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jeudi 1 mai 2014

La Crême de la Crême

Voici le troisième long-métrage de Kim Chapiron, jeune réalisateur hype sorti du giron de Kourtrajmé qu'il a cofondé avec Romain Gavras. Après le déjanté mais poussif Sheitan et l'intéressant mais pompé Dog Pound (sur la série Oz, nettement meilleure), Chapiron continue à explorer des sujets qui choquent. Cette fois-ci, il met un peu plus de finesse dans la chose. Le cadre est celui d'une école de commerce regroupant des étudiants parmi les meilleurs de France, à qui l'on promet un avenir radieux professionnellement, le plus dur étant déjà fait au moment où ils franchissent le pallier de l'institution. Trois d'entre eux, que Chapiron a méticuleusement pris le soin sélectionné de provenances et de sexes différents (pour finalement ne heurter personne en particulier) s'unissent pour monter une sorte de club visant à faire monter la cote de leurs camarades sur le marché de l'amour. Car oui, si tout peut constituer un marché, l'amour en fait bien partie. D'ailleurs, le plus savoureux moment du film est celui où l'on reçoit une leçon sur ce qu'est un contrat de mariage entre un jeune homme à l'avenir professionnel prometteur et une jeune femme extrêmement jolie. Manque de bol, le film manque de rythme et est parfois poussif, voire longuet, ce qui est un peu bête pour un film d'une heure trente à peine. Et puis, personne n'est dupe sur le caractère que prend peu à peu l'entreprise de nos jeunes anti-héros ; le proxénétisme version strat-up cheap. L'issue du film est alors anecdotique. Il y a avait matière à faire mieux, en exploitant notamment davantage le potentiel d'Alice Isaaz, qui n'est autre qu'une des plus belles femmes de sa génération, et qui procure un plaisir certain à chacune de ses apparitions à l'écran.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=215769.html


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