Quatre ans après le remarqué Habemus Papam, Nanni Moretti laisse le monde politico-religieux de côté pour se focaliser à nouveau sur le noyau familial. Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain, interprété par un John Turturro qui incarne bien l'américain insupportable à la grosse tête, peut-être (sans doute ?) un poil trop stéréotypé. Alors que Margherita se tue au travail afin de mener son film à terme, sa mère se retrouve hospitalisée et est visiblement en fin de vie. Son frère, joué par Moretti lui-même, quitte son travail pour accompagner la mère, alors qu'elle même ne semble pas trop y donner d'importance. Le film commence très mollement, et devient franchement ennuyeux au bout d'une demi-heure. On peine à s'intéresser plus que ça à l'histoire, qui manque cruellement de rythme, de pêche. Le personnage principal ne sait pas où il en est de sa vie et comme une ombre, nous ne savons pas ce que nous faisons dans ce film. Le procédé du film dans le film est sur le papier intéressant, mais dans la réalité difficile à intégrer correctement à l'histoire, et il y a franchement des périodes de sérieux mou. Et puis, le deuxième tiers prend plus de substance. La mère sort de l'hôpital, la fille fait son apparition, c'est le bordel sur le plateau de tournage et on rit un peu. Aussi, la menace de la perte de la mère se fait plus concrète. C'est en arrivant à la fin du film, aux dernières vingt minutes, que l'on saisit que l'intensité du film est calquée sur la peur et la prise de conscience que Margherita a concernant la perte de sa mère. Ces dernières minutes sont magnifiques de beauté, de vérité, de dignité. Elles nous font quitter la salle la boule au ventre, conscient d'avoir assisté à quelque chose de fort, d'important, de beau qui nous fait oublier la pénible mise en route du film.
MA NOTE : 2/4
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225672.html
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