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lundi 9 juillet 2012

Cosmopolis

Si A History of Violence, sorti en 2005, était un véritable chef d’œuvre, qui est personnellement dans mon top 10, il faut bien reconnaitre que par la suite, les films estampillés Cronenberg n'étaient pas de qualité égale. Déjà, dans Les Promesses de l'Ombre, la narration était rendue insupportable par la voix off de la prostituée assassinée. Et très récemment, nous avons du nous coltiner le très lourd A Dangerous Method. Cosmopolis marquait donc le retour à la vie contemporaine, et ce de manière franche : buildings, cadillac et gros pistolets technologiques à tours de bras. Et, au milieu de tout ça, le minet Robert Pattinson, qui semble complètement dépassé par la tâche qu'il doit assumer. Il n'a jamais été bon, et ce film est un peu la dernière chance pour lui, avec à sa baguette un maestro. Pas de bol, il fait toujours très pâle figure. Là où il devrait être malsain, il fait doucement sourire, là où il devrait se montrer dangereux, on se dit qu'on le ferait pleurer en lui lançant du sable dans la figure, et là où il devrait se montrer irrésistible, et bien force est de constater qu'on lui résiste aisément, que ce soit sa femme à l’écran ou nous dans la salle. Le pire est sans doute lorsqu'il tente un rôle de psychopathe à la DeNiro dans Taxi Driver, moment risiblement ridicule... La mise en scène est très travaillée et intéressante, bien plus que ce qu'il n'y parait. L'intérieur de ce palace déambulant, faisant perdre définitivement toute notion d'espace et de réalité au personnage principal, est un cadre fascinant. Le problème vient pour moi directement du scenario. Trop bavard, trop contemplatif, pas assez pêchu. Même les dernières vingt minutes qui devraient nous saisir et nous scotcher paraissent un peu fades, et elles arrivent à la fin d'un film assurément trop long, et qui aura souffert d'un cruel manque de rythme. Une autre fausse note pour David donc, qui devrait peut-être prendre davantage son temps pour composer à l'avenir.

MA NOTE : 1/4


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