toutes les histoires qui composent ce second tome, c'est à mon avis la plus intéressante qui est la moins traitée ; celle de Joseph Gordon Levitt, pour une fois très bon dans son rôle de joueur de poker en quête de vengeance. Le film s'éparpille à gauche à droite et manque cruellement de liant et d'une carotte qui tienne le spectateur en haleine. Ce qui tient tous les mecs en haleine, c'est assurément l'omniprésence d'Eva Green dénudée tout au long du film. Elle a beau être sensuelle et machiavélique, j'avoue avoir eu du mal à trouver un réel intérêt à cette histoire d'amour déchiré dont les éternels rebondissements sont franchement lassants. En bref, tout ceci aurait facilement pu faire l'objet d'un disque bonus avec le coffret Bluray du premier volet.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=61087.html


dimanche 23 novembre 2014

Hippocrate

A sa sortie, Hippocrate a été annoncé comme l'équivalent de Polisse dans le milieu hospitalier. La ressemblance, nous la retrouvons dans la façon dont l'univers est décrit, fidèle à l'original. Nous suivons Benjamin, fils du directeur d'une vingtaine d'années, et Abdel, déjà confirmé en son pays et qui vient en France parfaire sa formation, deux internes en hôpital, à travers leur quotidien. C'est brutal, réaliste, et les spectateurs réalisent les miracles réalisés au quotidien, tout cela en composant avec les nombreux aléas qui se présentent. Reda Kateb est comme d'habitude parfait, lui qui nous fait comprendre que le devoir des hôpitaux n'est pas de s'acharner à soigner coûte que coûte mais de respecter le patient et son bien-être, quitte à l'accompagner dignement dans la mort. Malheureusement, le personnage joué par Vincent Lacoste est un peu faiblard et fait perdre de l'intensité au film en s'écartant un peu du milieu. L'humour est là, le sentiment de révolte et d'injustice aussi, mais il manque un réel fil rouge au film, autre que le suspense concernant le sort d'Abdel.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=216480.html


lundi 10 novembre 2014

Enemy

Avant d'en dire davantage sur ce film, je vais pour une fois reprendre le synopsis du film sur Allociné : "Adam, un professeur discret, mène une vie paisible avec sa fiancée Mary. Un jour qu'il découvre son sosie parfait en la personne d’Anthony, un acteur fantasque, il ressent un trouble profond. Il commence alors à observer à distance la vie de cet homme et de sa mystérieuse femme enceinte. Puis Adam se met à imaginer les plus stupéfiants scénarios... pour lui et pour son propre couple". Tout d'abord, ce film consacre définitivement Denis Villeneuve comme réalisateur de grand talent, ses deux précédents films, Incendies et Prisoners, ayant d'ailleurs été nommés dans deux Top 10 par Noir Amer. Le film, absolument envoûtant, vous plonge dans un calvaire mental que l'on partage avec le personnage principal. Est-il en présence d'un parfait sosie ou est-ce son cerveau qui lui joue des tours ? Sur ce point, je vous invite à lire cet article, très bien écrit, détaillé et appuyé, qui livre à mon avis un avis très proche de la volonté du réalisateur. Voilà un film qui nous amène à la réflexion et qui compte sur l'intelligence du spectateur. La figure de l'araignée, que l'on sait proche de la figure maternelle dans la psychologie, est omniprésente, jusqu'à la scène finale, magnifique d'intensité. Un film à voir, à revoir et à analyser, du genre de ceux dont l'on adore discuter entre amis, dont le scénario nous fascine, mais qui est également magnifiquement filmé et joué. Un inévitable de cette année 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205131.html


samedi 8 novembre 2014

Les Combattants

Les Combattants est avant tout un film sur la jeunesse d'aujourd'hui, perdue dans un monde rendu trop vaste par la mondialisation et effrayée par son propre avenir, des plus incertains. Premier long-métrage de Thomas Cailley, le film s'appuie sur une actrice jeune et pourtant déjà reconnue et confirmée, Adèle Haenel, qui est le point de départ de toute l'aventure qui emplit le film. Asociale, rebelle et hors du système scolaire général, la jeune fille n'a d'yeux que pour la survie en milieux hostile, se projetant sans cesse dans un monde post-apocalyptique où elle devrait se nourrir de cadavres en putréfaction. L'humour est présent et la maladresse des acteurs sonne vrai, rendant les personnages attachants. Malheureusement, le film manque un peu d'incertitude, de mordant, pour vraiment nous emporter dans l'histoire. Reste un bon souvenir qui promet de belles choses à l'avenir pour le jeune réalisateur.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225865.html


samedi 1 novembre 2014

Expendables 3

Tous les deux ans depuis 2010, les gros bras, stars des années 80 et 90 dans une multitude de films d'action cultes se rejoignent pour former un des plus gros castings de tous les temps. Avec plus ou moins de bonheur, c'est certain, en témoigne le second opus qui avait été vivement critiqué par Noir Amer. Wesley Snipes est le nouvel invité de cet opus, qui commence sur les chapeaux de roue par l'opération commando visant à la libérer d'une prison ambulante. Le rythme décline lentement en même temps que la qualité, qui tend plus vers un téléfilm moyen d'action assez rapidement. On rit plus que dans le second, mais il n'y plus aucun effet de surprise ou de plaisir qui n'ait déjà été traité. Ce qui fait le plus peur dans le film, c'est qu'une équipe de jeunes s'ajoute aux papis, et on a la méchante impression que ces jeunes pourraient faire en sorte que la franchise dure encore et encore... Ça tourne en rond et on s'ennuie un peu en attendant le générique de fin, qui est le bienvenu.

MA NOTE : 1/4


lundi 20 octobre 2014

Les Gardiens de la Galaxie

A l'instar de toutes les grosses franchises de la maison de production, voici un Marvel qui est arrivé sans trop faire de bruit, et qui donc n'était attendu que par les puristes et autres geeks fans du genre. A la croisée des chemins entre les cultissimes Star Wars et Star Trek, le film réunit une bande de anti-héros amenés à s'allier pour différentes raisons, qui finalement vont sauver l'univers. L'humour d'excellente qualité et omniprésent nous rappelle la première saga alors que la vision géopolitique et la finesse dans la description des différents mondes nous rappelle la seconde. Ce sont donc 5 individus, chacun d'une espèce différente, qui vont se réunir et affronter les différentes étapes du film ensemble. C'est Chris Pratt, jusque là cantonné à des seconds rôles et assez discret, qui se voit attribuer le rôle du leader humain, et qui l'incarne à merveille, sachant alterner l'humour, la provocation, le swag et la bogossitude, un peu comme Harrisson Ford le faisait il y a 40 ans. Incontestablement, un des points forts du film est sa bande originale, qui vous fait vivre l'aventure en rythme et vous met dans une ambiance bon-enfant dès les premières minutes. Ce mélange entre la pop dans les oreilles et l'action spatiale à l'écran est de fort bon goût et marche du tonnerre. Les effets visuels sont excellents et l'histoire ne souffre à peine que d'un petit moment de longueur qui ne gâche en rien la qualité du film, réussit de bout en bout. C'est LA belle surprise de l'été, alors que l'on attendait rien de cette énième superproduction, un peu comme Pacific Rim l'était en 2013. La vision qu'a ce film de la galaxie est fraiche et intéressante, et le film ringardise en ce sens les deux principales sagas dont il est inspiré car il est certainement plus réaliste dans la façon dont il aborde la personalité des personnages et les motivations de chacun, ainsi que la façon dont l'univers interagit. Le film donne une patate folle, et vous sortirez de la salle avec de belles chansons en tête et pas mal d'entrain ! A voir absolument !

MA NOTE : 3/4


lundi 13 octobre 2014

Lucy

Quelques mois après nous avoir sorti le navrant Malavita, Luc Besson revient avec une nouvelle fois un film servi par une grosse tête d'affiche américaine, j'ai nommé Scarlett Johansson. Nul ne saura le blâmer d'avoir voulu côtoyer le sexe-symbole blond qui fait rêver tous les mâles de la planète, mais son entreprise sadique envers elle laisse pantois. En effet, on se rend très vite compte que Besson a fait une totale abstraction en ce qui concerne la présentation de ses personnages, qui sont pour le coup désincarnés. On ne sait pas qui ils sont, d'où ils viennent, ce qu'ils font, quelles sont leurs préoccupations, leurs envies, leurs peurs. Ça pourrait être voulu pour ménager l'intrigue ou le suspense, mais il n'en est rien. C'est simplement de la pure flemme, ce qui est intolérable pour un réalisateur expérimenté (et même pour un débutant, mais on serait tout de même plus clément). L'histoire est déjà légère et il faut fermer les yeux sur des facettes qui semblent peu crédibles, comme le fait de devenir un être supérieur en ingérant de grandes quantités de drogue, mais en plus, Besson ne fait que la survoler ! Il réussit, pauvre de lui, à atteindre l'intensité zéro dans ce film pénible à la fois pour les acteurs et les spectateurs. Les coupures narratives où le propos de la voix-off est appuyé par des images d'actualité démonstratives de la véracité des paroles prononcées et d'une lourdeur sans précédent, et je ne pense pas être le seul à m'être offusqué du culot que le réalisateur a eu de vouloir tourner une scène à la Terrence Malick, où Lucy l'héroïne rencontre Lucy notre ancêtre dans ne séquence qui ne fait pas que friser le ridicule. Le mauvais goût déborde de tous les côtés et rien ne permet à ce film de sortir la tête de l'eau, ne serait-ce que momentanément. Le pire réside sans doute dans le fait qu'aux yeux du monde, c'est à ça que ressemble le cinéma français. Honteux.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=186452.html


lundi 22 septembre 2014

La Planète des Singes : L'Affrontement

Tout juste trois ans après La Planète des Singes : Les Origines, ce second opus démarre là où s'était terminé le précédent : le virus à l'origine du développement cérébral des singes s'est transmis à l'Homme et en a tué la grande majorité. Ceux qui restent vivent dans la crainte, réciproque, de l'autre espèce dominante. Les vingt premières minutes du film sont consacrées à la vie en société des singes, dont on perçoit l'analogie avec l'Histoire telle qu'on la connaît. A ce moment-là du film, César, comme son nom l'indique, est tel un empereur tout puissant sur son peuple qui l'adule. Son détracteur, Koba le belliqueux, a une telle haine des humains qu'il fera tout pour déclencher la guerre, faisant ce qu'il a toujours reproché aux humains de faire aux singes. Le mal, l'envie, la jalousie, la soif de pouvoir seraient donc trans-genre et non cantonnés à l'Homme. Le film est d'une bonne facture, et les héros de chaque camp font tout pour éviter l'affrontement pourtant inévitable. Je suis très heureux de voir le sous-estimé Jason Clarke dans le rôle principal et tous les acteurs sont dans l'ensemble bons. Le point négatif du film vient de son manque de rythme. Le début tient bien la route, jusqu'à ce qu'humains et singes se mettent à réparer le barrage. Ce moment, crucial dans l'avancement de l'histoire, est le début d'une succession de longueurs. On sait où le film va, on sait que l'affrontement, qui est même le titre du film, va pointer le bout de son nez, et on nous tient en haleine bien longtemps avant de finalement le déclencher. Bon film, mais à trop vouloir en faire, il perd en intensité.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206986.html


dimanche 21 septembre 2014

The Raid 2

Ce film fait suite à un premier opus sorti en 2012 que je n'ai pas vu, mais qui avait remporté à l'époque un franc succès à travers le monde. Je pense qu'il est intéressant de se pencher sur la genèse de ces deux films. Gareth Evans, illustre inconnu à l'époque, a rencontré Iko Uwais en Europe lorsque ce dernier, meilleur représentant de son art martial, fit une tournée pour faire découvrir le pencak silat. C'est à partir de cette rencontre que le cinéaste encore novice a décidé d'écrire un scénario autour du jeune sportif. Pour en revenir à ce second film, il peut tout à fait se regarder sans avoir vu le premier. La trame de l'histoire est classique ; le héros, Rama,  est un flic qui va devoir infiltrer la mafia locale pour dénicher tous les flics véreux de la ville et faire tomber les gros poissons. Rama passe d'abord par la case prison, où il se rapprochera du fils de la mafia, puis deviendra son bras droit à leur sortie. Certes, l'histoire est simple et classique, mais l'intérêt se situe ailleurs. Je pèse mes mots quand je dis que je n'ai jamais vu de combats aussi réalistes, violents et beaux. Toutes les scènes sont absolument spectaculaires, que ce soit la gestuelle même des combats, l’utilisation des décors (avec un combat dans la boue qui jonche la cour de la prison) ou encore l'utilisation d'accessoires (combats avec un manche à balais, une batte de baseball ou des piolets). La mise en scène épouse parfaitement ces combats, et les couleurs et textures sont là pour nous montrer la richesse et la diversité  des paysages urbains de l'Asie du Sud Est. Le film dure 2h30 et à aucun moment je ne me suis ennuyé, tant ce qui nous est présenté relève du grand spectacle. La scène finale est la plus belle scène de combat qui m'ait été donnée de voir et a définitivement acté mon enthousiasme pour ce film. Dépaysant, beau, spectaculaire, authentique, ce film est une véritable pépite de cette année 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=205295.html


dimanche 14 septembre 2014

Boyhood

Richard Linklater a un jour fait une proposition à des producteurs : le laisser filmer des acteurs représentant une famille moyenne américaine pendant 12 ans, quelques minutes par an, pour montrer leur évolution dans un long-métrage novateur. "Banco", ont dit les producteurs, le projet étant finalement peu coûteux à financer. Le résultat est une véritable immersion dans cette famille. Au bout d'un peu plus de deux heures de film, on a la sensation de connaître Mason, le personnage principal que nous suivons tout du long. Sur le fond, le film n'est pas exempt de reproches pour autant ; la famille recomposée qui est sans-cesse confrontée à des beaux-pères alcooliques et violents fait un peu peine à voir, comme si les beaux-pères étaient nécessairement des gens sordides et malsains. Malgré ça, le temps qui passe influe sur les traits de Mason qui se cherche, affine sa personalité et devient adulte, nous embarquant dans une odyssée ordinaire, celle du quotidien, et pourtant si intéressante à suivre. Car au fond, qui parmi vous serait capable d'identifier les moments de vos vies qui font de vous ce que vous êtes ? Quels moments vécus on été cruciaux dans l'élaboration de la personne que vous êtes, et quels sont ceux, assurément plus nombreux, que l'on pourrait supprimer sans pour autant modifier votre caractère ou votre personalité ? Boyhood nous propose une sélection non exhaustive et se termine par ce qui est à mon avis la plus belle séquence du film, d'une pureté et d'une beauté sans équivalant dans le reste du long-métrage.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226260.html


dimanche 7 septembre 2014

Dragons 2

Dragons, sorti il y a quelques années déjà, était de très loin le meilleur film d'animation de DreamWorks, que l'écurie de Spielberg n'avait jamais réussi à égaler par la suite, Kung-Fu Panda et consorts inclus. C'est donc en toute logique que la boite de production s'est lancée dans une suite de leur plus bel opus, avec un personnage principal devenu adolescent, et idole de son village. Je l'ai déjà dit mais je le répète, si Pixar est réputé pour ses scénarios et la qualité de sa mise en scène, DreamWorks est à mon avis supérieur en graphisme et surtout en animation 3D. Techniquement donc, le film est impeccable, magnifique et nous invite à plonger dans ce monde fantastique. Le scénario, lui, est bien moins mordant que celui du premier volet. L'idée de dragons alphas qui commanderaient les autres est intéressantes, mais la confrontation façon Choc des Titans, référence qui ne fait pas vraiment envie, aurait mérité d'être peaufinée. Et puis, franchement, le côté manif pour tous du film est gonflant ; "un papa, une maman", slogan bien trop entendu ces derniers mois revient ici de plein fouet sans que ça n'ait de réel intérêt. Les retrouvailles avec la mère sont assez mal fichues et bâclées, et paraissent bien naturelles pour être vraies avec le père. Reste donc un film sympathique, agréable, mais on est loin du chef d’œuvre.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181290.html


jeudi 28 août 2014

Under The Skin

Scarlett Johansson est une extraterrestre chasseuse d'hommes. Cette phrase qui pourrait être utilisée comme une métaphore est ici traitée au premier degré dans un film qui est un OVNI cinématographique tant il est original par sa forme. Le film est presque muet, et la musique joue un rôle capital tant elle accompagne le récit. Plus que compléter l'image, elle la surpasse, envoutante, inquiétante et parfois austère. Ce film nous montre, si besoin était, que n'importe quel homme serait prêt à suivre Scarlett dans sa camionnette, même si quelque chose de louche pointait le bout de son nez. Mais la belle blonde joue avec nous, comme elle se joue des consignes qui lui ont été fixées en s'essayant aux habitudes humaines. Elle se montre nue mais n'a pas de sexe. Elle finit en chasseur-chassé, poursuivie par un homme incarnant la frustration de toutes ses proies passées. Le film met mal à l'aise et n'est pas à la portée de tout le monde. Il est lent et dérangeant, mais une chose est sûre, il est marquant, même si il n'est pas toujours évident de donner du sens à tout ce que l'on voit, tant le réalisateur compte sur l'intelligence du spectateur pour le faire et ne nous donne que le minimum ; voilà qui diffère fortement de ce que l'on a l'habitude de voir de nos jours. L'évolution de l'alien en déserteur est fascinante, mais je trouve la mise en place un peu longue, quoique le film offre un scène splendide de rencontre entre l'incarnation du canon de beauté féminin et un homme difforme, sorte d'Elephant Man du 21ème siècle.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=187462.html


mardi 26 août 2014

On a Failli Être Amies

Anne Le Ny est une actrice que j'apprécie et qui a déjà une petite expérience de la réalisation, plus ou moins réussie, avec des films qui traitent systématiquement de problèmes de société ; des Joséphine, Ange Gardien plus soignés, en quelque sorte. Ici, nous suivons donc Karine Viard, conseillère dans un centre de formation professionnelle pour ceux qui souhaitent se reconvertir, par choix ou par obligation. Elle rencontre Emmanuelle Devos lors d'une de ses sessions collectives, qu'elle croise en suite fortuitement sur son lieu de travail, un grand restaurant renommé. Dans nos vies à nous, l'histoire s'arrêterait là, mais Devos, qui a feint l'ignorance, va bien entendu revenir à la charge en se confiant à Viard, laquelle va passer de la position de dominante à celle de dominée en l'espace de 2h de temps. Tout cela est cousu de fil rouge, mais le film comporte tout de même des bons points. Premièrement, d'un point de vu documentaire, toute la partie sur la machine qu'est l'administration et ses tests biscornus pour justifier qu'un tourneur fraiseur se voit proposer un poste de balayeur est des plus réussies. Ensuite, le film comporte de nombreuses séquences humoristiques qui font mouche. Les acteurs sont plutôt bons, même s'il est surprenant que la moins convaincante du trio soit Devos, elle qui est d'habitude si bonne.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=221896.html


lundi 25 août 2014

Transcendance

C'est dès le tout début du film que l'on comprend la galère à bord de laquelle on a embarqué. Très tôt, le discours moralisateur écolo écrase l'intrigue du film qui n'a pas grand intérêt. Si vous ajoutez à ça un rythme lent et des acteurs peu concernés, vous êtes garantis de trouver l'ennui en cours de route. Désireux de ne pas s'arrêter là, le réalisateur Wally Pfister (qui entre nous a un nom qui fait plus penser à des pilules bleu pour assurer au lit qu'au cinéma) ajoute au scénario un couplet sur le terrorisme technologique... Les deux thèmes les plus intéressants qu'aurait pu soulever le film ne sont pas traités : comment est-il possible de vivre une relation amoureuse sans relation physique (thème magnifiquement traité dans Her) et l'absence totale de vie privée vers laquelle notre société se dirige (Mark Zuckerberg a dit en 2012 qu'il prévoyait la fin de toute vie privée en 2025). Ne restent que des images de 4x4 roulant à toute vitesse dans le désert, des effets spéciaux peu crédibles pour créer des supers humains aux cellules auto-régénérantes, et de la poussière menaçante... Bref, passez votre chemin.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=214763.html


dimanche 24 août 2014

Jersey Boys

Eastwood propose ici une plongée dans l'Amérique des années 60 en suivant un scénario et une mise en scène classiques, qui nous rappellent notamment les œuvres de Scorsese et Sergio Leone, Les Affranchis et Il Était Une Fois En Amérique. Le cadre est le même, à savoir un quartier populaire de New York, les personnages sont systématiquement issus d'une vagues d’immigration, ici italienne, et proches de la mafia. De al même façon, le film suit les quatre garçons dans leur jeunesse avec les conneries qui s'y produisent, leur talent qui s'affirme, la découverte du sexe opposé, de l'amour, l'atteinte du sommet et le déclin. Toutes ces étapes se succèdent avec des scènes de chansons pour faire le liant, et de l'humour bien disséminé tout du long. Après ses derniers échecs successifs depuis Gran Torino, Clint retrouve de sa superbe, épaulé par deux assistants (le générique le signale d'ailleurs de manière à ce que ça soit le moins dégradant possible) qui font tout le sale boulot à sa place. Les acteurs sont bons, la musique est bonne, l'image est bonne, l'histoire plaisante et le film divertissant. L'idée d'incorporer un procédé relativement récent en faisant en sorte que les acteurs parlent directement aux spectateurs à travers la caméra contraste avec le côté classique du film. Bref, un moment réjouissant en compagnie de ce groupe de pop vieux de cinquante ans.

MA NOTE : 3/4

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lundi 18 août 2014

Triple Alliance

Cette petite comédie sans prétention aucune se veut le pendant féminin du bud-movie à l'américaine. Autant le dire franchement, il s'agit là d'un des films les plus sexistes de l'année. Les idées nauséabondes qu'il véhicule sont légion : ils faudrait donc trois femmes pour arriver à la hauteur d'un homme qui n'est pourtant pas un foudre de guerre. Ces trois femmes représentent ensemble les qualités que devrait avoir une femme digne de ce nom : être un bonne épouse, avoir une plastique de rêve et en avoir un minimum dans le crâne, mais aussi ne pas savoir quoi faire de sa vie sans un homme... Les gags sont moisis, le scénario peu crédible et le seul plaisir réside dans la plastique de Kate Upton pour les hommes et du mari pour les femmes. On peut aussi se dire à quel point on est intelligent en comparaison avec tous les idiots qui figurent à l'écran.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215685.html


mardi 12 août 2014

Palo Alto

Les jeunes gosses de riches de Los Angeles ont un moral et une morale inversement proportionnés à leur ennui. Ils ont tout, matériellement parlant ; ne leur manque plus que les expériences de la vie, qu'ils sont prêts à vivre le plus intensément possible. Le film est signé Gia Coppola, un patronyme qui aide quand on veut se lancer dans le cinéma. La nièce de Sofia semble d'ailleurs bien inspirée par les thématiques des films de sa tante, et les montre sous une lumière plus honnête, plus contrastée, moins absolue, à mon avis plus juste. Mention spéciale aux jeunes acteurs, dont la bombe atomique Emma Roberts et le très touchant Jack Kilmer, que l'on devrait revoir à l'écran bientôt si tout va bien. Le film manque tout de même d'originalité et d'une conclusion plus osée, mais l'ensemble est de bonne facture, surtout pour un premier film. A rapprocher du récent Maps to the Stars, en moins déprimant et plus beau, plus jeune.

MA NOTE : 2/4

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lundi 11 août 2014

The Rover

David Michôd est un réalisateur australien qui s'est fait remarquer en 2011 avec la sortie de son premier long-métrage, Animal Kingdom. The Rover sort donc 3 ans plus tard et prend également place dans le paysage australien, qui joue ici une place prépondérante. Son désert y est aussi menaçant que la présence des hommes, tous hantés par le vice, dans ce qui semble être un monde post-apocalyptique qui n'est pas sans rappeler l'univers de Mad Max. Le personnage principal est incarné par Guy Pearce, qui jouait également dans le précédent film, et qui n'avait plus fait grand chose de bon depuis. Il se fait voler sa voiture, objet devenu assez rare dans ce monde de chaos, au tout début du film, et va donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour la récupérer, d'où le titre du film. Il est intéressant de voir que le second rôle qui va l'épauler dans sa mission est également interprété par un acteur habituellement mauvais, Robert Pattinson, et que lui aussi se sublime pour offrir une belle prestation. La violence, la folie et la menace qu'elles représentent sont omniprésentes dans cette Australie profonde qui nous offre ses paysages à couper le souffle, où l'avenir de nos deux protagonistes semble incertain. Une chose est sûre, ce réalisateur là est bourré de talent, et il devrait nous offrir encore d'autres pépites dans les années à venir.

MA NOTE : 3/4

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lundi 4 août 2014

Edge of Tomorrow

Doug Liman a une carrière de cinéaste assez riche, et le moins que l'on puisse dire est qu'il a fait, comme on dit, "à boire et à manger". D'un côté, il est le réalisateur du premier volet de la saga Bourne, La Mémoire dans la Peau ; de l'autre, il est le malheureux auteur des médiocres M&Ms Smith et Jumper. Dans son nouveau film, les extra-terrestres envahissent la planète en commençant par l'Europe, en suivant exactement la même trame que les Nazis, ce qui nous donne un film futuristes aux allures d'Il Faut Sauver le Soldat Ryan, puisque la première scène de combat est le débarquement sur les plages de Normandie, avec comme différence notoire par rapport à son ainé que dans ce film, ce sont des Aliens en forme de méduse contre qui les humains se battent. Pour prolonger la comparaison, la base militaire d'où les opérations sont lancées, berceau de la résistance humaine, est située à Londres. C'est là que Tom Cruise réalisé qu'il a été enrôlé de force dans l'armée. Alors que son débarquement laborieux sur la plage normande se solde par sa mort peu après qu'il ait réussi à abattre un Alien, il est surpris de se réveiller exactement au même endroit que la veille, sur le tarmac militaire de Londres, quelques heures avant d'embarquer vers la France. Le film prend alors de sérieuses allures d'Un Jour Sans Fin, version jeu vidéo à l'ancienne, type Mario, où lorsque vous mourrez, vous devez recommencer depuis le départ. Vous vous améliorez à chaque tentative car vous savez d'où vient la menace et où vous placer à chaque instant, jusqu'à arriver à dépasser à chaque fois l'endroit où vous étiez arrivé précédemment. Très bien rythmé, le film n'offre aucun temps-mort, aidé par le génial Tom Cruise et la magnifique et charismatique Emily Blunt. Beaucoup d'humour vient parsemer ce film d'action-aventure afin de le rendre des plus agréables. Malheureusement, les dernières 20 minutes ne sont pas à la hauteur du reste du film et viennent un peu gâcher tout ça, en témoigne une fin un peu trop conventionnelle.

MA NOTE : 2/4

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lundi 28 juillet 2014

Maléfique

C'est une Angelina Jolie étonnante de force dégagée qui incarne le personnage principal de Maléfique. Cette fée appartient à un royaume fantastique qui fait face à un monde humain, sans que ces deux ne se mélangent, par crainte mutuelle. Lorsque l'humain avec qui elle a lié des liens brise sa confiance pendant son adolescence, Angelina sombre dans le côté obscur et jette un sort à la fille de son ex-amant traitre, elle qui n'y est pour rien. La petite est condamnée à sombrer dans un sommeil éternel le jour de ses 16 ans, et ne pourra être réveillée que par un baiser d'amour véritable. Ça vous dit quelque chose ? Normal, il s'agit là de l'histoire de La Belle au Boit Dormant, sauf qu'elle est ici traitée du point de vue de la méchante sorcière. Les effets spéciaux et visuels sont bluffants et magnifiques, et l'histoire est bien ficelée, avançant d'un pas sûr vers un dénouement qui diffère de celui que nous connaissons. Cette nouvelle version convient autant aux plus grands qu'aux plus petits, et évite les lourdeurs et longueurs habituelles dans ce genre de film. Voilà une réussite totale pour Disney, qui fait là un film qui pourrait en inspirer d'autres dans un futur proche.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=201429.html


dimanche 27 juillet 2014

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?

Voilà typiquement le genre de film qui peut rapidement être foiré, surtout si toutes les vannes sont présentes dans la bande annonce. Heureusement, ici, ça n'est pas le cas, et le film se révèle être assez agréable. Certes, toutes les vannes surfant sur les stéréotypes raciaux sont sorties, mais c'est assez bien articulé, le scénario maintient suffisamment de tension et la réalisation est assez rythmée pour que l'on ne sombre pas dans l'ennui. On rit et l'on se prête à cette comédie bon-enfant pour toute famille qui fait bien le taff. Facile à voir et plaisant, mais pas inoubliable.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=222259.html


lundi 21 juillet 2014

Maps To The Stars

Cronenberg, réalisateur septuagénaire mondialement connu pour La Mouche, au milieu des années 80, a connu plusieurs phases dans sa carrière. La précédente, au milieu des années 2000, s'articulait autour de la mafia et était très réussie, avec deux films très différents ; A History of Violence, qui est à mon avis le meilleur film de Cronenberg, et Les Promesses de l'Ombre. Maps To The Stars vient en complément de Cosmopolis, et A Dangerous Method pourrait même s'ajouter à ce petit groupe comme étant la base d'une série de films autour de l'articulation entre folie et inventivité de l'être humain, qui est autant capable d'intelligence que de perversité pour arriver à ses fins ou simplement pour exister. Ce dernier film nous montre les affres du monde hollywoodien, avec beaucoup d'humour noir, pour faire avaler ce manque criant d'humanisme et cette hypocrisie omniprésente. Julian Moore rend la monnaie de sa pièce à Cate Blanchett avec son rôle de femme dérangée et prête à tout pour retrouver la gloire, comme c'était un peu le cas dans Blue Jasmine pour la vie privée du personnage principal. C'est dès leur plus tendre enfance que les stars hollywoodiennes sont mêlées aux vices qui polluent le milieu. Le salut, selon le cinéaste canadien, semble impossible, à moins d'utiliser la technique de la terre brulée. Cette vision sombre de l'industrie du cinéma et de l'Homme en général est intéressante, mais la difficulté qu'éprouve le spectateur à ressentir une quelconque empathie pour les personnages rend le film quelque peut hermétique et lui nuit. Et puis, pour des questions de rythme et de force, le film gagnerait à être plus court.

MA NOTE : 2/4

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jeudi 17 juillet 2014

Deux Jours, Une Nuit

Trois ans après leur dernier film, Le Gamin au Vélo, les frères Dardenne reviennent avec un film à nouveau centré sur un problème de société : la précarité due à l'insécurité de l'emploi. Dans le rôle principal, Marion Cotillard, plus maigre et apparemment en mauvaise santé que jamais, incarne Sandra, qui travaille en usine et que son employeur souhaite licencier suite à son retour d'arrêt maladie pour cause de dépression. Si elle en est officiellement guérie, la dépression guette et l'on sent qu'elle rôde, prête à envahir le sujet que nous suivons pendant un peu moins de deux heures. L'intrigue est simple : pendant l'absence de Sandra, ses collègues ont vu leur temps de travail augmenter légèrement pour combler son absence. En a résulté une augmentation substantielle de leur salaire. S'ensuit une terrible nouvelle pour Sandra ; tout le monde semble gagnant à entériner son départ. L'employeur récupérerait ainsi une équipe plus soudée, Sandra divisant l’audience, et les employés conservent leur conditions de travail avec les heures supplémentaires et ainsi un meilleur salaire. Un premier vote est alors réalisé auprès des employés qui ont choisi de se séparer de Sandra, et ainsi de conserver leur prime, substantielle, qui ne leur sera pas accordée si Sandra revient, faute de moyens. Sandra parvient à imposer un second vote avec l'aide de deux de ses collègues, et c'est ici que commence le film. Elle a donc un weekend pour faire changer d'avis suffisamment de monde pour conserver son emploi. On peut palper la tension qui règne entre ses collègues et elle, qui est quasiment en train de leur retirer la nourriture de la bouche semble-t-il, à les entendre, alors que sa vie à elle est presque en jeu. Exit la fraternité, la solidarité ou tout sentiment d'humanité lorsque votre confort de vie est directement en jeu. Tout cela est souligné par une mise en scène lourde de sens et facile à décrypter. Le sujet est lourd, mais est traité avec qualité. La conclusion est bien entendue difficile et amorale.

MA NOTE : 3/4

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mardi 8 juillet 2014

X-Men : Days of Future Past

Ce nouveau volet nous permet de nous apercevoir que l'épisode précédent, intitulé Le Commencement, n'était pas un reboot, mais juste un prequel nous permettant d'en apprendre davantage sur l'histoire des personnages et leur évolution. Days of Future Past se passe lui dans le future, à une époque où le monde est à la botte de robots extrêmement puissants et apparemment sans faille qui asservissent humains et mutants, rendant tout vie sur Terre extrêmement difficile. L'idée est donc d'envoyer Wolverine dans le passé (à l'aide de pouvoirs d'un mutant) pour empêcher la création de ces machines, soit un scénario très proche de Terminator, mais en inversé.Il y a aussi quelque chose proche de Men in Black 3, où un personnage principal voyage dans le passé pour retrouver ses coéquipiers plus jeunes. Le film est très bien rythmé, et même si l'idée principale du scénario est déjà vue, comme je viens de le montrer (vous pouvez trouver de très nombreux autres exemples, comme la référence Retour vers le Futur), l'humour et l'intensité sont au rendez-vous pour tirer le film vers le haut. La grande force du film réside dans le développement des personnages, notamment Mystic et Magneto, magnifiquement réussi. Son comportement est compréhensible, intelligible et sensé. Ses décisions sont discutables mais elles font sens et il est le seul à sembler avoir une vue complête des évènements. Ils nous amène à nous demander ce que nous ferions si nous disposions d'un tel pouvoir. Côté effets spéciaux, c'est du très beau travail aussi ; ils sont insérés de façon naturelle sans que cela ne saute aux yeux. Cet épisode est sans doute le meilleur de la saga, réunissant anciens et nouveaux acteurs, réalisateur de toujours (Brian Singer, toujours au rendez-vous depuis le premier opus !), scénario au top, effets spéciaux réussis et humour bien pensé. A ne pas manquer !

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=195128.html


lundi 23 juin 2014

Charlie Countryman

Véritable conte romantique hallucinogène, Charlie Countryman comble ses faiblesses par sa magie, sa beauté et sa pureté. Ce n'est pas toujours juste, mais l'émotion est au rendez-vous. Ce jeune adulte qui quitte les États-Unis pour Bucarest en écoutant le conseil du fantôme de sa mère est dans une forme de deuil qui le pousse à la découverte du monde, d'autrui, et le fait se contenter du strict minimum. Il n'est ni dans l'Être ni dans l'Avoir, il est dans le Faire. Et il fait des rencontres, notamment de nature amoureuse, qui le confrontent au dangereux milieu de la mafia locale. Certes, il y a des clichés, mais les trio d'acteurs principaux est génial, avec pour une fois un bon Shia LaBeouf, une Evan Rachel Wood toujours aussi magnifique et un Mads Mikkelsen plus flippant que jamais. Les couleurs tantôt fluo tantôt pastel nous maintiennent dans cet état surréaliste et l'on se plait à se mettre à la place de Charlie, qui le premier doit se demander si tout ce qui lui arrive est bien réel. Cette Roumanie semble proche de la réalité ; les façades sont délabrées, les zones de non droit bien réelles, mais le talent est au coin de la rue et il existe une solidarité prégnante au sein de la population "d'en bas". Véritable plaidoyer pour l'amour, ce petit film est une réjouissance de positivité qui donne la force à quoi douterait de l'existence de ce sentiment chez l'homme.

MA NOTE : 3/4

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dimanche 22 juin 2014

The Homesman

Passé presque inaperçu au festival de Cannes, The Homesman est le deuxième film de Tommy Lee Jones à sortir en salles, neuf ans après un très bon Trois Enterrements. On retrouve d'ailleurs un point commun entre les deux films, l'omniprésence de l'imposante nature, à chaque fois traitée quasiment comme un personnage à part entière, qui serait capable de faire le bien comme le mal. Ici, l'action se passe au milieu du 19ème siècle, et une poignée de femmes rendues folles par la perte de proches est confiée à la géniale Hilary Swank, qui a pour mission de les escorter du Nebraska où elles se trouvent vers l'Iowa où un pasteur et sa femme pourront les prendre en charge. C'est dans cette entreprise qu'elle rencontre un Tommy Lee Jones en bien mauvaise posture et qui apparaît vieilli, rabougri et apparemment inoffensif. Le duo hétéroclite parvient tant bien que mal, essuyant les épreuves humaines et naturelles, à faire avancer la calèche dans le désert hostile américain. Les deux acteurs principaux sont extraordinaires, et les voir évoluer dans un tel décor est un délice. Quelques scènes, notamment celle de l'hôtel-restaurant trouvé en plein désert, feront date et marqueront le cinéma. En revanche, le film comporte quelques longueurs et mériterait d'être plus court. Toujours est-il qu'on ressort de la salle dépaysé et marqué par cette grande aventure.

MA NOTE : 3/4

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dimanche 15 juin 2014

Godzilla

Beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux avait créé l'événement pour la sortie de ce nouveau film catastrophe à échelle planétaire.Le casting est intéressant, mais constitue également un point de déception majeur, puisque Bryan Cranston n'est que très peu utilisé, mourant après 20 minutes de film.Dans l'ensemble, le montage pêche énormément. Les événements s'enchainent sans cohérence, quand par exemple l'action passe du Japon à Hawaï, puis finalement à San Francisco, avec des monstres qui voyagent bien vite alors qu'il sont à la même cadence que les navires qui les entourent... Le parti pris de l'Homme impuissant face aux monstres est intéressant, mais très mal mis en lumière ; d'un autre côté, la confrontation entre Godzilla et les méchants lézards fait bien pâle figure quand on copare avec le génial Pacific Rim et ses combats en or. C'est long, ennuyeux et sans véritable enjeux. En un mot, décevant.

MA NOTE : 1/4

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lundi 2 juin 2014

The Amazing Spider-Man : le Destin d'un Héros

Après un premier épisode mitigé lors du reboot inattendu de 2012, Marc Webb revient aux commandes de ce second Spider-Man nouvelle génération. Les bandes annonces laissaient présager un film aux effets visuels d'une grande laideur rendant le film semblable à un jeu vidéo, mais le travail de post production ne devait pas être terminé quand les extraits sont sortis car le film a meilleure allure, heureusement. La réalisation reste toute fois assez impersonnelle et très loin d'être à la hauteur de celle de Sam Raimi, à qui l'on est obligé de penser en voyant ce que la saga est devenue. Car la psychologie des personnages, chères aux yeux du mythique réalisateur d'Evil Dead, est ici à tel point survolée qu'elle est ridicule. Le méchant, très mal interprété par Jamie Foxx, passe du statut d'adoration totale de Spider-Man à l'envie folle de l'étriper jusque parce que ce dernier est sur les écrans géants de Time Square à sa place... Harry Osborn, interprété par le toujours bon Dane DeHaan, s’énerve et veut à son tour tuer Spider-Man car celui-ci ne peut lui donner son sang, car son sang tuerait quiconque se l'injecterait. N'importe qui comprendrait ça, mais pas un mec qui pourtant est censée être plus intelligent et cultivé que nous, à la tête d'une multinationale qui fait dans la biochimie (autrement dit un gars qui devrait comprendre un tel refus, et remercier la bienveillance de Spider-Man, pas s’énerver contre lui). Tout le film est comme ça. Les réactions des personnages n'ont aucun sens. Pire, le personnage du héros, gentil loser attachant sous les traits de Maguire, est ici un ado agaçant qui aime se la péter, rouler des mécaniques et pour qui il est difficile de ressentir une quelconque empathie. Et puis, le film se déroule sous nos yeux comme une pelote de laine se déroule, sans aucun haut ni bas, sans relief, en témoigne la mort de la bien-aimée qui se fait sans que ça chagrine ni le spectateur, ni Peter Parker lui-même, puisqu'il retourne faire mumuse quelques secondes après comme si de rien n'était. Bref, un gros raté, tout ça pour permettre l'émergence d'un autre navet, un nouveau Avengers avec l'homme araignée dedans. C'est triste.

MA NOTE : 1/4

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dimanche 25 mai 2014

Tom à la Ferme

Le jeune prodige québécois Xavier Dolan revient devant la caméra dans un film qu'il dirige, après avoir laissé la vedette dans Laurence Anyways. Cette fois-ci, l'icône métropolitaine gay s'exporte à la campagne pour nous proposer un huis-clos dans une ferme assez angoissant. Dolan joue le rôle de Tom, qui va rendre visite à la famille de son ex petit ami dans leur ferme familiale. Sa belle mère semble bienveillante mais très naïve sur la relation que le visiteur entretenait avec son fils. Le frère du défunt, lui, montre les crocs dès les premières secondes du film. Il moleste Tom, qui a la tête de l'emploi avec sa décoloration moisie et son air de chien battu, et s'ensuit une relation passionnelle entre ces deux hommes, tous deux fortement reliés à la personne disparue.La relation conflictuelle et la domination subie acceptée par Dolan envers le frère de l'être aimé disparu est assez intéressante, et l'on comprend bien que la ressemblance physique permet de faire survivre une personne décédée artificiellement. Ce processus mental est naturel, humain, mais destructeur, et c'est bien l'essence du film, qui montre jusqu'où l'être humain peut aller dans la souffrance afin de poursuivre ses rêves et désirs, quitte à nier la réalité. Malheureusement, le film manque de rythme et l'intensité est rarement à son comble. Trop de fois, on se dit que l'on a déjà assisté à des scènes comparables mieux réalisées. Reste un exercice correct et intéressant.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=208989.html


Babysitting

"La meilleure comédie française de l'année", "A ne manquer sous aucun prétexte" ou tout simplement "Hilarant", les superlatifs élogieux s'additionnent sur les affiches de ce petit film assez inattendu lors de sa sortie en salles. Babysitting reprend les codes du médiocre Projet X, en le scénarisant davantage et en le francisant. Le premier constat d'échec réside dans la nullité absolue du jeu que les acteurs nous proposent. C'est très gênant, car tous leurs gags sont téléphonés, réchauffés et jamais ne font mouche, ce qui fait montre d'une grande faiblesse lorsque l'on parle d'un film soit-disant humoristique. Habitués des merdes intercalées entre la météo et le 20h, les jeunes gens présents à l'écran sont en fait totalement inadaptés et incapables d'assurer un rôle au cinéma. La palme du mauvais jeu revient d'ailleurs à l'acteur principal, Philippe Lacheau, qui n'est là que parce qu'il réalise le film et que ça coûte moins cher d'utiliser la même personne pour remplir deux fonctions. Les réactions de son personnage sont incompréhensibles, et une envie monstre de passer de l'autre côté de l'écran pour lui mettre une bonne raclée monte progressivement tout au long du film. Le mauvais goût prend toute sa place dans l'élément perturbateur permettant la situation que traite le film : la fête qui dégénère. Cet élément, c'est le fils du patron du personnage principal (même Jugnot est mauvais dans ce film, incroyable...). Ce gamin, qui devrait juste être une terreur qui prend son pied en foutant la vie des adultes autour de lui en l'air, voit son hyperactivité et sa haine justifiée par l'absence d'un père trop égoïste. C'est dégoulinant de bons sentiments à gerber, de pétainisme, mais oui, tant l'adage "Travail, famille, patrie", semble au rendez-vous. Quant au fait de foutre le bordel dans une maison, rien de drôle là dedans lorsqu'il s'agit d'un film entièrement scénarisé. Dans ce style d'humour, les pères fondateurs membres de Jackass font office de repère, et ils auraient honte de voir un tel fiasco. Le rythme du film aussi est mauvais, d'autant plus que le suspense est inexistant, le film se passant en flash-back. Il faudra beaucoup de circonstances malheureuses pour déloger ce film en tant que pire film de l'année.

MA NOTE : 0/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=222512.html


dimanche 11 mai 2014

Apprenti Gigolo

John Turturro, acteur connu pour sa gueule marquante, est cette fois-ci des deux côtés de la caméra, accompagné par Woody Allen, dont il cherche à rendre hommage dans ce film. Enchainant les petits boulots qui lui permettent tout juste de payer le loyer, Turturro se voit proposer par son mentor Woody de devenir gigolo, soit se faire payer pour faire le sexe avec des femmes. Intéressant passage de flambeau entre le maître et l'élève auto-proclamé de Woody Allen, mais malheureusement le film est rempli d'invraisemblances scénaristiques qui s'avèrent être assez bloquantes. Tout d'abord, Turturro est tout sauf un apollon, même s'il n'est pas laid, et plus très frais. Et puis j'ai beau essayer, je ne peux me faire à l'idée que Sharon Stone puisse payer quelques centaines de dollars pour coucher avec un mec, surtout lui. Ensuite, le film est assez difforme, coupé à la truelle, et finalement en cruel manque de rythme. Le film est une pâle copie d'une comédie moyenne d'Allen, qui finalement raccroche les wagons en s'appuyant sur la morale. Bref, une déception.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=204226.html


jeudi 8 mai 2014

Noé

Darren Aronofsky s'était fait un nom auprès du grand public avec son second film, Requiem for a Dream, cinglant film critiquant le mode de vie américain. C'est The Wrestler, en 2008, qui l'a propulsé en tant que réalisateur de grand talent reconnu par les critiques. Son avant dernier film, Black Swan, alliait une réalisation magnifique à un scénario peut-être trop dérangé, trop fou-fou, pour que ni les amateurs, ni les critiques n'accrochent vraiment totalement au projet. Avec Noé, Aronofsky adapte un pan de la culture chrétienne occidentale, sans doute le passage le plus connu de l'Ancien Testament. Déjà habitué des péplums et des récits anciens, Russell Crowe endosse le rôle d'un Noé torturé et pas toujours convainquant. Oscillant sans cesse entre le devoir d'obéissance face à la parole divine et ses sentiments et volontés propres. Étonnamment, ce sont les passages bibliques qui sont les plus réussis, les plus intéressants. Les personnages, eux, sont peu intéressants, massivement interprétés par des acteurs dans le creux de la vague en ce qui concerne leur forme. La réalisation est lourde, les effets divins sont tirés par les cheveux et la colorimétrie est poussée pour donner au film un côté surréel, mais peu graphique. C'est finalement sur toutes les parties libres que le film flanche, montrant les parties imposées de fort belle manière. La scission du fils traitre avec le reste de la famille mériterait davantage d'espace pour être mieux traité, et le film en fait trop sur l'avenir des nouveaux nés dont on se doute que rien ne viendra les perturber, puisque nous sommes là pour regarder le film...

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194938.html


jeudi 1 mai 2014

La Crême de la Crême

Voici le troisième long-métrage de Kim Chapiron, jeune réalisateur hype sorti du giron de Kourtrajmé qu'il a cofondé avec Romain Gavras. Après le déjanté mais poussif Sheitan et l'intéressant mais pompé Dog Pound (sur la série Oz, nettement meilleure), Chapiron continue à explorer des sujets qui choquent. Cette fois-ci, il met un peu plus de finesse dans la chose. Le cadre est celui d'une école de commerce regroupant des étudiants parmi les meilleurs de France, à qui l'on promet un avenir radieux professionnellement, le plus dur étant déjà fait au moment où ils franchissent le pallier de l'institution. Trois d'entre eux, que Chapiron a méticuleusement pris le soin sélectionné de provenances et de sexes différents (pour finalement ne heurter personne en particulier) s'unissent pour monter une sorte de club visant à faire monter la cote de leurs camarades sur le marché de l'amour. Car oui, si tout peut constituer un marché, l'amour en fait bien partie. D'ailleurs, le plus savoureux moment du film est celui où l'on reçoit une leçon sur ce qu'est un contrat de mariage entre un jeune homme à l'avenir professionnel prometteur et une jeune femme extrêmement jolie. Manque de bol, le film manque de rythme et est parfois poussif, voire longuet, ce qui est un peu bête pour un film d'une heure trente à peine. Et puis, personne n'est dupe sur le caractère que prend peu à peu l'entreprise de nos jeunes anti-héros ; le proxénétisme version strat-up cheap. L'issue du film est alors anecdotique. Il y a avait matière à faire mieux, en exploitant notamment davantage le potentiel d'Alice Isaaz, qui n'est autre qu'une des plus belles femmes de sa génération, et qui procure un plaisir certain à chacune de ses apparitions à l'écran.

MA NOTE : 1/4

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Nebraska

Alexander Payne, réalisateur remarqué de The Descendants en 2012 notamment, revient avec un nouveau film, Nebraska. Comme son nom l'indique, le film prend place au centre des Etats-Unis, de plus en plus délaissé, où le chômage fait rage et où les gens s'accrochent aux minces espoirs de la vie. Bruce Dern incarne un retraité gâteux et obstiné qui s'accroche à un rêve fou et stupide ; il décide d'aller chercher son million de dollars promis par un courrier publicitaire mensonger que tout le monde aura identifié comme tel, sauf lui. Et, comme personne ne veut participer à son aventure insensée, il commence à parcourir les centaines de kilomètres qui le séparent de la société lui ayant promis son gain à pieds. Voilà le point de départ de l'histoire, car son fils cadet va décider d'accompagner son père, plus pour se rapprocher de lui que pour participer à son délire.L'image est belle, tout en noir et blanc, mais pas autant que ce que certaines critiques ont dit. L'avancée du film, elle, est un peu poussive, mais les quelques rires jaunes éclaircissent le récit. On passe un bon moment, mais le sentiment qui règne en sortant de la salle est que le film aurait pu être meilleur. Peut-être le film se pose-t-il trop en tant que témoin de la dure vie sociale de l'Amérique profonde white trash.

MA NOTE : 2/4

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lundi 21 avril 2014

Her

Spike Jonze est un type original peu conventionnel qui fait toujours dans l'inattendu. Son premier film, Dans la Peau de John Malkovich, montrait déjà l’étendue de son imagination et les qualités cinématographiques qu'il allait pouvoir afficher dans toute sa carrière. Quinze ans après, l'homme n'a réalisé qu'une poignée de longs-métrages, et Her a beau avoir une histoire a priori farfelue, il s'agit sans doute du film le plus réaliste du bonhomme. Cinq ans après son dernier film, Max et les Maximonstres, Jonze se penche sur un mal universel et presque intemporel : la solitude. Filmé de brillante manière, avec des tons pastel faisant ressortir tous les sentiments à l'écran, le film pose la question existentialiste de ce qui fait que l'amour existe. A l'heure où nous assouvissons nos désirs physiques, sexuels, parfois sous forme de pulsions, sans perdre de temps dans les sentiments, voici un film qui prétend que l'inverse peut aussi exister. L'amour sans désir ; du moins sans attirance visuelle, car le désir naitra au fur et à mesure de la relation. La relation, justement, est originale, puisque le personnage principal tombe amoureux de son nouvel OS ; son ordinateur, pour faire simple. Prenant place dans un futur très proche, l'OS en question peut le suivre n'importe où grâce à une sorte de smartphone et communique avec lui par le biais d'une oreillette qu'il porte en permanence. Le film traite d'ailleurs l'amour homme-machine sans jamais poser de préjugé. Les personnes que Theodore, notre "héros", côtoie, prennent sa relation avec son OS comme les progressistes au milieu du 20ème siècle approuvaient les relations entre un blanc et une noire. Joaquin Phoenix est comme à l'habitude éblouissant dans ce rôle où il doit combler visuellement l'écran pour deux personnes, mais Scarlett Johansson est également très bonne dans la façon dont elle pose sa voix. Le film donne énormément à réfléchir sur ce qu fait l'amour, ce qui l'anime, ce qui permet son existence et ce qui le menace, à l'image de l'exclusivité, si chère à nos yeux et pourtant pas si évidente que ça si l'on s'y penche un temps soit peu. En sortant de la salle, vous penserez à tout ça. A vos relations passées. A votre relation présente. Et à celles à venir. Vous vous demanderez ce qui compte vraiment. Her est ce genre de film, qui prend aux tripes par sa puissance et son intelligence. Un des tout meilleurs films de 2014.

MA NOTE : 3/4

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