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lundi 7 décembre 2015

Seul Sur Mars

Il semblerait que les années 10 nous offrent chaque année une superproduction dans l'espace, avec des ambitions d'être le plus réalistes possible. Après Gravity et Interstellar, Seul Sur Mars complète la découverte à l'extérieur de notre monde, en se focalisant sur Mars, et plus généralement notre système solaire. On retrouve Matt Damon, qui jouait déjà le connard égoïste et lâche dans Interstellar, dans le rôle principal de l'astronaute abandonné par son équipage sur une planète hostile suite à une puissante tempête. Laissé pour mort, il doit se battre pour sa survie avec pour aide des équipements conçus pour durer une poignée de semaines. Le hic, c'est que personne ne sait qu'il est en vie et que lorsque l'on s'apercevra qu'il est encore en vie (si toutefois ça arrive), il faudra des mois à l'équipe de sauvetage pour venir le chercher. Tout d'abord, l'image est magnifique. Je ne sais pas où le film a été filmé, et quelle est la part de prise réelle et d'images numériques, mais le résultat est bluffant ; on est sur Mars, très clairement, et l'environnement est très justement rendu à l'écran à mon goût : ni trop hostile, ni trop stylisé. Ce survival inhabituel s'appuie sur la capacité de Matt Damon à converser seul face à la caméra. On a tendance à ne pas le souligner, mais cela fait 5 ans, depuis Green Zone, que Matt Damon n'a pas été tête d'affiche d'un bon film, et le bougre a connu une belle traversée du désert, à l'image de son personnage dans ce film. L'humour assaisonne agréablement le film, dont l'histoire et les détails cruciaux sont très justement vulgarisés afin que tout le monde comprenne. Les seconds rôles sont fort bien traités, avec des personnages plus vrais que nature que l'on sent investis dans leur mission et auxquels on croit. Le film a le mérite de ne pas tomber dans le pathos, mais on pourrait lui reprocher au contraire une certaine légèreté, Damon semblant vivre cette mésaventure comme un camp d'été de scouts. Toutefois, cette leçon de survie et d'inventivité indispensable sous pression est fort divertissante et réussit sa mission haut la main. A l'image de son acteur principal, le dernier vrai bon film de Ridley Scott date de 2007 avec American Gangster, et le septuagénaire restait notamment sur deux films décevants, Prometheus et Cartel. Maintenant, on pourra dire qu'il date de 2015.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=221524.html


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