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mercredi 7 janvier 2015

Interstellar

Comme tous les films de Nolan depuis qu'il s'est attaqué à la trilogie Batman, Interstellar était sans doute le film le plus attendu de l'année. Un an après le succès qu'a représenté Gravity, tant artistique que financier, le talentueux réalisateur anglais nous livre un film sur l'espace et son étendue, parfaitement complémentaire avec son aîné. Cette fois, c'est le spirituel qui l'emporte sur le réalisme, bien que Nolan se soit grandement renseigné pour sortir un scénario crédible. Et crédible, il l'est, ou tout du moins l'histoire garde une cohérence scénaristique, même si certains raccourcis sont pris pour fluidifier l'enchaînement des scènes. La première partie sur Terre nous montre un monde qui ressemble fort au nôtre, mais dans un futur proche, où les nouveaux héros seraient agriculteurs et vivraient à 3 générations sous le même toit, soit une idée assez pessimiste de l'avenir, pollué et où l'humanité se devrait de trouver un nouveau foyer sous peine d'extinction. Les acteurs sont bons, et à leur tête un McConaughey étincelant. Mon premier reproche concerne le passage un peu brutal qui se fait entre la première partie et le décollage, mais la suite des évènements nous le fait vite oublier. La beauté et l'immensité des paysages interstellaires sont époustouflantes, alors que le vaisseau sort du système solaire pour trouver un endroit où bâtir une nouvelle colonie. A ce moment là, alors que les personnages sont seuls (et seulement quatre) et coupés du reste de l'humanité, apparaissent pour moi les véritables enjeux du film, qui se développeront par la suite ; le principal étant "Suis-je en capacité d’œuvrer pour l'intérêt collectif au détriment de mon propre intérêt, en tirant un trait sur tout espoir de revoir un jour les miens ?". Le désespoir de mourir seul à des milliards de kilomètres de la Terre provoque des réflexes bien égoïstes mais que l'on peut parfaitement comprendre. On retrouve d'ailleurs ici un thématique déjà traitée par Dany Boyle, un compatriote, dans le très bon Sunshine. Ce film est aussi une magnifique expérience cinématographique jouant à la fois avec l'espace et le temps, et leur relativité. Il est dommage, dans le cadre de ces aventures, que les personnages annexes ne soient pas plus développés. On aimerait savoir à qui on a affaire. La présence de robots futuristes ergonomiques est une réussite, agrémentée d'un humour délicieux qui fait un clin d’œil à 2001, l'Odyssée de l'Espace. Le film est émouvant mais pas tire-larme, technique mais assez bien vulgarisé, et si la fin n'est pas parfaite, elle a le mérite d’offrir une conclusion honnête à deux heures trente de grand spectacle, d'une grande aventure incontournable de 2014.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=114782.html


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