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samedi 25 février 2012

Cheval de Guerre

Dans les années 2000, il y a eu Minority Report, La Guerre des Mondes et puis Munich. Depuis, Steven restait sur deux navets monumentaux (les innommables Indiana Jones 4 et Tintin). En découvrant le pitch du film il y a quelques mois, je suis resté dubitatif mais me suis motivé en me disant qu'il était impossible pour le plus célèbre pourvoyeur d'émotions d'aligner trois échecs consécutifs. Bien moins prétentieux et bien plus osé que les deux précédents, ce film avançait sans bruit vers sa sortie, et cette absence de prétention me le rendait d'avance sympathique. Son casting international, anti bling bling (Peter Mullan et Niels Arestrup) lui donnait davantage de crédibilité. Une fois assis dans mon siège, je croise les doigts pour assister à 2h30 de grand spectacle et ne pas compter les minutes. Les lumières s'éteignent, l'écran s'allume, et le personnage principal voit un cheval naître dans une prairie et faire ses premiers pas, avec une petite musique joyeuse et mélancolique, sur fond vert retranscrivant un paysage de collines Windows. Premier plan du film. Première inspiration. Ribéry dirait : "On a dur". Ensuite, on enchaine les mini-histoires toutes aussi ridicules et inintéressantes les unes que les autres, de l'achat du cheval de course pour en faire un cheval de traie (40 minutes...), à la traversée des champs de bataille pendant la grande guerre en passant par les premiers galops au front. En fil rouge, toujours, le cheval, qui n'est dans ce film qu'un faire-valoir (je dis ça pour mes amis turfistes et autres fans de canassons : vous ne trouverez pas votre kiff dans ce très long métrage). Reste une bonne séquence, quand Spielberg traite l'humain, entre deux adversaires de tranchée se retrouvant amicalement au milieu du champ de bataille pour libérer la bête prisonnière des barbelés. Touchante car traitée avec justesse et humour. Sinon, on frôle le niveau effrayant du catastrophique Légendes d'Automne, et on se fait franchement chier. Le scénario, en fait, est bancal. L'idée du fil rouge est intéressante mais très mal exploitée, chaque épisode n'ayant au fond que peu d'intérêt. Et puis le ciel artificiel qu'on nous donne à voir tout au long du film est aussi laid qu'une tapisserie des années 80. Pour info, Steven compte parmi ses prochains projets Indiana Jones 5 et un film qui s'intitule Pirates Latitudes... J'espère que vous aimez croiser les doigts !

MA NOTE : 1/4

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=176676.html


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