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vendredi 15 novembre 2013

Snowpiercer, Le Transperceneige

L'idée de base est proche de celle que l'on retrouve dans de plus en plus de films depuis la moitié du 21ème siècle : le monde se meurt, le froid envahit la planète, l'humanité est menacée et se retranche dans un espace confiné. Dès lors, le principal danger n'est plus le climat, mais l'Autre, et l'enjeu est de survivre face au danger qu'il représente. Le mal. L'originalité de ce film réside dans la nature de l'espace confiné ; un train, obligé de rouler sans arrêt à grande vitesse pour combattre l'immobilisme qui rendrait le véhicule vulnérable au froid. Plus de mouvement, plus de moyen de luter contre le froid, et dans ce cas là, c'est la mort assurée. Finalement, on se rend bien vite compte que le film tient moins du regrettable Le Jour d'Après que de Titanic, l'histoire s'appliquant à opposer la troisième classe de queue de train à la classe à la classe aisée de tête de train. Dans ce monde post-apocalyptique, pas de classe moyenne, et de manière générale, pas de demi-mesure. Les pauvres sont nourris avec une pâte à l'allure infâme fabriquée à base d'insectes broyés, mais ils ne travaillent pas, à la différence des riches qui ont le privilège d'avoir un emploi qui les tire de l'ennui. Curieux monde, pas dénué de sens pour autant. Lorsqu'à force de persécution, une inévitable révolte naît, les gentils pauvres s'en vont rencontrer le fondateur du train, responsable de leur salut comme de leur perte, afin de lui faire entendre leur mécontentement. Ils devront avant cela traverser chaque wagon du train, avec une surprise de taille à chaque fois et un univers propre, un peu comme dans le classique film Cube. Les acteurs sont dans l'ensemble bons, et Tilda Swinton est excellente en sous-chef dominatrice belliqueuse. A ce titre, le châtiment corporel infligé à tout passer rendu coupable d'insurrection est une trouvaille originale et de qualité. L'autre trouvaille, c'est que si les riches se sont taillé la part du lion en occupant les trois quarts du train alors qu'ils représentent à peine la moitié de l'effectif, ils n'ont nulle part où dormir. En effet, leur est alloué un espace pour manger des sushis, un aquarium, un sauna, un restaurant haut de gamme, un bar, une discothèque, mais aucun lieu dédié au sommeil, comme si dormir était une perte de temps réservée aux pauvres. Intéressant point de vue, peut-être pas assez développé. A côté de ces points forts, le film cumule quand même quelques défauts, notamment sa longueur, bien trop importante par rapport à ce qu'il a à dire. Une demi-heure de moins n'aurait pas été un luxe, car la durée se fait sentir en fin de film ; fin qui est d'ailleurs interminable à partir du moment où le héros se retrouve dans le wagon de tête et où il est face à un dilemme et à une crise de conscience pleine de bons sentiments dont on se passerait bien.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=123530.html


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