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mardi 30 octobre 2012

Les Seigneurs

Décidément, faire un film qui tourne autour du football s'avère être bien difficile. Lorsqu'il s'agit de filmer des séquences de jeu, on assiste toujours à des trucages grossiers et laids qui pourrissent toute l'action. Dans ce film, on a absolument voulu faire appel aux comiques les plus populaires de France, quitte à ce qu'ils n'aient aucune crédibilité dans la peau de footballeurs. En ressort un film terne où seul Omar a la bonne attitude sur le terrain. Quelques vannes nous font sourire, mais le scénario est bien trop pauvre et prévisible pour nous emballer. On a délocalisé les chtis en Bretagne et on recommence... J'écris cet article au lendemain du visionnage, et j'ai déjà oublié pas mal de choses de ce navet sans saveur. A éviter, donc.

MA NOTE : 1/4

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lundi 29 octobre 2012

Skyfall

Quatre ans se sont écoulés depuis le mitigé Quantum of Solace, qui, je vous la dis, gagne à la revoyure. Quatre années durant lesquelles, pendant que la MGM se battait contre son surendettement, la maison de production nous a tenus en haleine en distillant au coup par coup des informations sur le 23ème épisode de James Bond. La première d'entre elle restera la plus importante : en 2009, MGM annonce donner les clés de la réalisation du prochain opus à Sam Mendes. On dirait qu'une page s'est tournée ces denrières années. Les studios ont compris qu'ils avaient intérêt à confier les grosses franchises à des réalisateurs au talent affirmé. Ainsi, nous avons eu les Spiderman de Sam Raimi, les Batman de Christopher Nolan et les Mission : Impossible de J.J. Abrams. 007 est donc pour le temps d'un épisode sous l'égide d'un réalisateur auréolé d'un Oscar pour son tout premier film, American Beauty, et dont les films suivants sont de très grande qualité (notamment le très sombre et marquant Les Noces Rebelles). Les semaines d'attente se transforment ensuite en mois puis en année, pendant que le titre et le casting du film nous sont fournis. Enfin, nous y sommes. Le film débute par une séquence d'un quart d'heure, tout comme les deux précédents, avec course poursuite de haute volée et effets spéciaux très réussis. La différence avec les prédécesseurs réside dans l'apparence de Daniel Craig, visiblement vieilli et abimé, qui n'a plus la force naturelle d'antan. Et puis l'accident arrive ; notre beau héros est victime d'un tir raté et disparaît. Le magnifique générique de début nous laissera tout juste le temps de digérer l'information et de nous demander si ce que l'on vient de voir est vraiment ce qui a été diffusé à l'écran ou si notre cerveau nous a joué des tours. Et puis l'action commence. Le MI6 est visé par des attaques de toutes sortes et de grandes envergures, qui menacent la sécurité intérieure du Royaume Uni, et surtout de ses agents secrets. Lorsqu'il voit ça, James sort de sa fausse mort pour sauver sa patrie, bien que bon pour la casse. C'est ici un thème très fréquemment abordé : la chute du héros qui perd son invulnérabilité. J'en reviens aux derniers Batman et Mission : Impossible où tout se cassait la gueule. Ces situations permettent de creuser les personnages et d'en apprendre plus à leur sujet. Et c'est le cas ici. Le gros point fort du film est là : la relation Bond - M est mise à plat. M, de manière générale, que l'on connaissait par bribes, se révèle être un personnage passionnant et tourmenté entre ses sentiments et le devoir qu'elle a de par sa fonction vis à vis de son pays. Javier Bardem nous offre un méchant jamais vu dans un James Bond. La scène de sa rencontre avec 007 est déjà culte, avec un monologue sur les rats qui nous fait penser à Heath Ledger en Joker et une dialogue plein de sous-entendus audacieux avec son ennemi iconique. Pendant tout le film, les références aux anciens épisodes se succèdent avec le meilleur goût possible et toujours sous forme de clin d’œil humoristique. C'est entre autre là que l'on se rend compte du talent du chef d'orchestre Sam Mendes. On le voit aussi sur la qualité graphique de l'image, sublime, surtout dans la dernière demi-heure campagnarde du film. Le réalisateur nous offre une image crépusculaire presque dorée qui pousse au maximum le côté surréaliste du dénouement. De manière générale, les presque 2h30 du film passent d'une traite. Pas une seconde de superflue. On ressort du film quelque peu troublé, mais enchanté d'avoir assisté à un spectacle de cette envergure et de cette qualité.

MA NOTE : 3/4

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dimanche 28 octobre 2012

Amour

Michael Haneke, c'est deux Palmes d'Or lors des quatre dernières années, une envergure de taille sur le cinéma et une poignée de films qui ont marqué les spectateurs. La dernière Palme d'Or en date, c'est donc Amour, dernier petit bijou créé par le germano-autrichien. Continuant à traiter des thèmes difficiles de forte manière, Haneke s'attaque ici à la fin de vie au sein d'un couple magnifiquement interprété par les brillants Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le premier est sidérant de courage et de volonté et la seconde est touchante dans sa façon d'envisager sa fin. L'énergie et la communion entre ces deux personnes est plus forte que tout et laisse à réfléchir sur l'évolution des rapports humain durant le vingtième siècle. L'amour est plus fort que tout. On serait prêt à tout pour rester au près de l'être aimé. L'aggravation progressive et certaine de l'état de santé de la femme choque tout le monde mais pas le mari, pour qui la relation et le lien qu'il entretien avec elle dépassent haut la main ces obstacles. Quoi qu'il arrive, il sera là, toujours. La maladie le touche lui autant qu'elle. Les réactions des proches semblent or de propos, et pourtant, en y réfléchissant bien, on n'agirait pas différemment à leur place. L'impuissance face à une situation fatale est quelque chose que ce cinéaste adore montrer, et qu'il fait de la plus belle des manières. On est prisonnier, aux côtés des protagonistes, du sort. Le dénouement est amené de manière naturelle et logique, et est davantage vécu comme une preuve d'amour, comme une délivrance, qu'autre chose. Ce film est marquant et reste très longtemps dans les esprits, à l'instar des précédents films du réalisateur.

MA NOTE : 4/4

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vendredi 26 octobre 2012

Dans la Maison

Ozon imbrique un fantasme dans un second avec ce film. Celui de l'enseignant qui a une relation privilégiée avec son élève surdoué, sorte de fils spirituel ou encore mini-moi rêvé d'un côté ; celui de pénétrer l'intimité d'un foyer familial et de le manipuler pour le bouleverser de l'autre. Tout ceci est fait par la métaphore du récit de l'adolescent. L'aspect le plus plaisant du film est d'ailleurs les micro-modifications que suggère l'excellent Luchini à son élève tandis que nous voyons à l'écran une transposition visuelle de l'écriture. Une sorte de tension malsaine enrobe le film et lui donne un côté angoissant et poignant. Nul moyen de savoir où tout cela nous mène. Cet enfant dérangeant mène la danse sur l'écran mais aussi dans nos têtes de spectateurs. A voir donc.

MA NOTE : 3/4

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jeudi 25 octobre 2012

La Pirogue

Il y a déjà beaucoup de choses de dites dans le titre ; La Pirogue. Pas UNE pirogue, LA pirogue. Celle qui pour beaucoup d'Africains représente non pas une solution, mais la solution. Attirés par les sirènes d'outre mer, ils se jettent dans les vagues destructrices de l'espoir vain, espoir qui les maintient en vie jusqu'au moment où les vagues deviennent des rouleaux et où un accroc sérieux survient dans leur embarcation de fortune. Quand le problème n'est pas matériel, il est humain. Vivre les uns sur les autres, qui plus est au milieu d'une situation périlleuse est source de nombreuses querelles destructrices et meurtrières. La peur et le doute nourrissent la haine et le rejet, et il n'est rien de plus rapide que de passer des rires aux larmes. Ce tout cela que montre le film, ni plus ni moins, de façon crue et peut-être trop brut. J'entends par là la mise en scène qui, très sobre, pourrait perdre certain spectateurs dans l'apparente monotonie du récit. De plus, il manque un petit quelque chose pour nous pousser à nous sentir à la place des personnages à l'écran.

MA NOTE : 2/4

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mardi 23 octobre 2012

Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté

A la sortie de la quatrième adaptation des aventures d'Astérix, un objectif est dans la tête du public : assister à un meilleur résultat que l'ignoble Astérix aux Jeux Olympiques sorti il y a quatre ans. Et, si possible, se rapprocher de la version de Chabat, jusque là la plus aimée, à juste raison. C'est Edouard Baer qui cette fois-ci accompagne Gérard Depardieu dans cet opus. Leur relation est d'ailleurs un point fort du film. Creusée, fine, réaliste sans grossiers tournants, elle pimente le récit tout du long. La bonne idée a été d'intégrer un élément annexe, magnifiquement interprété par le très frais Vincent Lacoste, qui malgré des apparitions dans quelques navets ici et là garde sa crédibilité acquise dans l'excellent Les Beaux Gosses. Luchini aussi fait du bien au film et efface sans difficulté la navrante prestation d'Alain Delon. De manière générale, le film se tient, même si l'on aurait aimé qu'il sorte parfois un peu des sentiers battus ; on sent que le réalisateur a voulu bien faire et n'a donc pas osé prendre de risques. Celui qu'il aurait dû prendre en premier est le fait de dire merde aux studios concernant la 3D : elle ne sert strictement à rien. A la fin, l'histoire retombe sur ses pattes, comme attendu, et la pluie d'apparitions de stars se fait sans trop d'encombre. Et puis l'on sort de la salle sombre, on rentre chez soi, et plus jamais on ne pensera à ces 109 minutes de toute sa vie...

MA NOTE : 2/4

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lundi 22 octobre 2012

Bachelorette

Rebel Wilson continue son ascension dans le monde des comédies américaines (Mes Meilleures Amies, My Best Men, Ce qui vous attend si vous attendez un enfant) avec son humour typique décalé et basé sur l’auto-dérision. Malheureusement pour elle, si sa présence est toujours rafraichissante et appréciée, elle n'a par ailleurs jamais tenu de rôle vraiment important, et ses apparitions restent dans le cadre de films majoritairement très moyens... Ici, on lui propose une histoire qui va tourner autour de son mariage. Bien, sauf que l'histoire est centrée sur les demoiselles d'honneur, où l'on retrouve avec surprise une Kirsten Dunst dont on se demande comment elle s'est retrouvée embarquée dans cette affaire. Le film est banal et pas vraiment drôle, bien qu'on se prenne à sourire régulièrement. C'est assez fouillis et les acteurs masculins sont complètement délaissés. Pas de surprise non plus concernant le dénouement. Bref, quelque chose que l'on a déjà vu à de maintes reprises.

MA NOTE : 1/4

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dimanche 21 octobre 2012

Paperboy

On pourrait dire qu'a priori, le film part très mal en présentant un casting qui semble complètement minable et fait d'acteurs médiocres ou has-been. On serait légitimes et chacun a une carrière faite pour nous donner envie d'éviter leurs nouvelles apparitions à l'écran. Pourtant, le bon point du film tient essentiellement à leur jeu. Qu'on se le dise, Matthew McConaughey est dans la place. Après son rôle dantesque dans l'excellent Killer Joe et celui d'un patron de boîte dans le moins bon Magic Mike, il s'impose définitivement comme un acteur de grand talent (mieux vaut tard que jamais). Zac Effron s'est épaissi dans tous les sens du terme. John Cusack a pour une fois préféré jouer les seconds rôles dans un film d'auteur plutôt que d'être tête d'affiche d'un nanar hollywoodien, et offre ici le meilleur de lui-même dans un rôle dans lequel personne n'aurait pu l'imaginer. Enfin, déterrée de son cimetière, dépoussiérée et fagotée comme une bimbo en pleine dégringolade, Nicole Kidman est LA grosse surprise de ce film. Elle assure à fond dans ce rôle de tentatrice qui détruit tout sur son passage. Malheureusement, si la prestation des acteurs est indéniablement saisissante, le scénario du film et sa mise en scène ne sont pas à la hauteur. Pas assez choquant, pas assez drôle malgré nous, pas assez dérangeant là où il devrait l'être. Les dialogues sont aussi un peu légers. Dommage, il y avait matière à mieux faire avec des acteurs au sommet de leur talent.

MA NOTE : 2/4

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Elle s'appelle Ruby

Zoe Kazan est à la fois au départ de l'aventure et à son arrivée, en ayant écrit la nouvelle dont le scénario du film est tiré et en interprétant son personnage féminin principal. Elle incarne une Ruby fantasmagorique, pétillante, belle sans être parfaite, fragile, encline à satisfaire sa moitié à tout moment. Bref, une certaine idée de l'idéal féminin. On retrouve également le trop rare Paul Dano, toujours très bon mais dont on ne peut pas dire qu'il apparaît ici dans un de ses meilleurs rôles. Le "control freak" dans la peau duquel il se trouve est un tantinet exagéré, et va loin dans l'expression "cracher dans la soupe". L'idée de base est intéressante et nous fait nous poser la question de ce que nous ferions dans telle situation. Aussi, l'évolution de l'histoire, même si un peu exagérée et précipitée, est dans l'ensemble réaliste. Comment, lorsque nous avons ce dont nous avons toujours rêvé, nous débrouillons-nous souvent pour tout foutre en l'air ? Comment faisons-nous pour aggraver sans cesse des situations que nous pourrions régler de bien pus intelligente façon à condition de s'en donner les moyens ? Voilà ce que ce film nous pousse à nous demander. Reste toutefois une comédie où l'on ne sourit pas vraiment et au rythme assez monotone. J'en attendais plus.

MA NOTE : 2/4

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mardi 9 octobre 2012

Holy Motors

Longtemps pressenti pour remporter la Palme d'Or à Cannes cette année, Holy Motors n’a finalement pas fini vainqueur. Cet OVNI cinématographique avait pourtant quelques points forts pour lui. Premièrement, et il ne faut pas sous-estimer cet effet, il est l’œuvre d'un réalisateur autour de qui règne une certaine attente folle, un côté mystique, qui font que les passionnés et professionnels du cinéma entrent dans la salle en étant déjà persuadés, quoi qu'on leur montre, que cela tiendra du génie. Ensuite, Holy Motors est une ode au cinéma, et particulièrement au backstage que l'on ne nous montre jamais, ici encloisonné dans une limousine irréelle qui renvoie aux fraises la pâlichonne et barbante consœur omniprésente de Cosmopolis. Le film est également graphiquement beau, on ne peut le nier, avec quelques séquences absolument magnifiques. Voilà pour les points positifs ; non, je ne me mets pas à l'unisson en plaçant Denis Lavant dedans. S'il assure une performance originale et que l'on voit tout le travail accompli pour en arriver à ce résultat, il n'en reste pas moins qu'il ne semble pas du tout à son aise dans les dialogues qui sortent de sa bouche en sonnant faux. Il ne les a pas écrits me direz-vous. Effectivement, mais c'est aussi son devoir de se les approprier. Aussi, la répétition de pastilles toutes plus improbables les unes que les autres suscite de l'étonnement et de l'émerveillement pendant un temps, mais après trois ou quatre, elle crée un ennui qui, malgré la beauté des images diffusées, va grandissant. On en viendrait presque à être lassés par trop de bizarreries successives qu'on nous donne à avaler sans nous donner le temps de les mâcher. En conclusion, ce film est une expérience hors du commun, très difficile d’accès, mais qui vaut l'expérience de visionnage pour tous les passionnés de cinéma.

MA NOTE : 2/4


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lundi 8 octobre 2012

Taken 2

J'avais déjà fortement critiqué le premier volet concernant le scénario et l'idée qu'il véhiculait d'une Europe dangereuse où mafieux et policiers marchent main dans la main pour faire leurs petites affaires. Un territoire où les lois sont bafouées avec la bénédiction de tout le monde. Et bien c'est la même sauce qui alimente ce second volet, cette fois-ci en Turquie. Bien entendu, la famille des victimes du premier opus veut se venger, parce que, semble dire le film, cette "race" ne réagit que de cette façon et ferme les yeux sur les actes moralement et légalement répréhensibles commis par leurs proches. On en rajoute une couche en explicitant bien le fait qu'à Istanbul, le seul endroit sécurisé est l'Ambassade Américaine. Quelle ironie quand le pays qui voit le plus d'homicides et où il y a le plus grand nombre d'armes à feu en circulation se prétend plus sécurisé, plus sûr que la vieille Europe. Ce qui fait mal dans tout ça, c'est que les deux volets ont été réalisés par des Français et produits par Besson. Était-ce le sacrifice à faire pour que le film fonctionne outre-Atlantique ? N'y avait pas un moyen de se montrer un peu plus intelligent que ça ? Sur la forme, pas grand chose à dire ; c'est toujours bien rythmé et ça carbure au vitriol, mais les scènes de combat ne sont pas mémorables.

MA NOTE : 1/4


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=144809.html



jeudi 4 octobre 2012

Le Monde de Charlie

Je m'attendais à aller voir un petit film sympathoche sans prétention, et je suis ressorti de la salle complètement bouleversé par tant de beauté. L'élément le plus frappant est la qualité des trois acteurs principaux. Emma Watson, belle et suscitant une vague d'affection protectrice, et Logan Lerman, que je n'aurais pas reconnu depuis sa brève mais bonne apparition dans le très remarqué 3H10 pour Yuma, donnent tout deux le meilleur de leur jeu et sont saisissants lorsqu'il s'agit de nous faire ressentir leurs émotions. Ezra Miller, lui, est tout simplement exceptionnel, à l'instar de ses apparitions passées (We Need to Talk About Kevin, Another Happy Day...). Je vais me répéter, mais ce kid en vaut la peine : en plus d’être très nettement l'acteur le plus doué de sa génération, il est déjà à mon goût dans la cour des plus grands acteurs de cinéma au monde. Sa faculté à accrocher l'écran, à faire d'une scène banale un instant magique et à jouer dans absolument tous les registres avec toujours autant de qualité est ahurissante. Le film, lui, vous transporte dans une bulle acidulée de sentiments forts que sont ceux vécus par un adolescent qui entre au lycée. Amour, peine, joie, déception, heureuses surprises, colère ou encore remord se succèdent avec un naturel et une aisance qui nous emportent dans leur courant. La beauté dégagée de ces émotions est telle qu'il faudra, pour les plus sensibles d'entre vous, prévoir la boîte de mouchoirs. Le seul point négatif du film est l'histoire mêlant le personnage principal à sa tante, totalement inutile en fin de compte au bon déroulement des évènements. Le film aurait non seulement fonctionné sans ça, mais je suis convaincu qu'il aurait été meilleur, ces scènes comportant les seuls point de lourdeur du long métrage.

MA NOTE : 3/4


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mercredi 3 octobre 2012

Resident Evil : Retribution

A part la première moitié du premier volet qui était intéressante et vous scotchait dans votre siège, il faut bien admettre que cette saga est placée sous le signe du navet. Il y a bien longtemps que la franchise sort des opus qui ressemblent davantage à ces petits légumes que les enfants peinent à manger plutôt qu'à des œuvres cinématographiques. Concrètement, les films servent essentiellement à relancer épisodiquement les ventes de jeux vidéo du même nom. Le problème, c'est qu'au lieu d'augmenter la qualité graphique des jeux en questions pour améliorer le réalisme, on a ici préféré dégrader celle du film. Ou comment prêcher l'égalité par le bas. Il n'y a dans le film qu'une seule idée intéressante, celle de la recréation en studios de parties de villes du monde entier. Le reste n'est que bouillie de cerveau indigeste. Les acteurs sont tous nazes aussi, et on assiste à la plus mauvaise 3D de tous les temps, qui ne trouve pas son utilité à quelconque moment du film.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=181097.html


mardi 2 octobre 2012

Looper

Voilà la nouvelle superproduction fantastique du moment. Après l'échec Total Recall, Mémoires Programmées, voici une vision différente du futur. Une vision du futur à moyen terme à travers le futur à court terme, par le biais du voyage temporel. Et l'idée intéressante du film est de confronter un individu à son double du futur, 30 années de plus au compteur. On a donc maquillé et légèrement modifié l'apparence de Joseph Gordon Levitt pour qu'il ressemble davantage à Bruce Willis, de la couleur de ses yeux au bout du nez arrondi typique de l'acteur de la saga Die Hard (ou Creve, si vous êtes un francophile acharné). La jolie et douée Emily Blunt rejoint le casting pour pimenter l'intrigue d'intéressante façon, à la sauce huis-clos en milieu rural, alors que la ferme qu'elle habite est encerclée par un paysage urbain futuriste. Ce choix scénaristique est judicieux, d'autant plus qu'il aide le rythme du film, en permettant de jongler entre les scènes d'actions de Bruce et la paisible quête de vérité de Joseph. Cette dernière partie est nettement plus aboutie, mais le point de rendez-vous des deux histoires ne tient pas vraiment toutes ses promesses, amenant une fin bien trop prévisible. N'en reste pas moins un film qui apporte une idée nouvelle et nous amène à nous poser des questions sur les choix que nous faisons et leur incidence sur nos vies.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=139291.html


Moi, Député

Ce film traite brillamment et en critiquant comme il se doit la politique spectacle à l'américaine, qui bien trop souvent frise avec le ridicule. Il moque le fait de rabaisser son adversaire plutôt que de se risquer à émettre des propositions, le financement des campagnes par des groupes industriels puissants et influents ou encore le rapport ridicule à la religion outre-Atlantique. Le point négatif du film, c'est qu'il réunit ceux qui sont sans doute les deux maitres de l'humour du 21ème siècle, et qu'il n'exploite pas tout leur talent afin de nous faire rire. On sourit donc, on rit parfois, mais on pourrait s'attendre à bien plus de ce côté la. La comédie tombe évidemment à point nommé au moment où Obama livre bataille pour sa propre succession. De la à taxer le film d'opportuniste, il n'y a qu'un pas, que je ne suis pas très loin de franchir. Mais on passe tout de même honnêtement un bon moment.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194940.html