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lundi 8 janvier 2018

Moi, Moche et Méchant 3

La saga Moi, Moche et Méchant est très inégale en terme de qualité. Sorti en 2010, le premier opus était rafraichissant et prometteur mais avait une pelleté de défauts, et de vrais moments d'ennui dans son intrigue. Trois ans plus tard sortait Moi, Moche et Méchant 2, le meilleur de l'univers de Gru et de loin, qui est encore aujourd'hui celui qui parvenait le mieux à inclure les Minions, machine à cash inimaginable pour les produits dérivés, dans l'intrigue qui était la plus finement déroulée, et qui le reste aujourd’hui encore. En 2015, le spin-off consacré aux Minions était complètement raté et on aurait pu craindre pour la suite de la saga. La suite, la voici. Elle part d'une bonne idée : la famille. Souvenez-vous : le second opus, le meilleur donc, tournait autour d'un néo couple, avec Gru et Lucy. Nous voyions également les premiers amours de Margo. Dans le troisième volet, nous découvrons le frère de Gru, et l'héritage laissé par leur père. C'est le nœud familial qui anime cette série, avec en toile de fond les liens construits qui surpassent les liens du sang, l'amour et le vécu plutôt que l'ADN. Et c'est bien ce dont parle ce film, en comparant régulièrement les amis et complices de toujours à quelqu'un qui a exactement le même ADN, mais aucun vécu commun. La tâche est bien exécutée sans être brillante, et avec toujours un humour omniprésent qui aide à faire passer le message. Cerise sur le gâteau : le méchant de cet opus, kitchissime à souhait, est la super trouvaille du studio Illumination. Ringard, attachant, pop, terriblement 90's... Pas au niveau du second qui reste le meilleur, mais devant tous les autres sans aucun problème.

MA NOTE : 2/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226447.html


dimanche 7 janvier 2018

Alien : Covenant

Étant un grand fan de la saga Alien, j'avais été déçu par Prometheus, sorti cinq ans auparavant, qui ne tenait selon moi pas ses promesses et qui était trop contemplatif. Nous avons cette fois-ci l'opportunité, via la séquence d'ouverture, d'assister à la genèse d'Alien, en la présence de Peter Weyland et de David, un synthétique au savoir inépuisable, être parfait selon son créateur, qui devrait l'aider au mieux dans ses tâches quotidiennes. Et c'est en ça que Covenant est vraiment intéressant : on avait découvert David dans Prometheus, mais Covenant nous en apprend vraiment davantage. Qui accepterait de servir quelqu'un d'autre moins cultivé, moins fort, moins ambitieux que soit-même, sous prétexte qu'il est notre créateur ? L'obsession de David de créer la forme vivante parfaite, au-dessus de toutes les autres, l'amènes à expérimenter sur les humains, pour qui il n'a aucun respect ni amour. Le vaisseau Covenant se jette alors dans la gueule du loup et voit en lui un sauveur, alors qu'il va les achever. Les différentes étapes morphologiques des Aliens apparaissent plus clairement, avec un nouveau mode de contamination hyper bourrin qui ne nous rassure guerre plus qu'auparavant. Le double niveau de l'intrigue David/xénomorphe offre au film un rythme soutenu, des frissons bien sentis et une avancée significative dans l'intrigue de la saga. C'est pour moi une réussite, avec un final de grande qualité, même si prévisible.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=208314.html


lundi 1 janvier 2018

Les Gardiens de la Galaxie Vol.2

Le premier opus, sorti en 2014, avait été une vraie perle inattendue qui avait étincelé au sein de l'été et que Noir Amer avait récompensé en le plaçant dans le très prisé Top 10. L'attente était grande autour du retour du anti-héros charismatique et sympathique Star-Lord, incarné par la nouvelle star à qui tout semble sourire, Chris Pratt. C'est James Gunn qui reprend le flambeau, lui qui avait déjà réalisé le premier, et c'est sans doute ce qui m'étonne le plus, tant les deux films n'ont rien à voir, ni visuellement, ni au niveau du rythme, de l'intrigue (plus due aux scénaristes qu'au réalisateur certes) et des gags. Si tout faisait mouche dans le premier, tout semble avoir un goût douteux de réchauffé et rate sa cible dans ce second. Rien que la scène d'ouverture est interminable, servant à placer le long générique en mettant en place les personnages, avec un baby Groot se trémoussant pendant que ses comparses règlent son compte à un lézard intergalactique sur un fond de musique pop. D'ailleurs, comme un symbole, la B.O. qui tournait en boucle dans tous les walkmans à l'été 2014 a laissé sa place à une succession de titres assez pales, loin d'avoir la même pêche. Seule réussite du film : s'appuyer davantage sur l'excellent Michael Rooker, père d'adoption opposé à Kurt Russel, père biologique, dans une quête existentielle des plus lourdes et du reste inintéressante. En un mot : raté.

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=226995.html


The Lost City Of Z

James Gray est considéré par Noir Amer comme l'un des tous meilleurs réalisateurs actuels, aussi l'attente est toujours immense lorsqu'un nouveau film signé de sa patte sort à l'écran. Il faut ajouter que The Lost City Of Z est un projet qu'il cherche à financer depuis près de dix ans, qui a d'abord été réservé par Brad Pitt, puis laissé tomber, que l'on croyait définitivement tombé aux oubliettes avant que Gray ne trouve un autre moyen de le financer. Assez différent des sujets traités auparavant, ce récit historique n'en est pas moins poétique et initiatique que les précédents. En 1906, Percy Fawcett, qui a déjà fait ses preuves au sein de l'armé britannique, est envoyé par la Société Géographique Royale D'Angleterre aux limites du Brésil et de la Bolivie, en pleine forêt amazonienne, afin d'en établir la frontière de manière aussi équitable et juste que possible, les deux pays n'arrivant pas à tomber d'accord. L'aventure commence ici, puis prend un tout autre tournant lorsque Fawcett découvre des vestiges d'une civilisation ancienne et pourtant apparemment très développée. Il y aura donc un deuxième, puis un troisième voyage, aux saveurs différentes, avec des évènements différents, mais toujours avec une atmosphère irréelle que Gray transpose avec brio. Le film est poétique, magnifique, métaphysique, envoûtant. Il a une force que les grands films de James Gray ont, et dont on ressort transformés. Un bijou.

MA NOTE : 3/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223754.html